Franka

Franka
Franka
Série
Franka logo.jpg
Logo original de la série néerlandaise, sur les premières couvertures d'Oberon.

Auteur Henk Kuijpers
Couleurs Hanneke Bommartini
Peter Wiegman
Hanneke Bons
Studio Léonardo Vittorio
Lettrage Frits Jonker
Richard Studio's
Genre(s) aventure

Thèmes Détective, Mystère
Personnages principaux Voir Personnages
Lieu de l’action Groterdam
Époque de l’action Années 1970-2010

Pays Pays-Bas
Langue originale néerlandaise
Titre original Franka
Éditeur Oberon
Big Balloon
Franka BV
Première publication 1978
Format Normal, cartonné
Couleur
Nb. d’albums 21

Prépublication Pep, 1974
Site web franka.nl

Franka est une série de bande dessinée d'aventure néerlandaise créée par l'auteur Henk Kuijpers pour le magazine néerlandais Pep en 1974, avant qu'elle ne soit éditée en albums par Oberon en 1978.

En France, elle est traduite et publiée pour la première fois dans le magazine Spirou en 1981 et, la même année, dans trois albums édités par Dupuis, puis reprise par Les Humanoïdes Associés en 1987. Alors qu'actuellement au Pays-Bas, la série compte vingt-et-un tomes, seulement quatorze ont été traduits en français. L’ordre chronologique n'est pas respecté et la série française comporte des manques.

Vendue à plus d'un million d'albums aux Pays-Bas, la série est également parue en Allemagne, en Suède, en Finlande, en Espagne et au Danemark.

L'auteur a reçu le Prix de Stripschapprijs en 1990[1]. En janvier 2011, Franka est considérée comme le « plus grand héros de bande dessinée des Pays-Bas »[1] par les lecteurs hollandais du magazine Eppo dans lequel paraît sa vingt-et-unième aventure.

Sommaire

Description

Synopsis

Terriblement intelligente, belle et courageuse, Franka est une femme rousse élégante et sportive, maligne et forte, plongeant très souvent dans d'étranges aventures dues à sa carrière en tant que secrétaire à ses débuts et archéologue, parfois accompagnée de son fidèle petit bouledogue blanc nommé Bars.

Personnages

  • Franka — de son vrai nom Francesca Victoria, elle est indépendante, maline, habile et énergique. Dans la première aventure, elle n'est que secrétaire du musée du crime avant qu'elle ne participe à l'enquête.
  • Bars, fidèle compagnon de Franka, un petit bulldog blanc qui apparaît pour la première fois dans l'épisode inédit Le Retour de Noorderzon (De Terugkeer van de Noorderzon).
  • Furora a été sauvée par Franka avant qu'elles deviennent amies. Hautement qualifiée, elle est une diseuse de bonne aventure vivant dans une péniche.
  • Jarko Jansen, un jeune nouvel employé du musée du crime, mince, au cheveux châtains et moustachu, un peu maladroit visiblement.
  • Commissaire Bert Krachun (Commissaris Northwind), un ancien commissaire de police à la retraite devenu directeur du musée au côté de Jarko Jansen, avec qui il mené l'enquête sur un suspect dans Le Musée du crime. Cheveux blancs, fumeur de pipe et costaud, une caricature qui rappelle fortement l'acteur Jean Gabin. Il a pour compagnie un bulldog blanc nommé Bof, beaucoup plus costaud que celui de Franka.
  • Philippe Factotum (Philip Factotum), un conservateur bibliothécaire et archiviste du musée du crime, noir vêtu portant de lunettes rondes et une barbe blanche.
  • Laura Lava, une pin-up blonde, styliste de mode française talentueuse. Désespérée et à court d'argent, à Saint-Plouc-des-Ondes en Bretagne elle rencontre Franka qui va remplacer un mannequin victime d'un léger accident et être témoin d'une machination orchestrée par son ennemie Madame Maude.
  • Gravin de Weelde, une comtesse.
  • Madame Maude, designer de mode, ennemie de Laura Lava.
  • Uschi Undsoweiter, assistante et autre ennemie de Laura Lava.
  • Lina Marcopolis, veuve et héritière de la riche propriétaire de Midas Marcopolis.
  • Rix, athlétique play-boy, et voleur d'objets d'art contré par Franka dans Het Portugese Goudship. Franka en devient intensément amoureuse, idylle qui se poursuit jusqu'à l'épisode Het zwaard van Iskander.

