Guerres perso-romanes

Guerres perso-romanes

Guerres perso-romaines

La longue série de conflits entre le monde méditerranéen et le monde Perse forme une des plus longues séries d'affrontements régionaux de l'histoire. Aucune partie n'étant capable de dominer l'autre. Ils ne prirent fin qu'avec les conquêtes musulmanes.

L'empire Perse lutte depuis le début du Ve siècle av. J.-C. contre les Grecs, puis est vaincu par les Macédoniens d'Alexandre le Grand, dont la dynastie des Séleucides prend la suite. Les guerres reprennent lorsque les Romains, après avoir conquis la Grèce, envahissent l'Asie mineure. En 64 avant notre ère, l'empire Séleucide s'éteint avec Antiochos XIII Asiaticus, détrôné par Pompée qui réduit la Syrie, dernier reliquat du royaume Séleucide, en province romaine. Les Parthes, occupant les territoires séleucides plus à l'est, deviennent le « concurrent » de l'empire romain dans l’est de la Méditerranée. La civilisation et la culture des Parthes semblent reprendre celles des Achéménides, particulièrement dans leur système religieux. Elle est aussi marquée par la présence d'importantes cités grecques en Mésopotamie. L’empire Parthe, organisé de manière peu autoritaire, a pris fin en 224 ap. J.-C. Il laisse la place aux sassanides qui continuent leur guerre avec les Romains. La guerre perdura avec l'Empire byzantin.

L'est de la Syrie romaine, le nord-ouest de la Mésopotamie et le contrôle indirect de l'Arménie furent les principaux enjeux de ces affrontements, mais ils pouvaient aussi surgir du désir de gloire du souverain de l'un ou l'autre empire. Malgré la récurrence des conflits d'assez longues périodes de paix existèrent et les deux empires eurent aussi des échanges pacifiques propices au développement d'un commerce à longue distance le long des routes de la soie en direction de l'Extrême-Orient.

Sommaire

Période Partho-Romaine

Les premiers contacts de Sylla à Pompée

Article connexe : Guerres de Mithridate.

Le royaume d'Arménie devint une puissance régionale majeure de -95 à 66 av. J.-C. avec le roi Tigrane II le Grand, mis sur le trône par les Parthes. Tigrane s'allia à son voisin Mithridate VI, le roi du Pont, et tenta avec lui de s'emparer de la Cappadoce au cœur de l'Asie Mineure. Il déclencha ainsi la réaction des Romains qui intervinrent sous la conduite de Lucius Cornelius Sylla.

Le traumatisme de la défaite de Crassus

En 53 av. J.-C., sur les conseils de Abgar II Ariamnès, il franchit l'Euphrate pour affronter les Parthes mais fut vaincu à la bataille de Carrhes. Peu de jours après, il fut tué au cours d'une entrevue avec le général parthe Suréna. Sa tête fut ensuite envoyée au roi parthe, Orodès II. Il a été dit qu'il mourut d'une façon peu orthodoxe : en effet, il était si cupide que Suréna lui aurait fait couler de l'or en fusion dans la bouche en lui disant "Rassasie-toi donc de ce métal dont tu es si avide !". Son fils, Publius Crassus, fut tué au cours de la même bataille.

Une guerre avortée : les projets de Jules César

L'action de Marc Antoine et l'invasion parthe de -40 à -38

Les évènements qui suivirent la mort de César en Orient sont bien attestés par de nombreux historiens antiques : Plutarque, Appien, Dion Cassius. Ils n'en sont pas moins très complexes : Rome est en effet plongé dans les guerres civiles et les rivalités politiques, alors que les Parthes doivent eux aussi, à plusieurs reprises, affronter des problèmes dynastiques sérieux.

Les liens qui s'étaient tissés entre les Parthes et les adversaires romains de César - suite à l'appel du pompéien Caecilius Bassus - ne s'étaient pas rompus avec la mort de César. Caius Cassius Longinus l'un des meneurs de la conjuration contre César chercha à s'appuyer sur les troupes de Syrie pour contrer les héritiers du dictateur défunt. Il y rassembla un nombre important de légions. En conséquence, il raviva l'alliance de son parti avec les Parthes en négociant avec Orodès Ier et obtint de lui des auxiliaires parthes qui firent campagne aux côtés des républicains jusqu'à la bataille de Philippes en -42. Après la déroute, certains des chefs républicains cherchèrent donc un asile dans l'empire arsacide, ce fut le cas du fils de Labienus - le légat de César en Gaule - : Quintus Labienus. Ce dernier devint une importante personnalité de la cour du roi parthe et le poussa à entreprendre une action contre la Syrie.

