Goult

Goult

43° 51′ 50″ N 5° 14′ 39″ E / 43.86388889, 5.24416667

Goult
Image illustrative de l'article Goult
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Canton Gordes
Code commune 84051
Code postal 84220
Maire
Mandat en cours
Didier Perello
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes de Pied Rousset en Luberon
Site web http://www.goult.fr
Démographie
Population 1 176 hab. (2008)
Densité 49 hab./km²
Gentilé Goultois, Goultoises
Géographie
Coordonnées 43° 51′ 50″ Nord
       5° 14′ 39″ Est
/ 43.86388889, 5.24416667
Altitudes mini. 121 m — maxi. 335 m
Superficie 23,77 km2

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Goult est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.Ses habitants sont appelés les Goultois.[1]

Sommaire

Géographie

Goult est une commune situé au cœur du Parc naturel régional du Luberon.

Au nord du territoire de la commune se trouve les Monts de Vaucluse avec les villages de Gordes et Saint-Pantaléon. A l'est, se trouve les villages de Roussillon et Gargas, et au sud, en direction de la montagne du Luberon, les villages de Bonnieux, Lacoste et Ménerbes.

Le village est perché sur une colline au cœur de la vallée nord du petit Luberon, un château et un moulin reconstitué peuvent être aperçus au sommet.

Plusieurs hameaux peuvent être distingués sur le territoire de Goult: le hameau de Lumières, à proximité de la départementale 900 et le hameau de Saint Véran, au sud, en direction de Lacoste, sont les deux principaux.

Accès et transports

La gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon sud ou Cavaillon. On accède au village par route départementale D900 (ancienne nationale N100) , route qui se dirige vers Apt, à l'est, quand on arrive en provenance d'Avignon, à l'ouest.

Sismicité

A l'exception des cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].

Hydrologie

La commune est arrosée par plusieurs rivières : le Calavon (ou Coulon)[3], l'Imergue[4] (affluent du Calavon) et un de ses affluents, la Roubine[5] ainsi que la Riaille[6] (affluent du Calavon).

Climatologie

Après une année 2007 caractérisé par une très faible pluviométrie, 435 mm d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2, 8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures elle augmente de 0, 5°, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale[7].

Relevé météorologique d'Apt
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3 4 6 9 13 16 19 19 16 13 7 4 10,7
Température moyenne (°C) 7 8 11 13,5 18 21,5 24,5 24,5 21,5 17 11 8 15,5
Température maximale moyenne (°C) 11 12 16 18 23 27 30 30 25 21 15 12 19,2
Précipitations (mm) 35,3 21,3 21,9 40,6 26,7 14,6 8,2 18,3 57 52,3 39,1 25,6 361,1
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
35.3
 
11
3
 
 
21.3
 
12
4
 
 
21.9
 
16
6
 
 
40.6
 
18
9
 
 
26.7
 
23
13
 
 
14.6
 
27
16
 
 
8.2
 
30
19
 
 
18.3
 
30
19
 
 
57
 
25
16
 
 
52.3
 
21
13
 
 
39.1
 
15
7
 
 
25.6
 
12
4
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Toponymie

La commune se nomme Gòu en occitan provençal.

Histoire

Rue du Chateau

Préhistoire et antiquité

Les pointes de flèches, les haches polies et les maillets à rainures retrouvés autour du Coulet Rouge attestent que les hommes du Néolithique ont parcouru le territoire de l'actuelle commune. Durant cette période, une importante agriculture se développait sur les rives du Calavon. Les spécialistes ont rattaché ces occupations à la civilisation lagozienne après la découverte d’un grand fragment de stèle anthropomorphe représentant une face à deux nez et trois yeux, sans doute la représentation d’une divinité. Sur la rive gauche du Calavon a été découvert le second dolmen du département. Dénommé Dolmen de l’Ubac, il a été fouillé entre 1995 et 2001.