Clin d'œil

Le personnage Franka

Article détaillé : Franka (personnage).

« Il y a du Natacha dans Franka… ou plutôt Natacha pourrait être une sœur de Franka[2] ! », les Francophones comparent cette héroïne avec l'hôtesse de l'air Natacha de François Walthéry qui, elle aussi, apporte une touche très sexy aux publications, ainsi que Yoko Tsuno de Roger Leloup pour son côté solitaire et débrouillard.

La ville Groterdam

Groterdam est une ville imaginaire pour laquelle l'auteur Henk Kuijpers s'est inspiré de la capitale des Pays-Bas, Amsterdam.

Immanquablement, Franka n'a jamais déménagé tout le long des épisodes. En effet, Groterdam et Amsterdam ne font qu'une ville comme l'on peut apercevoir dans le second album L’Œuvre d’art (1978), l'héroïne se dirigeant vers le Théâtre Pluchinsky dans la grande place Leidseplein, ce bâtiment fait référence à celui du célèbre Théâtre Tuschinski[3]. C'est seulement à partir du diptyque Les Dents du dragon (1982-1984) que tout devient progressivement réaliste, même si la ville n'y est ni précisée ni mentionnée sur les récitatifs — abstraction faite de la visite à l'étranger.

La série

Développement

Années Pep (1973-1975)

Logo original apparu dans Pep (1974) avant d'être renommé en Het Misdaadmuseum (Le Musée du crime) pour l'album.

« J'ai commencé par dessiner une histoire. Lorsque j'en ai eu dix pages, j'ai voulu savoir ce que ça valait, et je suis donc allé à la rédaction de Pep, l'hebdomadaire de bandes dessinées pour enfants[4]. » Inspiré de ses recherches dans toutes les prisons des Pays-Bas à l'époque où il était étudiant[5], l'histoire raconte une équipe de professionnels du crime, personnages qui travaillent dans le milieu du cinéma et qui étaient des spécialistes pour ce genre de film[4]. Henk Kuijpers est engagé sur-le-champ par les responsables de l’hebdomadaire Frans Buissink et Jan de Rooy, en 1973, mais sa première histoire n'est jamais publiée[N 1], et commence une nouvelle histoire dont le personnage principal est Jarko Jansen qui rencontre l'ancien commissaire Bert Krachun devenu directeur du musée du crime et de la secrétaire rousse Franka. Elle est enfin publiée sous le titre De Staatsgreep (Le Coup d’état) dans Pep du no 48 en 1974 jusqu'au no 16 en 1975.

Insatisfaits des personnages, les éditeurs lui demandent une suite pour cette histoire. L'auteur, ayant une idée derrière la tête, se concentre alors sur l'un des personnages : la ravissante rousse nommée Franka qui n'apparaît que pendant quatorze pages au plus et lui attribue finalement le rôle principal dans les histoires suivantes[1] grâce aux lecteurs hollandais qui « ont surnommé « La bande dessinée avec la fille ». Et comme c'est ce que j'arrive à faire le mieux[4]… »

Années Eppo (1975-1982)

Franka, personnage principal
Logo apparu dans la revue néerlandaise Eppo dès 1975.

En 1975, les magazines Pep et Sjors deviennent Eppo, dans lequel apparaît Het Meesterwerk (Le Chef d’œuvre), du no 12 au no 20 en 1976 où Franka tient finalement le rôle principal, toujours en tant que secrétaire. L'histoire se produise en dehors du musée du crime, révélant son point de vue, son appartement et ses amis, c'est-à-dire les mêmes personnages secondaires ou les mêmes figurants. Le caractère de ce récit se modifie, vu que, dans Het Misdaadmuseum, il se concentre sur le braquage avant se terminer en coup d'État et, dans Het Meesterwerk, s'attache sur le faux en art. Franka y rencontre sa future amie, l'élégante Tzigane, la diseuse de bonne aventure, nommée Furora.

