Guerre d'indépendance algérienne

Guerre d'indépendance algérienne

Guerre d'Algérie

Guerre d’Algérie
Semaine Barricades Alger 1960.jpg
Semaine des barricades à Alger - Fin janvier 1960
Informations générales
Date 1954-1962
Lieu Algérie
Issue Accords d'Évian
Indépendance de l'Algérie
Belligérants
Front de libération nationale (FLN) (1954-62)
Mouvement national algérien (MNA) (1954-62)

Parti communiste algérien (PCA) (1954-55)

Drapeau de la France France (1954-62) Front Algérie française (FAF) (1960-61)
Organisation armée secrète (OAS)(1961-62)
Commandants
Ferhat Abbas
Larbi Ben M'Hidi
Rabah Bitat
Mohamed Boudiaf
Messali Hadj
Pierre Mendès France
Guy Mollet
René Coty
Jacques Massu
Maurice Challe
Charles de Gaulle
Saïd Boualam
Pierre Lagaillarde
Raoul Salan
Edmond Jouhaud
Antoine Argoud
Roger Degueldre
Jacques Soustelle
Georges Bidault
Jean Bastien-Thiry
Forces en présence
40 000 460 000 3 000 (OAS)
Pertes
300 000-460 000 morts en très grande partie civils, 1 million selon l'État algérien • 28 500 morts
• 65 000 blessés
• 30 000 à 90 000 morts harkis
4 000 à 6 000 civils européens
• 100 morts (OAS)
• 2 000 prisonniers (OAS)
Batailles
Bataille d'Alger, Bataille de Bouzegza, Putsch des Généraux, Combat du Fedj Zezoua

La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, d'abord colonie française de 1842 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République française comme département d'Outre mer.

Cette guerre oppose l'Armée française à une guérilla. La doctrine de la guerre révolutionnaire, mettant en œuvre l'arme psychologique est rejetée par le commandement. Elle oppose l'armée française, faisant cohabiter commandos de troupes d'élite (parachutistes, légionnaires), goums marocains (jusqu'à leur dissolution en avril 1956), forces de maintien de l'ordre (gardes mobiles, Compagnie républicaine de sécurité (CRS)), appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN) d'encadrement politico-administratif (Conseil national de la révolution). Elle se double d'une guerre civile et idéologique à l'intérieur des deux communautés, donnant lieu à des vagues successives d'attentats, assassinats et massacres sur les deux rives de la Méditerranée. Côté indépendantiste, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit poindre la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment le Mouvement national algérien (MNA) et par une campagne de répression contre les harkis soutenant le statu quo du rattachement de l'Algérie à la République française. Par ailleurs, elle suscite côté français l'affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite (mouvement pacifiste), une seconde favorable à la révolution (les « porteurs de valises »), et une troisième ralliée au slogan de l'« Algérie française » (Front Algérie Française, Jeune Nation, Organisation armée secrète (OAS)).

Cette guerre s'achève à la fois sur la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962 lors d'une allocution télévisée du général de Gaulle, suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République algérienne le 25 septembre, sur le départ du million de Français d' Algérie et sur le sort tragique des harkis.

L'histoire de cette guerre conserve de nombreux aspects inconnus, les archives de cette époque étant loin d'être toutes accessibles[1].

Sommaire

Les divergences de qualification juridique et enjeux politiques

Remarque historiographique

Les archives officielles ne sont encore que partiellement disponibles et accessibles aux chercheurs. Une loi devrait permettre en France l'accès aux archives classifiées « secret défense » postérieure à 1948 à l'horizon 2012, malgré la proposition d'un amendement par le Sénat français visant à prescrire un délai de 75 ans concernant les pièces « susceptibles de porter atteinte à la vie privée »[2]. Cet amendement vivement critiqué par des historiens amène le Parlement français à se prononcer à nouveau pour un délai réduit à cinquante ans[3], texte qui doit à nouveau passer au Sénat[4].

Terminologie

En Algérie, cette guerre est appelée également révolution algérienne ou guerre de libération nationale. On parle également de guerre d'indépendance algérienne. La France n'a reconnu qu'il s'agissait d'une guerre qu'en 1999, sous la présidence de Jacques Chirac. Toutefois, dans les textes législatifs notamment, l'expression officielle continue d'être « événements d'Alger » ou « événements d'Algérie ».

Problème juridique de la qualification de guerre

En droit, seuls peuvent faire la guerre ceux qui ont la personnalité juridique de droit international (en partie parce qu'une déclaration de guerre est un traité et qu'il faut avoir la capacité juridique pour le signer). Refuser de qualifier juridiquement les événements d'Algérie de guerre revient donc à refuser de reconnaître le caractère d'État à l'Algérie antérieurement à 1962.

La qualification des accords d'Évian relève de la même problématique.

À partir de cette réalité juridique, deux positions s'opposent :

  • la position française a pendant longtemps été celle de refuser la qualification de guerre. Le terme de guerre ne fut donc employé par les autorités françaises que très tardivement. L'adoption par le Parlement de la loi du 18 octobre 1999[5] consacre la reconnaissance légale de la guerre d'Algérie. Auparavant, l'expression consacrée dans le discours politique français était « les événements d'Algérie » ;
  • la position algérienne, au contraire, estime que les faits étaient tels que l'Algérie était un État souverain, alors même que la qualité d'État ne lui avait pas été reconnue en droit, antérieurement à la colonisation. Le droit ne devant être que l'expression du politique, il doit donc s'y soumettre ; ainsi, la guerre d'indépendance n'aurait pas permis de trouver la souveraineté de l'État algérien, mais de la retrouver.

Avec la reconnaissance officielle de la guerre par la représentation nationale française[6], la première position est en passe de disparaître, d'autant plus que l'expression « guerre d'Algérie » était déjà utilisée par les historiens et les journalistes français depuis longtemps et que le grand public reconnaît également cette expression.

Conséquences du statut

À l'époque même des faits, la France considérait qu'il ne s'agissait pas d'une guerre. Ce statut avait des conséquences pratiques importantes : les insurgés ne pouvaient bénéficier du statut de prisonnier de guerre, et ce n'est que bien après la guerre que les pensions versées aux soldats français ou leur veuves furent alignées sur celles versées dans le cas de guerres officielles[7].

Reconnaissance des crimes

Si la France a reconnu la guerre, seuls ont été également reconnus officiellement les actes individuels commis par les militaires. Le caractère organisé de la répression des Algériens (tortures…) par les militaires au nom de l'État français n'a, lui, jamais été reconnu,tout comme celui de l'abandon des harkis.

Côté algérien, le 20 août 2006, à l'occasion du cinquantième anniversaire du congrès de la Soummam, le président Abdelaziz Bouteflika a reconnu dans un message que « Notre guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'élévation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines »[8]. C'est la première fois que l'État algérien reconnaît publiquement l'existence de faits jusque-là tabous et occultés par l'histoire officielle.

Contexte socioéconomique

En Algérie, depuis les années 1930, près d'un million de Pieds-Noirs y vivent dont quelques milliers possèdent les meilleures terres agricoles. Toutefois, la majorité des autres habitants (dont les européens)qui ont un emploi exerce des professions similaires, ou ont un statut social souvent comparable à la majorité des Français de l'héxagone.