En -40, Orodès Ier lança ses troupes contre la Syrie tandis que Labienus menait une armée contre l'Anatolie du sud, parvenant jusqu'aux portes de l'Asie Mineure, en Carie. L'équilibre de l'Orient romain était bouleversé. Les princes clients des petits royaumes se soumettaient aux Parthes ou étaient renversés : ainsi à Jérusalem, Antigone II renversa et chassa les fils d'Antipater, dont Hérode, qui s'enfuit à Rome. Des monnaies parthes célèbrent la prise de Gaza. Il s'agit là de la seule invasion parthe à grande échelle sur le territoire de l'empire romain. Les Parthes pouvaient se présenter comme des souverains acceptables : l'exploitation des provinces par les gouverneurs, puis les guerres civiles avaient en effet sérieusement entaché l'image du pouvoir romain tandis que Pacorus, le successeur d'Orodès pouvait passer pour juste et modéré. Marc Antoine se trouvait alors à Alexandrie, aux côtés de la belle Cléopatre et décida la reprise en main des régions orientales. Ses meilleures légions étaient en occident cependant, bien loin de la menace parthe, et il lui fallait aussi s'assurer du soutien d'Octave. Marc Antoine parti donc pour l'Italie, confiant la défense de l'Orient à Ventidius Bassus, militaire expérimenté. Bassus écrasa Labienus puis Pacorus qui avait succédé à Orodès. Cette victoire eut un écho important et fut par la suite célébrée par bien des historiens romains : Salluste et Tacite par exemple. La frontière entre Rome et les Parthes était à nouveau sur l'Euphrate en -38.

De retour en Orient Marc Antoine rétablit l'ordre romain dans les royaumes clients, aidant ainsi Hérode à chasser les Parthes de Judée et à prendre le trône en -37. L'élimination des derniers pompéiens avait aussi changé la physionomie du problème et clarifié les choses, la confrontation entre Rome et les Parthes pouvait désormais être vue comme le choc de deux empires. Le grand jeu qui s'ouvrait alors entre ces deux puissances était cependant encore momentanément compliqué par la présence de l'Égypte de Cléopatre, toujours indépendante. Aux côtés de la souveraine lagide, Marc Antoine pouvait rêver à un empire romano-hellénistique tandis que la souveraine pouvait monnayer son aide pour la campagne qui s'annonçait contre les Parthes. Marc Antoine la prépara par une réorganisation administrative de l'Orient romain : redéfinition des limites des provinces et redistribution des royaumes clients, mesures que la propagande augustéenne put présenter plus tard comme le démembrement du pouvoir romain dans ces régions au profit de l'Égypte.

Marc Antoine pouvait aussi profiter à ce moment des divisions internes du royaume parthe : Phraatès IV qui s'était proclamé roi à la mort de Pacorus était confronté à une fronde de nobles parthes qui firent appel, à leur tour, à Marc Antoine. Ce revirement ne fut cependant que très momentané et Phraatès IV sut refaire l'unité de ses sujets puis infligea, en -36, en Arménie une lourde défaite à Marc Antoine. Ce dernier consacra l'année suivante à refaire ses forces et à neutraliser les menaces politiques venues d'Occident : le passage de Sextus Pompée en Asie Mineure - qui proposa ses services aux Parthes - et surtout les réticences d'Octave à lui envoyer des renforts. L'année -34 vit un rétablissement de la situation en Arménie : Artavazde II qui l'avait trahi est capturé avant d'être éliminé, son royaume passant momentanément sous un contrôle romain direct, tandis qu'une alliance est passée avec le roi voisin de la Médie Atropatène dans l'actuel Azerbaïdjan. Les frontières avec le royaume parthe sont stabilisées tant au nord que sur l'Euphrate.

Le conflit qui éclate alors entre Antoine et Octave fit que les Romains se détournèrent de projets militaires sur ces frontières. Dans le même temps Phraatès IV ne chercha pas à profiter de la situation et ne se montra pas agressif. Au terme de dix ans de conflits à plus ou moins grande intensité la situation revenait à un statu quo méfiant, l'humiliation de la défaite de Crassus n'étant pas effacée pour les Romains. Malgré la réussite initiale de leur invasion les Parthes n'avaient pas pu installer un pouvoir durable dans la zone d'influence romaine : l'invasion s'explique plus par la situation particulière de -40 et une tentative opportuniste que par une volonté expansionniste forte. De manière semblable, Rome n'a pas les moyens de se lancer dans de nouvelles conquêtes, et même si en -38 Marc Antoine pouvait rêver de conquête en Mésopotamie, il dut vite déchanter. Avec la victoire d'Actium en -31, le pouvoir romain unifié sous les auspices du futur Auguste pouvait donc sembler contraint avant tout à rechercher une solution diplomatique : les deux empires devraient coexister.