Bars, le bouledogue blanc de Franka, apparaît en 1977.

En quatre-vingt-neuf planches, une première longue aventure de l'héroïne paraît du no 39 en 1977 jusqu'au no 8 en 1978, De Terugkeer van de Noorderzon (Le Retour du soleil du nord) qui, quelques mois plus tard, a pour suite De Wraak van het Vrachtschip (La Vengeance du cargo), du no 52 en 1978 au no 23 en 1979. « J'ai choisi de faire des histoires en deux volets, j'ai décidé d'être publié dans Veronica, je n'ai jamais demandé ni donné d'explications : je livre les planches de mon histoire et ils les impriment comme elles se présentent[4]. » C'est ici commence sa première aventure Bars, un bouledogue blanc, comme compagnon permanent de Franka.

Premiers albums chez Oberon

La maison d'éditions Oberon se charge, en 1978, de l'impression du premier épisode De Staatsgreep et du second Het Meesterwerk (L’Œuvre d’art) en album, dont l'auteur change le titre en Het Misdaadmuseum[1] (Le Musée du crime) en parlant du premier. Comme l'explique l'auteur hollandais lors de l'interview pour la revue Hop ! no 82 en 1999[1] : « Dans l’épisode test de dix pages, j’avais attaqué avec des personnages qui travaillaient dans le milieu du cinéma (cascadeur, scénariste, etc.) et qui étaient des spécialistes pour ce genre de films. Lors de la parution du premier épisode, j’ai changé le titre De Staatsgreep ».

Pendant que les éditeurs Oberon prennent en charge De Terugkeer van de Noorderzon et De Wraak van het Vrachtschip en album, en 1979, dans la revue continuent à paraître les mini-récits Dierenwinkel (La Journée des animaux) au no 40 et De Pyromaan (Le Pyromane) du no 44 jusqu'au no 48.

En même temps que Felicitatie (Félicitation), Circus Santekraam (Drôle de cirque) est imprimé en 1980, du no 40 au no 44 avant de retrouver la suite, un mois plus tard, du no 48 au no 52 et, encore huit semaines après, du no 9 au no 19 en 1981.

Après un passage du mini-récit De Saboteur (Le Saboteur) dans le no 31 qui s'était terminé au no 33 en 1981, Het Monster van de Moerplaat (Le Monstre du marais) se poursuit du no 53 au no 9 en 1982. Pendant ce temps, Circus Santekraam est en préparation pour une parution en album.

Het Monster van de Moerplaat, qui paraît en album en 1982, est une nouvelle aventure à la Indiana Jones en jupons très inspirée du Monde perdu d'Arthur Conan Doyle qui a pour titre De Tanden van de Draak (Les Dents du dragon), basée sur les planches parues dans les no 21 à no 31 avec une fin « à suivre », qui sort elle-même dans les no 44 à no 49.

Années Eppo Wordt Vervolgd (1984-1989)

Alors qu'en 1984, De Tanden van de Draak (Les Dents du dragon) prend forme en album, la revue Eppo est renommée Eppo Wordt Vervolgd et reprend, en 1985, la suite de l'aventure sous le titre De Ondergang van de Donderdraak (Opération-Tonnerre) dans les no 1 à no 16 en 1986, année où ce même récit est publié en album. Le 1er avril 1985, une blague dans le magazine annonce que le réalisateur Steven Spielberg souhaiterait adapter Les Dents du dragon au cinéma hollywoodien.