Si l’on en juge par les vestiges gallo-romains mis au jour (autel aux Nymphes et à Sylvain, urnes, poteries, lampes et objet de verre), une villa devait occuper le site. Il existe nombre de bories ou cabanes de pierres sèches regroupées près de Saint-Véran et aux Baquis. Elles sont difficilement datables.

Haut Moyen Âge

Le premier seigneur de Goult est Guillaume, qui s’installe sur un domaine ayant appartenu à son arrière-grand-père Foucher de Valensole. Ce fils de Humbert de Caseneuve prendra comme patronyme le nom de son fief Agoldi (castrum Agoldi, 1031)[8]. Le nouveau seigneur fait édifier un sanctuaire à Saint-Michel puisqu’en 1084, le pontife Grégoire VII désigne dans une de ses bulles «in Episcopalu Cavalicensis, cellam S. Michaelis in balma Agoldi». Cette chapelle (trop et mal restaurée) se situe dans les hauts du parc de Notre-Dame de Lumières. À peu de distance, sous la falaise, se trouve une borie effondrée où l’on peut voir une cuve vinaire rupestre et son fouloir.

Bas Moyen Âge

Au XIIe siècle, le fief de Goult est revendiqué par Guillaume de Sabran, le nouveau comte de Forcalquier, auprès de son cousin Alphonse d’Aragon, comte de Provence. Cette exigence faisait suite au mariage, en 1193, de Gersande de Sabran et d’Alphonse II d’Aragon qui prévoyait l’union des comtés de Provence et de Forcalquier.

C’est à cette période qu’est construit Saint-Pierre, l’église du village, dont le mur pignon est orné d’une tête de bovidé, et Saint-Véran, dédié à l’évêque de Cavaillon.

Le XIIIe siècle va d’abord voir la confirmation de cette seigneurie aux Agoult par un acte pris en 1224 par Raymond Béranger V, comte de Provence, avant de passer par alliance, en 1284, à Bertrand des Baux. En 1301, celui-ci accorde à ses villageois le droit de nommer quatre syndics.

Trois quarts de siècle plus tard, son descendant François des Baux, en rébellion contre la reine Jeanne, se fait confisquer ce fief avec toutes ses possessions provençales. Durant cette période le nom du village évolue d’Agoldo (1277) vers Agouto qui sera utilisé de 1311 à 1526.

Au XIVe siècle, s'installe une importante industrie de verrerie. La qualité du résultat de cette industrie lui valut la protection du Roi René.

Renaissance

Les XVe et XVIe siècles sont marqués par une valse des seigneurs. Reviennent d’abord les Agoult-Simiane, puis le fief passe aux Sade et enfin aux Donis d'origine florentine. Ces deux dernières familles vont se heurter aux hérétiques et réformés de la vallée du Calavon.

Entre 1528 et 1533, Paul de Sade devient le bras armé du sinistre inquisiteur Jean de Roma, nommé par Clément VII pour extirper l'hérésie vaudoise de la vallée du Calavon et du Luberon. Les deux hommes y gagnèrent une réputation de bouchers.

En 1563, les Donis doivent défendre leur seigneurie contre une incursion des Huguenots venus de la Valmasque, entre Bonnieux et Ménerbes. C’est à cette époque – vers 1538 – que l’on prend l’habitude d’élider le A d’Agoult et que le village est désormais appelé Goult.

Période moderne

Louis XIV, en 1659, sur la sollicitation de Jean-Baptiste Donis, érige sa terre de Beauchamp en marquisat.

Le territoire de la commune fut sous la gouverne de plusieurs châteaux. Le plus ancien et le plus élevé fut celui de Babilony, en dessus de Bon Repos, construit au XIIIe siècle, il a été restauré de fond en comble par les Donis en 1805[9]. Le château de Maricamp, utilisé comme résidence seigneuriale au XVIIIe siècle, jouxte la Voie Domitienne (R.N. 100).

