Géographie des États-Unis d'Amérique

Géographie des États-Unis d'Amérique

Géographie des États-Unis

Géographie des États-Unis
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Continent Amérique
Région Amérique du Nord
Coordonnées 38° N 97° W / 38, -97
Superficie 4e rang mondial
9 630 709 km²
Terres : 96 %
Eau : 5 %
Côtes 19 924 km
Frontières 12 217 (Canada 8 893 km, Mexique 3 326 km)
Altitude maximale Mont McKinley, Alaska (6 194 m)
Altitude minimale Vallée de la mort, Comté d'Inyo, Californie (-86 m)
Plus long cours d'eau
Plus importante étendue d'eau

Les États-Unis ont une superficie de 9,6 millions de km² et se placent au quatrième rang mondial pour la superficie. Le territoire offre des potentialités et de nombreuses ressources qui expliquent en partie la puissance américaine. Depuis l'indépendance à la fin du XVIIIe siècle, le pays est une république fédérale composée de 50 états qui disposent de pouvoirs importants. La capitale est Washington D.C. mais la ville la plus peuplée est New York. La population dépasse les 300 millions d’habitants en 2008, ce qui fait des États-Unis le troisième pays le plus peuplé de la planète, derrière la République populaire de Chine et l'Union indienne. Pays d’immigration, les États-Unis produisent le plus de richesses dans le monde. Ce succès économique est relativement récent (début du XXe siècle). L’organisation géographique du territoire prend la forme d’un gradient Est/Ouest. Elle s'explique par un ensemble de facteurs naturels, historiques et économiques.

Parc national des Arches, Utah, États-Unis : un espace contrasté et peu peuplé
Manhattan : un centre de la puissance américaine
Les Montagnes rocheuses : Glacier National Park dans le Montana

Sommaire

Un état-continent

Limites, frontières, points extrêmes

Les États-Unis sont entourés par l'océan Atlantique à l'est, le golfe du Mexique au sud, l'océan Pacifique à l'ouest et l'océan Arctique au nord de l'Alsaka. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres[1], 8 893 km avec le Canada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexique et 28 km avec Cuba (base navale de la baie de Guantánamo). La longueur total des côtes américaines est de 19 924 km. Les frontières maritimes :

Un territoire immense

Si l'on considère les 50 états américains, les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste derrière la Russie, le Canada et la Chine[2]. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du continent européen et représente 17 fois celle de la France métropolitaine. Les États de l'Alaska et du Texas sont plus grands que la France.

Les États-Unis se composent de trois ensembles séparés géographiquement : les 48 états d'un seul tenant constituent le Mainland, dont la forme évoque un pentagone. C'est l'ensemble le plus étendu : il s'étire sur quatre fuseaux horaires. 4 500 km séparent la côte atlantique à l'est et la côte pacifique à l'ouest[3]. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. L'ensemble Missouri-Mississippi parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du cours de l'Amazone en Amérique du Sud. L'Alaska forme le deuxième ensemble : cet état a rejoint l'union en 1959 et ajouté 1,7 million de km² supplémentaires au pays. Enfin, l'archipel d'Hawaii constitue le dernier ensemble américain, au milieu de l'océan Pacifique.

Ensemble : Superficie (Km²) : Latitude : Longitude :
Mainland 7 885 227 25°N / 49°N 66°W / 124°W
Alaska 1 717 854 54°N / 71°N 130°W / 173°W
Hawaii 28 337 18°N / 29°N 154°W / 162°W
États-Unis 9 631 418 18° N / 71°N 66°W / 173°W

Un territoire maîtrisé

La maîtrise de cet immense territoire a toujours été un enjeu majeur pour les États-Unis.

Dès l'époque précolombienne, les Amérindiens ont cherché à aménager leur espace pour les besoins de l'agriculture et de la chasse. Les Anasazis ont ainsi construit des canaux d'irrigation pour le maïs, dans le Sud-Ouest. Les cultures mississippiennes ont défriché de nombreux secteurs du centre. Dans le Nord-Est, l'essartage des sous-bois a été utilisé pour accroître le nombre d'herbivores[4]. Enfin, les Amérindiens des Grandes Plaines ont pratiqué l'écobuage bien avant l'arrivée des Européens[5].

Chemin de fer, 1860

Avec l'arrivée massive des Européens et la Révolution industrielle, les États-Unis se sont urbanisés et dotés d'infrastructures de production et de transport. Au XIXe siècle, la conquête de l'Ouest et le déplacement de « La Frontière » (Frontier en anglais) a été achevée grâce au premier chemin de fer transcontinental en 1869. Durant cette période, la colonisation et l'aménagement du Far West ont forgé un esprit pionnier qui explique en partie la mentalité américaine.

La densité du réseau de transport est aujourd'hui inégale selon les régions : elle est plus élevée à l'est du Mississippi. Les espaces peu peuplés de l'Ouest sont moins bien desservis. Avec plus de 80 000 Km d'autoroutes, tout le pays est accessible rapidement au prix d'un effort technique et financier considérable. Le chemin de fer et les conduites transportent les matières premières et les pondéreux des lieux d'extraction aux zones de production. Aujourd'hui, les Américains parcourent leur pays grâce à l'avion, tant les distances sont grandes : sur les dix premiers aéroports pour le nombre de passagers, cinq sont américains. Le pays est ouvert sur l'extérieur par l'intermédiaire de ses trois interfaces maritimes, de ses ports et de ses fleuves. Les transports sont essentiels au développement de l'économie américaine.

Un État fédéral

Article détaillé : États des États-Unis.
La capitale fédérale : Washington DC

Depuis la fin du XVIIIe siècle, les États-Unis sont une République fédérale composée d'États fédérés aux pouvoirs étendus et d'un gouvernement central situé dans la capitale, Washington DC, qui a un statut spécial (district). Les territoires non-incorporés sont composés d'îles situées dans l'océan Pacifique et de Porto Rico. Les îles mineures éloignées des États-Unis n'appliquent pas ou pas complètement la Constitution américaine.

Le « cœur historique » du pays se trouve sur la côte orientale, au bord de l'océan Atlantique. À mesure que le territoire américain s'est étendu vers l'ouest, le nombre des États fédérés a augmenté progressivement pour former une Union à 50. Au niveau régional et local, les États fédérés sont subdivisés en comtés sauf en Louisiane et en Alaska. Ils sont incomparables avec les régions françaises, car ils disposent de leurs propres ressources fiscales, de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. Les lois en vigueur sont par conséquent très variables d'un État à l'autre. De grandes différences de taille et de poids démographique rendent souvent difficile la comparaison entre les États : la Californie est 70 fois plus peuplée que le Montana. L'Alaska est 9 fois plus grand que la Floride.

Géographie physique des États-Unis

C’est l’immensité, les atouts et les contraintes qui marquent la géographie physique des États-Unis. Il faut toujours garder en tête les dimensions du pays pour comprendre ses données naturelles.

Une organisation méridienne du relief

Les grands ensembles de relief

L’organisation du relief des États-Unis d’Amérique est relativement simple et ressemble à celle du continent américain dans son ensemble. La disposition du relief détermine, en partie, les localisations humaines et économiques du pays.

La nature aux États-Unis diffère de celle de l’Europe : les milieux naturels y existent encore, même s'ils se réduisent sous l'effet de l’anthropisation. Les distances et les altitudes surpassent celles de l’Europe. Le point culminant des États-Unis (Mont McKinley en Alaska) dépasse les 6 100 mètres d'altitude. Le fleuve Mississippi-Missouri est parmi les premiers du monde en parcourant plus de 6 200 km. La superficie totale des cinq grands Lacs du nord-est équivaut à la moitié de la surface de la France. Les contraintes naturelles y sont aussi plus fréquentes, plus violentes et plus importantes (séismes et volcanisme dans l’Ouest). La situation des montagnes détermine en grand partie la répartition des climats : le climat de haute montagne est présent dans les Montagnes Rocheuses (qui possèdent plusieurs sommets à plus de 4 000 mètres d’altitude) ainsi qu’en Alaska. L’organisation méridienne du relief permet aux masses d’air polaire et tropical d'envahir le territoire américain, provoquant des phénomènes climatiques excessifs (gel hivernal en Floride, canicules estivales dans le nord-est, tornades dans le centre). Les montagnes offrent des ressources naturelles abondantes (charbon des Appalaches et des Montagnes Rocheuses par exemple). Les grands fleuves américains naissent dans ces montagnes et permettent la production d’hydroélectricité et l'irrigation. Les Grandes Plaines fertiles du centre, ancien terrain de parcours des bisons, constituent la première région agricole du monde.

Cap Henry, baie de Chesapeake

Plusieurs grands ensembles de relief se succèdent d'est en ouest : le premier est celui de la plaine côtière atlantique. Elle est plutôt réduite au nord-est avec de nombreuses îles et s’élargit vers le sud. Le littoral est très découpé et présente de larges baies (Baie de Chesapeake, Outer Banks). Alors la côte devient sableuse et le tracé plus régulier. Au sud de cet ensemble, la Floride est une péninsule constituée d'un léger plateau, de nombreuses îles (archipel des Keys, de marais (Everglades) et de récifs coralliens. Les Américains appellent cette région littorale « The East Coast », la Côte est, par opposition à la côte pacifique ou Côte ouest. C’est dans cette région que se trouvaient les 13 colonies anglaises qui ont acquis leur indépendance en 1776, formant ainsi les premiers États-Unis d’Amérique.