Un fanatique hollandais de seize ans, Erik Oskamp, crée une petite organisation nommée Henk Kuijpers Fanclub, en 1985[6]. Avec ses membres, il y publie une revue trimestrielle Furora en noir et blanc, remplie de travaux personnels et d'informations concernant à l'auteur. Dans les trois premiers numéros paraît le titre Het Halssnoer (Le Collier) qui sera à nouveau nommé sous Moordende Concurrentie (Victime de la mode) en 1989 et, dans les trois derniers numéros en 1986, Het Proefverhaal (Histoire d'essai) qui représente les dix planches que l'auteur avait présentées chez Pep en 1973, qui n'avait jamais été publiées.

Années Sjors en Sjimmie Stripblad (1989-1997)

En 1988, Eppo Wordt Vervolgd change de titre en Sjors en Sjimmie Stripblad qui, dans les premières années, connaîtra un succès.

Déjà publié sept ans plus tôt dans Eppo, ce magazine reprent alors le mini-récit De Saboteur (Le Saboteur) dans le no 14 en 1989 ainsi qu'au prochain numéro, un nouvel épisode sur le monde de la mode qui avait pour titre Moordende Concurrentie (Victime de la mode) du no 15 au no 3 en 1990, avec un interview de l'auteur Henk Kuijpers dans le no 21 en 1989. Ce dernier récit sur la mode, à l'origine, il avait commencé sept ans plus tôt, précisément en 1983, sous le titre Het Halssnoer (Le Collier)[7].

En 1992, l'héroïne rentre dans le monde cinématographique avec Gangsterfilm (Film de gangsters) dans le no 1 jusqu'au no 8 et Eerlijke Eddy, avec son amie Furora dans un récit de cinq pages[8] du no 26. Dans la même année, l'auteur signe un contrat avec Veronica Uitgeverij BV pour que les aventures de Franka soient également éditées dans Veronicagids[1], ou plus connu sous le titre Veronica Magazine, un hebdomadaire de presse de télévision aux Pays-Bas, le plus lu par les Hollandais avec plus de 1 250 000 ventes, ce qui fait plus deux millions de lecteurs chaque semaine[4], bien qu'il soit aussi destiné aux jeunes qui y découvrent la mode, le cinéma, les sports, internet, la musique pop, les jeux, le show-biz et la mode de vie.

Nouveau logo apparaît sur l'abum Het Portugese Goudschip en 1996.

Inspiré de l'affaire de Spruce Goose[9] créé par Howard Hughes, De Vlucht van de Atlantis (Le Vol d’Atlantis) se suit du no 1 au no 7 en 1993.

De Blauwe Venus (La Vénus bleue), un récit de crime serré a lieu au no 1 jusqu'au no 9 en 1994.

L'héroïne retrouve la styliste française Laura Lava dans De Dertiende Letter (La Treizième Lettre) du no 6 au no 14 en 1995, où madame Maude tient sa revanche.

Une aventure en deux partie entre l'Asie et Lisbonne dans Het Portugese Goudschip (Le Vaisseau d'or portugais) paru du no 12 au no 19 en 1996 et De Ogen van de Roerganger (Les Yeux du timonier), du no 14 au no 22 en 1997. Franka y poursuit les traces d'un célèbre voleur d'art professionnel dont elle s'éprendra éperdument.

Franka Magazine

Logo du magazine créé en 1997 par l'auteur de Franka.

Après avoir monté sa propre maison d'édition nommée Franka BV en 1996, pour le plaisir de ses fanatiques hollandais, Henk Kuijpers édita en 1997 Franka Magazine dans lequel il partage ses secrets, ses documents de travail, ses reproductions et ses commentaires sur les seize pages.

Dans le huitième magazine, on y découvre les explications de l'auteur sur ses personnages, par exemple sur les vêtements de Furora ou encore sur la caricature du commissaire Noordewind alias Jean Gabin[10].

Franka au pays francophone

Première apparition dans Spirou

Changements graphiques obliges

Fidèle aux Spirou depuis son enfance, Henk Kuijpers est évidemment allé voir cet éditeur pour présenter Franka dans l'espoir de la faire connaitre en Belgique et en France. La maison d'édition a accepté et signé le contrat pour trois albums seulement, avec une condition d'utiliser leurs propres films. « Il a fallu recolorier et relettrer les histoires. Il devenait tout à fait possible d'opérer quelques changements graphiques dans les pages afin d'améliorer la narration de l'épisode[4] ». C'est pourquoi le personnage avait des cheveux châtains sur les pages francophones.