Période contemporaine

En réaction au coup d'Etat du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, les républicains du Luberon et du pays d'Apt s'insurgent. Le lundi 8 décembre 1851, la colonne insurrectionnelle partie d'Apt au matin, s'arrête dans la commune de Goult, au hameau de Lumières. Auparavant, un détachement de cent cinquante insurgés se présente devant le maire Demarre pour réquisitionner les fusils de la garde nationale. Auguste Saunier et Frédéric Carbonnel, président de « la Montagne » à Goult insistent auprès du maire pour que leur soit remis les douze fusils entreposés à la mairie. Le maire, « défenseur de l'ordre », s'opposent aux Montagnards de Goult qui lui posent la question légitime de la représentation du pouvoir déchu au niveau communal. En effet, le maire conservateur se défend, et s'en remet aux décisions de l'autorité bonapartiste, autorité illégale devant la Constitution de 1848[10]. Les Montagnards de Goult se joignant à la colonne insurrectionelle sont Pharon Combe, Adrien Molinas, Jean Baptiste Soultzard, Louis Lavigne, Siffroi Eymard, Porte, épicier, Joseph Bremond, Simon Brémond, Joseph Ferdinand Grangier, Camille Granier, Mouret qui est le recruteur de « la Montagne » à Goult, Marius Bouchard, Marius Rey, Lambert Berlinguet, Balthazar Pare, Antoine Louet, cultivateur et Henri Granier cafetier, chez qui « la Montagne » se réunit constamment. Joseph Briand, cultivateur déclare qu’il faudra brûler tous les registres des notaires et des conservations des hypothèques »[11]. A la nuit tombante, Frédéric Carbonnel accompagné par deux hommes armés annonce au maire de Goult, « qu'une troupe très nombreuse est arrivée à Lumières et l'attend pour délivrer des bons de subsistance ». Le porte drapeau exhibe un ordre écrit et signé par Creste et Seymard, pour que le maire se rende immédiatement à Lumières. Le maire se rend sous la contrainte à Lumières et aperçoit « une troupe composée d'environ 800 hommes chantant la Marseillaise et criant vive la République ». Le président étant déchu, tous les moyens sont mis en oeuvre pour obtenir le rétablissement de la République, dans le cadre prescrit par la Constitution de 1848. Ces actes ne sont en aucun cas des pillages, le respect strict des personnes et des biens est observé par les insurgés. Les sommes dues aux aubergistes sont réglées par des bons, ce qui prouve la pratique légale des commandants de la colonne ainsi que le sens très clair de cette insurrection : défendre la République[12].

Le village vu par des ethnologues

Les toits de Goult et Luberon

En 1970, des étudiants en ethnologie dans le cadre du CERESM, mis en place part l'Université de Provence d'Aix-en-Provence, ont étudié le village tant au point de vue de ses spécificités environnementales que matrimoniales[13].

Goult est défini comme un « village du type classique perché » puisque établi sur un piton, à l'extrémité occidentale du bassin d'Apt, et dominant un ensemble de terroirs aux possibilités variés. Ils notent aussi son évolution à travers l'existence de deux places, celle de l'Ancienne Poste et celle de la Libération, qui témoignent du déplacements des zones d'habitat et par conséquence des centres du village.

Non seulement le nombre de mariages ne diminue pas mais tend même à augmenter grâce à l'activité agricole importante qui s'y pratique. De plus, une comparaison de 1900 à 1970 a démontré que le nombre d'unions contractées au-delà d'un rayon de 50 km restait stable (1/6 des mariages)[14].

Le rôle attractif est joué par Apt[15] et ensuite par des zones au développement agricole important : cantons de Bollène, Valréas, Bédarrides, Beaumes-de-Venise, L'Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon[16]. Ce qui a permis aux chercheurs d'expliquer que ces unions matrimoniales :

« Avec le réseau d'alliances et de relations sociales qu'elles entraînent, facilitent l'échange des informations et des innovations techniques, économiques mais aussi bien politiques ou culturelles. Loin d'affaiblir la structure sociale villageoise, elles la renforcent ou la maintiennent embrayée sur l'évolution de la société globale ».

