Gaius Claudius Sabinus Regillensis

Gaius Claudius Sabinus Regillensis

Caius Claudius Sabinus Regillensis

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Caius Claudius Sabinus Regillensis est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., fils de Attius Clausus Inregillensis dit Appius Claudius Sabinus Inregillensis, (consul en 495 av. J.-C.) et frère d'Appius Claudius Sabinus Inregillensis (consul en 471 av. J.-C.)[1].

Il est élu consul en 460 av. J.-C. au côté de Publius Valerius Publicola[2],[3] et contrairement à son père et à son frère, il ne se heurte pas à la plèbe durant son consulat, alors que le calme est revenu après les débats virulents autour de la Lex Terentilia[4] (la mise par écrit des droits des consuls, ce qui limiteraient l’arbitraire des décisions des consuls qui interprètent à leur gré la loi orale).

Mais un danger imprévu menace Rome : une armée d'esclaves et d'exilés, avec à leur tête le Sabin Appius Herdonius, s'emparent du Capitole et de la citadelle de Rome, sur l'Arx[2]. Les consuls arment en partie le peuple, n'osant pas former une trop importante armée dans Rome même. Mais les tribuns de la plèbe accusent les patriciens, donc le Sénat romain et les consuls, d'être à l'origine de cette prise du Capitole, pour détourner le peuple de la Lex Terentilia, et convainquent le peuple de déposer les armes et d'abandonner leurs postes devant cette menace imaginaire[5].

Le consul Valerius Publicola vient devant le peuple, et accuse les tribuns de la plèbe de jouer le jeu des ennemis, il conjure le peuple de délivrer le Capitole, le sanctuaire des dieux, souillé par la présence d'une armée d'esclaves et d'exilés. La loi n'est pas votée, mais le peuple ne tente pas non plus de reprendre le Capitole[6]. Les consuls forment une armée, et bientôt un détachement de Tusculum, qui veut s'attirer la faveur de Rome, son puissant voisin, vient renforcer les armées consulaires. Valerius Publicola promet au peuple de ne pas s'opposer à l'organisation du vote de la loi dès que le Capitole sera repris et après un discours pour tenter de convaincre le peuple des méfaits de la loi proposée par les tribuns de la plèbe[7].

Claudius Sabinus reçoit par tirage au sort la défense des murs de la ville contre toute attaque extérieure, tandis que Valerius Publicola donne l'assaut au Capitole[8]. Alors, citoyens et alliés reprennent de force le Capitole, et Valerius Publicola meurt durant l'assaut[9]. Les tribuns de la plèbe pressent le sénat romain et le consul restant de respecter la promesse faite, mais on organise des élections consulaires et Lucius Quinctius Cincinnatus, farouche opposant à la plèbe est élu comme consul suffect en décembre[10].

Tite-Live fait à nouveau mention de lui lors du choix des décemvirs du second collège par son neveu Appius Claudius Sabinus, signalant qu'il fait nommer des hommes moins connus et avec moins de prestige et d'honneurs, au lieu de son oncle, ou encore des deux Quinctius, Capitolinus et Cincinnatus[11].

Il se fait un accusateur des décemvirs, à l'instar à Marcus Horatius Barbatus et Lucius Valerius Potitus qui tentent de faire abdiquer les décemvirs, mais en appelant à la raison de son neveu, et non en les faisant abdiquer par la force[12].

Il apparaît à nouveau lors du procès de son neveu, après la chute des décemvirs. Tite-Live signale à nouveau qu'il n'a pu supporté les crimes et la tyrannie des décemvirs dont Appius était le président, mais sort de sa retraite de Régille, berceau de sa famille, pour plaider en sa faveur, bien que maintenant un vieillard. Il supplie le peuple de ne pas condamner son neveu, qui est malgré tout le fondateur du droit romain (Loi des Douze Tables), ce qui classerait la gens des Claudii dans l'infâmie. Appius se suicide avant la condamnation, voyant que même son oncle ne peut rétablir la situation[13].

Plus tard dans la même année 449 av. J.-C., il fait partie de la majorité qui refusent le triomphe aux consuls victorieux des Sabins, Èques et Volsques, que les comices tributes leur décerneront[14].

Il réapparait en 444 av. J.-C., étant de ceux voulant combattre le peuple par les armes plutôt que de donner aux plébéiens le droit de se présenter aux élections consulaires, mais l'avis de Capitolinus et Cincinnatus prévaut, et une nouvelle magistrature est créée : le tribunat militaire à pouvoir consulaire[15].

Caius Claudius Sabinus serait peut-être mort avant cela, en 446 av. J.-C.,[1] étant déjà un vieillard en 449 av. J.-C.

Sources

Notes

  1. a  et b Les gentes romaines, C, Claudia
  2. a  et b Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 15
  3. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre X, 9 et suivants
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 9-14
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 16
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 17
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 18
  8. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre X, 15
  9. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre X, 16
  10. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 19
  11. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 35
  12. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 40
  13. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 58
  14. Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 63
  15. Tite-Live, Histoire romaine, Livre IV, 6

Références

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