La publication

Selon toute apparence, après de mûres réflexions, les éditeurs et Alain De Kuyssche, alors rédacteur en chef à cette époque qui était également traducteur[N 2], avaient préféré de garder l'environnement hollandais autant de franciser toutes les inscriptions, les poteaux indicateurs et les enseignes[11].

Premier logo apparu dans Spirou no 2241, soit à partir de second épisode.

Le 12 mars 1981, les lecteurs francophones découvrent pour la première fois la belle Franka, camouflée dans son imperméable en pleine nuit, dans une demi-planche annonce du magazine Spirou no 2239 — qui ne s'appliquait pourtant pas avec le prochain numéro bien qu'il s'agissait quelques cases venant de l'album De Tanden van de Draak (Les Dents du dragon, tome 1), alors jamais paru sur ce magazine — avec une accroche La semaine prochaine, vous ferez plus ample connaissance d'une nouvelle héroïne hollandaise : Franka ! qui représenta la première aventure Le Musée du crime, un récit d'à suivre. Au no 2241 répriment avec rigueur Yann et Didier Conrad accueillant Franka sans vergogne dans les « hauts de page » — dessins virulents situés en haut des pages du journal et destinés à révéler aux lecteurs tous les secrets du journal, créés le 13 novembre 1980 au no 2222, d'abord par Frank, Geerts et Yslaire avant ces deux derniers arrivants.

Seconde aventure Le Chef d’œuvre arrive au no 2292 du 18 mars 1982, dont le titre sera changé en L’Œuvre d’art[1] pour l'album, au quatrième trimestre de la même année. Deux mois après, on retrouve l'héroïne dans douze planches pour la troisième aventure titrée Le Pyromane (De Pyromaan), publiées dans le no 2309 du 15 juillet 1982.

Un récit court de cinq planches La Journée des animaux (Dierendag) dans le no 2345 du 24 mars 1983 et dernière aventure de trente-huit planches Drôle de cirque dans le magazine no 2351 du 5 mai 1983.

La curieuse réorganisation de Spirou

Alors que Drôle de cirque se poursuivait encore aux Pays-Bas dans Eppo en 1981, les deux premiers épisodes Le Musée du crime et L’Œuvre d’art étaient également publiés dans Robbedoes, Spirou version néerlandaise, car les droits de Franka restaient seulement pour la France et non pour les Pays-Bas.

Ce qui explique l'absence du troisième épisode De Terugkeer van de Noorderzon dont les éditeurs avaient décidé de ne pas servir en raison de sa suite De Wraak van het Vrachtschip, ils avaient alors préféré le cinquième épisode Circus Santekraam, autrement dit Drôle de cirque[4].

En album chez Dupuis

Après la première publication dans Spirou, la maison des éditions Dupuis assure la réimpression du Musée du crime en album broché, en octobre 1981.

Le Chef d'œuvre est renommé L’Œuvre d’art, sorti en 1982.

Drôle de cirque sort au quatrième trimestre du 1983 réunit également un récit complet de cinq planches La Journée des animaux.

L'héroïne aux Humanoïdes associés

Les Humanoïdes associés proposent, en septembre 1987, Les Dents du dragon (De Tanden van de Draak, 1984) en deux albums cartonnés de quarante-six et quatre-quatre pages. Vingt ans plus tard, ces deux-ci se renouvellent l'impression avec une nouvelle couverture donnant le même titre au premier et un nouveau au second Dragon-Tonnerre (De Ondergang van de Donderdraak, 1986), en même temps que la parution franco-belge de Victime de la mode (Moordende Concurrentie, 1990).

Malgré la prochaine sortie annoncée sur le quatrième plat du précédent album, Comme au cinéma (Gangsterfilm, 1992) n'avait pas été publié en raison de la crise financière « assez sévère » chez l'éditeur[12].