Les Appalaches bordent la plaine côtière à l'ouest. Cette chaîne de montagnes peu élevées suit une orientation nord-est / sud-ouest sur environ 3 600 km. Elle culmine à 2 037 mètres au mont Mitchell. Les cours d’eau qui la traversent forment des cascades (Fall Line).

À l'ouest des Appalaches se trouve une vaste dépression centrale bordée au nord par les Grands Lacs. Le bassin du Mississippi s'étend sur 3,2 millions de Km². Le fleuve et ses affluents arrose les Grandes Plaines, ancien terrain de parcours des bisons. Plus au sud, les monts Ozark se situent entre les fleuves Arkansas et Missouri et ne dépassent pas 700 mètres d'altitude. Ils s'étirent sur environ 350 km du nord au sud. Les Ouachita ne sont pas des obstacles majeurs (350 km d'est en ouest). Ils se trouvent dans les états de l'Arkansas et de l'Oklahoma. Les plaines du golfe du Mexique, larges de 250 à 500 kilomètres, sont constituées de couches sédimentaires. La côte est marquée par le delta du Mississippi, par des lagunes et cordons littoraux.

Lac Placid, dans le massif des Adirondacks

Le nord du Midwest et la région des Grands Lacs se rattache au bouclier canadien : le soubassement est constitué de très anciennes roches magmatiques ou métamorphiques qui affleure du fait de l'érosion. Les altitudes sont peu élevées malgré la présence de quelques collines et montagnes (Adirondacks). Pendant les périodes glaciaires, les reliefs ont été modelés par l'avancée de l'inlandsis et les sols ont été recouverts de lœss et de limon dans les zones périglaciaires.

En allant vers la côte pacifique, les altitudes s'élèvent d'abord dans les Hautes Plaines. Situées à l’ouest des Grandes Plaines, elles constituent un piémont qui marque une transition vers les Montagnes Rocheuses. Les Black Hills (Dakota du Sud) culminent à environ 2 200 mètres d'altitude.

Grand Teton, Parc national du Grand Teton, Wyoming, États-Unis, 4 198 mètres. un paysage caractéristique des Montagnes Rocheuses

Les Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains) constituent une chaîne de montagnes élevées à l’ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines. Elles se décomposent en plusieurs sous-ensembles parallèles et d'extension méridienne. Plusieurs sommets dépassent les 4 000 mètres d'altitude (Mont Elbert, 4 399 mètres). Elles déterminent la ligne de partage des eaux entre le bassin du Mississippi à l'est et les fleuves se jetant dans le Pacifique à l'ouest.

À l'ouest des Rocheuses se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d'eau tumultueux : le plus célèbre est le plateau du Colorado, au sud, dont la vallée encaissée forme le (Grand Canyon). Au nord, le plateau de la Columbia, constituée d'une épaisseur de lave de 600 à 700 mètres[6] domine les états de Washington, de l'Oregon et de l'Idaho. Le Grand Bassin, qui s'étend sur 10 % de la superficie des États-Unis[6] à l'ouest présente une suite de dépressions enserrées entre des chaînes de montagne parallèles.

Le versant oriental de la Sierra Nevada à Lone Pine

La Sierra Nevada (montagne enneigée en espagnol) est une chaîne de sommets élevés qui domine l’est de la Californie et qui borde le Grand Bassin sur environ 700 kilomètres. Son point culminant est le Mont Whitney (4 421 mètres), le pic le plus élevé du Mainland. La Sierra Nevada offre une grande diversité de paysages. La variété de la faune, de la végétation et du relief dépend de l’altitude, de la latitude et du versant. Derrière la Sierra Nevada se trouve un grand désert : la Death Valley (Vallée de la Mort). La chaîne offre plusieurs parcs naturels : le Yosemite est célèbre pour ses forêts, ses cascades et ses falaises granitiques. La chaîne des Cascades fait partie du même système montagneux que la Sierra Nevada, plus au nord. Elle comprend de nombreux volcans (Mont Saint Helens, 2 549 mètres) et se prolonge vers le nord au Canada.

La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, longue d’environ 600 à 700 km et large de 80. Elle se prolonge au nord par la vallée du Sacramento et au sud par celle du San Joaquin qui se rejoignent pour alimenter la baie de San Francisco. Bassin d'effondrement relativement récent et rempli de sédiments, cette Vallée Centrale ne dépasse jamais 150 mètres d'altitude et se trouve par endroits sous le niveau moyen de la mer. D’autres sillons s’interposent comme celui de Willamette et du désert du Colorado (sebkhra du Salton Sea dans la vallée impériale).

La chaîne côtière ou chaînes côtières du Pacifique en anglais, a pour principal sommet le Thomson Peak (2 744 mètres) dans l’Oregon. La région comprend plusieurs grabens comme celui de la Russian River. Elle est échancrée par des estuaires, comme la baie de San Francisco et le Puget Sound.

Le relief de l’Alaska est fortement marqué par la montagne : la Chaîne d'Alaska domine l'état et culmine au Mont McKinley (6 194 mètres). Le littoral est très découpé et ponctué de fjords. Les chaînes côtières bordent le golfe d'Alaska et font partie de la ceinture de feu du Pacifique. Les glaciers façonnent des vallées encaissées.

Les points culminants par chaîne ou massif de montagne aux États-Unis :

Le mont McKinley (Alaska, 6 194 mètres)
Le mont Whitney (Californie, 4 421 mètres)
Nom du sommet Nom de la montagne État Altitude
en mètres
Coordonnées
Blackburn Wrangell Mountains Alaska Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″O / 61.73167, -143.43306
McKinley Alaska Range Alaska Alaska 6194 63°06′94″N 151°00′72″O / 63.12611, -151.02
Logan Saint Elias Mountains Alaska Alaska 5959 60°34′02″N 140°24′10″O / 60.56722, -140.40278
Rainier Cascades Washington Washington 4392 46°85′3″N 121°76′0″O / 47.4175, -122.26667
Whitney Sierra Nevada Californie Californie 4421 36°57′86″N 118°29′2″O / 36.97389, -118.48389
Elbert Rocheuses Colorado Colorado 4401 39°07′03″N 106°26′43″O / 39.1175, -106.44528
Mauna Kea Chaîne sous-marine Hawaii-Empereur Hawaii Hawaï 4205 19°49′15″N 155°28′06″O / 19.82083, -155.46833
Mitchell Appalaches Caroline du Nord Caroline du Nord 2037 35°45′53″N 82°15′55″O / 35.76472, -82.26528

Le volcanisme

La plupart des volcans américains se concentrent à l'ouest du pays :

Quelques volcans aux États-Unis :

Mont Augustine, Alaska
Nom du volcan États Altitude
en mètres
Coordonnées
Mont Blackburn Alaska Alaska 4996 61°43′54″N 143°25′59″O / 61.73167, -143.43306
Lassen Peak Californie Californie 3189 40°29′17″N 121°30′18″O / 40.48806, -121.505
Mont Shasta Californie Californie 4317 41° 24′ 32″ N 122° 11′ 35″ W / 41.409, -122.193
Mauna Kea Hawaii Hawaï 4208 19° 48′ N 155° 30′ W / 19.8, -155.5
Mauna Loa Hawaii Hawaï 4109 19° 30′ N 155° 36′ W / 19.5, -155.6
Mont Hood Oregon Oregon 3426 45°22′24.65″N 121°41′45.31″O / 45.3735139, -121.6959194
Mont Adams Washington Washington 3743 46°12′09″N 121°29′27″O / 46.2025, -121.49083
Mont Rainier Washington Washington 4392 46°51′11″N 121°45′35″O / 46.85306, -121.75972
Mont Saint Helens Washington Washington 2550 46°11′28″N 122°11′39″O / 46.19111, -122.19417

Séismes

Les séismes tectoniques ont lieu à l'Ouest du pays ainsi qu'en Alaska. Les plus fréquents et les plus violents se produisent aux limites des plaques de. La faille de San Andreas en Californie est l'une des failles transformantes les plus actives du globe. Plus que d'une faille, il serait plus correct de parler d'un système de failles qui s'étend sur environ 1 300 km de long[8] et 140 km de large et se divise en de multiples segments de failles. Chaque année, ce système de failles produit 200 séismes d'intensité supérieure ou égale à III sur l'échelle MSK, c'est-à-dire pouvant être ressentis par l'Homme. Il résulte du déplacement des plaques nord-américaines et du pacifique. Les tremblements de terre sont également nombreux dans la péninsule d'Alaska et les îles aléoutiennes. Enfin, des séismes d'origine volcanique se produisent dans la région du Yellowstone et dans l'archipel d'Hawaii : le 16 novembre 1983 une secousse de 6,6 sur l'échelle de Richter au niveau de la faille de Kaʻoiki a été enregistrée[9].

Liste des principaux séismes aux États-Unis :

Séisme de San Francisco (1906)
Lieu du séisme État Année Magnitude Nombre de morts
San Francisco Californie Californie 1906 8,2 3000
Alaska Alaska Alaska 1964 9,2 115
Loma Prieta Californie Californie 1989 6,9 67
Yellowstone Montana Montana 1959 7,5 28
Comté de Kern Californie Californie 1952 7,3 12
Northridge Californie Californie 1994 6,7 72
îles aléoutiennes Alaska Alaska 1946 7,8 165
Andreanof Alaska Alaska 1957 8,6 0

Les atouts

Les États-Unis sont le premier pays producteur d’énergie géothermique : les principales régions de production sont le Yellowstone, le Nouveau-Mexique et la Californie. à compléter

Géologie

Article détaillé : géologie des États-Unis.

