Hubert Ponscarme

Hubert Ponscarme
Hubert Ponscarme

Naissance 1827
Belmont-les-Darney
Décès 1903
Malakoff

François Joseph Hubert Ponscarme est un sculpteur, graveur et médailleur né à Belmont-les-Darney en 1827 et décédé à Malakoff en 1903.

Sommaire

La jeunesse

François Joseph Hubert Ponscarme naquit dans une famille d'agriculteurs vosgiens. À sa naissance, son père[1] occupe les fonctions de maître d'école. Il est le second enfant de la famille. La famille quitte Belmont et s'installe à Nonville, c'est là que naîtront les dix autres enfants de la famille.

« Un jour, dans les terres labourées, Ponscarme trouva une médaille, à l'effigie de Caracalla, admirablement conservée. Cette médaille, qui avait vivement frappé le petit Ponscarme, décida peut-être de son avenir...[2] »

A l'âge de douze ans, son père le confie au curé d'Attigny pour prendre des leçons de latin, puis en 1841 il entre en classe de sixième au petit séminaire de Senaide. En 1844, il est envoyé au séminaire de Châtel-sur-Moselle, mais n'y reste que quelques mois. Il gagne sa vie en sculptant des croix pour les tombes du cimetière de Châtel.

Un ami de sa famille, l'abbé Charles Chapiat, natif lui aussi de Belmont, lui fournit un petit pécule pour qu'il puisse rejoindre son frère aîné à Paris. Hubert Ponscarme trouve une place d'apprenti graveur-typographe. Il peut suivre les cours d'Oudiné, de Merley et de Vauthier-Galle. Lorsque son frère est appelé sous les drapeaux, il contracte un engagement militaire. Son engagement terminé, il attrape le choléra lors d'une épidémie en 1849 et rentre convalescent chez son père à Nonville.

La Société d'émulation des Vosges par l'intermédiaire de son secrétaire, le docteur Haxo, aide le jeune artiste, un dossier est constitué. Le département lui attribuera une bourse[3], qu'il touchera jusqu'en 1854 pour lui permettre de suivre les cours de l'École des Beaux-Arts de Paris avec pour professeurs Eugène-André Oudiné, Auguste Dumont et Merley.

Pour remercier le département de ses largesses, il adresse au musée d'Épinal un buste de Napoléon III, qualifié de : « très ressemblant et parfaitement modelé »[4] par monsieur Laurent, conservateur du Musée départemental d'Épinal.

L'artiste

Son mérite et son talent est récompensé, en 1854, il reçoit le second grand prix de gravure en médailles et en pierres fines. Le second grand prix de Rome lui est attribué en 1855[5]. En 1857, il est de nouveau distingué dans la catégorie sculpture[6].

Le 6 août 1860, il épouse Adélaïde Maire[7] ; le couple aura deux enfants que Ponscarme baptise Auguste et Augustine en témoignage de sa reconnaissance pour son professeur Auguste Dumont qui trouvait toujours une tâche à lui confier lorsque le manque d'argent gênait le ménage.

Travailleur acharné, il se spécialise dans la sculpture sur médailles. Il deviendra le portraitiste en médaille de Napoléon III. On lui confie, entre autres, la réalisation de la médaille de l'Exposition universelle de 1867 année où il est fait Chevalier de la Légion d'honneur.

Il rompt avec le style conventionnel des médailles en liant le relief du sujet principal avec le modelé du décors de fond, comme il l'a vu faire sur les pièces de la Renaissance italienne. Il utilise également les lettres en calligraphie comme des éléments à part entière de la gravure.

En 1871, il est nommé professeur à l'école des Beaux-Arts. Il eut pour élèves, Oscar Roty, Charles Dufresne, Alexandre Charpentier, Paul Niclausse

Il se remarie en 1872 avec Marie Suligowtoski-Dunin qui lui donnera huit enfants. La famille se fixe à Malakoff au 48 de la rue qui portera en 1878 sur la proposition de Ponscarme, alors conseiller municipal, le nom d'Augustin Dumont.

Son art est en perpétuelle évolution car selon son axiome : L'art n'est rien s’il ne dit rien[8]. Louis Blanc, Edgar Quinet, Jules Ferry, Sadi Carnot, Jules Méline le sollicitent pour graver leurs traits dans le bronze.

Il s'intéresse à la vie de sa commune et est membre du conseil municipal de Malakoff, il propose, le 14 février 1881 l'acclamation de la République après chaque séance. Cette mesure est acceptée par 17 voix. (17 pour, 6 contre). Il fait partie de la commission chargée de création d'un nouveau cimetière où il réalise un monument. Il démissionne du conseil, le 28 mars 1884[9].

Ponscarme meurt le 27 février 1903, il a 76 ans. Il est inhumé le 3 mars à ses funérailles[10] furent prononcés de nombreux discours dont un de Jules Méline.

Œuvres

Hommages

Paris et Épinal lui ont dédié une rue, Belmont une place avec plaque à sa mémoire, et Malakoff une impasse.

L'administration des Monnaies et Médailles donna son nom à l'une des salles du Musée national.

À Hambourg, l'œuvre du Maître Vosgien est exposée dans une salle portant son nom.

Sources

  • Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, Paul Chevreux, conservateur des archives et du musée des Vosges, 1903.
  • Gazette numismatique 1907.
  • Le Nouveau Larousse illustré, dir. Claude Augé, 1898-1907
  • Les Vosgiens célèbres, éd. Gérard Louis, 1990.
  • The Grove dictionary of art, Jane Turner, éd. Oxford University Press US, 2000
  • Histoire et technique de la médaille, Médailles Canale

Notes et références

  1. Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1847 «…une prime de 50 francs pour le sieur Joseph-Hubert Ponscarme, propriétaire à Nonville. L'œuvre de Ponscarme consiste dans la transformation de terres complètement incultes, en parcelles d'excellent rapport; nos dignes collègues de Mirecourt signalent cet homme comme l'un des plus courageux et persévérants cultivateurs de sa commune.»
  2. Annales de la Société d'émulation des Vosges, p.241, Epinal, 1903
  3. Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1856
  4. Rapport fait à Monsieur le Préfet sur les accroissements des collections du Musée départemental pendant l'année 1856.
  5. Le premier prix étant attribué à Alphée Dubois
  6. Exposition des Beaux-Arts. Salon de 1857: Salon de 1857, Louis Auvray, ed. bureau de l'Europe artiste, 1857
  7. Ponscarme sera veuf en décembre 1869
  8. Section biographies de Médailles Canales
  9. ville de Malkoff
  10. Funérailles de M. Hubert Ponscarme, professeur à l'École des beaux-arts, le 3 mars 1903., Discours de MM. Delanoix, Bottée et Jules Méline

Voir aussi

  • Quelques unes de ses œuvres : [1]

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hubert Ponscarme de Wikipédia en français (auteurs)

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