Gui V de Séverac

Gui V de Séverac

Gui V de Sévérac

Blason des Sévérac.

Gui V de Sévérac ou de Caylus-Sévérac, est né vers 1210, peut-être, dans le château familial de Sévérac, dans le Rouergue et décédé en 1273, à la croisade, sur la route de Jérusalem.

Gui de Séverac, seigneur de Sévérac, rend hommage à l'évêque de Mende, le 3 mai 1244, pour les châteaux de Lévéjac, Dolan, ainsi que la forteresse dels Roces. Il est armé chevalier, le 25 décembre 1244, par le comte Raymond VII de Toulouse. Il est tige de la deuxième Maison des Sévérac. Son père, Déodat de Caylus, dit Déodat le cathare, est un descendant des seigneurs de Combret par son père et des seigneurs de Caylus par sa mère. La mère de Gui IV est l’héritière des Séverac et la veuve du comte Guillaume de Rodez. Pendant son enfance, Simon IV de Montfort assiège et prend, en 1214, le château de Sévérac. Selon Dom Vaissette, son père, le seigneur des lieux, à la tête d'une troupe de routiers qui y étaient en garnison, infestait tous les environs et faisait des courses jusqu'au Puy. Montfort s'étant emparé de cette forteresse, en confie la garde à l'évêque de Rodez et à Pierre Bermond, seigneur de Sauve. Néanmoins, il ne tarde pas à rendre au seigneur de Séverac tous ses domaines, et même son château dont il reçoit hommage. Son père, Déodat de Caylus se convertit et part même à la croisade en 1248. Toute sa vie Séverac va lutter même contre l’évêque de Rodez pour retrouver ses droits et augmenter le nombre de ses châteaux et fiefs. Motet de la Panouse, en mai 1259, lui vend tout ce qu'il possède au château de La Panouse et dans son mandement[1]. En 1270, avant de partir à la croisade, Gui IV accorde des allègements et des franchises d'impôts importants aux habitants de Sévérac. Sévérac n’assiste pas à la huitième croisade entreprise sous le pontificat de Clément IV en 1268 et terminée en 1270, comme l’écrivent à tort certaines sources[2]. Selon les actes il part après fin 1270. Toutefois sa présence à la croisade est constatée par un titre original des Archives du royaume. Il meurt là-bas en 1273[3]. Il a son nom et les armes de sa famille, qui figurent dans la quatrième des salles des croisades du château de Versailles. Le nom et les armes de son père, Déodat de Caylus, figurent dans la troisième des salles des croisades.

Sommaire

Biographie

Sa famille

La première Maison de Sévérac

Le château-fort de Sévérac, près des sources de l'Aveyron, est le berceau d'une illustre race de chevalerie et de haut baronnage qui, après avoir subsisté avec éclat pendant la première période féodale, la Maison de Sévérac qui voit sa descendance masculine interrompue à la fin du XIIe siècle et se greffer aux Combret-Caylus[4].

Le défaut de chartes et de monuments historiques antérieurs à l'avènement de Hugues Capet au trône, ne nous donne qu'une connaissance traditionnelle sur les commencements de la plupart des grandes familles dans ces temps reculés. Aussi l'origine des seigneurs de Séverac se perd-elle dans l'obscurité du Xe siècle ; mais il est certain du moins que ces barons descendent d'une illustre et puissante race, puisque dès leur apparition sur la scène politique, on les voit figurer avec tous les caractères de puissance et de splendeur qui distinguent la noblesse de premier ordre[5].

Article détaillé : Maison de Sévérac.

Sa jeunesse

La mère de Gui V, Irdoine de Sévérac (1185-1222 est l’héritière de la première Maison de Sévérac. La baronnie de Sévérac comprend en Gévaudan : la châtellenie du Recous, les paroisses d'Inos et de Saint-Georges, le bailliage de Lévejac, les paroisses de Dolan de Saint-Préjet et des Vignes, et une partie des paroisses de Banassac.

Irdoine devient la femme du comte Guillaume de Rodez, et a comme dot la contrée du Layssaguais. Le Pays Laissagais est situé entre la vallée de l'Aveyron, bordée par la forêt des Palanges, et le Causse de Sévérac. Le comte Guillaume de Rodez paraît avoir eu de pressants besoins d'argent. Il engage encore le 7 mars 1208 à Raymond VI de Toulouse, comte du Rouergue et de Toulouse, pour le prix de 20,000 sous, plusieurs châteaux provenant de la dot de sa femme, qui s'oblige elle-même dans l'acte. Le comte décède en 1208, mais ses biens ne vont pas à Irdoine, comtesse de Rodez. Se voyant sans enfants, le comte Guillaume institue pour son héritier, en 1208, Guy II d'Auvergne, son cousin-germain, qui cède ses droits à Raymond VI de Toulouse et du Rouergue.