Des climats variés

Article détaillé : Climat aux États-Unis.

Facteurs de répartition

Climat tropical d'Hawaii
Mesquite Sand Dunes dans la vallée de la mort, Californie
Brouillard à San Francisco

Compte tenu de sa superficie et de son étalement en latitude (49°N / 25°N), le territoire américain est une mosaïque de climats. La majeure partie du pays se trouve dans la zone tempérée, ce qui n'empêche pas les phénomènes climatiques extrêmes (voir ci-dessous). Seuls l'État d'Hawaii, le nord de la Floride et de l'Alaska sont situés en dehors de cette zone. La répartition des climats dépend de plusieurs facteurs. Tout d'abord, les 48 États sont affectés par quatre masses d'air[10] : l'air polaire continental, sec et froid vient du nord et envahit le territoire par le bassin du Mississippi. Il est à l'origine, avec la continentalité, du record de froid hors Alaska : on a pu mesurer -56°C dans le Montana le 20 janvier 1954[11]. Ensuite, l'air polaire maritime, froid et humide glisse le long des deux façades océaniques. L'air tropical maritime, chaud et humide, apporte d'importantes précipitations en Californie et dans les régions du golfe du Mexique. Enfin, l'air tropical sec originaire du Mexique fait des plateaux et des bassins du sud-ouest des zones arides. La position en latitude détermine d'une manière générale le niveau des températures moyennes annuelles : les régions les plus chaudes sont celles du golfe du Mexique et des déserts du sud-ouest. La vallée de la mort en Californie détient le record américain de la température la plus chaude[12]. Le deuxième grand facteur de distribution des climats est le relief : les températures diminuent avec l'altitude alors que les précipitations ont tendance à augmenter. Les montagnes exposées aux vents d'ouest comptent parmi les régions les plus humides du pays. La chaîne des Cascades reçoit plus d'un mètre de précipitations par an. Au contraire, les bassins à l'abri des influences océaniques sont arides ou semi-arides. Les Grandes Plaines, d'orientation méridienne, sont ouvertes aux influences polaires et tropicales[13]. À l'échelon local, les versants exposés au nord sont plus froids que les autres. Les courants marins jouent un rôle fondamental dans la répartition des climats : ainsi le gulf stream tropicalise le littoral atlantique jusqu'au New Jersey ; à l'inverse, le courant froid du Labrador apporte des glaces flottantes jusqu'au large de New York[14]. Sur le littoral Pacifique, le courant froid de Californie apporte des perturbations chargées de pluies en hiver ; le contraste thermique avec la chaleur de la Californie intérieure est responsable des nappes de brouillard caractéristiques de San Francisco. L'éloignement par rapport aux mers et océans est un facteur qui accentue l'amplitude thermique et fait baisser le total des précipitations. La combinaison de ces différents facteurs donne lieu à une grande diversité de climats, à toutes les échelles.

Principales aires bioclimatiques

Les 48 États continentaux sont compris dans la zone climatique tempérée. Le nord de l'Alaska est dans la zone polaire alors qu'Hawaii est au sud du tropique du Cancer. La grande majorité du territoire américain se trouve dans l'écozone néarctique. L'archipel d'Hawaii appartient à l'écozone océanienne et l'extrémité sud de la Floride à l'écozone néotropique.

À l'est du 100e méridien

Charles River, Cambridge, Massachusetts

Dans la moitié est des États-Unis, les climats ont une répartition relativement simple, commandée par la position en latitude. Seule la chaîne des Appalaches, d'orientation Nord-Est/Sud-Ouest et qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres, vient contrarier cette répartition zonale. L'ensemble de la zone s'étend plusieurs États, du golfe du Mexique (sauf le sud de la Floride) jusqu'à la frontière canadienne, et du littoral atlantique au 100e méridien. Ces régions se caractérisent par un climat tempéré humide de façade orientale[15]. Elles sont soumises à la circulation méridienne des masses d'air : des vagues de froid en hiver (cold waves en anglais) peuvent descendre jusqu'en Floride, et des vagues chaudes et humides (hot waves) remontent jusqu'à l'extrême nord du pays en provoquant des canicules puis les fameux « étés indiens ». Le climat de la moitié orientale est humide : les précipitations sont supérieures à 700 mm par an. Cependant, on observe de grands écarts dans ce vaste ensemble de plusieurs millions de km², entre la côte et l'intérieur, mais aussi entre le nord et le sud. Les différences s'expliquent par la latitude, le degré de continentalité et la nature des courants marins. Ces éléments se combinent et permettent d'opposer un littoral plus arrosé à un intérieur plus sec d'une part ; des régions méridionales plus chaudes que les États du Nord-Est. Les plus hauts sommets des Appalaches introduisent une nuance supplémentaire.

La plupart des terres à l'est du 100e méridien ont été défrichées et aménagées par l'Homme si bien que les espaces véritablement naturels sont rares : on les trouve en montagne (Appalaches) et dans les régions de faible densité de population. Plusieurs biomes sont représentés dans les régions orientales, là où l'anthropisation est faible : les forêts tempérées d'arbres à feuilles caduques dominent au nord avec une faune variée de mammifères (prédateurs à fourrure, rongeurs, cervidés). Les sols sont en général brunisoliques ou luvisoliques et sont dans l'ensemble fertiles. La végétation dépend de l'altitude dans les montagnes Appalaches. Les Grandes Plaines sont le domaine de la prairie et des steppes sur la frange occidentale ; c'est ici que vivent les bisons. Enfin, le sud est marqué par la présence des forêts de conifères tempérées.

Le Nord-Est atlantique

Fichier:Long Pond Vermont USA2.jpg
Forêt tempérée de feuillus dans le Vermont en automne


La Nouvelle-Angleterre et les États situés au nord du 38e parallèle connaissent un climat tempéré froid et humide (Dfb dans la classification de Köppen), tout comme la majeure partie du Québec[16]. Les précipitations totales dépassent généralement 1 000 mm et les températures moyennes sont inférieures à 15 °C. Les pluies sont réparties régulièrement sur l'année, car la région reçoit des influences maritimes associées à des perturbations[16]. Le maximum des pluies intervient en novembre. L'amplitude thermique est élevée (environ 25 °C), mais reste plus faible qu'à l'ouest des Appalaches. L'hiver est froid, neigeux et venteux[17] : les blizzards soufflent fréquemment et forment des congères qui perturbent les transports.

Le Centre-Est : climats marqués par la continentalité

Article détaillé : Climat de Chicago.
Lac Michigan, l'hiver

L'intérieur des terres est marqué par le caractère continental du climat et la circulation méridienne des masses d'air (Dfa dans la classification de Köppen) : la température moyenne annuelle est inférieure à 10 °C, les précipitations ne dépassent pas 900 mm par an. L'amplitude thermique annuelle est forte (plus de 30 °C) et augmente à mesure qu'on progresse à l'intérieur des terres. Le total des précipitations décroît vers l'ouest (Chicago : 909 mm/an ; Duluth : 761 mm/an). Ces dernières sont plus irrégulières que sur le littoral atlantique et le maximum arrive en été, sous forme d'orages. Le temps peut changer brutalement, en hiver comme en été[18].

Le gel persiste plus longtemps, généralement de novembre à mars. Il est engendré par les descentes d'air froid (cold waves) de l'anticyclone nord-canadien qui ne trouvent aucun obstacle montagneux[18]. Si la neige peut tomber au début de l'automne et du printemps, elle est plus importante en hiver qui est rigoureux[18]. Son abondance gêne les transports. Dans le centre des États-Unis, la fin du printemps marque le début de la saison des tornades. Les remontées d'air tropical dernières provoquent des inondations comme celle de 1927, aggravées par la crue des cours d'eau. Elles compromettent certaines années les récoltes de céréales dans le bassin du Mississippi. Les étés sont chauds et humides (hot waves venues du golfe du Mexique), avec des nuances en fonction de la position en latitude (Duluth (Minnesota), à l'ouest du lac Supérieur : 18,9°C en juillet ; Des Moines (Iowa) : 24,8 °C).

Les régions subtropicales du Sud-Est

Wakulla Springs, Floride
La Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina (août 2005)

Le sud-est des États-Unis (stations de Norfolk, Atlanta et Jacksonville ci-dessous), hormis les Appalaches et l'extrême sud de la Floride, est une région subtropicale humide (climat de type cantonnais[18], Cfa dans la classification de Köppen). Elle concerne les états du golfe du Mexique et le sud de la façade atlantique. La limite sud du climat subtropical est au proche de la ville de Miami et de la côte sud du Texas. Là commence la zone de climat tropical qui se distingue par ces hivers doux. Les précipitations dépassent 1000 mm par an et sont réparties de manière assez régulière sur l'année, avec un maximum en été sur la côte. La température moyenne annuelle est supérieure à 15°C. Les étés sont chauds et humides, les hivers frais[19] et même neigeux dans la partie la plus au nord (Norfolk, Atlanta). L'amplitude thermique annuelle est donc relativement importante (entre 15 et 25°C). Entre mai et septembre, ces régions sont touchées par des tempêtes et des ouragans qui provoquent d'importants dégâts. L'été est humide et chaude[20] à cause des remontées d'air tropical venu du golfe du Mexique.

