Histoire de bruxelles

Histoire de bruxelles

Histoire de Bruxelles

Sommaire

Naissance de la ville

Charles de France ou de Basse-Lotharingie, fondateur de Bruxelles vers l'an 976. Lithographie d'époque romantique, gravée aux environs de 1850, qui concrétisait l'opinion de la plupart des historiens bruxellois de l'époque.
Article détaillé : Fondation de Bruxelles.

À la fin du VIIe siècle, une chapelle appelée Saint-Michel se serait dressée à flanc de colline. Elle est devenue la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.

À l'époque, le lieu est nommé Bruocsela (en langue germanique bruoc désigne le marais et sala la salle ou la maison), mais on a mis en doute que ce toponyme puisse être lié au village de Bruxelles[1].

D'autres étymologistes[réf. nécessaire] pensent que le nom dérive de « brug », qui désigne le pont en langue germanique, et « Zenne », du nom germanique de la Senne, la rivière qui arrose Bruxelles.
D'autres encore[réf. nécessaire] remettent en question cette étymologie d'origine franque, arguant du fait que le lieu d'habitat correspondant à la paroisse primitive de Bruxelles est la Montagne Saint-Michel, comme le démontrent les découvertes archéologiques et la règle qui veut qu'une population ne s'installe pas dans une plaine inondable et insalubre. A l'époque où Charles, fils du roi de France Louis IV d'Outremer, aurait installé son castrum légendaire dans le marécage, il aurait été impossible qu'il l'appela lui-même « Broek-Sala » car l'ancien francique n'était déjà plus d'usage six siècles après les grandes invasions et qu'il était lui-même de langue romane, en outre les noms dérivés de "sala" n'ont qu'un seul "l". Il serait donc possible que le nom du village situé sur les hauteurs et qui, de ce fait, peut ne pas avoir le sens de « marais », soit d'origine celtique, le lieu ayant été habité avant les Francs, et ait la même étymologie que la ville de Gaule cisalpine « Brixellum », l'actuelle Brescello, et dérive de « briga » (hauteur) et « cella » (le temple), c'est-à-dire le temple sur la hauteur, comme c'est d'ailleurs toujours le cas de la cathédrale Sainte-Gudule.

L'historiographie traditionnelle place la date de fondation de Bruxelles en 979 mais aucune source écrite, sinon ultérieures, ou archéologique n'a permis à ce jour de corroborer cette date. La tradition unanime des chroniqueurs anciens veut qu'un premier castrum ait été bâti par le duc Charles de Basse-Lotharingie sur l'île de Saint-Géry (aucune source contemporaine ne mentionne ce castrum et jusqu'à présent, à défaut de fouilles archéologiques, les chroniques anciennes doivent encore être envisagées avec prudence.). Aujourd'hui, cette tradition est donc remise en question par la plupart des historiens de Bruxelles.

Selon la Vie de sainte Gudule (écrite dans l'abbaye de Lobbes entre 1047 et 1053), le duc Charles organise la translation des reliques de la sainte vers l'église Saint-Géry qui était située sur un îlot formé par la Senne et entouré de marécages. En 1047, le nom de Bruxelles apparaît pour la première fois dans une charte à l'occasion de la fondation du chapitre de Sainte-Gudule par le comte Lambert II de Louvain († 1054), et sa femme Oda de Verdun. En 1073 déjà, cette fondation fut restaurée, dont témoigne un diplôme de l'évêque de Cambrai.

Article détaillé : Ancien Palais du Coudenberg.

Vers 1100, le comte de Louvain construit une résidence fortifiée sur le lieu-dit Coudenberg (emplacement de l'actuelle place Royale). Ici les ducs de Brabant (XIIIe siècle) édifient leur château qui est occupé ensuite par leurs successeurs, les ducs de Bourgogne, de Philippe III à Charles Quint, puis par les gouverneurs des Pays-Bas espagnols et autrichiens, des archiducs Albert de Habsbourg et son épouse Isabelle (XVIe siècle) jusqu'à la monarchie actuelle.