Vers une coexistence pacifique : l'époque d'Auguste

Article connexe : Politique orientale d'Auguste.

La présence d'Auguste en Orient juste après la bataille d'Actium en 30-29 av. J.-C. et de 22 à 19 av. J.-C., ainsi que celle d'Agrippa en 23-21 av. J.-C. puis en 16-13 av. J.-C., démontrent l'importance accordée à ce secteur stratégique territoire romain. Il fut nécessaire de parvenir à un modus vivendi avec les Parthes, l'unique puissance concurrente capable de menacer Rome en Asie Mineure. Les deux empires, conscients de ce qu'ils avaient plus à perdre d'une défaite que ce qu'ils ne pouvaient raisonnablement espérer gagner d'une victoire, parvinrent, non sans frictions, à s'accorder sur les conditions d'une cohabitation et Auguste put, tout au long de son principat, concentrer ses efforts militaires sur l'Europe, comme il le désirait.

Les Arsacides acceptèrent qu'à l'Ouest de l'Euphrate Rome organise de fait ses possessions et États clients à sa guise. Seul le royaume d'Arménie demeura, à cause de sa situation géographique, l'objet d'un contentieux, Rome et les Parthes cherchant continuellement à placer un roi acquis à leur cause sur le trône arménien, tout en évitant une confrontation directe l'un contre l'autre. La crainte mutuelle permit à cet équilibre de perdurer pendant tout le long principat d'Auguste.

Les campagnes de Corbulon (52-63)

Article connexe : Gnaeus Domitius Corbulo.

La guerre parthique de Trajan (112-116)

C'est l'une des crises de succession du trône arménien qui fut, pour Trajan, le prétexte pour déclencher la guerre et mettre ses pas dans ceux d'Alexandre le Grand. Khosrô Ier de Parthie avait en effet placé à la tête de l'Arménie Parthamasiris, sans avoir l'agrément des Romains. Trajan considère qu'il s'agit là d'une remise en cause des accords datant de Néron et organise une campagne contre les Parthes en octobre 113. En 114, l'Arménie est prise, Parthamasiris s'enfuit et la transformation de son royaume en province est prévue. Puis Trajan opère en Mésopotamie en 114/115. En 116, l'Assyrie et la Babylonie sont conquises. Avec deux armées Trajan atteint le littoral du golfe Persique. La victoire est cependant de courte durée : le pays s'avère très difficile à tenir et les révoltes se multiplient dans les régions nouvellement conquises, notamment au sein des populations juives. La Babylonie est confiée à Parthamaspatès. La révolte s'étend encore en 117 : l'armée et l'empereur doivent se retirer de la Mésopotamie. Trajan meurt peu après (18  août   117) à Selinus (actuelle Seliki) en Cilicie (Turquie actuelle), ses conquêtes et ses projets sont abandonnés par son successeur Hadrien. Les Parthes toutefois ne retrouvèrent pas immédiatement une influence forte sur toute la Mésopotamie : la Characène ne leur est à nouveau soumise qu'en 150

Un conflit peu connu sous le règne d'Antonin le Pieux


La guerre parthique de Lucius Verus (161-166)

L'Arménie conquise, enjeu de la guerre parthique de Lucius vérus (monnaie romaine de 163)

La guerre éclate à la suite d'un désaccord entre Parthes et Romains quant à l'Arménie. Le conflit semble avoir été préparé de longue date côté Parthe au moins. Si dans un premier temps les Romains subissent de lourdes pertes, le conflit se termine à leur avantage.

En 161, une offensive parthe sur l'Arménie, ordonnée par le souverain parthe Vologèse IV, vise à placer à la tête du petit royaume un souverain favorable à la dynastie Arsacide. L'armée romaine de Cappadoce menée par le sénateur d'origine gauloise Sedatius Severianus, gouverneur romain de Cappadoce, pénètre en Arménie pour rétablir le protectorat romain. Confiant dans sa victoire, qui lui a été promise par un oracle de Glycon, Sedatius subit pourtant une terrible défaite à Elegeia, et se suicide sur le champ de bataille. Les Parthes poussent leur avantage et mènent un raid sur la Syrie où l'armée provinciale romaine n'offre pas une grande résistance. Les Parthes installent un protectorat sur l'Osrohène dont la capitale était à Édesse.

