Galère portugaise

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Physalie

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Physalie
 Physalie (Physalia physalis)
Physalie (Physalia physalis)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Cnidaria
Classe Hydrozoa
Ordre Siphonophora
Sous-ordre Cystonectae
Famille Physaliidae
Genre
Physalia
Lamarck, 1801
Nom binominal
Physalia physalis
(Linnaeus, 1758)
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La physalie (Physalia physalis) — du grec phusalis (φυσαλίς) qui signifie « bulle d'eau » —, ou galère portugaise, n'est pas, malgré les apparences, une sorte de méduse. Il s'agit en réalité d'un siphonophore marin, c'est-à-dire une colonie comportant quatre types de polypes et médusoïdes[1] soutenue en surface par un flotteur de 10 à 20 cm.

Elle fait partie du neuston, cette catégorie d'organismes aquatiques liés à la surface. De ce fait, bien qu'elles vivent habituellement dans les mers tropicales et subtropicales, les vents dominants peuvent les déporter sur de grandes distances, notamment vers les côtes européennes où l'on assiste certaines années à des échouages massifs.

Sommaire

Structure

La physalie est composée d'eau à hauteur de 90 %.

Le flotteur, un pneumatophore, est une sorte de ballon ovale translucide et quasi symétrique avec une ligne de crète aux couleurs magnifiques de l'arc-en-ciel avec une tendance vers le pourpre, le vert, le bleu et le violet.

Ce pneumatophore permet à la physalie de se déplacer grâce aux courants marins et au vent. Il est rempli d'air[2] mais peut contenir une teneur certaine en monoxyde de carbone (jusqu'à 13 %), produit in-vivo[2]. Pour échapper à une attaque venue de la surface, le pneumatophore peut être dégonflé permettant ainsi à la physalie de plonger brièvement[2].

Sous les flotteurs partent de multiples filaments de plusieurs mètres de long (10 mètres en moyenne, mais pouvant atteindre 50 mètres[réf. nécessaire]). Extrêmement urticants, leur brûlure est plus intense que celle de l'ortie et peut provoquer un état de choc chez ceux qui en sont victimes dans l'eau. Le poison est produit par les nématocystes (un des quatre types de polypes de la colonie) et peut tuer de petits poissons, proies qui seront attirées vers et digérées par les gastrozooïdes (un autre des types de polypes de la colonie).

Les filaments, ou nématocystes, peuvent conserver leur pouvoir urticant longtemps après la mort de l'animal.

La physalie évolue en masse simultanément. Sous les tropiques, on peut rencontrer des bancs formés de plusieurs millions d'individus.

Reproduction

La reproduction est assurée par les gonozooïdes, un des quatre types de polypes de la colonie. Les nouvelles colonies sont formées par bourgeonnement où des polypes se séparent de la colonie principale, donc de manière asexuée[3].

Alimentation

Certains des polypes qui ont une forme de tentacule sont constitués de cellules urticantes capables de paralyser des poissons. Ensuite, d'autres polypes à forme de tentacules transportent le poisson paralysé jusqu'à d'autres polypes spécialisés afin que celui-ci soit digéré[3].

Prédateurs

La tortue caouanne compte les physalies parmi ses proies habituelles.

Glaucus atlanticus et Glaucilla marginata, deux petites espèces de mollusques nudibranches, tirent leur pouvoir urticant des physalies dont ils se nourrissent. Immunisés vis à vis des toxines, ils stockent préférentiellement la catégorie de nématocystes les plus urticants dans des sacs spécialisés : les cnidosacs[4].

La janthine (Janthina janthina) un autre gastéropode qui améliore sa flottabilité avec des bulles de mucus, chasse les hydrozaires flottant sur l'eau.

La pieuvre Tremoctopus est immunisée contre le venin de la physalie et la femelle est connue pour arracher les filaments du siphonophore et s'en servir comme moyen de défense[5],[6].

Galerie

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Notes et références

  1. Grzimek, B., N. Schlager & D. Olendorf 2003. Grzimek's Animal Life Encyclopedia. Thomson Gale.
  2. a , b  et c (en) Wittenberg, J.B., 1960. The source of carbon monoxide in the float of the portuguese man-of-war, Physalia physalis L. Journal of Experimental Biology 37, 698-705. Article
  3. a  et b L'univers fascinant des animaux, La physalie, (ISBN : 2-908306-07-7)
  4. (en) Thompson, T.E. & Bennett, I., 1969. Physalia nematocysts: Utilised by mollusks for defense. Science, 166: 1532-1533 Article
  5. (en) Mangold (1922-2003), K.M., Vecchione, M. & Young, R.E., 2008. Tremoctopodidae Tryon, 1879. Tremoctopus Chiaie 1830. Blanket octopus. Version 16 October 2008. http://tolweb.org/Tremoctopus/20202/2008.10.16 in The Tree of Life Web Project
  6. Everet C. Jones, « Tremoctopus violaceus Uses Physalia Tentacles as Weapons », dans Science, vol. 139, no 3556, 1963, p. 764-766 [texte intégral] 

Bibliographie

  • Bagnis R., Mazellier P., Bennett J., Christian E. Poissons de Polynésie, 4ème édition. Singapour. Times éditions. Les éditions du pacifique, 1996.
  • Abbott R.T., Dance S.P. Compendium of seashells. Published by Odyssey Publishing,1998.
  • Weinberg S. Découvrir l’océan Pacifique tropical. Editions Nathan, Paris, 2005.
  • Weinberg S. Découvrir la mer Rouge et l'océan Indien. Editions Nathan, Paris, 2005.
  • Weinberg S. Découvrir la Méditerranée. Editions Nathan, Paris, 2005.
  • Weinberg S. Découvrir l’Atlantique, la Manche et la mer du Nord. Editions Nathan, Paris, 2005.
  • Maillaud C., Lefèvre Y. Guide de la faune marine dangereuse d’Océanie. Editions Au vent des iles, 2007

Liens externes

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