Néanmoins, dans cette vaste région subtropicale, les nuances climatiques ne manquent pas. Sur le littoral atlantique, baigné par le courant chaud du Gulf Stream, le total annuel des précipitations baisse et les hivers deviennent plus froids en allant vers le nord. Ainsi, il tombe en moyenne 22 cm de neige[21] à Norfolk une ville du littoral virginien située à 36° de latitude nord, c'est-à-dire à la latitude de Malte. Au nord, on trouve de plus grandes variations entre les saisons. La zone urbaine de Philadelphie est la zone la plus au nord grâce à l'influence de l'océan Atlantique et de la baie de Chesapeake.

Sur les côtes du golfe du Mexique, le total annuel des précipitations est plus important que sur la côte atlantique à la même latitude (La Nouvelle-Orléans : 1 571 mm ; Jacksonville : 1 303 mm). Lorsque l'on remonte à l'intérieur des terres, dans le bassin du Mississippi, les précipitations annuelles diminuent et les températures se rafraîchissent, avec des gelées en hiver[22]. La zone subtropicale est limitée approximativement par la rivière Ohio (38e parallèle nord) au niveau de Louisville (Kentucky) et de Cincinnati où la neige est courante en hiver. Plus au nord, on trouve un climat de type continental humide avec des hivers froids. Enfin, les montagnes Appalaches, qui culminent à plus de 2 000 mètres, perturbent le climat subtropical en Géorgie et en Caroline du Nord : elles augmentent les précipitations et refroidissent les températures.

La végétation est variée. Elle est adaptée aux vagues de froid. Les forêts sont plus luxuriantes qu'au nord-est, à cause de la chaleur estivale et des précipitations abondantes[23]. Les espèces de chênes sont nombreuses et sont mélangées avec quelques espèces nordiques (pins, tsugas) et des conifères méridionaux[23].

L'extrême Sud de la Floride : un climat tropical humide

West Palm Beach, Floride

Seule la pointe de la Floride, au sud de Miami, connaît un climat tropical humide : la température annuelle est chaude (environ 25°C) et les températures mensuelles sont toujours supérieures à 18°C. L'amplitude thermique est faible et les précipitations abondantes, avec un maximum en été[24]. L'hiver est plus frais et plus sec que l'été. La région se trouve sur la trajectoire des ouragans pendant la saison estivale. Les écosystèmes du sud de la Floride sont très variés : prairies humides, marécages, forêts, mangrove, milieux estuariens. La faune et la flore sont riches et diversifiées : panthère de Floride, crocodile américain, alligator, lamantin des Caraïbes, tortue verte, tortue imbriquée et de très nombreuses espèces d'oiseaux, de crustacés, de poissons. Le parc des Everglades est la principale zone de reproduction des limicoles tropicales d'Amérique du Nord[25]. On trouve également des feuillus de taille modeste (chênes, tamariniers, gumbo-limbos, cyprès), des palmiers, des pins.

À l'ouest du 100e méridien

Yucca brevifolia en Californie

Les climats de la moitié occidentale des États-Unis sont conditionnés par les barrières montagneuses qui s'échelonnent du littoral vers l'intérieur des terres, sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces chaînes bloquent les influences océaniques venues de l'océan Pacifique. Des climats arides et semi-arides, plus ou moins chauds selon la latitude, l'altitude et la position par rapport aux versants montagneux, se succèdent dans le Grand Bassin et sur les plateaux du centre. Sur le littoral, on peut distinguer un climat océanique très humide au nord (littoral de l'état de Washington) et méditerranéen semi-aride tout au sud (région de San Diego-Palm Springs). Entre les deux se trouve une zone de transition qui correspond au centre de la Californie. Dans les montagnes, les climats dépendent de l'altitude et de l'exposition aux vents d'ouest. Les sommets reçoivent généralement plus de précipitations que les régions environnantes.

Les forêts de conifères tempérées forment la végétation du littoral et des zones montagneuses qui s'étendent entre le sud de l'Alaska et le sud-ouest des États-Unis. On y trouve une grande diversité d'arbres : Pinus ponderosa, Pinus contorta, Pseudotsuga menziesii sont les plus courantes. La région des chaînes côtières abrite des espèces endémiques telles que Sequoia sempervirens, Sequoiadendron giganteum, Darlingtonia californica. À haute altitude, la toundra alpine remplace la forêt. À l'intérieur des terres, la rareté des précipitations donne à des paysages de déserts et broussailles xérophytes.

Les Grandes Plaines

Articles détaillés : Grandes Plaines et Prairie (Amérique du Nord).
Bisons de la Tallgrass Prairie Nature Preserve, dans la prairie de l'Oklahoma.

Dans la région de l'ouest des Grandes Plaines et les Hautes Plaines, les précipitations dépendent de la longitude et de la latitude mais elles sont relativement faibles à cause de la situation d'abri derrière les montagnes Rocheuses. Elles sont partout comprises entre 400 et 1 000 mm par an. Les hivers sont froids et relativement longs ; ils se rafraîchissent en allant vers le nord et en montant en altitude. La région est soumise aux coulées d'air polaire continental venues du nord. Les étés sont chauds et orageux, ce qui entraîne d'importants incendies qui participent à l'équilibre écologique de la région. L'effet de fœhn provoque un vent chaud et sec (le chinook) qui descend des montagnes Rocheuses et se dirige vers l'est. La région est l'une des premières des États-Unis pour la production d'énergie éolienne. Les sols appartiennent à la famille des tchernozioms très fertiles mais sensibles à l'érosion provoquée par le vent[26]. Les dépôts éoliens loessiques peuvent atteindre plus de 12 mètres d'épaisseur sur le piémont des Rocheuses (Texas)[27].

La prairie est la végétation dominante dans les Grandes Plaines : il s'agit d'une formation herbeuse fermée continue, à la différence de la steppe dont la végétation est dispersée. Les arbres y sont rares et les graminées sont nombreuses. La hauteur et la nature des herbes varient en fonction des précipitations. Les plus hautes se trouvent à l'est : elles mesurent jusqu'à deux mètres de hauteur et possèdent des racines très étendues. La faune se compose de nombreux insectes, de rongeurs (chien de prairie), de petits prédateurs (coyote) et de grands herbivores (bison d'Amérique du Nord, cervidés). Plusieurs animaux s'enfouissent sous terre pour se protéger du froid ; d'autres sont capables de courir vite pour échapper aux prédateurs. Les troupeaux de bisons migraient vers le Sud à l'époque précolombienne, lorsque les terres n'étaient pas clôturées.

Montagnes Rocheuses et Sierra Nevada


D'une manière générale, le climat des montagnes possède les caractéristiques des régions basses voisines, dégradées par l'altitude. Généralement, les précipitations augmentent avec l'altitude, alors que les températures diminuent. Par exemple, à El Paso dans l'est du Texas, le maximum des précipitations a lieu en été, caractéristique que l'on retrouve à l'est dans le domaine subtropical. Les hivers sont froids, parfois neigeux, à cause de l'altitude.

Les Montagnes Rocheuses connaissent un climat montagnard altéré par la continentalité et la sécheresse : dans la partie nord, les étés sont tempérés et les hivers sont marqués avec des précipitations neigeuses ; les amplitudes thermiques sont assez grandes[28]. Les sols y sont très variés et dépendant du climat, de la végétation, de la nature de la roche mère et de la pente[29].

Entre les Montagnes Rocheuses et la Sierra Nevada

Vallée de la Mort, Désert des Mojaves, Californie
Cactus Saguaro en Arizona


L'Ouest américain est un espace de fortes contraintes climatiques dont la principale est l'aridité. Cette dernière concerne les plateaux situés entre les Montagnes Rocheuses et les chaînes du Pacifique (Sierra Nevada, chaînes côtières du Pacifique et chaîne des Cascades). Ces régions sont des zones désertiques ou semi-désertiques liées à leur position d'abri. Au total, la superficie des déserts américains est de 800 000 km² soit 1,5 fois la taille de la France[30]. Pourtant, les zones arides possèdent des îlots de peuplement dense et l'on y trouve plusieurs agglomérations de plus d'un million d'habitants (Las Vegas, Tucson, Phoenix). Les sols sont divers (solonetz marqué par la salinité autour du Grand Lac Salé, dans la Vallée de la Mort) ou absent (lithosol). Les régosols sont érodés par la déflation éolienne), les xérosols possèdent un horizon humifère peu épais[31]. Les sols n'ont presque pas de litière et n'ont que peu d'humus. Les cours d'eau sont souvent temporaires et endoréiques.

La flore et la faune sont adaptées au manque d'eau. Les plantes utilisent la succulence et la xérophytie pour survivre en milieu désertique. Les graines des Thérophytes germent à la moindre averse. Les hémicryptophytes et les chaméphytes dominent. Les plantes les plus fréquentes sont les armoises, les graminées et les buissons en boule[32]). Les formations végétales sont peu hautes ; le tapis est plus ou moins dense en fonction de la salinité, de l'exposition et de la nature du sol : steppe buissonnante ou herbacée, brousse épineuse, fourrés de petits arbres le long des oueds. La faune est de petite taille. Les mammifères ont un pelage ras, souvent de couleur fauve (coyote). Les lézards, les rongeurs et les serpents ne sortent de leur abri que la nuit.