Un grand retour chez BD Must

Logo officiel de la série déposé sur les couvertures éditées par BD Must.

L'auteur Henk Kuijpers signe le contrat chez l'éditeur belge BD Must, en 2008[2] pour faire sortir, en janvier 2010, quatre albums inédits[13] en tirage de tête de sept cent cinquante exemplaires numérotés et signés par lui-même ainsi que, dans chaque album, un ex-libris également numéroté et signé. Les deux premiers et derniers forment une histoire complète : Le Vaisseau d'or portugais (Het Portugese Goudschip, 1996), Les Yeux du timonier (De Ogen van de Roerganger, 1997), Succès assuré (Succes Verzekerd, 1999) et Risque propre (Eigen risico, 2001).

Tout en continuant à traduire, en novembre 2010 sortent quatre albums inédits de la même manière que les précédents sauf que ceux-ci comptent cinquante-six pages au lieu de quarante-huit. Seuls les deux derniers comprennent un diptyque : Le Vol de l'Atlantis (De Vlucht van de Atlantis, 1993), Kidnapping (Kidnap, 2004), L'Épée d'Iskander (Het zwaard van Iskander, 2006) et sa suite La Déesse blanche (De Witte Godin, 2009).

Analyse

Une activité individuelle

Lors d'un interview pour la revue Hop ! en 1999[4], l'auteur se met la plupart du temps à travailler seul à neuf heures du matin jusqu'à vingt-deux heures avec des interruptions. Pour scénario et dessins, il se documente prodigieusement avant de réaliser une page par semaine.

Quant à la couleur, il se concentre d'abord sur l'encrage avant d'en faire une photocopie que, par la suite, il colorise et, une fois terminé, l'envoie par Internet à la coloriste Hanneke Bons vivant en Espagne. Elle y effectue le coloriage sur son ordinateur, puis expédie cette mise en couleurs digitale à l'imprimerie.

Un style original

Influencé par ses auteurs favoris Hergé, Maurice Tillieux et André Franquin durant sa jeunesse, le style graphique proprement à l'auteur est très proche à des artistes belges et notamment à la ligne claire bien que, perfectionniste et fantaisiste, il aiguise avec détail ses décors sous l’influence d’autres auteurs comme Yves Chaland ou Serge Clerc[1].

« J'ai un style plein de détails, c'est vrai, mais j'espère avoir bien assimilé la façon dont on organise textes et dessins de manière à ce que cette abondance (de détails) ne perturbe ni la lecture graphique des cases ni celle de l'histoire elle-même. »

— Henk Kuijpers[4]

Dans les premiers albums édités chez Oberon, avec des dessins étant d'une dynamisme et d'une réalisme, les exploits de Franka se montraient assez enfantins et cartoonesques par rapport à ceux des éditions Big Balloon, à partir de 1989, se tournant vers les adolescents et les adultes du moment que les illustrations se révèlent plus souple et plus élégante, d'où l'auteur se détermine à exposer la nudité de son personnage.

Publications en langue originale

Revues

Franka est apparue dans plusieurs magazines néerlandais[1] comme Pep, Eppo, Wordt Vervolgd, Sjors en Sjimmie Stripblad, Sjosji et enfin Veronicagids, avant que des albums ne soient publiés à partir de 1978.