Rome dirigée depuis peu par Marc Aurèle et Lucius Verus entame alors une forte mobilisation pour garantir une puissante contre-offensive. La décision est prise d'envoyer l'un des deux empereurs, Lucius Verus, sur le théâtre des opérations, à la fois pour une meilleure coordination mais aussi pour rassurer les provinciaux. Aussi son voyage vers l'Orient se fait-il lentement et dans le luxe, ce qui lui vaudra maintes critiques : mais c'était l'affirmation du pouvoir et du faste romain, la démonstration que son agenda échappait aux pressions externes.

Cela était d'autant plus possible que les déplacements de troupes avaient été plus rapides et que la direction pratique des opérations revenait à des sénateurs expérimentés rappelés depuis d'autres provinces où toute offensive militaire avait été gelée. C'est donc Statius Priscus qui supervisa la reprise en main des affaires par Rome. Outre les garnisons orientales (8 légions) il pouvait s'appuyer sur d'importantes troupes temporairement déplacées depuis l'Occident : la légion I Minervia depuis la Germanie inférieure, la légion II Adiutrix depuis la Pannonie, la légion V Macedonica depuis la Mésie, d'autres détachements légionnaires de Pannonie et des troupes auxiliaires régulières, comme l'ala milliaria contariorum ainsi que des troupes temporaires (recrutement de Spartiates...).

L'offensive romaine se développe à partir de 162 se concentrant d'abord sur l'Arménie. Statius Priscus place à la tête du royaume reconquis Sohaemus d'Arménie et installe une garnison dans la nouvelle capitale actuelle Etchmiadzin. En 163 le contrôle romain sur l'Arménie est à nouveau accompli, et Lucius Verus prend le titre d'Armeniacus. Les troupes romaines ont par ailleurs poussé leur offensive vers le Caucase et le long de la Mer Noire.

Les opérations romaines se tournent ensuite vers la Mésopotamie avec une chronologie plus difficile à établir. Par ailleurs Statius Priscus cède la place à des généraux plus jeunes qui se trouvaient jusqu'alors sous ses ordres : Avidius Cassius, Martius Verus. Lucius Verus semble avoir fait des propositions de paix aux Parthes, qui ne furent pas acceptées. Il s'est par ailleurs rendu sur le front, mais passe l'essentiel de son temps à Antioche au milieu d'une cour brillante et controversée. En 164 il part pour Éphèse où il épouse Lucille fille de Marc Aurèle, manière sans doute pour ce dernier de resserrer les liens avec un co-empereur qui semblait peut-être plus distant et commençait à recevoir la gloire des victoires de ses légats.

En 165 au plus tard les offensives romaines accomplissent une percée en Mésopotamie, rétablissant le protectorat romain en Osrohène puis investissant Doura Europos, et préparant une marche vers les grandes cités de la Mésopotamie parthe menée par Avidius Cassius. Fin 165, sans doute, Séleucie du Tigre se rend aux armées romaines et Ctésiphon sa voisine, capitale du Grand roi Parthe, est pillée et incendiée. La victoire est totale, elle sera célébrée dans tout l'empire comme le montre la Porte Noire de Besançon.

Néanmoins les Romains ne restent pas au cœur de la Mésopotamie : Séleucie du Tigre est pillée, et les troupes romaines entament leur retour vers la province de Syrie. Les difficiles conditions de ce retour accréditeront l'idée que la peste antonine s'est diffusée à partir de la prise de Séleucie du Tigre. Avidius Cassius d'origine syrienne gagne un prestige immense dans ces victoires. Les opérations romaines se portent encore sur le haut plateaux iranien, la Médie, sans doute au cours d'un raid destiné à menacer d'un peu plus près le cœur de l'empire Arsacide. Les empereurs romains peuvent alors prendre les surnoms de Parthicus maximus et Medicus : grand vainqueur des Parthes et vainqueur des Médes (166).

La guerre se termine dans l'été 166 : le contrôle romain s'est étendu jusqu'à Doura Europos, dans la vallée du haut-Euphrate et Vologèse IV n'est plus une menace. Les provinces d'Orient sont cependant confiées pour de longues années aux généraux les plus brillants de la guerre : Martius Verus en Cappadoce, Avidius Cassius en Syrie. Les menaces sont désormais sur le Danube et les légions déplacées retournent vers les provinces menacées par les Barbares : Dacie, Pannonie sous le commandement de légats qui s'étaient aussi illustrés en Orient, comme Claudius Fronto.

En octobre 166, Lucius Verus célèbre son triomphe à Rome.

