François Bozizé

François Bozizé
François Bozizé
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François Bozizé, le 26 octobre 2007.

Mandats
6e président de la République centrafricaine
Actuellement en fonction
Depuis le 11 juin 2005
(&&&&&&&&&&&023866 ans, 6 mois et 11 jours)
Élection 8 mai 2005
Réélection 23 janvier 2011
Premier ministre Élie Doté
Faustin-Archange Touadéra
Président du Comité militaire de salut national de la République centrafricaine
15 mars 200311 juin 2005
Premier ministre Abel Goumba
Célestin Gaombalet
Prédécesseur Ange-Félix Patassé
(président de la République)
Successeur Lui-même
(président de la République)
Biographie
Nom de naissance François Bozizé Yangouvonda
Date de naissance 14 octobre 1946 (1946-10-14) (65 ans)
Lieu de naissance Flag of Gabon.svg Mouila (Gabon)
Nationalité Centrafricaine
Profession Militaire
Religion Christianisme céleste

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Présidents de la République centrafricaine

François Bozizé Yangouvonda (né le 14 octobre 1946 à Mouila, au Gabon) est un homme politique centrafricain, président de la République depuis le coup d’État du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir. Il est franc-maçon, membre de la GLNF[1].

Sommaire

Biographie

Sous Bokassa, puis Kolingba

La répression de 1979

Engagé très tôt dans l’armée, François Bozizé devient général de brigade sous Jean-Bedel Bokassa et, responsable avec le général Mayo Mokola des troupes de Bangui, il fut chargé de la répression des manifestations de lycéens, les 15 au 20 janvier 1979, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les élèves[2]. Cet évènement est commémoré par la "journée des martyrs" le 18 janvier de chaque année.

Le putsch manqué et l'exil

Sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l'opposition et fomente un coup d'État en 1982. Suite à l’échec de ce coup d'État, Bozizé et Ange-Félix Patassé, le chef politique du coup d’État partent en exil au Togo.

Le retour en Centrafrique : un pilier du régime de Patassé

Dix ans plus tard, le général Kolingba, suivant le mouvement amorcé dans les anciennes colonies francophones, tient une élection présidentielle libre, multi-partite et équitable. Ange-Félix Patassé est élu président de la République.

Au fil des ans, Bozizé devient un des hommes forts du régime Patassé et surtout sa courroie de transmission dans l'armée. Bozizé rétablit, avec l'aide militaire de la France, le calme après les mutineries de 1996 et 1997. Devant la montée des mécontentements dans l'armée, Patassé ressent le besoin de donner plus de pouvoirs à Bozizé en le nommant chef d'état-major des armées centrafricaines. Bozizé sert loyalement Patassé lors des très fréquentes mutineries et autres tentatives de coup d'État.

Un nouvel exil

Lors d'un autre coup d'État en mai 2001 contre le plus en plus contesté Patassé, ce sont les troupes libyennes qui assurent la sécurité du président. Le putsch échoue mais Bozizé est sur la sellette, de plus en plus contesté dans l'entourage du président, on lui reproche une participation à cette tentative de renversement ou tout du moins un certain laisser-faire. Sentant venir sa fin proche, Bozizé fuit la Centrafrique pour le Tchad voisin avec quelques troupes.

Du Tchad, Bozizé mène quelques incursions en Centrafrique mais rien de bien inquiétant pour le pouvoir toujours vacillant mais désormais soutenu par la puissante armée libyenne du président Patassé. La tentative de renversement d'octobre 2002 échoue, Patassé recevant en plus l'appui du Mouvement de Libération du Congo MLC, un groupe de miliciens soutenus par l’Ouganda et actifs dans la guerre civile en République démocratique du Congo voisin.

Le soutien ou tout du moins la bienveillance tchadienne à l'égard des activités militaires de Bozizé irrite Patassé au plus haut point, d’autant plus que l’armée centrafricaine est acquise au général en exil. Patassé accuse son homologue tchadien et cherche l’aide de la France pour assurer sa sécurité. À plusieurs reprises l’ancienne puissance coloniale était déjà intervenue pour sauver Patassé mais devant l’instabilité chronique de la RCA et le manque total de soutien populaire, la France laisse poliment tomber Patassé.

Le coup d'État réussi de 2003 et l'accession à la présidence

Le 15 mars 2003, alors que Patassé est en voyage au Niger, Bozizé rentre au pays et s’empare de Bangui sans coup férir. Patassé doit alors partir en exil au Cameroun puis au Togo. Bozizé devient chef de l’État et promet un sacro-saint processus de normalisation politique pour le retour à la démocratie. Des élections démocratiques et multi-partites sont promises par Bozizé qui les fixe, après plusieurs reports dus à la mise à jour des listes électorales, au 13 février 2005.

Après les émeutes des Chimères en mars 2004, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide est renversé et part en exil en RCA, accueilli par Bozizé.

Il est réélu au premier tour de l'élection présidentielle de 2011 avec 64,37% des voix face à Ange-Félix Patassé (21,41 %) et Martin Ziguélé (6,8 %). Plusieurs candidats déposent des recours devant la cour constitutionnelle, dénonçant des fraudes. La cour rejette les recours mais dans l'annonce des résultats finaux, elle écarte les résultats de certains bureaux de vote jugés « litigieux »[3],[4].

Notes et références

Annexes

Articles connexes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Bozizé de Wikipédia en français (auteurs)

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