Population et répartition de la propriété en Algérie
Musulmans Pieds-noirs Total
Surface (ha) 7 612 000 2 720 000 10 332 000
 % des terres agricoles 25 75 100
 % de la population totale 89 11 100
 % de la population agricole 98 2 100
Source : R. Aron & al. Les Origines de la guerre d'Algérie, Paris, Fayard, 1962

Contexte politique

Côté français

L’évolution vers un engagement européen, contradictoire avec le maintien de l’ancien Empire

Le 18 avril 1951, la France signe le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Le 27 mai 1952, le traité instituant la Communauté européenne de défense (CED) est adopté par le gouvernement français (mais ne sera pas ratifié par le Parlement). Le 1er juin 1955 se tient la conférence de Messine préparant le traité de Rome du 25 mars 1957 qui institue la Communauté économique européenne, prélude à l’Union européenne d’aujourd’hui, née le 7 février 1992.

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la France s'engage résolument dans une politique européenne qui dessine l'avenir de la nation. Au début de la guerre d'Algérie, des forces politiques encore puissantes essayent de maintenir ce qui reste de l'Empire colonial français, mais les conséquences du choix du général de Gaulle pour la France sont inexorables. Le général de Gaulle se prononce pour l'autodétermination de l'Algérie le 16 septembre 1959. Un peu plus tôt, en mars, il expliquait à Alain Peyrefitte : « [...] Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très intelligents. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! [...][9]. »

La fin de la guerre d'Indochine et la décolonisation de l'empire français

Le conflit s'inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l'Indochine (guerre d'Indochine), la Guinée, l'Algérie, Madagascar, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique équatoriale française et l'Afrique occidentale française. Le cas de l'Algérie se différencie des autres en ce sens qu'elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens (les « Pieds-Noirs ») qui y vivaient, souvent depuis plusieurs générations et près de neuf millions de non-citoyens appelés « indigènes ». L'Algérie - sous administration française depuis 1830 - était considérée comme faisant partie du territoire national. De 1954 à 1962, l'Algérie comptait: trois départements en 1954, quatre fin 1955, douze en juin 1956 et quinze départements à partir de 1958 (cf. Liste des départements français d'Algérie).

Le drame de la guerre d'Algérie a été que l'Algérie fut une colonie de peuplement, en contraste aux colonies d'exploitation d'Afrique et d'Indochine dont la perte entraînait moins de conséquences humaines.

Prémices de cette guerre, les massacres de Sétif et Guelma, le 8 mai 1945, alors qu'est fêtée en Europe la victoire des Alliés contre le nazisme, fait entre 10 000 et 20 000 morts selon les divers travaux historiques - les nationalistes algériens ayant parlé sur l'heure de 45 000 victimes[10], et les États-Unis eux-mêmes[11] de 40 000 morts à la suite de manifestations[12]. L'Armée française qui doit rétablir l'ordre le fait sans ménagement pour la population civile. La marine et l'aviation sont ainsi engagées pour bombarder les populations civiles.

Dans son rapport, le général Duval, maître d'œuvre de la répression, se montra prophétique : « je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés »[13],[14]. Et neuf ans plus tard, l'insurrection de la Toussaint 1954 dans les Aurès, appelée Toussaint rouge, marquera le début de la guerre d'Algérie.

L’impossibilité des réformes sous la IVe République

La principale cause du déclenchement de cette guerre réside dans le blocage de toutes les réformes, dû au fragile équilibre du pouvoir sous la IVe République, et à l'opposition obstinée de la masse des Pieds-Noirs et de leurs représentants hostiles à toute réforme en faveur des Musulmans.

Alors que des dizaines de milliers d’habitants de l'Algérie française, estimés à 68 000 combattants, ont participé à la libération de la France et que plusieurs intellectuels revendiquent l’égalité des droits, les habitants musulmans de l'Algérie française sont à l'époque considérés comme des citoyens de seconde zone, alors même que le régime de l'indigénat est abrogé en théorie en 1945.

En 1947, l'application du nouveau statut de l'Algérie française fut presque ouvertement faussée par l'administration, qui fit arrêter les « mauvais » candidats et truqua les résultats en faveur des intransigeants, au point que certains furent élus ça et là par plus de 100 % des inscrits.
Pendant les douze mois qui précédèrent le déclenchement du 1er novembre, ce ne sont pas moins de 53 attentats qui furent commis[15].

Côté algérien

Mouvement National Algérien pour la revendication au droit


Au début du XXe siècle, plusieurs leaders algériens exigent de la France le droit à l'égalité ou à l'indépendance . Plusieurs partis vont être créés et plusieurs pamphlets seront écrits pour défendre le droit pour les algériens. Plusieurs penseurs algériens vont villipender les plus importantes personnalités du régime colonial français. La plupart des figures du mouvement algérien vont être surveillées de près par les services policiers français, d'autres seront exilées vers d'autres pays comme l' a été l'émir Khaled El-Hassani Ben El-Hachemi en Égypte puis en Syrie.

Malek Bennabi[16], Mohamed Hamouda Bensai, Saleh Bensai, Messali Hadj[17], Ben Badis[18], Mohamed Bachir El Ibrahimi, Fodil El Ouartilani, Larbi Tébessi, Ferhat Abbas, Omar Ouzeggane, etc., tous vont diverger entre-eux sur la question algérienne, cela provoquera l'émergence de plusieurs associations et partis algériens: Parti de la réforme ou mouvement pour l'égalité, Association des oulémas musulmans algériens, association de l' Étoile nord-africaine, le parti Parti du peuple algérien, Amis du Manifeste des Libertés, Parti communiste algérien, etc.


George Marshall Secrétaire d'État américain, le plan Marshall prévoit que la France quitte l'Algérie

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le plan Marshall prévoit une aide économique à la France et l'Algérie.

Le massacre du 8 mai 1945

Article détaillé : Massacres de Sétif et Guelma.

Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d’Algériens dans plusieurs villes de l’Est du pays (Sétif, et le Constantinois), qui devaient permettre de rappeler leurs revendications nationalistes, de manière concomitante avec la liesse de la victoire. À Sétif, après des heurts entre policiers et nationalistes, la manifestation tourne à l’émeute et la colère des manifestants se retourne contre les « Français » : 27 Européens sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants). La répression de l’Armée française est brutale.

Officiellement, elle fait 1 500 morts parmi les musulmans, chiffre sous-estimé et probablement plus proche des 20 000 à 30 000 selon l’historien Benjamin Stora. Le Parti du peuple algérien (PPA) estime qu'il y a eu 45 000 morts[19]. De par la radicalisation qu'ils ont engendrée dans les milieux nationalistes algériens, certains historiens considèrent ces massacres comme le véritable début de la guerre d'Algérie[20].

La révolte algérienne de 1945 à 1954

Suite à la mort de Ben Badis en 1940, à l'emprisonnement de Messali Hadj et à l'interdiction du Parti du peuple algérien, le parti Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques revendique après le statut de l'égalité l'indépendance de l'Algérie en 1948. Aussi, l'Association des oulémas musulmans algériens fut interdite. Alors, l'Organisation spéciale (Algérie) apparait et elle a pour but de rassembler les armes pour le combat. Mohamed Belouizdad fut le premier chef de l'organisation clandestine. Ensuite, Hocine Aït Ahmed prend la tête de l'Organisation et continua à œuvrer pour l'achat des armes. La poste d'Oran fut attaquée par les membres de l'OS.

Ahmed Ben Bella prend la place de Hocine Aït Ahmed en 1949. Le plan de l'organisation est dévoilé et une chaîne d'arrestation est entamée par les autorités françaises en 1950. Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques niait tout relation avec l'Organisation spéciale afin d'éviter les arrestations.

