- Glatigny (Moselle)
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Pour les articles homonymes, voir Glatigny.Glatigny Administration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Metz-Campagne Canton Vigy Code commune 57249 Code postal 57530 Maire
Mandat en coursVictor Stallone
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Chemin Démographie Population 253 hab. (1999) Densité 41 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 215 m — maxi. 298 m Superficie 6,23 km2 
Glatigny est une commune française située dans le département de la Moselle à douze kilomètres au nord-est de Metz. Elle possède pour annexe la ferme de Béville et La Bruyère.
Sommaire
Géographie
Toponymie
- Anciennes attestations :
- Glatignei (1192)
- Gletinei (XIIIe siècle)
- Gletigney (1206)
- Glatigney, Glaiteney (1339)
- Glaitigney (1404)
- Glaitegney (1514)
- Glattigney (1516)
- prononciation dialectale : "Guiaitni"
La formation toponymique Glatigny est surtout attestée en Normandie, où l'on compte près de 40 lieux portant ce nom, dont Glatigny (Manche, Glatigneio v. 1170). On trouve aussi avec le même suffixe -i-acum : Glatiney (Eure), Glatigné (Mayenne), l'unique mention Glatignac du domaine occitan et Glatignies, variante en i-acas du Nord de la France.
Xavier Delamarre[1], citant François Falc'hun envisage une explication par le gaulois *Glasso-tanno, chêne vert (cf. vieux cornique glastannen). Explication analogue chez Albert Dauzat et Charles Rostaing[2] qui envisagent un nom de personne gaulois Glastinus sur *glas-to, vert, aussi suivi du suffixe -acum.
Pour François de Beaurepaire[3], il s'agit d'un archétype non attesté *Glattiniacum (cf. Glatigny, Oise : Glatenniacum 1230), composé du suffixe -acum et précédé du nom de personne *Glattinus, hypocoristique de l'anthroponyme germanique *Glatto, postulé par le nom de personne dérivé Glatoldus, cité par Marie-Thérèse Morlet et le toponyme Glatens, suivi du suffixe germanique -ing(os) (cf. Albert Dauzat et Charles Rostaing qui proposent *Glatto également[4]). En outre, certains noms en -acum sont basés sur un anthroponyme germanique, surtout dans le domaine de la langue d'oïl, ainsi trouve-t-on Botto / Bottinus dans Boutigny, Brekko / Brekkinus dans Brécquigny ou Iso / Isinus dans Isigny.
Les explications de X. Delamarre et A. Dauzat, phonétiquement possibles, se heurtent à une double difficulté : l'absence d'attestation de forme en S, de type *Glasteniacum. En effet, aucune des formes anciennes pour les différents Glatigny ne témoigne de la présence de cette consonne. En outre, les formations de ce type sont typiques du domaine d'oïl (à l'exception de Glatignac, ancien lieu du domaine d'oc [?], mais de localisation incertaine). La signification d' « endroit ou pousse des chênes verts » ne correspond pas à la zone de diffusion de cette essence qui ne croît (croissait) pas au-delà du sud de la région parisienne.
De sorte que l'argumentation de François de Beaurepaire reste la plus solide. Le nom de personne *Glatto est apparenté à l'allemand glatt, lisse et Glatze, calvitie. Ce surnom signifie donc « celui qui a un visage lisse, sans ride » ou « le chauve ». C'est un équivalent, voire un calque, des Calvinus gallo-romans que l'on retrouve dans les Chauvigny, Cauvigny, Chauvigné, etc.
Histoire
La commune est située sur la voie romaine reliant Metz à Worms. Elle appartient au territoire de l’évêché de Metz suivant le don fait en 1018 par le roi allemand Henri II de la « réserve royale » comprise entre la Seille et la Nied allemande.
Plus tard, à partir du XIIe siècle, le pouvoir dans la cité de Metz était passé des mains de l'évêque à celles des riches patriciens constitués en groupes de familles apparentées, appelées pour cela les paraiges. La cité était divisée en cinq mairies et un maître échevin dirigeait tout ce collège. Village du Pays messin, Glatigny, comme Sainte-Barbe, Hayes et Vry, est situé sur le territoire appelé Haut Chemin qui est rattaché au paraige messin de la Porte Mazelle.
Glatigny est partagé en trois bans :
- le ban Saint-Vincent, appartint à l’abbaye Saint-Vincent puis aux moines Trinitaires ;
- le ban Paragon fut engagé à Jean Drouin puis aux familles de Heu, Baudoche, Vigneulles et le Goullon.
- le ban de Villers, où se trouvait le vieux château appartint à la seigneurie de Villers-Laquenexy dont les maîtres furent entre autres Nicole Louve et la famille de Qouray.
La ferme de la Bruyère était la propriété de la seigneurie des Étangs.
Au XVIe siècle, la seigneurie de Glatigny est aux mains de Blaise ou Saint-Blaise. Daniel de Saint-Blaise, marchand, ayant obtenu le titre de sire en octobre 1584, avait épousé Marthe Rollin dont le père Philippe Rollin était receveur de la cité. Leur fils, Daniel II, aman et l'un des Treize en 1642, député de Metz en 1645, lui succéda et prit le titre de seigneur de Glatigny. Il avait épousé en 1697 Marie de Montigny ; puis, devenu veuf, Jacqueline Charpentier. À sa mort la seigneurerie fut divisée en deux, à Anne l'héritière de Marie de Montigny échut une moitié, aux héritiers de Jacqueline Charpentier l'autre moitié. Au XVIIIe siècle, la seigneurerie est au main de la famille Le Goulon[5].
Le 17 janvier 1670, Raphaël Levy, un marchand de bestiaux juif lorrain y est brulé vif.
En 1844, on y trouve 282 individus et 38 maisons. 29 garçons et 12 filles fréquentent l'école. Territoires : 597 hectares dont 219 en bois et 29 en friches (un four à chaux appartenant à M. Joinville).
Blasonnement
- D‘azur à une ancre d‘or posée en bar, dont une des points se perd dans une mer ondée d‘argent et surmontée d‘un triangle entre deux étoiles, le tout aussi d‘argent, en chef.
Ce sont les armes de la famille messine Blaise qui a possédé la seigneurie de Glatigny au XVIIe siècle.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 Louis Houzelle mars 1977 mars 1995 Henri Pierron mars 1995 mars 2001 Jean-Luc Winkel mars 2001 mars 2008 Fabrice Guibert mars 2008 Victor Stallone Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 85 89 94 195 220 253 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Ferme-château, donjon du XVIIe siècle, pigeonnier.
- Ferme de Béville[7]
- Ferme de la Bruyère
- Passage d'une voie romaine[8]
- La croix à l'entrée du village
- Salle des fêtes
- Lavoir, sources
Édifice religieux
- Commune sans église.
Personnalités liées à la commune
Sources
- Verronais, Département de la Moselle, 1844 (réedition Res Universis, 1992).
Notes et références
- Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 288.
- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968. p. 322.
- Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
- Op. cité. p. 322
- Jean-Paul Philips, Patrimoine rural en Pays messin, Editions Serpenoise, 2007.
- http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/commune.asp?depcom=50204
- Jardin de la ferme de Béville - Glatigny 57 - Journées du patrimoine - Lorraineaucoeur
- Glatigny (Moselle) - Fiche - Quid.fr (Archive, Wikiwix, que faire ?)
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Moselle
- Anciennes attestations :
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