Bruxelles, ville de commerce brabançonne

Au début du XIIe siècle, le commerce devient un acteur principal en Europe occidentale. Les centres commerçants deviennent rapidement de puissantes villes, grâce aux rivières et canaux de la région. Cologne, Louvain, Gand, Ypres, Anvers et Bruges deviennent les pivots du commerce des textiles de la mer du Nord, d'abord surtout vers l'Allemagne, plus tard aussi vers la France, l'Italie et l'Angleterre. Grâce à ses artisans et à son port sur la Senne[2], Bruxelles devient un carrefour marchand important. De cette prospérité témoigne le début des travaux à la collégiale Sainte-Gudule (1225) destinés à remplacer le sanctuaire roman par un édifice gothique.

Vue arrière de la première enceinte à la rue de Villers

Les deux siècles suivants voient Bruxelles s'enrichir. Le commerce se spécialise dans les belles étoffes qu'on exporte vers les marchés de France, d'Italie et d'Angleterre. Bruxelles se développe au sein du Brabant qui, contrairement au comté de Flandre, n'était pas fief du roi de France mais était incorporé à l'Empire germanique depuis 923. Dès 1183, l'empereur érigea le Brabant en duché. Henri Ier (1190-1235), comte de Bruxelles et de Louvain et premier duc de Brabant, entreprend la construction de la première enceinte de Bruxelles, longue de 4 kilomètres, qui englobe l'île Saint-Géry et le premier port de Senne, la place du marché qui deviendra la Grand-Place de Bruxelles, le chapitre de Sainte-Gudule et le château du Coudenberg.

À l'opposé de la situation du comté de Flandre, qui voit les artisans s'opposer à leur suzerain, le roi de France, et en battre la chevalerie lors de la bataille des éperons d'or (Courtrai, 1302), les relations entre les villes brabançonnes et leurs suzerains, le duc de Brabant et l'empereur romain germanique, sont excellentes. Les villes reçoivent rapidement des privilèges et des libertés et financent librement la politique ducale (en 1229, Bruxelles reçoit une keure qui est la plus ancienne charte pénale connue).

La prépondérance des fameux « lignages de Bruxelles »

L'administration des villes est aux mains des patriciens. À Bruxelles, ils sont groupés en sept lignages privilégiés, qui écartent les artisans de la gestion administrative et les offices publiques, à quelques exceptions près. Ces privilèges des sept « lignages de Bruxelles » seront confirmés par le duc dans une charte de 1306.

C'est ainsi que, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le premier bourgmestre et les sept échevins doivent obligatoirement en faire partie. Les neuf « Nations », regroupant les Doyens des Métiers, ne participent au pouvoir qu'à partir de la seconde moitié du XIVe siècle et au XVe siècle. À partir de la révolution de 1421, les Huit de la Gilde Drapière seront choisis pour moitié parmi les sept lignages de Bruxelles et les Nations.

Au XIVe siècle, la portée de l'autorité du suzerain s'inscrit dans diverses chartes. Ce processus culmine dans la signature de la « Joyeuse Entrée » en 1356. Ce document organise la division du pouvoir entre le duc et les représentants du peuple, les États de Brabant. Trois classes sociales sont représentées: la noblesse, le clergé et le tiers état. Le suzerain ne peut déclarer la guerre, conclure des traités, dévaluer la monnaie ou établir des taxes sans l'autorisation des États de Brabant.

En 1356, après la mort du duc Jean III de Brabant, le comte de Flandre Louis de Male conteste à la duchesse Jeanne de Brabant la succession de son père, dont il a lui-même épousé une autre de ses filles. Au cours de la guerre de succession de Brabant, les milices bruxelloises sont défaites à Scheut (Anderlecht). La duchesse Jeanne doit s'enfuir de la ville, qu'occupe une garnison flamande. La ville est rapidement reprise grâce à un coup de main audacieux d'Everard t'Serclaes(24 octobre 1356). Après cet épisode, Bruxelles se sent à l'étroit et mal protégée dans ses remparts. La construction de la seconde enceinte commence en 1357 et se termine en 1379. La ville avait acquis en 1301 le steen (c'est-à-dire une maison en pierre) dit De Meerte, situé sur la Grand-Place, pour en faire une maison échevinale. S'y ajoute en 1327 un steen voisin, Den Wilden Ever. Au début du XVe siècle, ces bâtiments sont devenus inadéquats et de 1402 à 1405, la Ville fait construire sur leur emplacement un véritable Hôtel de Ville, correspondant à l'aile gauche de l'Hôtel de Ville actuel, y compris une tour terminale.

