Germain Sommeiller

Germain Sommeiller
Germain Sommeiller
Naissance	15 février 1815 Saint-Jeoire-en-Faucigny
Décès	11 juillet 1871 (à 56 ans) Saint-Jeoire-en-Faucigny
Pays de résidence	États de Savoie
Diplôme	Diplôme d'ingénierie de l'Université de Turin
Profession	Ingénieur (Concepteur du tunnel du Mont-Cenis)
Activité principale	Député au parlement de Savoie (1853) puis au Royaume d'Italie

Germain Sommeiller est un ingénieur savoisien né en 1815, mort en 1871, célèbre pour son rôle de responsable des plans et de directeur des travaux de la construction du tunnel du Mont-Cenis situé au-dessous du col de Fréjus (12 km), premier grand tunnel de montagne.

Biographie

Il est né à Saint-Jeoire-en-Faucigny le 15 février 1815 et meurt dans la même ville le 11 juillet 1871, quelques mois après l'inauguration du tunnel du Mont-Cenis. Il fut formé à l'université de Turin, alors capitale des États de Savoie où il obtient un diplôme d'ingénierie en 1841. Il devient ingénieur civil du Royaume de Sardaigne dans le Département de Transport public en 1845. Durant les années 1846-1850 il effectue une formation à la société Cockerill où il rencontre Sebastiano Grandis. Il était assistant de l'ingénieur belge Henry-Joseph Maus, directeur de la construction de la première ligne de chemin de fer d'Italie entre Turin et Gênes. C'est là qu'il a l'idée du percement d'une liaison ferroviaire sous le mont Cenis. Il devra défendre cette idée au parlement de Savoie, où il est élu député en 1853 pour la circonscription de Taninges, charge qu'il occupe jusqu'en 1857. Elle lui permettra d'obtenir l'appui de Camillo Cavour pour le tunnel.

Sommeiller, réputé pour ses compétences techniques, était responsable des plans et directeur des travaux de la construction du tunnel du Mont-Cenis (12 km) situé au-dessous du col de Fréjus, le premier grand tunnel de montagne. Ce tunnel qui fut commandé en 1857 par le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II, reliait Bardonecchia (Italie) et Modane (France). Les collaborateurs de Sommeiller étaient les ingénieurs Sebastiano Grandis et Severino Grattoni. Sommeiller a breveté la perforatrice à air comprimé, machine qui permit réellement le percement de ce premier grand tunnel, sur la base de l'invention de Giovanni Battista Piatti. Grâce à elle, les ouvriers venant d'Italie et de France se rejoignent enfin sous 1 600 mètres de roches en décembre 1870. Le coût du tunnel - 75 millions de francs - est somme toute modeste par rapport au prix de construction et surtout d'exploitation d'une ligne devant escalader la montagne. Les rampes d'accès atteignent une altitude de près de 1 300 mètres. La profonde transformation dans les transports entre la France et l'Italie résolut les Suisses à percer les Alpes pour permettre une communication rapide, par leur territoire, entre l'Italie, l'Allemagne et la France. Depuis lors, l'histoire semble se répéter puisque les tunnels du Saint-Gothard, de l'Arlberg et du Simplon seront ouverts les décennies suivantes.

En 1860, lorsque la Savoie fut annexée à la France, Sommeiller fit le choix de rester sujet de Piémont-Sardaigne (le Royaume d'Italie ne fut proclamé que le 17 mars 1861) et il fut rapidement élu député au Parlement du Royaume d'Italie ayant pour capitale Turin.

Le 29 septembre 2007, une dérocteuse est baptisée La Sommeiller en honneur à l'innovateur français. La cérémonie a lieu près de la tête Nord du tunnel du Mont-Cenis à Modane, à l'occasion de l'événement ferroviaire "Tunnellissimo" organisé par RFF, la SNCF et l'APMFS. Cet engin est destiné à excaver le radier du tunnel ferroviaire afin d'en abaisser la hauteur pour dégager le gabarit (B+) nécessaire au passage des plus gros poids-lourds sur les trains de l'autoroute ferroviaire alpine (AFA).