Le CRUA ,fondé en mars 1954 organisera la lutte armée. Le parti du Mouvement national algérien est fondé en juillet 1954 par les messalistes[21]. Par la suite, le Front de libération nationale (Algérie) est fondé en octobre 1954 par la branche du CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action).

Le Front de libération nationale (Algérie) et le Mouvement national algérien seront rivaux pour le contrôle du pouvoir de la révolution. Messali hadj sera libéré de la prison en 1958 et il sera assigné à résidence surveillée en France.


Le Front de libération nationale

Article détaillé : Front de libération nationale.
« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf.Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.

En 1954, l’Algérie compte huit millions d'autochtones et un million de « Français d'Algérie » (Pieds-Noirs et Juifs d'Algérie naturalisés).

La lutte pour l'égalité des droits est engagée depuis longtemps par des intellectuels, et en particulier par le mouvement des oulémas. Le recours au combat est initié par le « Front de libération nationale » (F.L.N.), une organisation nationaliste algérienne basée en Algérie et à l'extérieur. Le FLN commence ses actions en 1954, seulement deux ans avant que la Tunisie et le Maroc obtiennent leur totale indépendance par la négociation (la Tunisie et le Maroc n'étaient pas des colonies mais des protectorats). Quelques hommes politiques français d'extrême-gauche appelés les « porteurs de valises », soutinrent ce mouvement (envoi d'armes et d'argent)[22].

Dès 1954, le combat armé pour l'indépendance de l'Algérie par le F.L.N. se traduit par des exactions contre les populations civiles d'origine européenne et autochtone ainsi que par une guérilla, des maquis et des affrontements avec l'Armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis » (cf. Harkis pendant la guerre d'Algérie).

Minoritaire au début, le F.L.N. utilise la terreur,la torture,les mutilations (menaces de mort pour les « traîtres ») pour contrôler les populations civiles, qui sont ainsi très tôt prises pour cibles dans des attentats ou des massacres comme à El Halia, en août 1955, et pour susciter chez les Européens une répression qui séparera définitivement les deux communautés.
L'historien Omar Carlier note que « de 1955 à 1958, plusieurs milliers d'hommes sont tombés, et davantage encore ont été blessés, en France et en Algérie, dans l'affrontement entre le Mouvement national algérien (M.N.A.) et le F.L.N. », cependant que d'autres encore sont morts dans les combats qui ont opposé le Parti communiste algérien (P.C.A.) et le F.L.N.[23]. ».

L’appel au peuple algérien

Le 1er novembre 1954, le Secrétariat général du Front de libération nationale diffuse la Déclaration du 1er novembre 1954 grâce un appel radiophonique[24] destiné « au peuple algérien » et écrit afin d'« éclairer sur les raisons profondes qui [les] ont poussés à agir en […] exposant [le] programme [du FLN], le sens de [son] action, le bien-fondé de [ses] vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. ». Il décrit son action comme « dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique. ».
Le FLN exige donc que les « autorités françaises […] reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes » sans quoi il annonce « la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de [son] but […] la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. »


La communauté Juive d'Algérie pendant la guerre

Pendant la guerre d'Algérie, la communauté Juive s'est orientée d'une manière générale vers une attitude neutraliste. Les organisations communautaires font preuve d'une extrême modération et refusent de prendre politiquement position, car elles considèrent que ce n'est pas de leur ressort, pourtant -malgré les nombreux attentats- certains embrassent la cause du FLN d'autres, s'engagent dans l'OAS.

Certains intellectuels juifs, comme Henri Alleg, ont pris fait et cause pour les nationalistes Algériens du FLN (Front de Libération National). A l'inverse, des Juifs sympathisent avec l'OAS, à Alger et à Oran essentiellement (ils sont particulièrement actifs à Oran). Regroupés au sein des « Commandos Colline » Ces groupes sont liés aux réseaux 'France Insurrection' et conduits par Elie Azoulai et Ben Attar, tuent certains élus musulmans, essaient de mettre le feu à une prison où sont détenus des hommes du FLN et abattent des officiers français (dont le Lieutenant-Colonel Rançon).

Les attentats du FLN touchent les synagogues et les rabbins (en janvier 1962, le FLN commet des attentats dans le quartier juif de Mostaganem, une grenade est lancée sur un marché du quartier juif de Constantine en mai...). Auparavant, le chanteur Raymond Leyris était abattu au pistolet en Avril 1961, à Constantine. Des Juifs d'Algérie furent également victimes de l'OAS. (En novembre 1961 à Alger: William Lévy, en décembre 1961: Moïse Choukroun...)

La diversité de la communauté se retrouve ainsi dans la diversité des engagements.

Les faits importants

Délégation des principaux dirigeants du FLN (de gauche à droite : Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella) après leur arrestation suite au détournement, le 22 octobre 1956 par l'Armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire (Égypte).

Le terme de « Révolution algérienne » est utilisé en Algérie pour désigner ce que la France appelle la Guerre d'Algérie (et appelait officiellement évènements d'Algérie jusqu'en 1999). Ensuite, un vaste mouvement de révoltes naît au fil des ans . Par la suite après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis imposent aux Européens de se retirer de toutes les colonies selon le Plan Marshall. Cela débouche sur l'indépendance de l'Algérie. Lors du XXe siècle, 75% des Algériens n'étaient pas scolarisés. La majorité de la population était au chômage. Les colons faisaient leurs affaires. L'Algérien était sujet de la France et non un citoyen de la France[25]. L'action armée va venir du CRUA (Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, etc). Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé dans la Casbah d'Alger et à Batna sous la présidence du batnéen Mostefa Ben Boulaïd dans la réunion des 22 cadres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)[26],[27]. Le CRUA se transformera en Front de libération nationale (FLN). Les six chefs du FLN à l'origine du déclenchement des hostilités le [[1er Novembre 1954]]: Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Larbi Ben M'Hidi. La Déclaration du 1er novembre 1954 est émise par radio depuis Tunis. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Cette nuit sera appelée par les historiens français la Toussaint rouge. Un caïd local, Hadj Sadok, et deux enseignants français vont être abattus sur la route de Biskra à Arris. Des attentats sont enregistrés dans les trois districts Batna, Biskra, Khenchela et le reste du pays[28].

François Mitterrand va déclarer :"l'Algérie,c'est la France". Et il déclenche une vraie machine de guerre dans les Aurès. Au départ, il y avait juste 500 hommes de l'ALN Armée de libération nationale. Après quelques mois, ils seront plus de 15 000 hommes à défier l'autorité française[29][30]. 100 000 soldats français sont affectés dans les Aurès et plus tard ils seront plus de 400 000 en Algérie. Le général Cherriere donne l'ordre de faire le ratissage des Aurès. Il croit gagner, mais il va subir une grosse défaite[25].

Ensuite, il y eut le massacre de Skikda (ex philippevillois ou Skikda), la mort d'une centaine de manifestants algériens, le 20 au 26 du mois aout 1955. La même année, l'affaire algérienne est inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU,. A noter aussi la mort de Mostefa Ben Boulaïd, de Zighout Youcef, etc. Plusieurs chefs sont emprisonnés[25].