A contrario, l'implantation de résidences secondaires occupées par des Marseillais[17] ou des Parisiens[18], voire des Anglo-Saxons, des Suisses, des Belges ou des Allemands, a pris souvent un caractère conflictuel et perturbateur qui se traduit, dans la grande majorité des cas, par une absence de mariage avec ces personnes extérieures au village.

Politique et administration

Mairie de Goult

Liste des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 juin 1995 René Richard PCF Agriculteur - Conseiller général du Canton de Gordes (1976-1994)
juin 1995 mars 2001 Alain Heckmann DVG Kiné
mars 2001 en cours Didier Perello DVD Professeur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Instances administratives et judiciaires

Goult est une des huit communes du canton de Gordes qui totalise 4 833 habitants en 2008. Le canton fait partie de l'arrondissement d'Apt depuis 1801 (sauf de 1926 à 1933 où ce fut Cavaillon) et de la Deuxième circonscription de Vaucluse. Goult fait partie du canton de Gordes depuis 1793[19].

Goult fait partie de la juridiction d’instance d’Apt et de grande instance, de prud'hommale, de commerce et d' affaires de Sécurité sociale d’Avignon[20].

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Goult en 2009[21]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 10,90 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 16,00 % 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 32,00 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 18,00 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[22]).

Jumelage

Au 3 octobre 2011, Goult n'est jumelée avec aucune commune[23].

En 1986, un accord de partenariat a été signé avec Gueberschwihr[réf. nécessaire], commune située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.
[24]

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 155 1 000 1 147 1 271 1 321 1 316 1 342 1 457 1 552
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 587 1 619 1 634 1 560 1 597 1 289 1 247 1 166 1 223
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 102 1 022 1 044 901 1 002 1 016 1 050 1 017 958
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 898 945 1 051 1 109 1 281 1 285 1 217 1 176[25] -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[19], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[26],[27]

Éducation

La commune possède une école primaire publique[28], les élèves sont ensuite affectés au collège[29] et au lycée[30] Charles de Gaulle d' Apt [31].

Économie

Agriculture

La commune produit des vins AOC Ventoux et Côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues[32]

Tourisme

Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.

On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[33].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Le Moulin de Jérusalem
  • Tour de l'Horloge
  • Vieux quartier avec ruelles, jolies maisons et boutiques d'artisanat provençal.
  • Fontaine avec lavoir (eau de source), lieu-dit « la Ferraille ».

Moulin de Jérusalem

Ce moulin à vent est situé au sommet du village, derrière le château. Il a été restauré par l'APARE. Son site offre une vue exceptionnelle sur la vallée du Calavon.

Anciens remparts

Le vieux village, dominé par son château, était protégé par une enceinte fortifiée et des fossés. Ceux de la partie septentrionale, toujours visibles, ont été creusés dans le rocher. Les remparts s'ouvraient par des poternes ainsi que par trois portes à herse remaniées aux XVe et XVIe siècle.

Église Saint Sébastien

De style roman, elle a été édifiée au cours du XIIe siècle. À l'intérieur, son retable baroque est remarquable.

Château

Ce château, aujourd'hui privé, a appartenu à la famille d'Agoult. Il fut construit au XIIIe puis remanié au XVIIe et XIXe siècle.

Notre-Dame de Lumières

Lumières

A deux kilomètres du village, en contrebas, se trouve le hameau de Lumières, lieu de pèlerinage avec un sanctuaire et une chapelle datant du XVIIe siècle.

En 1664, après l'apparition de miraculeuses lumières (qui vont soigner un homme d'une éventration) près de la chapelle de la Baume, l’ordre religieux des Carmes s'intéresse au lieu[34].