De la période bourguignonne à celle des Habsbourg

Au XVe siècle a lieu la nomination du premier bourgmestre bourgeois et de ses conseillers, représentant le peuple pour la première fois.

En 1430, le duc de Bourgogne Philippe le Bon hérite du Brabant. Il autorise l'approfondissement et l'élargissement de la Senne pour faciliter le commerce. Bruxelles devient alors une capitale des Pays-Bas bourguignons. Elle s'impose alors comme centre administratif et culturel, célèbre pour l'architecture de ses églises, son palais et son commerce d'artisanat de luxe. En 1477, Marie de Bourgogne épouse Maximilien d'Autriche. Elle meurt en 1482, laissant son époux et la dynastie des Habsbourg gouverner le Brabant, dans l'attente de la majorité de son fils, le futur Philippe le Beau.

En 1488 Bruxelles connaît une cruelle guerre civile et pendant l'été de 1489, une épidémie de peste.

À la mort de Philippe le Beau, sa sœur, Marguerite d'Autriche (1480-1530), devient gouverneur général des Pays-Bas en 1507 et déplace la capitale à Malines, où elle élève son neveu, le futur empereur Charles Quint.

La domination espagnole, puis autrichienne

Plan de Deventer: Bruxelles en 1555

En 1515, l'archiduc Charles d'Autriche, fils de Philipe le Beau, devient à 15 ans souverain de Bourgogne et, à 16 ans, hérite du trône d'Espagne. 1516 marque le début de la domination espagnole sur toute la région. Né à Gand, devenu l'empereur Charles Quint à la suite de son grand-père Maximilien, il favorise les Pays-Bas: il rétablit Bruxelles comme capitale, siège des États généraux des Pays-Bas et des trois conseils du gouvernement, il rallie les Pays-Bas à l'Autriche. Bruxelles abrite pour la première fois une cour et émerge rapidement comme la plus puissante ville brabançonne, dépassant ses rivales Louvain, Malines et Anvers. Bruxelles fleurit et devient une grande ville d'artistes et de scientifiques (Vésale, Mercator). Mais Philippe II d'Espagne succède à Charles Quint, qui abdique en 1555, et déclenche la révolte des Pays-Bas dans un contexte de guerres de religion. Le duc d'Albe fait régner la terreur.

Sous les archiducs Albert et Isabelle au XVIIe siècle, la ville retrouve sa prospérité. Bruxelles participe à l'Union d'Utrecht (1579). Elle sera une république calviniste autonome de 1577 jusqu'en mars 1585, avant d'être reprise définitivement par les Espagnols[3]. Elle est le siège du gouvernement des Pays-Bas espagnols, puis autrichiens.

Gravure de la Grand-Place de Bruxelles après le bombardement

Le 13 août 1695, pour détourner les armées assiégeant Namur, l'armée française du maréchal de Villeroy bombarde Bruxelles sur ordre de Louis XIV depuis les hauteurs de Scheut. Prenant pour repère la flèche de l'Hôtel de Ville, les canons manquent cependant le prestigieux édifice mais rasent les maisons de la Grand-Place et une grande partie de la ville (de 3830 à 5000 bâtiments suivant les sources, soit un tiers de la surface bâtie). Les villes voisines réagissent aussitôt en envoyant vivres et secours. Les cours européennes s'indignent de ce bombardement de terreur, visant une population civile étrangère au conflit, inédit jusqu'alors.

Article détaillé : Bombardement de Bruxelles de 1695.

La reconstruction de la Grand-Place en fait dès lors l'une des plus belles places d'Europe. En 1700, on inaugure le Théâtre sur la Monnoye que le gouverneur Maximilien-Emmanuel de Bavière a fait ériger sur le site de l'ancien hôtel des monnaies.

En 1731, un incendie détruit le palais du Coudenberg. En 1746, les troupes françaises du maréchal de Saxe occupent Bruxelles jusqu'en 1749. Cette année-là, après le retour des Autrichiens, Charles, duc de Lorraine, revient triomphalement à Bruxelles. Il occupe les fonctions de gouverneur général des Pays-Bas jusqu'à sa mort en 1780. En 1774-1775, on procède à d'importants travaux d'urbanisme: après avoir rasé les ruines de l'ancien palais du Coudenberg, on aménage la Place Royale. Une fois ces travaux achevés, on procède à l'aménagement du parc Royal à l'emplacement de l'ancienne Warande du palais du Coudenberg. En 1775, l'architecte Fisco avait déjà aménagé la place Saint-Michel dans le quartier de la Rue Neuve.