Néanmoins et malgré le remariage de sa mère, Gui V va toute sa vie se dire fils d'une comtesse de Rodez remariée, comtissœ quondam Ruthenœ.

Irdoine de Séverac se remarie l'année suivante avec Déodat de Caylus qui prend les nom et armes de la première Maison de Séverac et est ainsi appelé à perpétuer la descendance de cette illustre maison, comme le redit le testament d'Irdoine, comtesse de Séverac en date du 1er novembre 1220.

Son père, Déodat de Caylus ou Déodat III de Sévérac (1185-1251), seigneur de Combret et Caylus est le fils de Pierre de Combret, vicomte d'Ayssènes et de Combret. Cette famille puissante cumule au XIIIe siècle, sous des noms divers, d'immenses territoires depuis le Gévaudan jusqu'au Bas-Languedoc. Sa mère, Marie de Caylus est dame de Caylus, Saint-Affrique, Bournac, dans le Rouergue et du château de Montaigut, en 1192. Les seigneurs de Caylus, d'ancienne chevalerie et de haut baronnage, sont connus avant l'an 1000 et comptent dès celte époque reculée parmi les plus puissants du pays. C'est à tort qu'un ancien généalogiste les fait descendre, au commencement du XIIIe siècle, des vicomtes d'Ayssènes, en Vivarais, du surnom de Olargi. Un grand nombre de monuments prouvent que la maison de Caylus est présente en Rouergue deux cents ans avant cette époque, c'est-à-dire dès l'origine même des fiefs, et qu'elle tire son nom de l'antique château dont on voit encore les ruines près Saint-Affrique[6]...

Article détaillé : Déodat de Caylus.

Gui, seigneur de Sévérac

Gui de Séverac, seigneur de Sévérac, assiste en 1239 à l’hommage rendu par l'évêque de Carpentras au comte de Toul. Il rend lui-même hommage à l'évêque de Mende, le 3 mai 1244, pour les châteaux de Lévéjac, Dolan, ainsi que la forteresse dels Roces, dans l'église de La Canourgue, en présence de Pierre Amblard, de Bernard de Cenarel et de Guillaume de Mostuéjouls , chevaliers.

Gui est armé chevalier le 25 décembre 1244, dans une cour plénière que tient à Toulouse le comte Raymond VII de Toulouse, où il crée 200 chevaliers.

Il souscrit, en 1249, au testament du comte Raymond VII de Toulouse, qui est aussi comte de Rouergue ; et de dix sceaux dont l'acte est scellé, celui de Gui de Sévérac est le premier, du côté droit.

C'est ce même Gui qui adresse, en 1260, au comte de Toulouse, une plainte fort vive contre Vivian, évêque de Rodez, qu'il accuse de divers griefs. Toute sa vie Séverac va lutter même contre l’évêque de Rodez pour retrouver ses droits et augmenter le nombre de ses châteaux et fiefs. Il a d'autres ennemis. Le château de Salles-Curan est habité par des brigands, des meurtriers et incendiaires aux dires de Gui de Sévérac[7].

La croisade

La croisade d'Édouard d'Angleterre

Apprenant la mort de Louis IX de France et la fin de sa croisade, Baybars reprend ses conquêtes, attaque le comté de Tripoli et emporte le château de Chastel-Blanc (février 1271 et le krak des Chevaliers (8 avril 1271), puis assiège Tripoli (mai 1271)[8].

En 1270, avant de partir à la croisade, Gui IV accorde des allègements et des franchises d'impôts importants aux habitants de Sévérac. Sévérac n’assiste pas à la huitième croisade entreprise sous le pontificat de Clément IV en 1268 et terminée en 1270, comme l’écrivent à tort certaines sources[2]. Selon les actes il part après fin 1270. Toutefois sa présence à la croisade est constatée par un titre original des Archives du royaume. Il meurt là-bas en 1273[9].