Fichier:Albert Camus, lauréat du prix Nobel, portrait en buste, posé au bureau, faisant face à gauche, cigarette de tabagisme.jpg

Beaucoup d'intellectuels français vont aider le FLN[25]. Maurice Audin fut torturé et tué par les services français[31]. Frantz Fanon s'engage auprès de la résistance algérienne et a des contacts avec certains officiers de l'ALN (Armée de libération nationale) et avec la direction politique du FLN, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda en particulier. Il donne sa démission de médecin-chef de l'hôpital de Blida-Joinville en novembre 1956 au gouverneur Robert Lacoste, puis est expulsé d'Algérie en janvier 1957. Albert Camus, natif d'Algérie, fut un défenseur des droits algériens[32], dans les années 1940, avant de refuser de prendre position pour l'indépendance avec cette phrase célèbre prononcée à Stockholm en 1957 : « Si j'avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère ». Dès 1956, Jean-Paul Sartre et la revue Les Temps modernes prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. Sartre s'élève contre la torture[33], revendique la liberté pour les peuples de décider de leur sort, analyse la violence comme une gangrène, produit du colonialisme[34]. En 1960, lors du procès des réseaux de soutien au FLN, il se déclare « porteur de valise »[35] du FLN [36]. Cette prise de position n'est pas sans danger, son appartement sera plastiqué deux fois par l'OAS et Les Temps modernes saisis cinq fois.

Après la condamnation de Larbi Ben M'Hidi et après le déroulement du Congrès de La Soummam, Le F.L.N intègre les dirigeants du mouvement national algérien (M.N.A). Plusieurs partis algériens adhèrent à la cause du F.L.N. Le Front de libération nationale (FLN) et l'Armée française tiennent le même langage (« Ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous  »[25].

La guerre éclate entre les chefs kabyles (Krim Belkacem, Ouamrane, etc) et les chefs chaouis et aussi entre les chefs chaouis des Aurès et les chefs chaouis de Nemencha[37][38]. Abdelhai et Abbès Leghrour seront condamnés à mort par les partisans du Congrès de la Soummam et le Comité de coordination et d'exécution (C.C.E). Il y a aura aussi un conflit entre les hommes du Sud algérien et les dirigeants kabyles[25]. La Tunisie va être le théâtre d'affrontement entre les différents chefs. Le président Bourguiba devait intervenir pour pacifier les choses. Les Aurès, le Constantinois, l'Ouest de l'Algérie, la Kabylie, etc., seront les zones les plus cruciales de la révolution , compte tenu du rôle stratégique et logistique de chaque région. Le Maroc aussi va jouer un rôle important dans l'histoire de la guerre d'Algérie, notamment pour le transfert des armes , des réunions du F.L.N et pour l'hébergement des troupes militaires algériennes. Les deux pays(le Maroc et la Tunisie) sont sous protectorat français. Ces pays hébergeront les deux armées de l'ALN aux frontières . Plusieurs chefs du FLN comme Ferhat Abbas contesteront leurs rôles.

L'Armée française fait construire un barrage électrifié, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle tous les 15 km, des milliers de mines terrestres, etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN (Armée de libération nationale) vont déjouer toute la stratégie militaire française. Dans les villes, la population algérienne sera sous le "contrôle" de l'Armée de libération algérienne. La bataille d'Alger fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à L'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN.

Le colonel Amirouche Aït Hamouda fera un massacre dans les Aurès en voulant intervenir pour l'unification des zones des Aurès[39]. L'Aurès fut le lieu de passage des armes vers l'intérieur du pays. Le colonel Amirouche Aït Hamouda réussira à faire passer les armes, qui provenaient d'Égypte en passant par la frontière de Tunisie et de l'Algérie. Il franchira les Aurès pour rejoindre la Kabylie. Une vingtaine de chaouis vont être du voyage, mais à la fin, ils abandonneront les troupes du colonel Amirouche pour revenir aux Aurès. Krim Belkacem voulait contrôler la région des Aurès pour établir l'union des forces. Les hommes de Ben Bella et de Abdelhafid Boussouf désiraient aussi avoir un pied dans les Aurès. Au même moment, la France connaîtra une crise interne jusqu'à l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle à cause de la situation en Algérie. Les ultras européens veulent garder l'Algérie française. L'Armée française décide de créer les zones interdites sous contrôle des S.A.S (sections administratives spécialisées) et entame une lutte contre les Djounoudes (maquisards) et la population locale, dans les villes, dans les villages, dans les douars et sur tous les territoires sensibles au F.L.N. de l'Algérie. Les bombardements massifs, les tueries, les massacres, la torture, les viols, etc., tous les actes de crime (torture pendant la guerre d'Algérie) ont été employés dans cette guerre. Plusieurs attentats seront organisés par l'ALN dans les villes et les villages, dans les zones interdites et dans les zones montagneuses des Aurès. Le CCE (Comité de coordination et d'exécution) voit ses membres s'acroître et décide de garder le cap sur les objectifs militaires ainsi que privilégier l'intérieur par rapport à l'extérieur. Une grande crise se développe entre les membres du Comité de coordination et d'exécution.

Selon Yves Courrière, Abane Ramdane s'opposera sévèrement contre les militaires. Il choisira de faire le maquis, il désignera un homme de l'Aurès Hadj Ali pour renverser le CCE à Tunis. Mais, Abane Ramdane sera condamné à la prison au Maroc par le CCE. Plus tard, il sera tué au Maroc, mais les sources de F.L.N diront qu'il aurait été tué lors d'un accrochage contre l'Armée française. Le général de Gaulle à la tête du pouvoir français engage une lutte contre les éléments de l'armée de libération nationale algérienne et il apporte les réformes tant attendues pour donner tous les droits aux Algériens. L'Armée française élimine presque tous les réseaux de l'Armée de libération nationale en Kabylie et dans quelques régions sensibles avec l'Opération Jumelles et l'Opération Etincelles. Les colonels Amirouche Aït Hamouda et Si el haouès sont tués lors d'un accrochage avec les éléments de l'Armée française. Le FLN appelle les éléments de son armée à tenir jusqu'au bout.

La Délégation des principaux dirigeants du FLN (Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella)) est arrêtée suite au détournement, le 22 octobre 1956 par l'Armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire (Égypte).

En 1959, Messali Hadj sort de prison, il est assigné à résidence surveillée en France[40]. Les Algériens en France organisent des attentats et des manifestations en France en faveur du F.L.N.

Charles de Gaulle aux Nations Unies

1960, la semaine des barricades à Alger fait 22 morts algériens et des centaines de prisonniers. Charles de Gaulle annonce la tenue du référendum pour l'indépendance de l'Algérie. Les Algériens sont tenus à se prononcer. Certains généraux français se rebellent contre l'autorité de de Gaulle : putsch des Généraux). Auparavant, il y eut déjà le Putsch d'Alger (1958) (voir plus bas : le Putsch d'Alger et le Comité de Salut Public...) dont les conséquences amenèrent De Gaulle au pouvoir.. De Gaulle reprend en main le destin de la France, annonce la tenue de référendum et invite le FLN à faire la "paix des braves". Au même moment, le Gouvernement provisoire de la République algérienne est proclamé. Ferhat Abbas décline l'invitation française. Le colonel Houari Boumédiène est à ce moment chef de Armée de libération nationale.

En 1960, l'ONU annonce le droit à l'autodétermination du peuple algérien. La partie française organise des pourparlers avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Plusieurs réunions à l'extérieur du pays vont aboutir aux accords d'Évian. Le colonel Houari Boumédiène refuse que les pieds-noirs restent en Algérie.