Régions sèches et chaudes
Désert des Mojaves
Painted Desert (Nouveau-Mexique)

Elles se répartissent en deux groupes : les régions vraiment désertiques d'une part (Bwh dans la classification de Köppen ou climat de type syrien[15]), c'est-à-dire le sud-est de la Californie, le sud du Nevada et l'Arizona ; les régions semi-arides, (Bsh) restreintes aux marges des déserts et aux zones situées en altitude (hauts plateaux et montagnes). Ces régions sont à la fois des déserts zonaux puisqu'ils sont situés à la même latitude que les déserts du Sahara et de Syrie (entre 31 et 38°N), mais aussi des déserts d'abri. Les précipitations annuelles sont irrégulières et inférieures à 250 mm car les influences océaniques sont bloquées par la Sierra Nevada et les chaînes du Grand Bassin. Ce climat est donc une dégradation du climat méditerranéen qui règne sur la côte du Pacifique[33]. L'effet de fœhn renforce l'aridité et la chaleur de l'air. Le désert des Mojaves est l'une des régions les plus arides : sa fameuse Vallée de la mort (Californie) constitue le point le plus chaud des États-Unis et l'un des plus secs (moins de 60 mm de pluie par an). Les principaux autres déserts du sud-ouest américain sont le Désert de Sonora (Californie, Arizona) et le désert de Chihuahua (Nouveau-Mexique, Texas). La biomasse est relativement faible. La faune et la flore sont adaptées à la sécheresse et à l'évaporation.

Régions sèches à hiver froid
Black Rock Desert (Nevada)

Dans les autres régions du centre-ouest des États-Unis, les chaînes montagneuses jouent encore le rôle de barrière aux influences océaniques, mais la situation plus au nord, conjuguée à l'altitude, rafraîchissent la température moyenne annuelle (11°C à Salt Lake City contre 22,5°C à Phoenix (Arizona)). Le gel hivernal n'est pas rare. La classification de Köppen distingue deux nuances : Bwk (désertique ou de type aralien-tibétain[15] lorsque les précipitations annuelles sont inférieures à 250 mm) et Bsk (semi-désertique à hivers froids et à étés chauds comme le Désert du Grand Lac Salé ou de type Atlas[15]).

Côte pacifique de Californie

Chaparral des montagnes de Santa Ynez, près de Santa Barbara

L'Ouest de la Californie est la seule région des États-Unis en climat méditerranéen (Csa et Csb dans la classification de Köppen). Celui-ci résulte de l'influence des masses d'air tempérées humides en hiver et tropicales sèches en été. Il correspond à une transition entre le climat tropical sec du Mexique et le climat océanique de la côte nord. Les hivers sont tièdes (plus de 11°C) et arrosés ; les été sont tièdes (San Francisco) à relativement chauds (Los Angeles), et surtout secs, ce qui favorise les incendies en cette saison (région de Los Angeles)[34]. La répartition des pluies est très irrégulière. Le total annuel des précipitations est inférieur à 500 mm. L'amplitude thermique est faible (moins de 10°C)[35]. Le climat de la Californie se distingue de celui du bassin méditerranéen par la présence de l'océan Pacifique et du courant marin froid de Californie qui provoque des brouillards côtiers qui rafraîchissent les températures en été. L'exposition et la position d'abri donnent un microclimat à certaines localités du littoral[35]. Les principaux arbres californiens sont des chênes sempervirents et décidus[36]. Le chaparral est une sorte de maquis à litière acidifiante[36].

Côte Nord-ouest (Californie, Oregon, Washington, Alaska)

Forêt humide du parc national d'Olympic, Washington

La frange littorale du nord-ouest des États-Unis connaît un climat océanique avec des nuances en fonction de la latitude, comparable à ceux du nord-ouest de l'Europe. Les précipitations abondantes (généralement plus de 800 mm/an) et régulières viennent dans un flux d'ouest par l'océan Pacifique. Elles sont liées à la présence du courant d'Alaska. L'amplitude annuelle des températures est typiquement faible, la proximité de l'océan jouant le rôle de régulateur thermique. Les hivers sont relativement doux (il ne gèle pas sur la côte) et humides. Les étés sont frais et faiblement pluvieux.

On peut distinguer plusieurs nuances :

  • un climat océanique hyperhumide sur la côte et dans les montagnes du littoral, domaine des grands conifères à croissance rapide (tsuga, épicéa, sapin de Douglas, pin tordu, etc.) et des grands mammifères (cerf, daim, puma, ours noir)[37]. Les aiguilles des conifères géants sont capables de capter les gouttelettes en suspension.
  • un climat océanique dégradé à quelques centaines de kilomètres des côtes
  • un climat océanique plus froid en Alaska, domaine de la forêt mixte et des civilisations amérindiennes du bois)[37].

Alaska : climats froids

Taïga en Alaska (au premier plan)
Toundra en Alaska
Glacier en Alaska
Ours polaires au nord de l'Alaska

D'une manière générale, le climat alaskien est marqué par un hiver glacial et long. L'écrivain Jack London a écrit que l'Alaska était « le pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année. » Sur ce territoire grand comme environ trois fois la France, les climats varient en fonction de la latitude, de l'altitude, de l'éloignement par rapport à l'océan Pacifique ou de la disposition des reliefs.

À l'intérieur de l'Alaska, le climat est continental et ressemble à celui de la Sibérie[15] (Dfc dans la classification de Köppen). L'amplitude thermique est importante et les précipitations annuelles sont faibles (moins de 300 mm), ce qui s'explique par la position d'abri à l'intérieur des terres. L'arrivée du printemps et de l'automne se fait brutalement. L'été est frais et ne dure que quelques mois. Au solstice d'été, le soleil ne se couche pas au-delà du cercle polaire arctique. La saison est marquée par de grands incendies de forêt provoqués par la foudre. L'hiver est long et rigoureux, mais beaucoup plus neigeux que sur la côte par exemple à Anchorage.

L'intérieur de l'Alaska est le domaine de la grande forêt boréale, la taïga. Elle est essentiellement composée de conifères adaptés au froid hivernal et à l'évaporation estivale. Les sous-bois sont peuplés de buissons à baies, de mousses et de lichens. Les arbres ont une croissance très lente et la litière est très épaisse. Les sols sont jeunes, acides et peu fertiles (podzosol)[26]). Les tourbières, les étangs, les mares, les lacs sont nombreux. Ces régions attirent les animaux venus de la toundra en hiver, et les animaux chassés des zones anthropisées du sud. La taïga est peuplée d'oiseaux à gros bec, de rapaces, d'insectes, de mammifères insectivores, à fourrure ou migrateurs. On compte peu d'animaux à sang froid à cause de la rigueur des hivers. Vers le sud, la forêt boréale évolue progressivement en forêt tempérée mixte.

Au nord, les conditions climatiques sont les plus froides du territoire américain (climat polaire, ET dans la classification de Köppen). L'hiver est glacial mais faiblement neigeux. Dans la nuit polaire se produisent des aurores boréales. La température moyenne du mois le plus chaud est inférieure à 10°C. La saison d'été est très peu marquée. La biomasse est faible et la végétation dominante est la toundra. La végétation compte peu d'espèces mais se développe en allant vers le sud : les paysages nus (mousses, lichens) sont progressivement ponctués de buissons et d'arbustes (bouleau nain). La forêt est impossible en raison d'un permafrost continu, qui ne dégèle en surface que pendant les quelques semaines d'été, produisant une couche boueuse, le mollisol. Les sols sont cryosoliques ou gélisoliques en raison du permafrost plus ou moins continu[38]. Les eaux stagnantes attirent des myriades d'insectes dont se nourrissent les oiseaux et les insectivores. Les rongeurs et quelques mammifères prédateurs à fourrure sont présents comme l'ours blanc ou le renard polaire. Une partie de la faune migre vers le sud lorsque l'automne arrive (grands herbivores, loups, oiseaux).

Hawaii

Kaua'i sur l'archipel d'Hawaii

Hawaii se trouve dans la zone intertropicale et possède donc un climat tropical. Cependant, les températures et les précipitations de l'archipel sont moins élevés que dans d'autres régions de cette zone en raison de la permanence des alizés. Les situations d'abri peuvent produire des micro-climats aux caractéristiques particulières. Il existe également un régime de brise de mer le jour et de terre la nuit. La neige peut tomber au sommet des volcans, comme le Mauna Kea qui culmine à quelque 4 200 mètres au-dessus du niveau moyen de l'océan. Le Mont Waialeale s'élevant à 1 569 mètres sur l'île de Kauaʻi, possède une pluviométrie moyenne de 11 680 mm sur les 32 dernières années et un record à 17 340 mm en 1982, ce qui en fait l'un des endroits les plus arrosés de la planète.

L'hiver, d'octobre à avril, est la saison la plus humide. La saison estivale est plus sèche mais l'augmentation de la température de surface de la mer est alors favorable au développement de cyclones tropicaux sur le Pacifique qui peuvent affecter Hawaii. La température maximale moyenne estivale se situe entre 29 et 32 °C alors qu'elle est de 18 à 21 °C en hiver.

Les îles Hawaii reçoivent la majorité de leurs précipitations sur leurs côtes nord et est. La topographie montagneuse de ces îles soulèvent ainsi l'air chaud et humide transporté par le vent ce qui génère d'épais nuages par ascendance orographique le long des pentes faisant face au vent. Les averses sont très fréquentes dans ces conditions. De l'autre côté des montagnes, l'air redescend la pente et le temps est généralement dégagé par effet de foehn. Pour cette raison, la plupart des infrastructures touristiques se trouvent du côté sous le vent des îles.

