James K. Galbraith

James K. Galbraith
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James Kenneth Galbraith
Image illustrative de l'article James K. Galbraith
James Kenneth Galbraith
Naissance 29 janvier 1952
Nationalité Américaine
Champs Économie
Diplômé de université Harvard, université Yale

James Kenneth Galbraith est un économiste hétérodoxe américain né le 29 janvier 1952.

Sommaire

Biographie

Fils de John Kenneth Galbraith et de Catherine Atwater Galbraith, il obtient un BA en économie à l'université Harvard en 1974 et fait son doctorat dans la même branche à Yale en 1981. De 1974 à 1975 il étudie au King's College à Cambridge.

En 1985, il est invité en tant qu'intellectuel à la Brookings Institution. Il est actuellement professeur à Lyndon B. Johnson School of Public Affairs et au Département de Gouvernement de l'Université du Texas à Austin.

Il préside l'association internationale Economists for Peace and Security. Autrefois connue sous le nom de Economists Against the Arms Race et plus tard Economists Allied for Arms Reduction (ECAAR), cette association regroupe des économistes professionnels qui se soucient des questions de sécurité et de paix[1].

Il est proche de l'aile gauche du parti démocrate américain.

Dans son dernier ouvrage, L'Etat prédateur, il dénonce « l'emprise magique des conservateurs sur les esprits de la gauche », et invite cette dernière à se « désintoxiquer » de l'idéologie du marché dominant, en ce sens qu'il n'apporterait aucune solution à la crise contemporaine, à la pauvreté, aux inégalités, ou à la crise écologique, et appelle au contraire à la planification économique[2].

Opinions

James K. Galbraith tient une chronique dans The Texas Observer et écrit régulièrement dans The Nation, The American Prospect, Mother Jones et The Progressive ; il a signé des contre-éditoriaux dans le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe et d’autres journaux.

Il soutient que les États-Unis d’aujourd’hui sont tombés sous la coupe d’une « classe prédatrice » financièrement aisée et contrôlant le gouvernement :

« De nos jours, la marque de fabrique du capitalisme américain moderne n’est ni une compétition bénigne, ni la lutte des classes, ni l’utopie d’une classe moyenne inclusive. À la place, la prédation en est devenue la caractéristique dominante — un système dans lequel les riches en sont arrivés à festoyer sur des systèmes en déchéance conçus pour la classe moyenne. La classe prédatrice ne contient pas tous les gens aisés ; elle peut être combattue par beaucoup d’autres personnes du même niveau de richesse. Mais c’est là sa propriété caractéristique, sa force motrice. Et ses agents sont en plein pouvoir du gouvernement sous lequel nous vivons[3]. »

Galbraith est aussi très critique envers la politique étrangère de l’administration Bush en ce qui concerne l’invasion de l’Irak :

« Il y a une raison à la vulnérabilité des empires. En maintenir un envers l’adversité requiert la guerre — incessante, sans retenue, sans fin. Et la guerre est ruineuse — aussi bien légalement que moralement et économiquement. Elle peut ruiner les perdants, comme la France napoléonienne, ou l’Allemagne impériale en 1918. Et elle peut ruiner les vainqueurs, comme cela fut le cas pour les Britanniques et les Soviétiques au cours du XXe siècle. Inversement, l’Allemagne et le Japon se sont bien remis sur pied depuis la Seconde Guerre mondiale, en partie du fait qu’ils n’ont pas eu à verser d’indemnisations ni à gaspiller la richesse nationale dans la défense à la sortie de la défaite… Le véritable coût économique de la formation de l’empire de Bush est double : il détourne l’attention des problèmes économiques intérieurs à résoudre et il met les États-Unis sur une voie impériale de long terme qui est économiquement ruineuse[4]. »

Il critique également sans pitié sa propre profession :

« Les figures dominantes contemporaines de l’économie, à savoir la génération des quadragénaires et des quinquagénaires, se sont réunies pour former une sorte de politburo de la pensée économiquement correcte. En règle générale — comme l’on est en droit de s’y attendre de la part d’un club de gentlemen —, cela les a amenées à se tromper sur chaque problème politique important, et pas seulement récemment mais depuis des décennies. Elles prédisent le désastre quand aucun n’a lieu. Elles rejettent la possibilité d’événements qui se produisent ensuite. Elles font montre d’un fatalisme désarmant — « le viol, c’est comme le temps » — au sujet d’un problème « inévitable » (l’inégalité des revenus) qui s’estompe par la suite. Elles s’opposent aux réformes les plus élémentaires, convenables et raisonnables, tout en proposant des placébos à la place. Elles sont toujours surprises quand quelque chose de fâcheux (comme une récession) prend place. Et quand finalement elles sentent que tel point de vue ne peut être défendu, elles ne remettent pas leurs idées en question. Au lieu de cela, elles changent simplement de sujet[5]. »

Publications

  • Balancing Acts: Technology, Finance and the American Future, 1990
  • Created Unequal: The Crisis in American Pay, 1998
  • The New Industrial State, 2007
  • The Predator State: How Conservatives Abandoned the Free Market and Why Liberals Should Too, 2008 (L'État prédateur. Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant, Le Seuil, 2009)

Notes et références

  1. « James K Galbraith », The Guardian
  2. interview de James K. Galbraith à propos de son livre dans libération, 23/10/2009]
  3. —Par James K. Galbraith, « (en) « Predator State », Mother Jones, juin 2006 », Motherjones.com. Consulté le 06/05/2009 « Today, the signature of modern American capitalism is neither benign competition, nor class struggle, nor an inclusive middle-class utopia. Instead, predation has become the dominant feature — a system wherein the rich have come to feast on decaying systems built for the middle class. The predatory class is not the whole of the wealthy; it may be opposed by many others of similar wealth. But it is the defining feature, the leading force. And its agents are in full control of the government under which we live. »
  4. (en) The Unbearable Costs of Empire hébergé sur thirdWorldTraveler.com, originellement publié dans The American Prospect magazine, en novembre 2002. « There is a reason for the vulnerability of empires. To maintain one against opposition requires war — steady, unrelenting, unending war. And war is ruinous — from a legal, moral and economic point of view. It can ruin the losers, such as Napoleonic France, or Imperial Germany in 1918. And it can ruin the victors, as it did the British and the Soviets in the 20th century. Conversely, Germany and Japan recovered well from World War II, in part because they were spared reparations and did not have to waste national treasure on defense in the aftermath of defeat… The real economic cost of Bush's empire building is twofold: It diverts attention from pressing economic problems at home and it sets the United States on a long-term imperial path that is economically ruinous. »
  5. (en) « How the Economists got it wrong », sur Prospect, Prospect.org, 30/11/2002. Consulté le 06/05/2009 « Leading active members of today's economics profession, the generation presently in their 40s and 50s, have joined together into a kind of politburo for correct economic thinking. As a general rule — as one might expect from a gentleman's club — this has placed them on the wrong side of every important policy issue, and not just recently but for decades. They predict disaster where none occurs. They deny the possibility of events that then happen. They offer a “rape is like the weather” fatalism about an “inevitable” problem (pay inequality) that then starts to recede. They oppose the most basic, decent, and sensible reforms, while offering placebos instead. They are always surprised when something untoward (like a recession) actually occurs. And when finally they sense that some position cannot be sustained, they do not re-examine their ideas. Instead, they simply change the subject. »

Liens externes


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