Apprenant la mort de Louis IX de France et la fin de sa croisade, Baybars reprend ses conquêtes, attaque le comté de Tripoli et emporte le château de Chastel-Blanc (février 1271 et le krak des Chevaliers (8 avril 1271), puis assiège Tripoli (mai 1271)[10]. C’est alors que lui parvient l’annonce d’une armée croisée, ce qui l’incite à lever le siège de Tripoli et à conclure une trêve de dix ans avec le comte Bohémond VI de Tripoli. Toutefois, il profite de sa présence au nord de Saint-Jean-d’Acre pour prendre le château de Montfort (12 juin 1271) [11]. En effet, le prince Édouard Ier d’Angleterre, arrivé trop tard pour participer à la croisade de Saint-Louis à Tunis, a décidé de se rendre en Terre Sainte avec un millier d’hommes et rejoint ensuite en septembre par son frère Edmond qui apporte également des troupes.

Gui de Sévérac est un vieux chevalier quand il part à la croisade. Il meurt au combat, alors que d’autres choisissent de trahir et que partout l’islam triomphe.

Comprenant l’intérêt de l’alliance mongole, Édouard dépêche une ambassade à Abagha, khan houlagide de Perse, effectue une incursion à Al-Bana, détruit le bourg et revient avec un nombreux butin. Il se concerte également avec le roi Hugues III de Chypre et le comte Bohémond VI de Tripoli. A la fin d’octobre 1271, le khan Abagha envoie une armés en Syrie, mais qui ne comporte que dix mille cavaliers car il est lui-même en guerre contre ses cousins. L’armée mongole pille les régions d’Alep et d’Apamée, mais se retire chargée de butin sans affronter l’armée que Baybars a réuni à Damas. Les Francs et les croisés en profitent pour tenter une incursion, mais en raison d’un effectif réduit et du manque de l’appui mongol, n’obtiennent que peu de résultat. Des Nizarites, peut-être commandités par les Mamelouks, prétendent se faire baptiser, mais manquent de peu d’assassiner le prince le 16 juin 1272. Face au manque de moyens, Édouard rembarque à Acre en direction de l’Europe le 22 septembre 1272 pour prendre la succession de son père Henri III qui meurt le 16 novembre 1272[12]. Gui de Séverac reste avec derniers défenseurs du royaume. La paix à peine revenue, les Francs du royaume de Jérusalem se livrent à nouveau à leurs querelles internes, tandis que les chevaliers chypriotes refusent de servir en Palestine et ne consente, après négociation à y servir quatre mois par an, alors que l’état mamelouk se dote d’une armée permanente. Les vassaux recommencent à manifester leur opposition au roi et l’on voit Haymo Létrange, seigneur de Beyrouth, remettre à sa mort son fief et sa veuve sous la protection de Baybars (1273). Le roi réagit en assignant la veuve à résidence à Chypre, mais Baybars, soutenu par les Templiers qui s’opposent à la restauration monarchique, intervient et prend le contrôle de Beyrouth. C’est dans ce contexte que meurt Gui V de Sévérac, en 1273 en se rendant à Jérusalem. Il a son nom et les armes de sa famille, qui figurent dans la quatrième des salles des croisades du château de Versailles.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Ces grandes familles qui ont fait la France, Par Arnaud Chaffanjon, Publié par Serg, 1976, p.276.
  2. a  et b Nobiliaire toulousain: inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités nobiliaires; lettres patentes d'anoblissement, jugements de confirmation ou de maintenue de noblesse, érections de terres en baronnie, vicomté, comté, marquisat, description héraldique des blasons, actes d ..., Par Alphonse Brémond, Publié par Bonnal et Gibrac, 1863, v.1-2, p.430.
  3. Armorial du Pays d’Oc et Études historiques sur le Rouerque, Par Marc Antoine François Gaujal, Publié par P. Dupont, 1859, t.4, p.119 et suivantes.
  4. Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue, Par Hippolyte de Barrau, 1853, p.467.
  5. Études historiques sur le Rouergue, Par Marc Antoine François Gaujal, Publié par P. Dupont, 1859, t.4, p. 119 et suivantes.
  6. Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue, Par Hippolyte de Barrau, 1853, p.534 et suivantes.
  7. Salles Curan
  8. Grousset 1936, p. 648-651.
  9. Armorial du Pays d’Oc et Études historiques sur le Rouerque, Par Marc Antoine François Gaujal, Publié par P. Dupont, 1859, t.4, p.119 et suivantes.
  10. Grousset 1936, p. 648-651.
  11. Grousset 1936, p. 651-2.
  12. Grousset 1936, p. 653-6.
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