Le côté face au vent des îles est donc généralement nuageux grâce au soulèvement orographique des alizés. L'air est chaud et humide sous les nuages mais au-dessus de leur sommet, entre 1 300 et 2 500, il est sec. En effet, l'air dans l'anticyclone au nord de l'archipel est subsident, s'assèche et réchauffe par compression adiabatique en descendant vers le sol, pendant que l'air de surface prend de l'humidité par évaporation de la mer. Il en résulte une inversion où les nuages restent prisonniers. Leur base et sommet sont très bien définis. Au-dessus du sommets des nuages les conditions sont idéales pour l'observation astronomique, avec leur air sec et pur, et c'est donc au sommet du Mauna Kea qu'on retrouve un observatoire de renommée mondiale.

Par contre, du côté sous le vent, le soleil brille le plus souvent en été mais en hiver, avec l'affaiblissement des alizés, des systèmes frontaux venant du nord peuvent passer sur l'archipel ce qui forme des dépressions qui ennuagent tous les côtés des îles. Un type de tempête particulièrement intense affecte ainsi les îles de deux à tois fois entre octobre et mars, les dépressions de Kona. Celles-ci sont accompagnés de vents violents, de pluie torrentielles et occasionnellement de grêle et de trombes marines.

La saison des cyclones tropicaux dans le Pacifique nord s'étend en général de juin à novembre. Ils se forment en général au large de la côte du Mexique et se dirigent vers le nord-ouest. Les ouragans sont rares, les tempêtes tropicales sont un peu plus fréquentes et la plupart des dépressions restent à l'état de simple tempêtes qui frappent Hawaii entre juillet et décembre.

En raison du relatif isolement de l'archipel d'Hawaii, une grande partie de la flore et de la faune est endémique. Les sols tropicaux à Hawaii sont épais et rouges.

Atouts et contraintes climatiques

La variété des climats entraîne une diversité de paysages qui sont un atout pour le secteur touristique. D'une manière générale, l’ensoleillement de la Sun Belt est exploité (centrales solaires) et explique en partie le développement économique de cette région : c'est la ceinture qui attire aujourd'hui le plus d'Américains.

Les principales catastrophes climatiques depuis 1988[39] :

L'ouragan Katrina fut l'un des plus destructeurs de l'histoire américaine
Type de
catastrophe
Régions
touchées
Année Nombre
de morts
Coût économique
(milliards de $)
Ouragan Katrina Sud-Est 2005 1833 125
Tornades Midwest 2004 51 3,4
Sécheresse
canicule
Centre et Est 1988 5000
/10000
40
Inondations Midwest 1993 48 21
Blizzard Est 1993 270 6

Hydrologie

Les États-Unis disposent d'importantes ressources hydrographiques. Elles sont néanmoins inégalement réparties sur le territoire : de nombreuses régions de l'Ouest américain connaissent un déficit en eau à cause de la faiblesse des précipitations (sauf sur le littoral pacifique) et des prélèvements pour les activités humaines. L'endoréisme est un phénomène des secteurs désertiques, en particulier dans le Grand Bassin. Le bassin du Mississippi et les régions subtropicales connaissent régulièrement des phénomènes d'inondation. Le nord de l'Alaska et la haute montagne sont touchés par le gel la plupart de l'année.

Eaux courantes

Le fleuve Colorado
La Columbia

Les eaux courantes varient en fonction des données climatiques, topographiques et géologiques. Il existe deux grands bassins de drainage pour les 48 États américain. Ils sont distribués de part et d'autre du Continental Divide, qui correspond à la ligne de partage des eaux entre l'océan Pacifique, l'océan Atlantique (y compris le golfe du Mexique) et l'océan Arctique. Le principal système fluvial, celui du Missouri-Mississippi, est tributaire du golfe du Mexique. La longueur cumulée de ces deux cours d'eau dépasse les 6 800 km[40],[41]. Le bassin hydrographique du Mississippi est le plus grand d'Amérique du Nord et le troisième du monde, derrière celui de l'Amazone et du Congo. Sa superficie totale est de 3 238 000 km²[40], soit un tiers du territoire américain et plus de six fois celui de la France métropolitaine. En dehors du Missouri, les autres grands affluents du Mississippi sont l'Arkansas, l'Ohio et la Red River. Les autres grands fleuves sont le Rio Grande, qui marque la frontière avec le Mexique, et le Brazos. L'Hudson parcourt quelque 500 km entre les Appalaches et la ville de New York, avant de se jeter dans l'Atlantique. Certains fleuves du Grand Bassin sont endoréiques : c'est le cas du Jordan et du Weber qui se jettent dans le Grand Lac Salé (Utah). Dans les zones arides, beaucoup de cours d'eau sont temporaires. Le bassin du Colorado (fleuve) draine une zone étendue dans le Sud-Ouest. La Columbia prend sa source dans les Montagnes Rocheuses et se jette dans le Pacifique. En Alaska, le Yukon est le plus long fleuve (3700 km) ; le Colville (fleuve) (560 km) se jette dans la mer de Beaufort, au sud de l'océan Arctique.

Compte-tenu de la diversité naturelle du pays, le régime hydrologique des cours d'eau varie considérablement : de haute montagne (dans les Rocheuses et les autres chaînes de l'ouest), tempéré océanique, tempéré continental à l'intérieur des terres, méditerranéen en Californie, intermittent dans le désert, etc. Les plus grandes chutes d'eau du pays se trouvent dans le archipel d'Hawaï et dans l'ouest américain : le parc national de Yosemite en Californie possède une dizaine chutes dépassant les 200 mètres de hauteur dont les Yosemite Falls (740 m). Les chutes Niagara, situées à la frontière entre les États-Unis et le Canada, ont le débit le plus puissant d’Amérique du Nord[42] et certainement les plus connues[43] à travers le monde.

Enfin, en s'infiltrant dans le sous-sol, l'eau a creusé à certains endroits des réseaux souterrains comme dans le parc national de Mammoth Cave (le plus grand réseau de grottes du monde avec près de 600 kilomètres explorés de galeries[44]) et le parc national de Carlsbad Caverns (grottes les plus profondes du pays avec 486,8 mètres).

Tableau comparatif
des grands fleuves des États-Unis :
Mississippi Río Grande
Colorado Columbia
Longueur en km 3 779 3 060 2 334 2 044
Bassin hydrographique
(millions de km²)
3,2 0,607 0,629 0,415
Débit habituel
(milliers de m/s.)
18 0,16 1,2

Les principaux fleuves et rivières aux États-Unis[45] :

Glen Canyon Dam, Arizona, sur le fleuve Colorado ; au fond, le Lac Powell
Nom Longueur
(en km)
Se jette
dans
Mississippi 4087 Golfe du Mexique
Missouri 3765 Mississippi
Rio Grande 3057 Golfe du Mexique
Arkansas 2349 Mississippi
Ohio 2108 Mississppi
Red River 2075 Mississippi
Brazos 2059 Golfe du Mexique
Columbia 1995 Océan Pacifique
Snake 1673 Columbia
Platte 1593 Missouri

Eaux stables

Article détaillé : Grands Lacs (Amérique du Nord).
Zones humides en Alaska
Grand Lac Salé

Les eaux stables dépendent des précipitations, de l'alimentation par les cours d'eau ou encore de la couverture végétale. Les nappes phréatiques et les aquifères sont conditionnés par la géologie et l'histoire climatique de la région : le climat subpolaire en Alaska provoque l'existence du permafrost. Des aquifères fossiles dans le sud-ouest résultent d'un paléoclimat plus humide pendant la préhistoire. Les ressources en eau sont en outre affectées par les grands aménagements et par les prélèvements effectués par l'Homme pour l'agriculture ou l'industrie (voir après).

En surface, une grande quantité d'eau douce est stockée sous forme de glace dans la zone arctique et à haute altitude. Les lacs sont nombreux dans les régions autrefois recouvertes par l'inlandsis, du Minnesota à la Nouvelle-Angleterre. Le système des Grands Lacs couvre une superficie totale (244 108 km²) qui équivaut à environ la moitié de la superficie de la France métropolitaine. De formation glaciaire, ils sont au nombre de cinq et séparent le territoire américain de son voisin canadien au nord. Avec l'axe du fleuve Saint-Laurent, ils constituent une voie de communication et de transport intéressante, car elle pénètre au cœur du continent nord-américain. À l'extrémité occidentale du lac Supérieur, le port de Duluth avait un trafic de 37 millions de tonnes en 1996 et exportait du fer vers les zones industrielles situées en aval et jusqu'en Europe.

Le Grand Lac Salé (5 200 km², Utah) et la Salton Sea (974 km², Californie) se distinguent par leur salinité. Il existe des lacs salés temporaires dans les régions arides, au sud-est de la Californie ou dans l'Utah par exemple. Les autres lacs américains sont moins importants en taille : le lac Champlain (1 100 km²) se trouve en Nouvelle-Angleterre et le lac Okeechobee (1 720 km²) en Floride. Le lac Powell et le Llac Mead sont deux lacs de retenue au sud-ouest.

Sur les rives des lacs se trouvent des marécages dont les plus célèbres sont ceux du parc national des Everglades : il s'agit de grands marais d'eau douce alimenté par un aquifère karstique et des cours d'eau[46]. Les autres zones humides se trouvent dans le sud (bayous de Louisiane) ou en Alaska (marécages et tourbières du Grand Nord en été).

