François De Montholon

François de Montholon

François de Montholon
Blason des Montholon
Naissance	1480 Autun
Décès	12 juin 1543 (à 63 ans) Villers-Cotterets
Nationalité	Française
Profession(s)	Garde des Sceaux du 9 août 1542 au 15 juin 1543
Autres activités	Seigneur du Vivier, d’Aubervilliers et de Gaillonnet à Seraincourt Premier président du Parlement de Paris
Formation	Avocat

François de Montholon, premier du nom, est né vers 1480 à Autun, sa patrie, et mort le 12 juin 1543 à Villers-Cotterets.

Chevalier, seigneur du Vivier, d’Aubervilliers^[1] et de Gaillonnet à Seraincourt^[2], Premier Président du Parlement de Paris, Garde des Sceaux de France du 9 août 1542 au 15 juin 1543.

Sa famille

François de Montholon est le fils de Nicolas II de Montholon, seigneur de Pleuveron, lieutenant général au bailliage d’Autun, décédé le 19 octobre 1496 et de Jeanne Chappet, fille du seigneur de La Bouillie. Il est le frère de Jean de Montholon, promu cardinal, mais qui décède aussitôt en 1528. Il est également le petit-fils de Marie de Ganay, qui est aussi la tante de Jean de Ganay, Chancelier de France.

Les Montholon portent : D'azur à un mouton d'or, accompagné de trois quintefeuilles d'argent rangées en chef.

Biographie

François Ier.

François de Montholon est avocat du roi au parlement de Dijon, puis s’attache au barreau de Paris, suivant les conseils de son grand-oncle, Germain de Ganay, évêque d'Orléans.

François de Montholon est surtout connu pour un grand procès intenté au connétable de France, Charles III de Bourbon, par la duchesse d’Angoulême. Guillaume Poyet, futur chancelier de France défend Louise de Savoie, mère du Roi François Ier, face à Charles, duc de Bourbon, en 1521, défendu par Montholon. Il déploie sa généreuse éloquence en faveur d’un héros opprimé.

Quelques années plus tard, il est nommé Garde des Sceaux sous François Ier, mais ce n’est qu'après la mort de la duchesse. Le roi, sans être vu, avait entendu Montholon plaider la cause du connétable de Bourbon, contre le roi lui-même et contre sa mère. Dès lors plein d’estime pour lui, il lui avait destiné une charge d’avocat général au Parlement de Paris.

Le 28 septembre 1532, le roi nomme en effet Montholon. Dans le même temps le connétable de Montmorency mande au roi de nommer Montholon : Je ne le connois point, dit-il, je ne l’ai jamais vu mais fi l’on vous en dit autant de bien qu à moi, je penfe, Sire, que au lieu que pourrez être importuné de bailler cet office à autre vous aurez envie de prier icelui Montholon de le prendre.

François de Montholon préside aux grands jours d’Angers en 1539^[3].

François de Montholon est ensuite président au Parlement de Paris, avant d'être Garde des Sceaux. François de Montholon prête le serment en cette dernière qualité le 22 d’août 1542, entre les mains du cardinal François II de Tournon, suite à des Lettres de provision de l'office de Garde des Sceaux de France en faveur de François de Montholon, seigneur du Vivier, président au Parlement de Paris, à Lyon le 9 août 1542 ^[4].

La Rochelle, par Juste Lisch, 1864.

Le 9 septembre suivant, le dauphin Henri nomme Montholon garde des sceaux de la Bretagne, province que Henri est censé posséder du chef de sa mère, fille aînée d’Anne de Bretagne.

Vers la fin de l’année 1542 et le commencement de 1543, les impôts source très féconde de divisions entre les gouvernants et les peuples sont à La Rochelle à l’origine de 1a seule révolte qui ait troublé le règne paisible de François Ier, si l'on met de côté le massacre des Vaudois.

Le 12 avril 1541, c'est l'extension de l’impôt de la gabelle à La Rochelle qui en était jusque là exemptée par ses privilèges. De là, de nouveaux troubles et émeutes éclatent en 1542. La population, se soulève et chasse Charles Chabot, le gouverneur et sa garnison de la ville.

C’est pour le roi l’occasion d’exercer sa clémence et de se faire aimer davantage. Le 30 décembre 1542, c'est l'arrivée de François I^er à La Rochelle. Le 1^er janvier 1543, François I^er rencontre les notables rochelais et pardonne finalement la ville en la maintenant dans ses privilèges. Cette révolte ne coûte aux Rochelais qu’une somme de deux cents mille francs. Mais, elle tourne au profit de la ville par la générosité du Garde des Sceaux de Montholon, dont le roi récompense les services par cette somme et qui la remet aux habitants pour fonder un hôpital. Ainsi nulle ombre de peine n’obscurcit la clémence du roi et ne borne la grâce accordée aux Rochelais.

François de Montholon meurt le 10 juin 1543, personnage d’une probité rare et qui a toujours été héréditaire dans sa famille, nous dit François Eudes de Mézeray. Il loge avec toute sa famille, au coin de la rue Saint-André-des-Arts et de la rue Gît-le-Cœur, dans une maison où il n'y a qu'une salle et une petite cuisine au rez-de-chaussée, deux chambres au premier étage, deux au second, et une au troisième^[5]. François de Montholon est surnommé l’Aristide françois, surnom le plus glorieux qui puisse être donné à un magistrat et à un citoyen^[6].

Épitaphe (Gilles d’Aurigny)

François de Montholon meurt le 12 juin 1543 à Villers-Cotterets. Son corps est apporté à Paris, où il est inhumé dans la chapelle de Saint-André-des-Arcs.

« Cy gift François qui aux François presta

De fon fçavoir tant qu ils ça purent prendre
Cy gift François qui vivant acquefta
Plus de renom que Paris n’Alexandre
Non pas touchant Amour lafcif & tendre
Qui au Troyen fit terminer les jours :
Non pour fçavoir les Martiaux deftours
Non pour lutter ou combattre à outrance
Mais pour donner à tous François fecours

Par jugement & loyalle fentence^[7]. »

Sa descendance

François de Montholon se marie le 29 mai 1514 avec Jeanne Berthoul.

Devenu veuf, François de Montholon se remarie le 18 juillet 1524 avec Marie Boudet dont il eut François II de Montholon (1528-1590), procureur général de la Reine, garde des Sceaux et chancelier de France (1551).

Son œuvre

François de Montholon, La Remonstrance faite par Monsieur le Garde des Sceaux de France, en l'Assemblée des Estats. (Cf. Lindsay & Neu, 1334 et Pallier n° 234)

Notes et références

1. ↑ Description historique de la ville de Paris et de ses environs, par Jean-Aimar Piganiol de La Force, p.21.
2. ↑ Histoire de la banlieue ecclésiastique de Paris, par Jean Lebeuf, p.185.
3. ↑ De l'ancienne France, par Saint-Allais (Nicolas Viton), p.137
4. ↑ Histoire de la Chancellerie Recueil général des anciennes lois françaises depuis l'an 420 jusqu'à la ... Par Decrusy, Isambert, Alfred Jourdan, France, p.785.
5. ↑ Curiosités de l'histoire du vieux Paris, par P. L. Jacob, p.37
6. ↑ Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières: par une société de gens de ..., p.2
7. ↑ Bibliothèque françoise, ou Histoire de la littérature françoise ... des ... par Claude-Pierre Goujet, p. 177

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