La Révolution brabançonne

La révolution brabançonne de 1789 est déclenchée par la suppression de la Joyeuse-Entrée par l'empereur Joseph II. Le peuple grondait déjà depuis 1787. Après le départ des Autrichiens, les États-Généraux se réunissent à Bruxelles le 7 janvier 1790 et proclament l'indépendance des États-Belgiques-Unis. Celle-ci est de courte durée : le pays est divisé entre partisans de François Vonck, un avocat progressiste et ceux d'Henri van der Noot, un avocat conservateur. Le 10 décembre 1790, le régime autrichien est rétabli.

Le régime français

Après la bataille de Jemappes, les Français entrent à Bruxelles le 14 novembre 1792[4] et le rattachement à la France est proclamé le 1er mars 1793. Accueillis en libérateurs, les révolutionnaires se sont rapidement rendus impopulaires: à Bruxelles, ils saccagent plusieurs églises, dont celle de Sainte-Gudule. Après la défaite française à la bataille de Neerwinden, le retour des Autrichiens à Bruxelles est accueilli dans la liesse générale: l'empereur François II vient lui-même à Bruxelles prêter serment à la Joyeuse-Entrée devant les métiers et les Serments de la ville. Après la bataille de Fleurus (26 juin 1794), les Autrichiens sont définitivement chassés du pays et l'occupation française se fait plus dure.

À Bruxelles, tous les privilèges féodaux et les institutions traditionnelles de l'Ancien Régime sont supprimées. La Cuve de Bruxelles, le lien de franchise qui unit la ville aux villages qui l’entourent depuis les XIIIe et XIVe siècles est abolie de manière unilatérale en 1795 (14 fructidor an III) par décret du Comité de salut public de la République française. Les communes limitrophes de l’ancienne ville de Bruxelles sont constituées et délimitées durant les années suivantes. Bruxelles devient le chef-lieu du département de la Dyle[5] et reçoit un conseil municipal élu, pour la première fois, de manière démocratique. La population urbaine se réduisit de 74 000 en 1792 à 66 000 en 1799.

Bruxelles est sous le Consulat et plus encore sous le Premier Empire, le théâtre d’une croissance économique remarquable, surtout dans les domaines du textile et de la chimie. Le Blocus continental, imposé par Napoléon Ier à l’Angleterre va avoir pour effet de doper la production bruxelloise en effaçant la concurrence anglaise en Europe. L’opulence de la cité et de ses firmes textiles est anéanti suite à la défaite française de Waterloo[6].

Les armoiries de la « Bonne ville » de Bruxelles sous l'Empire.

En 1801, le Premier Consul Bonaparte fonde le musée des Beaux-Arts de Bruxelles (qui deviendra les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en 1927) et reçoit de nombreuses œuvres en provenance du Louvre.

Le 22 juin 1804, Bruxelles reçoit le titre de « Bonne ville » de première classe de l'Empire. Le titre de duc lui est attaché.

Entre 1794 et 1830, la future Belgique fait partie d'une entité plus vaste : d'abord la France, puis, après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, suite au Congrès de Vienne, le Royaume-Uni des Pays-Bas. Après 1815, Guillaume Ier d'Orange est nommé roi des Pays-Bas et roi de Belgique. Bruxelles est, avec La Haye, la capitale du nouveau pays. Le style autoritaire du nouveau monarque engendre le mécontentement. Dans la nuit du 24 au 25 août 1830, les Belges mènent leur révolution. Bruxelles compte 100 000 habitants. La révolution débute à Bruxelles, au cours d'une représentation de La Muette de Portici au Théâtre de la Monnaie, et gagne vite les provinces. Le 21 juillet 1831, le roi de la nouvelle nation indépendante est Léopold Ier de Saxe-Cobourg. Il porte le titre de Roi des Belges.

Bruxelles capitale du royaume de Belgique

Quand, en 1830, Bruxelles devient la capitale de la Belgique indépendante, elle attire une nouvelle population administrative, tandis que les faubourgs industrialisés connaissent une grande densification démographique. Bruxelles accueille aussi beaucoup de réfugiés français et de francophones du sud du pays, recherchés pour peupler les administrations de ce jeune État où le pouvoir politique était aux mains de la haute bourgeoisie francophone, alors que la majorité des Belges parle l'un ou l'autre patois local.