Les Grands Lacs :

Image satellite des Grands Lacs
Nom du lac Superficie
(en km²)
Profondeur maximale
(en mètres)
Altitude
(en mètres)
Lac Supérieur 83000 406 183
Lac Huron 58100 266 177
Lac Michigan 52500 222 177
Lac Érié 25900 64 175
Lac Ontario 18760 225 75

Eaux littorales

Article détaillé : courant marin.
Le Gulf Stream (en orange et jaune, fausses couleurs)

Avec un total de 19 924 km de côtes[47], les États-Unis sont un pays largement ouvert sur l'extérieur. Les 48 états possèdent trois interfaces maritimes (atlantique, golfe du Mexique et pacifique) auxquelles il faut ajouter l'ouverture arctique au nord de l'Alaska. Le littoral offre une grande diversité de formes : découpé à l'est entre le 35e et le 40e parallèle nord, longé de nombreuses îles dans le golfe d'Alaska, échancré de baies profondes (baie de Chesapeake, baie de San Francisco) bordé de lagunes sur la côte atlantique de la Floride ou le littoral occidental du Texas. Partout, le littoral est un milieu fragile et menacé par l'anthropisation.

  • Côtes de l'océan Atlantique

Un courant froid longe les côtes du nord-est des États-Unis. Au sud, le Gulf Stream trouve son origine au large de la Floride et longe alors le littoral vers le nord jusqu'au cap Hatteras, avant de s'éloigner vers l'est.

Des sols aux potentialités diverses

  • Les Grandes Plaines fertiles
  • Les sols de l’ouest : le problème de l’érosion
  • Les États du centre est et le tabac

Une nature généreuse

Mine de cuivre à ciel ouvert, Chino Copper Mine, Nouveau-Mexique, États-Unis
Production de quelques minerais et sources d’énergie aux États-Unis[48]
production[49] rang
mondial
kaolin 9 1er
magnésium 1,06 1er
phosphate 35,8 1er
sel 43,9 1er
pétrole 360 2e
charbon 571,7* 2e
gaz naturel 537** 2e
or 2e
soufre 9,3 2e
molybdène 0,32 2e
cuivre 1,13 2e
plomb 0,45 3e
talc 0,83 3e
titane 0,3 4e
zinc 740 5e
argent 1,47 5e
fer 50 7e

NB : * = millions de TEP ; ** = milliards de mètres cubes

Politiques environnementales aux États-Unis

Les premiers parcs nationaux du monde ont été instaurés, avec le parc du Yellowstone en 1872. Le pays compte aujourd’hui 57 parcs nationaux. Depuis 1970, l’Agence de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency) est le principal organe de ces politiques (voir le site web, en anglais). L'administration Bush refuse de ratifier Protocole de Kyoto. Cependant le gouvernement fédéral a lancé le « Clear Skies and Global Climate Change », du 14 février 2002, qui développe une approche graduelle, à moyen ou long terme, face à l’effet de serre. Le 28 juillet 2005, le gouvernement des États-Unis a signé un accord avec cinq pays d'Asie-Pacifique (Australie, Inde, Japon, Chine et Corée du Sud) visant à développer de nouvelles technologies pour lutter contre l'émission des gaz à effet de serre. Le 29 juillet 2005 a été votée la loi de réforme sur le secteur énergétique. Elle prévoit :

  • de réduire la dépendance énergétique des États-Unis
  • d'augmenter les sources d'énergie renouvelable
  • d'encourager l'utilisation des biocarburants
  • l'extension de la période de l'heure d'été, du deuxième dimanche de mars au premier dimanche de novembre.
  • d'améliorer le secteur nucléaire
  • de moderniser les usines thermiques au charbon et le réseau électrique

Ces dispositions devraient coûter plus de 11 milliards de dollars. (Source : Le Figaro)

Exemples à l’échelle des États

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Les décisions pour réduire les émissions de CO2 sont prises par les États fédérés : en 2005, 18 de ces États obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables. 130 villes des États-Unis ont décidé de respecter les principes du protocole de Kyoto en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (source : Libération, 9 juin 2005, page 13).

En Californie, en 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l'État de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène. Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’État abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint 80 MW, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas 10 MW. Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur 15 % des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. Le projet de loi prévoit que, d’ici à 2010, 55 % des maisons seront équipées en panneaux solaires. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’état à partir de 2005. La Californie est l’État où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de 2040 MW installés en 2004, loin devant le Texas (1293 MW) (Source). La principale région de production se trouve au nord de l'état, à l'est de San Francisco.

Géographie humaine des États-Unis

Démographie

Répartition de la population américaine en 2000
Evolution démographique par état (2000-2007) en %
Article détaillé : Démographie des États-Unis.

La majeure partie de la population américaine se concentre sur les côtes, y compris celles des Grands Lacs : les plus grandes villes s’y trouvent (New York sur la côte atlantique, Los Angeles et San Francisco sur le Pacifique, Chicago sur le lac Michigan). On retrouve un gradient est/ouest jusqu’aux Rocheuses. Il y a de très fortes densités humaines sur la côte atlantique, puis des densités de plus en plus faibles à mesure que l’on s’avance vers l’ouest. Les Montagnes Rocheuses sont faiblement peuplées, si l’on excepte quelques lieux isolés comme les aires urbaines de Denver, Las Vegas, Salt Lake City, et Phoenix. Enfin, les densités augmentent en Californie, dans les vallées et sur la côte de l’océan Pacifique.

Population urbaine

à compléter

Les métropoles américaines

Carte des principales aires urbaines

La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York et Los Angeles qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants. Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :

Géographie régionale des États-Unis d’Amérique

Définition des espaces régionaux

Découper un pays aussi vaste et divers que les États-Unis n'est pas une chose facile. Il faut tenir compte de multiples données et les croiser pour obtenir un résultat satisfaisant, sans oublier que les ensembles régionaux sont aussi des espaces vécus. Les critères de découpage sont multiples : en tenant compte du cadre naturel, on distingue plusieurs bandes méridiennes (Plaines, côtières, Appalaches, Grandes Plaines, cordillères occidentales) ou un gradient climatique déterminé par la continentalité du pays. Les Américains séparent eux-mêmes leur territoire selon les fuseaux horaires ou encore la ceintures régionales (Belts en anglais). Les critères culturels voire politiques permettent d'identifier des régions au caractère bien affirmé : le Texas conservateur, le Sud colonial, la Nouvelle-Angleterre rendent compte de la diversité américaine. D'un point de vue économique et démographique, on distingue le Nord-Est (ancien, dense), la Sun Belt (dynamique, attractive) et l'intérieur en « périphérie » (peu peuplé, « naturel »).

L’immense territoire américain connaît des mutations : le Nord-Est est concurrencé par d’autres ensembles régionaux dynamiques. Les États du Sud et de l’Ouest ensoleillés (Sun Belt) attirent de plus en plus population et capitaux. La mondialisation entraîne des transformations rapides.

Le Nord-Est

Articles détaillés : Manufacturing Belt et Nouvelle-Angleterre.

Situation et cadre naturel

Cette région est située entre l’océan Atlantique à l’est, le Mississippi à l’ouest, et le Canada au nord. À l’est s’étend une plaine littorale étroite, ouverte sur l’océan et ponctuée de baies ou d’estuaires profonds qui accueillent de nombreux ports. La plaine côtière est bordée par la chaîne des Appalaches à l’ouest, dont l’altitude ne dépasse pas 2 000 mètres. Les vallées fluviales permettent de relier facilement la côte à l’arrière-pays. Enfin, les plaines et les collines occupent le sud des Grands Lacs, jusqu’au fleuve Mississippi. Le climat du Nord-Est a les caractéristiques d’une façade orientale tempérée avec des hivers plutôt froids et des étés chauds.

Démographie

Un exemple d'espace peu dense dévolu aux activités récréatives :Rockport, Maine

Les densités sont supérieures à la moyenne nationale. La population se concentre dans la mégalopole du BosWash et au sud des Grands Lacs. Les montagnes et le Maine sont davantage marqués par la ruralité. La région accueille des migrants européens depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui, l’immigration est diverse et provient en grande partie d’Amérique centrale ou du Sud. Une partie de la population est partie s’installer dans la Sun Belt. Le Nord-Est est la région la plus urbanisée du pays : le réseau des villes est dense, en particulier dans la mégalopole. Les espaces périurbains sont fortement polarisés par les grands centres urbains. Ils constituent un lieu d’extension des banlieues, offrent des possibilités de loisirs et fournissent des productions agricoles (lait, légumes, fruits) aux citadins. La crise a fait perdre des habitants à certaines métropoles (Philadelphie, Pittsburgh, Cleveland, Détroit, Milwaukee). Néanmoins on observe depuis quelques années une renaissance des centres-villes (réhabilitation urbaine, rénovation, nouveaux gratte-ciels …) et une reconversion industrielle

Économie

Cleveland, ancien centre industriel et carrefour de voies de communication

Le Nord-Est est le berceau historique du pays : dès le XIXe siècle, la région des Grands Lacs et de la côte nord de l’Atlantique ont connu une formidable concentration d’hommes, de capitaux et d’industries. Les liens avec l’Europe étaient alors prépondérants : les États-Unis exportaient des matières premières et des produits manufacturés ; ils accueillaient les immigrants par centaines de milliers. La métallurgie, la sidérurgie et le textile se sont alors développés rapidement, permettant de hisser le pays au rang des puissances mondiales. Après la Seconde Guerre mondiale, le Nord-Est a du faire face à la concurrence des états du sud, en particulier de la Californie. Dans les années 1960-1970, la Manufacturing Belt a connu une crise de ses activités traditionnelles (sidérurgie, textile), et fut surnommée « Rust Belt » (« ceinture de la rouille »). Les entreprises ont fermé les sites de production les moins rentables et les ont délocalisés. Face à la concurrence internationale, la sidérurgie s’est modernisée et a réalisé d’importants gains de productivité. Le secteur automobile garde aussi une grande importance dans le Nord-Est : les centres de production et les sièges sociaux se concentrent autour des Grands Lacs. La revitalisation industrielle passe aujourd’hui par l’implantation d’industries de haute technologie. Les technopôles développent les industries de pointe (électronique, informatique, biotechnologies), en relation avec les PME et les universités locales.