Le 17 octobre 1961, lors de la nuit noire à Paris , appelée aussi la bataille de Paris (Massacre du 17 octobre 1961), plusieurs Algériens sont tués en métropole lors d'une manifestation du FLN. Il y aura aussi des milliers d'arrestations au sein des Algériens pendant cette nuit. Ce fait survient à la suite de l'instauration du couvre-feu à Paris pour les Algériens , suite à l'assassinat de 21 policiers français par le FLN. À Alger, le peuple algérien sort dans les rues pour manifester sa joie à l'indépendance. Il y aura plusieurs morts et blessés par la police française[25].

L'Organisation armée secrète (OAS) organise des attentats contre les Algériens malgré l'accord de cesser le feu , en représailles des résultats du référendum qui proclamera l'indépendance [41]. La grande bibliothèque d'Alger fut complètement détruite par l'OAS (Organisation armée secrète[41].

Des éléments de l'Armée française restent en Algérie pour évacuer un million de Français (pieds-noirs, les Harkis, les Juifs, etc.). Un million de réfugiés algériens reviennent en Algérie.

Chronologie

Attentats et État d'urgence (novembre 1954-juillet 1955)

Articles détaillés : ALN et Toussaint rouge.

Les débuts de la Guerre d'Algérie

Massacres du Constantinois (août 1955)

Article détaillé : Massacres du Constantinois.

Le Congrès de la Soummam (août 1956)

Article détaillé : Congrès de La Soummam.

Affaires tunisienne et égyptienne (fin 1956 - début 1957)

Article détaillé : Crise de Suez.

La France qui soupçonne le colonel Nasser de soutenir le FLN en moyens et en armes s'engage dans la « campagne d'Egypte » ce qui gèle ses relations avec les pays arabes et l'URSS[42].

Avec l'aide d'Israël et du Royaume-Uni, les parachutistes français battent les Égyptiens et reprennent le contrôle du canal de Suez mais les États-Unis et l'URSS forcent les troupes anglo-françaises au repli.

La même année, Guy Mollet décide de faire appel au contingent pour la pacification en Algérie. Désormais ce seront plus de 400 000 hommes qui seront déployés en permanence dans le pays. Le Général Salan prend le commandement de la région militaire que constitue l'Algérie. Les attentats se multiplient dans tout le territoire, les légionnaires doivent intervenir régulièrement dans les Aurès et ailleurs. L'Armée française est sur la défensive. Chaque mois, des milliers d'attentats ont lieu, augmentant la violence de la répression ; ainsi, rien que durant le mois de janvier 1957, le FLN a conduit plus de 100 attentats à Alger et près de 4 000 dans le reste du pays[43].

Le FLN tente d'infiltrer Alger pour y mener une campagne terroriste, ce qui conduira à la bataille d'Alger.

Intensification des hostilités (1957-1958)

L'année 1957 voit le déroulement de la bataille d'Alger. Sous les ordres du Général Massu, la 10e division parachutiste fait du maintien de l'ordre dans la capitale. Les parachutistes (8 000 hommes) parviennent à anéantir les poseurs de bombes. Le FLN a perdu la bataille et sa structure dans la capitale est détruite.

Dans le même temps, le général Salan organise la contre-guerrilla grâce à des techniques de quadrillage. Les hommes du contingent sont ainsi souvent réduits à établir des missions de surveillance et à organiser des missions d'aide sociale (ou de propagande) tandis que les troupes de choc organisent la suppression des maquis.[réf. nécessaire]

De Gaulle et la conduite des affaires algériennes (1958-1962)

Putsch d'Alger et Comité de Salut Public (mai 1958)

Suite au départ de Félix Gaillard qui laisse vacant le poste de chef du gouvernement, une crise ministérielle s'installe le 15 avril. L'armée prend alors le pouvoir le 13 mai 1958, à Alger.

À 18 heures dans la capitale de l'Algérie française - deuxième ville de France - Pierre Lagaillarde, leader étudiant et commandant de réserve, lance ses militants du Groupe des 7 à l'assaut du Gouvernement Général d'Alger, symbole de l'autorité nationale. À 18 h 30 le « GG » présidé par le gouverneur Lacoste (SFIO) tombe aux mains des insurgés. À Paris, en réaction au « putsch d'Alger », le Gouvernement Pierre Pflimlin (MRP) est créé, il durera jusqu'au 28 mai 1958.

Pendant ce temps à Alger, le général Massu, commandant la 10e division parachutiste victorieuse de la bataille d'Alger, prend la tête du comité de Salut Public et fait savoir au président René Coty de l'Union républicaine (UR) qu'il attend la formation d'un « gouvernement de Salut Public ». Le 1er juin, suite à l'Opération Résurrection en Corse qui annonce l'imminence d'un putsch à Paris, le président annonce qu'il délègue ses pouvoirs au « plus illustre des Français », le général de Gaulle. Celui-ci forme un gouvernement de salut public et dans la foulée annonce la création d'une nouvelle constitution.

Retour aux affaires et Ve République (Septembre 1958-1959)

Articles détaillés : Discours du Forum d' Alger, 4 juin 1958, Bleuite, Plan Challe, Opération Jumelles et Paix des Braves.

Semaine des barricades (janvier 1960)

Articles détaillés : Semaine des barricades et Affaire Si Salah.

Putsch des généraux (avril 1961)

Article détaillé : Putsch des généraux.

Organisation armée secrète (1961-1962)

Raoul Salan - TIME, 1962
Articles détaillés : OAS, Commando Delta, Attentat contre Malraux et Opération Rock and Roll.

Bataille de Bab El-Oued (mars 1962)

Article détaillé : Bataille de Bab El-Oued.

Rejetant le cessez-le feu proclamé le 13 mars par de Gaulle, l'OAS se retranche dans son bastion de Bab El-Oued, quartier d'Alger. La bataille qui s'en suit donne lieu à une lutte entre commando Delta et gardes mobiles. Bientôt l'aviation de l'aéronavale pilonne les bâtiments occupés par l'OAS, tandis que les chars de l'Armée française prennent position dans le quartier en état de siège.

Fusillade de la rue d'Isly (mars 1962)

Article détaillé : Fusillade de la rue d'Isly.

Cessez-le feu et référendum en métropole (mars 1962)

Articles détaillés : Accords d'Évian et Collège unique.

Au 18 mars 1962, suite aux accords d'Évian, Charles de Gaulle annonce unilatéralement à l'ORTF (alors l'autorité en matière de radio et télévision) le cessez-le-feu et la tenue prochaine d'un référendum en métropole concernant l'autodétermination de l'Algérie. Il sera suivi d'un second référendum portant sur le collège unique en Algérie.

Résolution de l'affaire algérienne (juillet 1962)

Le 3 juillet 1962, trois mois après les accords d'Évian et deux jours après le référendum d'autodétermination du 1er juillet en Algérie, le président de Gaulle annonce officiellement la reconnaissance par la France de l'indépendance de l'Algérie, par la voie d'une lettre adressée au président de l'Exécutif Provisoire . L'Exécutif Provisoire était un organisme mis en place par les accords d'Evian et chargé d'assurer la direction du pays pendant la période de transition entre le cessez-le-feu et le transfert de souveraineté puis jusqu'à l'élection d'une assemblée constituante en Algérie[44].

Massacre d'Oran

Article détaillé : Massacre du 5 juillet 1962.

Le sort tragique des harkis

Article détaillé : Harki.