Le libéralisme domine le long XIXe siècle dans la capitale belge et ce dès 1830. Contrairement à d’autres villes belges, l’orangisme ne présente à aucun moment une alternative crédible au belgicisme des autres partis. La domination du libéralisme (doctrinaire) était favorisée par plusieurs éléments : bourgeoisie éclairée, fort courant anti-clérical lié directement à la force des ligues maçonniques, présence de l’université libre de Bruxelles et ouvriers spécialisés peu attirés par un socialisme révolutionnaire. La politique poursuivie par le collège échevinal se définit par un libéralisme prononcé que ce soit par son absence de politique social, un laissez-faire général dans sa politique urbanistique et écologique ainsi qu’une politique favorisant la liberté commerciale. L’éducation constitue le seul domaine d’intervention précoce. En effet, la ville de Bruxelles se caractérise par un enseignement communal qui arrive à se poser comme concurrent sérieux face à la dominance des établissements catholiques. Ce n’est qu’avec l’introduction du suffrage universel masculin que l’électorat catholique révèle son véritable poids politique, un élément qui n’a pas encore vraiment attiré l’attention de l’historiographie. À part lors des élections communales de 1938 où le mouvement catholique perd beaucoup de voix à Rex, le parti de droite rassemble chaque fois le plus de voix. Mais il ne réussit pas à s’accaparer du maïorat qui reste la chasse gardée des libéraux. Contrairement à d’autres villes belges notamment Gand et Anvers, l’élite du monde politique bruxellois ne se renouvelle guère dans les années 20 et 30 ans. Cette stabilité est presque caricaturalement illustrée par Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles de 1909 jusqu’à sa mort en 1939. Son successeur, Joseph Van de Meulebroeck, est conseiller communal depuis 1907. La vie politique bruxelloise dépasse les étroites frontières de la commune. D’abord pour le monde libéral, Bruxelles constitue sans aucun doute un des lieux le plus important. D’autre part, par son côté symbolique de capitale, les décisions prises au conseil communal ont parfois des répercussions nationales. Par les compétences élargies du bourgmestre pour la police, sa position vis-à-vis des nombreuses manifestations qui se déroulent à Bruxelles, peut être déterminante quant à l’issue de celles-ci. Mais d’une manière plus générale, la ville de Bruxelles se trouve au centre de la construction identitaire belge. Vu son rôle déterminant dans les journées de septembre 1830, il n’est guère étonnant qu’elle se trouve au milieu des commémorations qui, jusqu’à la fin du XIXe siècle, ont donné la date à la fête nationale belge. La place des Martyrs constitue un des lieux de mémoire autour de lequel se développe tout un discours national, l’autre élément central, la monarchie, est également présente au milieu de Bruxelles. La capitale comprend de nombreux monuments qui illustrent la grandeur de la Belgique : colonne du congrès, Cinquantenaire, palais de Justice… Pendant la Première Guerre mondiale, les deux éléments cités au-dessus – les événements de 1830 à travers la place des Martyrs et la monarchie à travers le 21 juillet prestation de Léopold Ier de Belgique – sont centraux dans la réponse patriotique de la ville à l’occupant. Et même si Bruxelles a relativement peu souffert comparée à des villes comme Dinant, elle sera également après 1918 un des haut-lieux du patriotisme belge qui se définit largement en fonction de la Grande Guerre.

Le 20 novembre 1834 y est fondée l'université libre de Belgique, qui deviendra rapidement l'université libre de Bruxelles.

De gigantesques travaux confèrent à Bruxelles son statut de capitale: édification des Galeries royales Saint-Hubert (1846), voûtement de la Senne (1867-1871), construction du palais de Justice (1866-1883) et du parc du Cinquantenaire (1880). De nouveaux quartiers sont dessinés et font l'objet d'un plan d'urbanisme révolutionnaire. Sous l'impulsion de Victor Horta, de superbes demeures Art nouveau s'érigent au début du XXe siècle. Bruxelles connaît alors un important retentissement culturel.

Francisation de Bruxelles

Article détaillé : Francisation de Bruxelles.