Un centre intégré de la mondialisation

New York, vue depuis l’Empire State Building. L'agglomération new-yorkaise est le principal centre économique du Nord-Est

Malgré la crise industrielle, le Nord-Est reste le cœur économique des États-Unis : la plus grande agglomération (New York), la capitale fédérale (Washington D.C.) et de nombreux sièges sociaux s’y trouvent. La population, les industries, les activités tertiaires s’y concentrent comme nulle part ailleurs. La proximité du Canada en fait un espace transfrontalier actif de l’ALENA grâce à un réseau de transport dense et diversifié (chemin de fer, autoroutes, fleuves, canaux). La façade océanique accueille les trafics transatlantiques et dispose de nombreux ports de commerce très actifs. Le Nord-Est reste une zone d’investissements étrangers et accueille de nombreux touristes.

Sous-ensembles régionaux

Article détaillé : BosWash.

La mégalopole BosWash (Boston-Washington) constitue l'espace le plus dense et le plus riche. Tourné vers l'Atlantique et dominé par New York, elle est affectée par la métropolisation. Elle représente un centre mondial de décision politique et économique. La façade atlantique de la mégalopole fut longtemps la plus active du monde à l'extrémité du track vers l'Europe de l'Ouest. Les ports du nord-est se trouvent sur de grands estuaires, situés parfois très en retrait de la côte (Albany est à 229 km de l'Océan Atlantique). Des aménagements et des approfondissements sont donc nécessaires pour accueillir les navires à fort tirant d'eau.

Une métropole d’influence mondiale : Chicago

La région des Grands Lacs, dominée par Chicago, métropole d’envergure mondiale, a fondé son développement sur sa position de carrefour et ses potentialités industrielles. Il s’agit en effet d’un espace ouvert grâce à la voie des Grands Lacs (Main Street America) et au Mississippi.

La vallée de l'Ohio se situe plus au sud : agriculture (céréales, maïs, soja), hydrocarbures, charbon et lignite des Appalaches sont les principaux atouts de cette région. Les principaux centres urbains sont Columbus et Pittsburgh.

La Sun Belt

Article détaillé : Sun Belt.

La Sun Belt (« ceinture du soleil » en français) désigne une vaste région périphérique qui s'étend de la Floride à la Californie en passant par le Texas. Les géographes y intègrent parfois le nord-ouest (États du Washington et de l'Oregon). L'ensemble se caractérise par un important dynamisme démographique et économique.

Ce dynamisme, même s'il est très inégalement partagé, s'explique par la combinaison de plusieurs facteurs : des climats marqués par un ensoleillement prolongé qui attirent les retraités et les touristes ; un cadre de vie agréable offrant de nombreuses possibilités de loisirs (montagne, plage, déserts) ; une interface maritime (avec l'Amérique latine et l'Asie) et terrestre (avec le Mexique) qui stimule les échanges économiques et les migrations ; enfin, des universités prestigieuses et des métropoles dynamiques, avec un taux de chômage souvent inférieur à la moyenne nationale.

L’intérieur

Article détaillé : Ouest américain.

Les états de l’intérieur se trouvent loin des mers et des influences océaniques. Les densités humaines y sont plus faibles. Pourtant, l’intérieur des États-Unis n’est pas complètement isolé, grâce à des réseaux de transport: des voies ferrées (Great Northern Pacific, Great Northern, Union Pacific, Santa Fe Pacific, Southern Pacific) relient les côtes Atlantique et Pacifique. Les grandes autoroutes (Interstates highways) complètent le réseau. Enfin, les grandes métropoles de l’intérieur (Denver, Salt Lake City, Phoenix, ...) ont toutes des aéroports importants. La population est composée majoritairement de Blancs ; les minorités ethniques sont peu représentées. Les réserves d’Indiens sont nombreuses. Ces régions sont également exploitées pour leurs ressources naturelles : gisements d’hydrocarbures dans le Colorado, minerais du Nevada et de l’Idaho, houille du nord des Rocheuses. Ces grands espaces sont réservés à l’élevage extensif (ranching) et à la céréaliculture. Les mythes de la Frontière, du Far West et du cow-boy font partie de la culture des états de l’intérieur. De nombreux parcs naturels ont été créés pour protéger la nature et accueillir les touristes (Yellowstone National Park, Grand Canyon...).

Alaska

Article détaillé : Alaska.

Hawaii

Article détaillé : Hawaii.

Voir aussi

Notes

  1. source : CIA - The World Factbook
  2. La République populaire de Chine avec Taïwan est plus étendue que les États-Unis ; sans Taïwan, la Chine se place au troisième rang mondial
  3. J.-Y. Cleach [...], La Puissance américaine, p.104
  4. Charles C. Mann, Marina Boraso (trad.), 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Albin Michel, 2007, (ISBN 9782226175922), p.287
  5. Charles C. Mann, Marina Boraso (trad.), 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Albin Michel, 2007, (ISBN 9782226175922), p.288
  6. a  et b Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis », page 757
  7. Bernard Henry & Christian Heeb, USA : les États de l'Ouest, éditions Artis-Historia, 1996, Bruxelles, (ISBN 2-87391-116-6), p.109
  8. François Michel, Roches et paysages, reflets de l’histoire de la Terre, Paris, Belin, Orléans, brgm éditions, 2005, ISBN 2-7011-4081-1, p.108
  9. (en) Hawaiian Volcano Observatory - L'éruption de 1984. Consulté le 7 avril 2008
  10. Jean-Yves Cleach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, La Puissance américaine, Ellipses, Paris, 1994, p.105
  11. Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis », page 760
  12. 57°C en 1913
  13. Jean-Yves Cleach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, La Puissance américaine, Ellipses, Paris, 1994, p.107
  14. Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, (ISBN 2200346085), p.46
  15. a , b , c , d  et e Viers 1990, p.92
  16. a  et b Viers 1990, p.135
  17. Viers 1990, p.136
  18. a , b , c  et d Viers 1990, p.138
  19. Demangeot 2002, p.216
  20. Viers 1990, p.139
  21. (en) Norfolk, VA, Virginia, USA, World Climate. Consulté le 20-05-2008
  22. Viers 1990, p.140
  23. a  et b Demangeot 2002, p.259
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  25. Everglades, National Park Service. Consulté le 5 décembre 2007
  26. a  et b Pech 1992, p.297
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  28. G. Viers, Éléments de climatologie, Paris, Nathan, 1990, p.148 et
  29. Pech 1992, p.295
  30. « Dossier : l'Amérique des déserts », dans Grands Reportages, n°125, juin 1992, p.111
  31. Pech 1992, p.327
  32. Pech 1992, p.328
  33. Viers 1990, p.153
  34. Demangeot 2002, p.249
  35. a  et b Demangeot 2002, p.240
  36. a  et b Pech 1992, p.332
  37. a  et b Demangeot 2002, p.260
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  39. (en) Billion Dollar U.S. Weather Disasters, National climatic Data Center. Consulté le 17-05-2008
  40. a  et b P. Carrière, article « Mississippi et Missouri », dans Encyclopædia Universalis, 2002
  41. Roger Brunet (dir.), Géographie universelle : États-Unis, Canada, Paris, Hachette-Reclus, 1992, (ISBN 2010148290), p.186
  42. En comparaison, les spectaculaires Chutes Victoria sur le Zambèze ont un débit de 65 400 m.min−1.
  43. (en) Classement des plus belles chutes d'eau sur travelersdigest.
  44. (en)National park service, « Site officiel ». Consulté le 1er mars 2008
  45. (en) Lengths of the major rivers, USGS. Consulté le 18-05-2008
  46. Pech 1992, p.218
  47. (en) United States, CIA. Consulté le 28-06-2008
  48. source : d’après les informations du quid 2004
  49. en millions de tonnes, sauf indication contraire

Bibliographie

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  • Cynthia Ghorra-Gobin, Les États-Unis: Espace, environnement, société, ville, Nathan Université, 1993, (ISBN 2091900907)
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  • Michel Goussot, Espaces et territoires aux États-Unis, Paris, Belin, 2004, (ISBN 2701132045)
  • Laurent Vermeersch, article « géographie des États-Unis » dans Encyclopædia Universalis, corpus 8, 2002, pages 754-771
  • Georges Viers, Éléments de climatologie, Nathan, Paris, 1990, 224 p. (ISBN 2091902676) 
  • Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Armand Colin, Paris, 2002 (réimpr. 10e édition), 364 p. (ISBN 2200346085) 
  • Hervé Regnauld, Géographie physique, Presses universitaires de France, Paris, 1992, 434 p. (ISBN 213044735X) 

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