Entre 150,000 et 350,000 harkis seront massacrés par le FLN [45],[46] et 30 000 Harkis se réfugient en France.

Guerre vécue de la métropole (1954-1962)

Manifestation contre la guerre d'Algérie, place de la Concorde à Paris

Affaire de la station de métro Charonne (février 1962)

Affaire Bastien-Thiry (août 1962)

Article détaillé : Opération Charlotte Corday.

Bilan

Pour empêcher les populations d'aider le FLN, l'armée concentre aussi, selon le rapport Rocard de 1959, un million de civils (dont la moitié d'enfants) des zones rurales dans des « camps de regroupement »[47].

En février 1959, Michel Rocard, élève à l'ENA et en stage en Algérie, adresse un rapport sur les camps de regroupement à un proche de Paul Delouvrier, délégué général en Algérie. Le 31 mars, ce dernier donne l'ordre aux autorités militaires de suspendre les regroupements, et de concentrer les moyens sur l'amélioration des camps existants. Cet ordre sera assez mollement suivi.

L'existence des camps de regroupement et leur état est en général ignoré de la population métropolitaine, jusqu'au 22 juillet 1959, où Le Figaro fait la une avec un reportage de Pierre Macaigne qui scandalise les lecteurs. Une campagne d'opinion se lance. La comparaison avec les camps de concentration est évoquée.

L'armée bombarde des villages dans les Aurès afin de mater la rébellion Chaouis[48],[49]. De son côté, le FLN a recours aux attentats ciblés, aux assassinats et aux massacres de rivaux notamment du MNA[50],[51].

Après l'indépendance, l'Armée française refuse d'intervenir pour assurer la sécurité de ses supplétifs musulmans, comme le 5 juillet 1962 à Oran pour protéger les Européens[52],[53].

Bilan humain

Mémorial national de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, érigé quai Branly, à Paris.

Le bilan humain a longtemps été difficile à établir étant données les divergences de l'histoire officielle reconnue par les deux pays[54].

Les pertes françaises

Les chiffres concernant les Françaises et Français de métropole et d’Algérie, les « Français musulmans » et les légionnaires sont les mieux connus JO du 4 et 7 août 1986 : 24 614 militaires décédés dont 371 marins, 1 047 de l'Armée de l'air et 487 gendarmes. Après le cessez le feu, 360 autres militaires sont morts, sans compter les disparus. En outre, on compte 65 000 blessés militaires[55].

Pour les civils français, le total est de 2 788 tués[55]. Il faut y ajouter, après le cessez le feu, 3 018 enlèvements dont 1 282 retrouvés (déclaration de Broglie du 24 novembre 1964, confirmée par lettre Santini du 9 novembre 1994), chiffres proches de ceux de Pervillé qui évoque 2 000 tués sur 3 000 enlevés[55].

Après le 2 juillet 1962, il est à déploer plus de 500 militaires Morts pour la France en Algérie, dont plus de la moitié ont été tués ou enlevés par l'ALN.[56]
D'après le service du Service Historique du ministère de la Défense, il est constaté :

  • En 1962 : 1 039 militaires morts (540 appelés et 209 engagés).
  • En 1963 : 122 militaires morts (74 appelés et 18 engagés).
  • En 1964 : 46 militaires morts (15 appelés et 17 engagés).

Les pertes de la population algérienne

Les pertes humaines algériennes sont très difficiles à évaluer, car les sources sont divergentes. Le général de Gaulle parlait de 78 000 victimes en octobre 1958, et de 145 000 en novembre 1959[57]. Selon Djemila Amrane (archives algériennes), total cumulé de 132 290 militaires de l'ALN et 204 458 civils du FLN, dont au total 152 863 ont été tués[58], valeur qui correspond sensiblement à l'évaluation du 2e Bureau.

Du côté algérien, le FLN compte en 1964 1 500 000 victimes de cette guerre. Des historiens se sont penchés sur la question : Guy Pervillé s'est appuyé sur des données démographiques — notamment les recensements de 1954 et 1966 — pour conclure à un minimum de 400 000 morts certaines[59]. Xavier Yacono, dans un article paru en 1983, estime toujours à partir des recensements les pertes algériennes à 250 000 morts environ[60]. Le FLN fait valoir de son côté que les données démographiques ne rendent pas compte des massacres dans les douars et que ces chiffres correspondent peut être davantage au nombre de morts dans les villes où les Algériens étaient en effet recensés et inscrits à l'état civil.

La guerre fratricide entre le FLN et le MNA, mouvement de Messali Hadj fait 4 300 tués et 9 000 blessés en France et environ 6 000 tués et 4 000 blessés en Algérie[55].

Le FLN a été responsable, entre 1954 et le 19 mars 1962, de la mort de 16 378 civils algériens et de 13 296 disparus, selon Guy Pervillé [55].

Quant au nombre de harkis massacrés après le cessez-le-feu, les estimations varient entre 15 000 et 100 000 personnes[61]. Les chiffres des morts sont encore contestés car basés sur des témoignages locaux et supposés étendus à l’ensemble du pays. Les massacres de supplétifs ont commencé dès mars 1962 et ont culminé à l’automne. Ils sont dus à des règlements de compte, des vengeances mais aussi au zèle des « marsiens », ralliés FLN de la 25e heure, voulant montrer leur patriotisme.

Par ailleurs, la torture pendant la guerre d'Algérie a été pratiquée par l'Armée française mais le nombre de torturés n'est pas connu[62].

Amnisties

Des lois d'amnisties ont été promulguées après la guerre (lois de 1962[63], 1966[64], de 1968[65], de 1974, de 1982 et de 1987)[66]. Une loi spécifique est votée pour amnistier les responsables de l'affaire Audin[63]. Après les doubles lois de 1962, les seuls actes pouvant être poursuivis sont ceux de torture commis contre des membres de l'OAS[63].

Dans son arrêt du 17 juin 2003[67], la Cour de cassation considère qu'il n'y a pas eu de crime contre l'humanité pendant la guerre d'Algérie. Elle écarte ainsi la possibilité de poursuites contre le général Paul Aussaresses. Sans nier les faits de torture, ni leur qualification de crime contre l'humanité au sens du code pénal actuel (entré en vigueur le 1er mars 1994), la jurisprudence actuelle écarte la qualification de crime contre l'humanité au sens du code pénal de l'époque : dès lors que les événements sont antérieurs au 1er mars 1994, seuls les faits commis par les puissances de l'Axe sont susceptibles de revêtir la qualification de crime contre l'humanité.

Des associations de défense des droits de l'homme comme la FIDH demandent un revirement[68].

En 1982, sous le gouvernement Mauroy, dans la continuité des amnisties antérieures, intervient l’« ultime normalisation administrative »[69], la « révision de carrière »[70] et la réhabilitation des généraux putschistes[71].

La loi du 23 février 2005 (dont seul l'article 4 a été retiré) accorde une « indemnité forfaitaire » et non imposable aux « personnes (…) ayant fait l’objet, en relation directe avec les événements d’Algérie (…), de condamnations ou de sanctions amnistiées » (art.13) [72]. Athanase Georgopoulos, ancien de l'OAS réfugié en Espagne avant de revenir en France, a été nommé à la Commission chargée d'implémenter ces indemnisations (arrêté du 29 décembre 2005) [72].

Le général de Bollardière, sanctionné de soixante jours d'arrêts de forteresse pour avoir dénoncé la torture, n'a pas été réhabilité. Il fut à l'époque le seul officier supérieur français à condamner la torture[73].