Après la naissance de la Belgique en 1830, le XIXe siècle vit des changements profonds dans les rapports entre les langues à Bruxelles[7],[8],[9]. Bien qu'historiquement Bruxelles fut une cité dont les habitants parlèrent des dialectes brabançons[10] — communément appelé dialecte flamand[11],[12] —, la situation linguistique bruxelloise changea radicalement au cours des XIXe et XXe siècles. La bourgeoisie continua à se franciser[13], renforcée par une importante vague d'immigration, française et wallonne, et pour la première fois également la population néerlandophone passa massivement au français en quelques générations[14],[15]. La raison en fut le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein de la société belge[16], renforcé par l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux[17],[18].

Cette transformation démarra graduellement au XVIIIe siècle[7] mais prit toute son ampleur lorsque la Belgique devint indépendante et que Bruxelles déborda au-delà de ses murs[19],[20]. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commença cependant que dans la seconde moitié du XIXe siècle[8]. À partir de 1880[21], on constate une véritable explosion de bilingues au détriment des néerlandophones unilingues[17],[9]. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante[22], ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910[23]. À partir des années 1960[24], à la suite de la fixation de la frontière linguistique[25] et de l'essor socio-économique de la Région flamande[9], la francisation des néerlandophones a stagné[26],[13].

Durant la seconde partie du XXe siècle, Bruxelles devint progressivement une ville d'échanges internationaux, ce qui contribua à un afflux d'immigrants qui favorisèrent l'émergence du français ainsi que d'autres langues étrangères[22], aux dépens du néerlandais[27]. Simultanément, suite à l'urbanisation[28], un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la Flandre environnante devinrent majoritairement francophones[25],[29],[30]. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d'huile francophone »[31], constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles[32], un des principaux sujets de contentieux de la politique belge[9],[33],[34].

Un rôle international

À la pointe de l'Europe, Bruxelles est une cité multiculturelle et cosmopolite. Comme la majorité de l'Europe, la Belgique passe du boom économique des années 1960 à la récession des années 1970-1980. Durant ces décennies, Bruxelles renforce son rôle de capitale de l'Europe. En 1958, elle devient le siège de la Communauté européenne. L'OTAN s'installe à Evere en 1967. Plus d'un millier d'organismes internationaux y ont aujourd'hui leur siège social. Bruxelles possède le plus grand nombre de diplomates après New York (12 000). Plus de 30 % de la population bruxelloise est étrangère.

Un nouveau statut régional

L'histoire de la Belgique dans la dernière moitié du XXe siècle est dominée par l'incessant débat linguistique entre néerlandophones et francophones. Entre 1970 et 1994, la Constitution est remaniée, créant un État fédéral à trois régions : la Région flamande, néerlandophone ; la Région wallonne, francophone et germanophone ; la Région de Bruxelles-Capitale, bilingue. Cette modification donne également naissance à trois communautés culturelles : la Communauté flamande, la Communauté française et la Communauté germanophone.

En 1989, Bruxelles reçoit les différentes institutions propres à son statut de région. Au-delà d'une simple agglomération, elle est depuis lors dotée d'un pouvoir d'ordonnances et de son propre Parlement et Gouvernement, ainsi que de diverses institutions spécifiques qui s'occupent des compétences communautaires dans la région :

Bruxelles reste ainsi une région bilingue assurant une protection de la minorité linguistique néerlandophone[35]. Bruxelles, est candidate pour organiser les Jeux olympiques d'été de 2020, avec Bruges.

Bibliographie

  • Louis Verniers, Un millénaire d'histoire de Bruxelles. Des origines à 1830, Éditions A. De Boeck, Bruxelles, 1965
  • Marcel Vanhamme, Bruxelles. De bourg rural à cité mondiale, Mercurius, Anvers-Bruxelles, 1968
  • Mina Martens (dir.), Histoire de Bruxelles, Toulouse, Privat, 1976
  • Georges-Henri Dumont, Histoire de Bruxelles. Biographie de Bruxelles, Le Cri édition, Bruxelles, 1997
  • Christian Dessouroux, Espaces partagés, espaces disputés. Bruxelles, une capitale et ses habitants, ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 2008