En 1699, Jean-Baptiste de Sade, évêque de Cavaillon, dédiait, au bas du village, un sanctuaire à Notre-Dame de l’Éternelle Lumière. Il est plus simplement nommé de nos jours Notre-Dame de Lumières[35]. C’est un lieu de pèlerinage où la statue d’une Vierge Noire est chaque année montée en procession, le 15 août, jusqu’à Saint-Michel de la Baume.

Jules Courtet est l’un des premiers à avoir expliqué le sens de cette cérémonie : « Cette tradition pourrait remonter aux temps du paganisme, car les peuples allaient invoquer saint Michel, le gardien des âmes, sur les montagnes où ils adressaient autrefois leurs hommages à Mercure, le conducteur des âmes aux Enfers ».

Chapelle romane de Saint Véran

Chapelle Saint Véran

Située sur la rive gauche du Calavon, au pied de la colline des Artèmes, cette chapelle a été défigurée par une restauration du XVIIIe siècle. Dans la tradition des églises du XIe-XIIe, son abside est plus élevée que sa nef et sa corniche intérieure comporte un décor torsadé et en pointe de diamant. L'édifice roman originel à nef unique s'achève sur une abside en cul de four. Il a servi de sépulture. Les fouilles ont mis au jour, au seuil de l'entrée nord, une tombe où se trouvait un squelette dont le crâne était entouré d'un « aménagement de pierres » connu sous le nom de loge céphalique. Près de celui-ci avait été placé un « dépôt votif » monétaire de cinq pièces de monnaie melgoriennes[36]. Elles sont datables de la fin du XIIe siècle / début du XIIIe siècle.

Dolmen de l'Ubac

C'est la seconde sépulture de ce type découverte dans le Vaucluse après celui de la Pitchoune à Ménerbes. Il est situé à l'extrémité de la plaine de Marican sur la rive gauche du Calavon. Sa découverte fortuite, après une importante crue du torrent en 1995, a fait ouvrir un chantier de fouilles dirigé par Gérard Sauzade et Jacques Buisson-Catil. Ils ont mis au jour, sous deux dalles de couverture reposant sur des parois latérales en pierres sèches, la tombe de quatre individus inhumés là au néolithique.

Vie pratique - Commerces

Un document municipal, daté du 24 juillet 1866, fait état de l'importance des relations entre le village et les deux principales villes voisines :

« Les marché d'Apt et de Cavaillon sont très fréquentés par les habitants de cette commune qui y conduisent leurs bestiaux »[37].

Goult dispose de sa propre poste.

Marché : tous les lundis après-midi, place de la Libération

Commerces et services de proximité dans le village : boucheries, épicerie, bar-restautant, café-brasserie, boulangerie, salon de coiffure, pharmacie (à Lumières)

Divers : fromagerie, domaines viticoles, petit cinéma de quartier dans la salle des fêtes.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.
Blason de Goult

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

avant 1998 :

D'azur au lion d'or, à la bande cousue de gueules chargée de trois croissants aussi d'or, brochant sur le tout.

Aujourd'hui :

D'or, au loup ravissant d'azur, armé, lampassé, et vilainé de gueules. D'or au lion d'azur, à la bande de gueules chargée de trois croissants d'argent.[38]

blason

Pour approfondir

Bibliographie

Historique :

  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Avignon, A. Barthélemy, 1986 (ISBN 2903044279) 
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Nîmes, Christian Lacour, 1997 (ISBN 284406051X) 
  • François Thunin, Expression de la vie collective à Goult, Études Vauclusiennes, n° XII, Avignon, juillet-décembre 1974 

Lieux et monuments :

  • Guy Barruol, Provence Romane II, La Pierre-qui-Vire, 1981.
  • Archéologie en Vaucluse n° 22, décembre 1992.
  • Archéologie en Vaucluse n° 32, décembre 1997.