Notes et références

  1. [1]
  2. Chloé Leprince, Archives: Vichy et la guerre d'Algérie bientôt inaccessibles?, in Rue89, 17 avril 2008, article en ligne
  3. Communiqué officiel de l'ambassade de France à Alger, 2 mai 2008, communiqué en ligne
  4. Mohamed Salah Boureni, Un nouveau projet de loi : Les archives algériennes reviennent à l'Assemblée française, in Le Quotidien d'Oran, 4 mai 2008, article en ligne
  5. Loi no 99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l'expression « aux opérations effectuées en Afrique du Nord », de l'expression « à la guerre d'Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc ».
  6. Reconnaissance du 19 mars (loi) – Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
  7. http://www.senat.fr/rap/l03-073-304/l03-073-30418.html
  8. Voir Message d'Abdelaziz Bouteflika 20/08/06 (source: Nouvel observateur)
  9. Propos en date du 5 mars 1959 in C'était de Gaulle, Alain Peyrefitte, Gallimard, 2000
  10. Voir page 149 in Modern Algeria: The Origins and Development of a Nation, John Douglas Ruedy, Indiana University Press, 2005
  11. Par l'intermédiaire de son consul général à Alger« mai 1945 : les massacres de Sétif et Guelma », LDH de Toulon, 12 juin 2004.
  12. W.K.Rice JICAME Branch AFN (chef des services de renseignements américains en Afrique du nord), The national archives-E.Records Administration, Washington D.C., Military Reference Branch.
  13. La Guerre d'Algérie de Mohammed Harbi, Benjamin Stora, Collectif Hachette Littérature Collection Pluriel, p. 185.
  14. « La guerre d'Algérie a commencé à Sétif », Le Monde diplomatique, mai 2005, p. 21.
  15. Jean-Charles Jauffret (dir.) La Guerre d'Algérie par les documents, t. 2, Les Portes de la guerre 1946-1954, Service historique de l'Armée de terre, Vincennes, 1998, in 4°, 1023 p.
  16. Le dictionnaire des livres de la guerre d'Algérie: romans, nouvelles, poésie, photos, histoire, essais, récits historiques, témoignages, biographies, mémoires, autobiographies : 1955-1995. Par Benjamin Stora. Publié par Éditions L'Harmattan, 1996 (ISBN 2-7384-4863-1), page 45
  17. Messali Hadj: pionnier du nationalisme algérien, 1898-1974, Par Benjamin Stora, Messali Hadj. Publié par RAHMA, 1991
  18. Histoire de l'Afrique contemporaine: de la Deuxième guerre mondiale à nos jours. Par Marianne Cornevin. Edition: 2. Publié par Payot, 1978. page 37,40
  19. Les Français d'Algérie: vie, mœurs, mentalité de la conquête des Territoires du Sud à l'indépendance. Pierre Mannoni. L'Harmattan, 1993 (ISBN 2-7384-1377-3), p272-273
  20. « La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », Mohammed Harbi, Le Monde diplomatique, mai 2005.
  21. 1er novembre 1954
  22. Voir page 112 in Memory, Empire, and Postcolonialism: Legacies of French Colonialism, Alec G. Hargreaves, Lexington Books, 2005
  23. Omar Carlier, « Violence(s) », dans Mohamed Harbi et Benjamin Stora (dir.), La Guerre d'Algérie, éd. Hachette, 2005, p. 511
  24. (fr) Appel au peuple algérien, Texte intégral du premier appel adressé par le Secrétariat général du FLN le 1er novembre 1954
  25. a , b , c , d , e , f  et g Yves Courrière, La Guerre d'Algérie
  26. Le MTLD le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, 1947-1954, De Jacques Simon
  27. Jacques Simon, Le MLDT
  28. Voir pages 55-56 in Algeria: anger of the dispossessed, Martin Evans & John Phillips, Yale University Press, 2008
  29. Yves Courrrière,La guerre d'Algérie
  30. http://www.algerie-dz.com/article1211.html
  31. Le Parti communiste français dans la lutte contre le colonialisme. Par Monique Lafon.Publié par Éditions sociales, 1962. page 140
  32. Fragments d'un combat: 1938-1940, Alger. Républicain, le Soir Républicain : articles par Albert Camus, Jacqueline Lévi-Valensi, André Abbou. Publié par Gallimard, 1978 Notes sur l'article: v. 1-2. page 565
  33. Anne Mathieu, Jean-Paul Sartre et la guerre d'Algérie, Monde diplomatique, novembre 2004
  34. Arno Münster, Sartre et la praxis, p 257
  35. Sympathisant du FLN chargé du transport de fonds et de documents confidentiels à l'intérieur de la métropole
  36. http://expositions.bnf.fr/Sartre/arret/1952.htm Exposition Bnf sur Sartre
  37. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 78
  38. http://www.canal-u.education.fr/producteurs/ens_lsh_canal_philo/dossier_programmes/colloque_pour_une_histoire_critique_et_citoyenne_le_cas_de_l_histoire_franco_algerienne/054_les_dirigeants_de_l_aures_nemencha_1954_1957
  39. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 92
  40. La Fédération de France de l'union syndicale des travailleurs algériens, USTA: son journal. Par Jacques Simon, Union syndicale des travailleurs algériens. Fédération de France. Publié par L'Harmattan, 2002 (ISBN 2-7475-3083-3), page 134
  41. a  et b ALGÉRIE 1962 - La grande dérive: la grande dérive. Par M-Ali Haroun. Publié par L'Harmattan, 2005 (ISBN 2-7475-8865-3), page 53
  42. [réf. incomplète]L'Affaire de Suez, Peter Hercombe, 2006
  43. Voir p.  125 in A Diplomatic Revolution: Algeria's Fight for Independence and the Origins of the Post-cold War Era, Matthew James Connelly, Oxford University Press, 2002
  44. Déclaration du général de Gaulle], JT20h, ORTF, 18 mars 1962 (INA)
  45. Voir page 32 in France since 1945, Robert Gildea, Oxford University Press, 2002
  46. Voir page 45 in The invention of decolonization: the Algerian War and the remaking of France, Todd Shepard, Cornell University, 2006
  47. Michel Rocard, Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d'Algérie, éd. Mille et une nuits, 2003, introduction, p.14
  48. Au forgeron de Batna, Jean-Pierre Marin
  49. Algérie: le passé, l'Algérie française, la révolution, 1954-1958 De Jacques Simon
  50. Voir page 136 in The wars of French decolonization, Anthony Clayton, Longman, 1994
  51. Voir aussi Chapitre 6 « Visions of Reconciliation, Visions of Rupture: Violence, Propaganda, and Representations of Difference » pages 165-213 in Uncivil war: intellectuals and identity politics during the decolonization of Algeria, James D. Le Sueur (avec la collaboration de Pierre Bourdieu), University of Pennsylvania Press, 2001
  52. Voir page 238 in Wars of the Cold War: Campaigns and Conflicts, 1945-1990, David Stone, Brassey's Edition, 2004
  53. Voir page 105 in Algeria, 1830-2000: A Short History, Benjamin Stora, Jane Marie Todd (traduction), Cornell University Press, 2004
  54. [LDH-Toulon] combien de morts ?
  55. a , b , c , d  et e Guy Pervillé, « La guerre d'Algérie en face », L'Histoire, n° 331, mai 2008, p. 96
  56. La voix du combattantN°1733 de mars 2008
  57. Voir page 147 in Aux vents des puissances, Jean-Claude Allain & Jean-Marc Delaunay, Presses Sorbonne Nouvelle, 2009
  58. voir page 65 in L'ère des décolonisations : sélection de textes du Colloque « Décolonisations comparées », Aix-en-Provence, 30 septembre-3 octobre 1993, Charles-Robert Ageron & Marc Michel, Ed. Karthala, 1995
  59. Voir « Mémoire et histoire de la guerre d’Algérie, de part et d’autre de la Méditerranée », Guy Pervillé, page 157-68 in Confluences Méditerranée (no 19), automne 1996
  60. Voir « Les pertes algériennes de 1954 à 1962 », Xavier Yacono, pages 119-132 in Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée (n° 34), 1982
  61. D’après Jean-Jacques Jordi. op. cit. p. 48 [2] [pdf]
  62. Collectif, Anissa Barrak, Bénédicte Muller, FEMMES ET GUERRES, L'Harmattan, 1996 (ISBN 2738441815), p. 91 
  63. a , b  et c La torture pendant la guerre d'Algérie, entretien avec Pierre Vidal-Naquet sur le site de la Ligue des droits de l'homme, juillet 2003
  64. Jean-Pierre Delannoy, Les religions au parlement français : du général de Gaulle (1958) à Valéry Giscard d'Estaing (1975), Éditions du CERF, 2005, p. 422.
  65. Loi d'amnistie du 31 juillet 1968 - Gérard Chaliand, Jean Lacouture, André Versaille, Voyage dans le demi-siècle : entretiens croisés avec André Versaille, Éditions Complexe, 2001, p. 160.
  66. Benjamin Stora, Les mots de la guerre d'Algérie, Presses Universitaires du Mirail, 2005, p. 13
  67. Cass. crim. no 02-80719 du 17 juin 2003 [lire en ligne]
  68. « Aussaresses : La Cour de cassation rejette la poursuite des crimes contre l’humanité commis pendant la guerre d’Algérie »
  69. Section de Toulon de la LDH, juillet 2002 [lire en ligne]
  70. Loi no 82-1021 du 3 décembre 1982 relative au règlement de certaines situations résultant des évènements d'Afrique du Nord, de la guerre d'Indochine ou de la seconde guerre mondiale [lire en ligne]
  71. Jean Guisnel, Les généraux : enquête sur le pouvoir militaire en France, La Découverte, 1990, p. 66-78
  72. a  et b Olivier Le Cour Grandmaison, Sarkozy, mythologie coloniale et anciens de l’OAS, L'Humanité, 8 avril 2009.
  73. [LDH-Toulon] il y a cinquante ans, le général Jacques de Bollardière condamnait la pratique de la torture