Notes

  1. L'autre candidat serait Bruchsal, près de Karlsruhe en Allemagne.
  2. Voir l'article sur le port de Bruxelles.
  3. Voir Histoire du protestantisme en Belgique et à Uccle et Histoire de la République calviniste.
  4. Jean Delmas (historien) (directeur), De 1715 à 1870, Presses universitaires de France, Paris, 1992, in André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, ISBN 2-13-043872-5, p 265
  5. (nl) Roel De Groof, De kwestie Groot-Brussel en de politieke metropolisering van de hoofdstad (1830-1940). Een analyse van de besluitvorming en de politiek-institutionele aspecten van de voorstellen tot hereniging, annexatie, fusie, federatie en districtvorming van Brussel en zijn voorsteden [3-55], De Boeck & Larcier, coll. « Les dix-neuf communes bruxelloises et le modèle bruxellois », Bruxelles, Gand, 2003, 754 p. (ISBN 2-8044-1216-4).
    Roel De Groof est collaborateur scientifique au Centrum voor Interdisciplinaire Studie van Brussel (BRUT) de la VUB et docteur-assistent au département d'histoire.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis), Pierre Vandernoot (Université Libre de Bruxelles), Roel De Groof
     
  6. Claire Billen, Bruxelles capitale ?, in les Grands mythes de l'histoire de Belgique de Flandre et de Wallonie sous la direction d'Anne Morelli, Evo-histoire, Bruxelles, 1995, p.225.
  7. a  et b (fr) Johanne Poirier, Choix, statut et mission d'une capitale fédérale: Bruxelles au regard du droit comparé [61-97], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est chercheur au Centre de droit public de l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
    Page d'accueil : [1].
  8. a  et b (fr) Els Witte, Analyse du statut de Bruxelles (1989-1999) [19-33], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur à la Vrije Universiteit Brussel et directeur du Centrum voor de Interdisciplinaire Studie van Brussel de cette même université.
    Rédaction : Els Witte, André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  9. a , b , c  et d (fr) Catherine Capron, Marc Debuisson, Thierry Eggerickx, Michel Poulin; Jacques Verón (réd.), « La dualité démographique de la Belgique : mythe ou réalité? [255-278] », 2000, Régimes démographiques et territoires: les frontières en question : colloque international de La Rochelle, 22-26 septembre 1998, INED, (ISBN 2950935680). Consulté le 2009-02-26
  10. (fr) Sera de Vriendt, Els Witte, Ann Mares (réd.), « A propos du sens de l'expression 'parler bruxellois' », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7), VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 43. Consulté le 2009-01-26
    L'auteur est professeur émérite en philologie germanique de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
  11. (fr) Claude Javeau, Le cadre socio-politique de l'usage des langues dans la Région de Bruxelles-Capitale [275-281], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur ordinaire à l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  12. (fr) Daniel Droixhe, « Le français en Wallonie et à Bruxelles aux XVIIe et XVIIIe siècles », 2002-04-13, Université Libre de Bruxelles. Consulté le 2008-04-02
    L'auteur est professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Page d'accueil : [2].
  13. a  et b (fr) Daniel Blampain, « Le français en Belgique: Une communauté, une langue », 1997, De Boeck Université, (ISBN 2801111260). Consulté le 2009-01-26
  14. .(fr) Robert Sixte, « Bruxelles, la Flandre, et le fédéralisme », 1963-12-06, La Gauche n°47, Ernest Mandel — Archives internet. Consulté le 2009-01-17
  15. (de) Johannes Kramer, « Zweisprachigkeit in den Benelux-ländern », 1984, Buske Verlag, (ISBN 3871185973). Consulté le 2009-03-04
    L'auteur est docteur en science linguistique à l'Université de Trèves. Page d'accueil : [3].
  16. (nl) Nico Wouters, Groot-Brussel tijdens WOII (1940-1944) [57-81], De Boeck & Larcier, coll. « Les dix-neuf communes bruxelloises et le modèle bruxellois », Bruxelles, Gand, 2003, 754 p. (ISBN 2-8044-1216-4).
    L'auteur est docteur en histoire contemporaine à l'Université de Gand.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis), Pierre Vandernoot (Université Libre de Bruxelles), Roel De Groof (Vrije Universiteit Brussel)
     