Liens internes

Liens externes

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Notes et références

  1. Nom des habitants des communes françaises, Goult sur le site habitants.fr de la SARL Patagos. Consulté le 29 septembre 2011
  2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  3. (fr) SANDRE, « Fiche rivière le coulon (X34-0400) ». Consulté le 19 juillet 2008
  4. SANDRE, « Fiche ruisseau l'Imergue (X3470500) ». Consulté le 19 juillet 2008
  5. SANDRE, « Fiche ruisseau la roubine (X3470640) ». Consulté le 19 juillet 2008
  6. SANDRE, « Fiche cours d'eau La Riaille(X3460680) ». Consulté le 19 juillet 2008
  7. Roland Sautel, Le Pays d'Apt, n° 191, février 2009, p. 13.
  8. La toponymie suggère que ce nom soit à l’origine celui d’un homme germain appelé Agold ou Agoald.
  9. Ce fut en cette année 1805 que les Donis mirent un terme à la faïencerie du village.
  10. Romain GARDI, Pour une relecture de Décembre 1851 en Vaucluse: le cas de l'arrondissement d'Apt, mémoire de Master 1, sous la direction de Natalie Petiteau, Université d'Avignon, 2008, p. 131.
  11. Romain GARDI, Pour une relecture de Décembre 1851 en Vaucluse: le cas de l'arrondissement d'Apt, mémoire de Master 1, sous la direction de Natalie Petiteau, Université d'Avignon, 2008, p. 132.
  12. Romain GARDI, Reconquérir la République. Essai sur la genèse de l'insurrection de Décembre 1851 dans l'arrondissement d'Apt, mémoire de Master 2, sous la direction de Natalie Petiteau, Université d'Avignon, 2009, 360 p.
  13. Ces travaux ont été publiés par H. Balfet, C. Bromberger et G. Ravis-Giordani, sous le titre De la maison aux lointains in Pratiques et représentation de l'espace dans les communautés méditerranéennes, Publications du CNRS, Marseille, 1976.
  14. Ce qui implique que 85 % des unions matrimoniales à Goult ont lieu à moins de 50 km.
  15. À titre d'exemple, entre 1960 et 1965, huit Goultoises et deux Goultois s'y sont mariés.
  16. Ces cantons ne possèdent quelquefois aucune ville et pourtant ce sont eux qui exercent la plus grosse influence sur Goult.
  17. Les Marseillais sont tous les vacanciers qui viennent du sud.
  18. Les Parisiens sont tous les estivants qui descendent du nord de la France.
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 septembre 2011
  20. (fr) Les Juridictions judiciaires de Vaucluse, Ministère de la Justice et des Libertés
  21. (fr) Impots locaux à Goult, taxes.com
  22. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  23. Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures sur le site du ministère des affaires étrangères. Consulté le 3 octobre 2011
  24. (fr) Page de Goult, Cassini
  25. (fr) Populations légales 2008 de la commune de Goult, INSEE
  26. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 septembre
  27. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 29 septembre 2011
  28. (fr) Enseignement publique primaire en Vaucluse, Académie Aix-Marseille
  29. (fr) Carte scolaire du Vaucluse, Conseil général de Vaucluse, 2010
  30. (fr) Cartes scolaire des lycèes de Vaucluse, Inspection académique de Vaucluse
  31. (fr) Cité scolaire d'Apt, Académie Aix-Marseille
  32. Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
  33. Voir Massif du Luberon
  34. Ce fut au cours du XVIIIe siècle, que ce lieu de pèlerinage a été repris par des prêtres missionnaires, les oblats.
  35. Ce nom est, très prosaïquement, issu de l’Imergue, l’affluent du Calavon qui coule à ses pieds.
  36. Les monnaies melgoriennes étaient frappées à Mauguio, siège de l'évêché avant Montpellier. Certaines arboraient à l'avers l'effigie de Mahomet.
  37. Archives municipales de Goult.
  38. Armorial des communes du Vaucluse. Les véritables armes de Goult devraient être blasonnées au loup des Agoult, mais au XIXe siècle, une municipalité ignorante décida que ce semblant d'homonymie était un pur hasard et adopta le blason au lion et aux croissants des Donis.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Goult de Wikipédia en français (auteurs)

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