Hassi Messaoud

Hassi Messaoud

31° 42′ N 6° 03′ E / 31.7, 6.05

Hassi Messaoud

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Administration
Nom algérien حاسي مسعود
Pays Drapeau d'Algérie Algérie
Wilaya Ouargla
Culture et démographie
Population hab.
Géographie
Coordonnées 31° 40′ 57″ N 6° 04′ 21″ E / 31.682456, 6.07252131° 40′ 57″ N 6° 04′ 21″ E / 31.682456, 6.072521
Superficie 71 237 km2
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Hassi Messaoud
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Hassi Messaoud

Hassi Messaoud (arabe : حاسي مسعود ) est une commune de la wilaya d'Ouargla, située à 86 km au sud-est de Ouargla et à 176 km au sud de Touggourt. Sa population est d'environ 53 000 habitants. La ville est largement tournée vers l'exploitation du gisement de pétrole.

Sommaire

Géographie

Situation

Relief et géologie

Transports

Hassi Messaoud est desservi pas l'aéroport d'Hassi Messaoud - Oued Irara - Krim Belkacem situé à 16 km à l'est de la ville.

Une gare routière offre plusieurs destinations à travers le territoire national.

Toponymie

De l'arabe algérien حاسي puits et du nom propre Messaoud, en référence au chamelier Messaoud Rouabeh[1].

Histoire

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Débuts de l’exploitation du pétrole

Hassi Messaoud, un lieu-dit dans l’immensité désertique du Sahara, est sortie de l’anonymat en juin 1956.

Cette année-là, la guerre d’Algérie faisait rage. La société française SN Repal découvre du pétrole dans le sous-sol, du grès imprégné. Hassi-Messaoud confirme les richesses du sous-sol qu'Edjelé, sur la frontière libyenne, a déjà laissé entrevoir. Le premier puits porte le nom de MD1. Cette découverte, qui a coûté la vie à Jean Riemer, premier martyr de l'aventure pétrolière saharienne, modifie la donne politique et durcit la répression de l’armée coloniale contre la population qui apportait son soutien au Front de libération nationale (FLN).

En pleine guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique, la France voyait dans le découverte du pétrole dans le Sahara algérien une aubaine pour affirmer son indépendance énergétique vis-à-vis des deux superpuissances de l’époque.

L’exploitation du gisement commence vraiment le 7 janvier 1958, au moment précis où les vannes des citernes de stockage d'Hassi-Messaoud s'ouvrent sans cérémonie : pour la première fois depuis qu'il a jailli des entrailles de la terre (1956), le pétrole coule dans l’oléoduc provisoire qui le conduit, après un voyage de 180 kilomètres, jusqu'à Touggourt, lieu de transit pour la métropole.

En ce début 1958, neuf puits sont en état de productivité : quatre sur le permis de la CFPA (devenue par la suite Total et basée à Ouargla) : OM 1, OM 6, OM 7, OM 81, et cinq sur celui de la REPAL (devenue Elf) (Oued-Mya) : MD 1, le "puits de la découverte ", à qui son importance historique vaut d'être soigneusement grillagé, MD 1, 3, 4 et 5.

L'étendue reconnue de la nappe dépasse 800 km². Les puits font 3 000 mètres de profondeur, chacun revenant à 600 millions de francs de l’époque. La couche est située à une profondeur moyenne de 3 300 mètres, avec une épaisseur utile de 80 mètres. Les prévisions raisonnables des techniciens laissent espérer une production annuelle de 5 millions de tonnes à la fin de l'année, de 9,5 millions de tonnes en 1960, pour atteindre 14 millions de tonnes en 1962.

Construction de la ville

Lorsque l’exploitation du pétrole commence, Hassi-Messaoud compte 1 500 habitants. L’évêque de Laghouat y fait construire une chapelle, desservie par un père blanc venu de Touggourt. Douze commerçants, patente en poche, attendent de s'installer le long de la grande rocade asphaltée que l'on construit à cadence accélérée avec des moyens modernes. La liaison avec le Nord de l’Algérie s’effectue avec un Breguet deux-ponts qui se pose régulièrement chaque jour. En attendant celle-ci, par la piste, en partie goudronnée, les routiers ont amené, en un temps record, les 700 cabines alimentées qui équipent les bases des deux sociétés.

Les torchères sont visibles depuis l'oasis d'Ouargla, à 80 km plus au nord.