  17. a  et b (fr) Eliane Gubin, « La situation des langues à Bruxelles au XIXe siècle à la lumière d'un examen critique des statistiques », 1978, Taal en Sociale Integratie, I, Université Libre de Bruxelles (ULB), p. 33-80. Consulté le 2009-01-16
    L'auteur est professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Page d'accueil : [4].
  18. (nl) G. Geerts, M.C. van den Toorn, W. Pijnenburg, J.A. van Leuvensteijn et J.M. van der Horst, « Nederlands in België, Het Nederlands bedreigd en overlevend », 1997, Geschiedenis van de Nederlandse taal, Amsterdam University Press (Université d'Amsterdam), (ISBN 9053562346). Consulté le 2009-01-15
  19. (fr) Wallonie - Bruxelles, 2007-05-19, Service de la langue française. Consulté le 2009-01-18 Accessible via Internet Archive.
  20. (fr) Paul Tourret, « Villes, identités et médias francophones : regards croisés Belgique, Suisse, Canada », 2001, Université Laval. Consulté le 2009-01-16
    L'auteur est chercheur à l’Université Laval (Cellule de géographie culturelle) et directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime.
  21. (nl) Harry van Velthoven, « Taal- en onderwijspolitiek te Brussel (1878-1914) », 1981, Taal en Sociale Integratie, IV, Vrije Universiteit Brussel (VUB), p. 261-387. Consulté le 2009-01-16
  22. a  et b (en) Jeanine Treffers-Daller, « Mixing Two Languages: French-Dutch Contact in a Comparative Perspective », 1994, Walter de Gruyter, (ISBN 3110138379). Consulté le 2009-01-17
    L'auteur est professeur en science linguistique à l'Université de l'Ouest de l'Angleterre. Page d'accueil : [5].
  23. (nl) Machteld de Metsenaere, « Thuis in gescheiden werelden — De migratoire en sociale aspecten van verfransing te Brussel in het midden van de 19e eeuw », 1990, BTNG-RBHC, XXI, 1990, n° 3-4 [383-412], Vrije Universiteit Brussel (VUB). Consulté le 2009-01-16
  24. (nl) Ann Mares, Els Witte (réd.), « Begin van het einde van de nationale partijen.Onderzoek naar de Vlaamse Beweging(en) en de Vlaamse politieke partijen in Brussel: de Rode Leeuwen », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [157-185], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926). Consulté le 2009-02-28
  25. a  et b (nl) Leen Depré, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Tien jaar persberichtgeving over de faciliteitenproblematiek in de Brusselse Rand. Een inhoudsanalystisch onderzoek », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [281-336], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 281. Consulté le 2009-01-28
  26. (nl) J. Fleerackers, chef de cabinet du ministre belge de la culture néerlandaise et des affaires flamandes, « De historische kracht van de Vlaamse beweging in België: de doelstellingen van gister, de verwezenlijkingen vandaag en de culturele aspiraties voor morgen », 1973-08-28, Colloquium Neerlandicum 5, Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren. Consulté le 2009-01-17
  27. (nl) Rudi Janssens, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Over Brusselse Vlamingen en het Nederlands in Brussel », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [41-84], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 60. Consulté le 2009-01-16
  28. (nl) Alain Meynen [et alii], De Geschiedenis van België na 1945, Standaard Uitgeverij, Anvers, 2006, 576 p. (ISBN 9789002219634).
    Els Witte est professeur d'histoire contemporaine et ex-recteur de la Vrije Universiteit Brussel.
     
  29. (nl) Eric Ponette, « Kort historisch overzicht van het OVV », 2002-03-02, Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen. Consulté le 2009-01-17
  30. (fr) Jean-Pierre Stroobants, « Bisbilles dans le Grand Bruxelles », 2007-10-21, Le Monde. Consulté le 2007-10-21
  31. (nl) Johan Slembrouck, « Sint-Stevens-Woluwe: een unicum in de Belgische geschiedenis », 2007-08-02, Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen. Consulté le 2009-01-17
  32. (fr) André-Paul Frognier, Les interactions stratégiques dans la problématique communautaire et la question bruxelloise [705-720], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur à l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  33. (en) Louis Verniers, Theo Jozef Hermans, « Brussels », 2009, Encyclopædia Britannica. Consulté le 2009-01-18
  34. (fr) Bruxelles dans l'œil du cyclone, 14-11-2007, France 2. Consulté le 2009-01-17
  35. Voir l'article sur les problèmes communautaires en Belgique.

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