Les campagnes de Septime Sévère (194-198)

Ruine d'Hatra, cité qui tint les troupes romaines de Septime Sévère en échec.

Voir Mésopotamie (province romaine)

La campagne de Caracalla (215-217)

La campagne décidée par Caracalla contre les Perses amena l'empereur en Syrie en 215, mais ne fut guère concluante. Tué à proximité de Carrhae en avril 217, le fils de Septime Sévère est remplacé par Macrin, son préfet du prétoire. Macrin tente de poursuivre les campagnes de Caracalla et dirige l'empire depuis Antioche.

Période Sassano-Romaine

La guerre entre les Perses et les romains a commencé dès avant le milieu du IIIe siècle suite à la renaissance de la Perse sous les Sassanides. L'armée romaine subit des défaites sérieuses, notamment face au Roi Shapur Ier (ou Sapor Ier) en 260. Lorsque celui-ci meurt, et ses successeurs immédiats n'ont que de courts règnes : l'ennemi le plus dangereux de l'empire ne l'est plus. La région passa alors sous le commandement de nobles de Palmyre qui organisèrent la défense locale de l'empire. L'empereur Aurélien ramena la province de Syrie dans le giron de l'empire en 272. En 283 Carus mène de brillantes campagnes contre les Perses mais meurt après avoir pris Ctésiphon et Séleucie du Tigre.

Dioclétien décide alors de conserver l'administration de l'orient en 293. Avec la même lucidité, Constantin Ier le Grand fonde en 325 sa nouvelle capitale, Constantinople aux portes de l'Orient afin de mieux surveiller le nouveau royaume. L'empereur Julien essuie un échec en 363, lors de la bataille de Ctésiphon (363), au cours de laquelle il perdra la vie. Justinien préfèrera acheter la paix en versant un tribut aux Perses.

Voir aussi

Bibliographie

  • Roger C. Blockley: East Roman Foreign Policy. Formation and Conduct from Diocletian to Anastasius (ARCA 30). Leeds 1992, ISBN 0905205839.
  • Henning Börm: Prokop und die Perser. Untersuchungen zu den römisch-sasanidischen Kontakten in der ausgehenden Spätantike. Stuttgart 2007, ISBN 978-3-515-09052-0.
  • Averil Cameron u. a. (eds.): The Cambridge Ancient History. Bd. 12–14, Cambridge Uni. Press, Cambridge 1998–2005.
  • Beate Dignas - Engelbert Winter: Rome and Persia in Late Antiquity. Neighbours and rivals, Cambridge 2007.
  • Geoffrey B. Greatrex: Rome and Persia at War, 502–532. Cairns, Leeds 1998, ISBN 0-905205-93-6.
  • Geoffrey B. Greatrex: Byzantium and the East in the Sixth Century. In: Michael Maas (ed.), The Cambridge Companion to the Age of Justinian. Cambridge Uni. Press, Cambridge 2005, S. 477–509, ISBN 0-521-81746-3 (knappe Zusammenfassung der römisch persischen Beziehungen im 6. Jahrhundert mit Hinweisen auf die aktuelle Literatur).
  • James Howard-Johnston: East Rome, Sasanian Persia and the End of Antiquity: Historiographical and Historical Studies (Collected Studies). Aldershot 2006, ISBN 0860789926.
  • Walter E. Kaegi: Heraclius – Emperor of Byzantium. Cambridge Uni. Press, Cambridge 2003, ISBN 0521814596.
  • Erich Kettenhofen: Die römisch-persischen Kriege des 3. Jahrhunderts. n. Chr. Nach der Inschrift Sāhpuhrs I. an der Ka’be-ye Zartošt (ŠKZ). Beihefte zum Tübinger Atlas des Vorderen Orients B 55. Wiesbaden, 1982.
  • Fergus Millar: The Roman Near East, 31 B.C.–A.D. 337. Cambridge/Massachusetts, 1993.
  • Stephen Mitchell: A History of the Later Roman Empire. AD 284 – 641. Blackwell, London, 2006, ISBN 1-40510-856-8.
  • David S. Potter: The Roman Empire at Bay. Routledge, Londres et New York, 2004, ISBN 0-415-10057-7.
  • Klaus Schippmann: Grundzüge der Geschichte des sasanidischen Reiches., Darmstadt 1990, ISBN 3-534-07826-8.
  • Andre Verstandig: Histoire de l'Empire parthe, Bruxelles, 2001.
  • Michael Whitby: The Emperor Maurice and his Historian – Theophylact Simocatta on Persian and Balkan Warfare. Oxford, 1988.


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