Tracés au cordeau, les deux « quartiers » de la ville sont distants d'une quinzaine de kilomètres. La SN REPAL (Elf), c'est la série des MD, la CFPA (Total), celle des OM. Les pétroliers de la CFPA ont baptisé leur camp Maison-Verte (depuis rebaptisé 24 février, d’après la date de nationalisation des pétroles algériens). Bien qu'ils aient démarré un an après leurs collègues de la REPAL, leur base présente un aspect fini, spectaculaire, et possède son jardin public, sa piscine, sa salle de spectacle, ses cafés, son bureau de poste, son kiosque à journaux.

À mi-chemin, le centre administratif dresse ses bâtiments, autour d'un monument historique : la margelle blanche dont le dôme servait naguère de repère aux caravaniers. Le puits est intact, mais à sec. Entre le poste de gendarmerie et la centrale électrique, la Section administrative spécialisée, installée en juillet 1957, fait office de mairie.

L’indépendance

Les négociations d’Évian sont dures après que De Gaulle a affiché sa volonté de garder le Sahara dans le giron français. Mais finalement les partisans du partage de l’Algérie sont vaincus et Hassi Messaoud continue à produire du pétrole pour l’Algérie[2]. La compagnie est nationalisée en février 1971.

Le pétrole d’Hassi Messaoud est ensuite nationalisé, le 24 février 1971.

En 1983, la Sonatrach société des pétroles algériens, fait le pari d'installer à Hassi Messaoud ses cadres basés à Alger. La Sonatrach décide de faire construire 1850 pavillons dans une cuvette de 100 hectares situés à quelques kilomètres du centre d'Hassi Messaoud. Pendant trois ans sont construits 1850 pavillons dans le style des pavillons de la banlieue des grandes villes françaises et cela alors que les travaux d'aménagement de la zone (voirie, assainissement, …) dont la réalisation devaient rester locale n'ont jamais été vraiment achevés[3].

Colonie de peuplement

De l’indépendance du pays jusqu’en 1985, Hassi Messaoud est appelée Centre industriel saharien (CIS), et était gérée par la Sonatrach et les compagnies parapétrolières actives dans toute la région. En 1985, les pouvoirs publics, le parti unique, le Front de libération nationale décident dans le cadre d’un nouveau découpage administratif d’ériger Hassi Messaoud en une Assemblée populaire communale (Apc). C’est aussi l’occasion pour le gouvernement algérien de donner une population pérenne à Hassi Messaoud, où les employés de la compagnie pétrolière Sonatrach ne font que passer[1]. Des colons agricoles sont installés dans des bâtiments neufs, et cultivent le lit de l’oued Igharghar, entre les puits de pétrole. L’irrigation se fait grâce à l’eau des systèmes anti-incendie[1]. Mais l’expérience n’a duré que quelques années.

À partir de 1992, de nouveaux arrivants s’installent, fuyant le terrorisme islamiste[1]. Non-autorisée, cette émigration interne aboutit à la constitution d’un bidonville, El Haïcha (la Bête)[1]. Au fil du temps, Hassi Messaoud n’échappe pas au chaos qui caractérise la gestion des communes et où le foncier, l’urbanisme et la dégradation de l’environnement viennent en tête des graves problèmes posés actuellement. La population de Hassi Messaoud, recensée officiellement, est multipliée par cinq en l’espace de onze ans. Lors du recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) de 1987, la population résidente n’était que de 8 300 personnes. Lors du Rgph de 1998, elle passe à près de 38 000 habitants, non-inclus ceux qui habitent la ville et qui ne sont pas recensés comme résidents[4].

Le sous-sol d'Hassi-Messaoud contient aussi de l'eau. Un puits foré dans l'Albien, à 1 300 m, permet de récupérer une eau chaude à 60 °C. Elle provient de pluies s'infiltrant très lentement dans le sol et se renouvelle entièrement tous les 1 200 ans[5].

Administration

Enseignement

  • 1 Technicum
  • 2 lycées
  • 7 collèges d'enseignement moyen
  • 11 écoles primaires

Équipements

Secteur santé :

  • Hôpital
  • 4 PMI
  • 12 pharmacies

Équipements des services collectifs :

  • Sureté de daïra
  • 2 suretés urbaines
  • Gendarmerie nationale
  • Protection civile
  • Douanes

Vie quotidienne

Vie spotive

Secteur Jeunesse et sport :

  • Salle omnisports
  • Stade de football

Vie culturelle

  • Centre culturel

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hassi Messaoud de Wikipédia en français (auteurs)

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