Voir aussi

Bibliographie indicative

Généralités
  • Linda Amiri, La Bataille de France, la guerre d'Algérie en métropole, Robert Laffont, 2004.
  • Gérard Bélorgey, « L’Algérie dans nos têtes », Revue Politique et Parlementaire n° 1032-1033, octobre-décembre 2004.
  • Georges-Marc Benamou, Un mensonge français, Retours sur la guerre d'Algérie, Robert Laffont, 2003.
  • Raphaëlle Branche, La Guerre d’Algérie, une histoire apaisée ?, Points Seuil, coll. L’Histoire en Débat, 2005.
  • Raphaël Delpard, Les Oubliés de la Guerre d'Algérie, Michel Lafon, 2003
  • Bernard Droz, Évelyne Lever, Histoire de la guerre d'Algérie, Seuil, 1982 ; réédité en 2002.
  • René Gallissot, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Maghreb. 2 Algérie : engagements sociaux et question nationale, de la colonisation à l'indépendance de 1830 à 1962, l’Atelier, 2007.
  • Mohammed Harbi, Les Archives de la Révolution algérienne, 1981.
  • Mohammed Harbi et Benjamin Stora, La Guerre d'Algérie (1954-1994). La fin de l'amnésie, Robert Laffont, 2004.
  • Mohammed Harbi et Gilbert Meynier, Le FLN, documents et histoire 1954-1962, Paris, Fayard, 2004.
  • Gérard Lorne, Du rouge au noir. Mémoire vive d'un porteur de valise, éditions du Monde Libertaire, 1998
  • Claire Mauss-Copeaux, Appelés en Algérie. La parole confisquée, Paris, Hachette-Littératures, 1999, réédité en poche dans la collection « Pluriel ».
  • Claire Mauss-Copeaux, À travers le viseur. Algérie 1955-1962, Lyon, éd. Aedelsa, 2003.
  • Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN, Paris, Fayard, 2002.
  • Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie, Picard, 2002.
  • Jean-Pierre Rioux (dir), La Guerre d'Algérie et les Français, Fayard, 1990.
  • Benjamin Stora, Histoire de la guerre d'Algérie, 1954-1962, la Découverte, 1993.
  • Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d'indépendance algérienne, Flammarion, 2005.
  • Kateb Yacine, Nedjma
Articles et documents annexes
  • Serge Adour, « En Algérie : de l’utopie au totalitarisme », Le Monde 31/10-5/11/1957 –document historique sur la « pacification » par un sous-lieutenant du contingent, « l’un des meilleurs articles contre la guerre que nous imposait son pays », selon Mohammed Harbi « Une vie debout » (La Découverte, 2001) – consultable au Centre d’Histoire de Sciences-Po, fonds Bélorgey et sur « www. ecritures-et-societe.com ».
  • Raphaëlle Branche, La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962, Paris, Gallimard, 2001.
  • Hartmut Elsenhans, La Guerre d’Algérie 1954-1962. La transition d’une France à une autre. Le passage de la IVe à la Ve République (1974), Publisud, 1999 [3].
  • Jean-Charles Jauffret, Soldats en Algérie, 1954-1962. Expériences contrastées des hommes du contingent. Autrement, 2000.
  • Jean-Charles Jauffret, Des hommes et des femmes en guerre d'Algérie. Autrement, 2003.
  • Sylvie Thénault, Une drôle de justice : les magistrats dans la guerre d’Algérie, La Découverte, Paris, 2001.
  • Irwin Wall, Les États-Unis et la Guerre d'Algérie, Soleb, 2006
  • W.K.Rice (chef du JICAME Branch AFN, services de renseignements américains en Afrique du Nord), The national archives-E.Records Administration, Washington D.C., Military Reference Branch.
Témoignages
  • Mehdi Charef À bras-le-cœur , Mercure de France, 2006.
  • Mohand-Amokrane Kheffache, Une enfance kabyle pendant la guerre d'Algérie de 1955 à 1958. L'Harmattan, 2005. La guerre d'Algérie vue de l'intérieur, par les yeux d'un enfant.
  • M-A Kheffache, Une adolescence à Alger (2e partie, 1958-1962), L'Harmattan, 2006.
  • Abdelmadjid Maâlem, Les Témoignages de Bézouiche, tomes 1, 2 et 3, Éditions ANEP, Algérie, 2004.
  • Étienne Maignen, Treillis au djebel - Les Piliers de Tiahmaïne Yellow Concept, 2004.
  • Lakhdar Belaïd, Mon père, ce terroriste : MNA contre FLN en France, Seuil, 2008
  • Arnaud de Vial, Le courage des Morts , Fonscouverte, 2009.
  • Paul René Machin, Djebel 56, Lettres Du Monde, 1978.

Filmographie

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