Pep[14] 
  • De Staatsgreep (Le Musée du crime), du no 48 en 1974 au no 16 en 1975
Eppo[14] 
  • Het Meesterwerk (Le Chef d’œuvre), du no 12 en 1975 au no 20 en 1976
  • De Terugkeer van de Noorderzon (Le Retour du soleil du nord), du no 39 en 1977 au no 8 en 1978
  • De Wraak van het Vrachtschip (La Vengeance du cargo), du no 52 en 1978 au no 23 en 1979
  • Dierenwinkel (La Journée des animaux), du no 40 en 1979
  • De Pyromaan (Le Pyromane), du no 44 au no 48 en 1979
  • Circus Santekraam 1 (Drôle de cirque 1), du no 40 au no 44 en 1980
  • Felicitatie (?), du no 40 en 1980
  • Circus Santekraam 2 (Drôle de cirque 2), du no 48 au no 52 en 1980
  • Circus Santekraam 3 (Drôle de cirque 3), du no 9 au no 19 en 1981
  • De Saboteur (?), du no 31 au no 33 en 1981
  • Het Monster van de Moerplaat (Le Monstre du marais), du no 53 en 1981 au no 9 en 1982
  • Gelukkig 1983 (?), du no 52 en 1982
  • De Tanden van de Draak 1 (Les Dents du dragon 1), du no 21 au no 31 en 1982
  • De Tanden van de Draak 2 (Les Dents du dragon 2), du no 44 au no 49 en 1982
Furora[6] 
  • Het Halssnoer (Le Collier), du no 1 au no 3 en 1985
  • Het Proefverhaal (Histoire d'essai), du no 4 au no 6 en 1986
Eppo Wordt Vervolgd[14] 
  • De Ondergang van de Donderdraak (Opération-Tonnerre), du no 1 en 1985 au no 16 en 1986
Sjors en Sjimmie Stripblad[14] 
  • De Saboteur (?), du no 14 en 1989
  • Moordende Concurrentie (Victime de la mode), du no 15 en 1989 au no 3 en 1990
  • Henk Kuijpers, du no 21 en 1989
  • Handtekeningen (?), du no 20 en 1990
  • Felicitatie (?), du no 25 en 1991
  • Gangsterfilm (Film de gangsters), du no 1 au no 8 en 1992
  • Eerlijke Eddy (?), du no 26 en 1992
  • De Vlucht van de Atlantis (Le Vol d’Atlantis), du no 1 au no 7 en 1993
SjoSji 
  • De Blauwe Venus (La Vénus bleue), du no 1 au no 9 en 1994
  • De Dertiende Letter (La Treizième Lettre), du no 6 au no 14 en 1995
  • Het Portugese Goudschip (Le Vaisseau d'or portugais), du no 12 au no 19 en 1996
  • Gestolen Franka's (?), du no 12 en 1996
  • De Ogen van de Roerganger (Les Yeux du timonier), du no 14 au no 22 en 1997
Veronicagids[1],[7] 
  • Gangsterfilm (Film de gangsters)
  • De Vlucht van de Atlantis (Le Vol d’Atlantis)
  • De Blauwe Venus (La Vénus bleue)
  • De Dertiende Letter (La Treizième Lettre)
  • Het Portugese Goudschip (Le Vaisseau d'or portugais)
  • De Ogen van de Roerganger (Les Yeux du timonier)

Albums originaux

À noter 
  • De Terugkeer van de Noorderzon et De Wraak van het Vrachtschip forment un seul récit complet sous le titre Het geheim van het spookschip.
  • l’album Circus Santekraam comprend également le récit Dierendag
  • l’album Het Monster van de Moerplaat comprend également les récits De Pyromaan et De Saboteur
  • De Tanden van de Draak et De Ondergang van de Donderdraak forment un seul récit complet
  • Het Portugese Goudschip et De Ogen van de Roerganger forment un seul récit complet
  • Succes Verzekerd et Eigen Risico forment un seul récit complet
  • Het zwaard van Iskander, De Witte Godin et Het Zilveren Vuur forment le récit complet De reis van de Ishtar.

Tirages de luxe

  • Terugkeer van de Noorderzon / Wraak van het vrachtschip (1985), 750 exemplaires
  • De tanden van draak / De ondergang van de onderdraak (1986), 1000 exemplaires
  • Het Monster van de moerplaat / Moordende Concurrentie (1990), 937 exemplaires
  • Gangsterfilm (1992), 1500 exemplaires
  • De vlucht van de Atlantis (1993), 2750 exemplaires
  • Het Misdaadmuseum (1995), 2250 exemplaires
  • De dertiende letter (1995), 2250 exemplaires
  • Het Portugese Goudschip (1996), 2000 exemplaires
  • De ogen van de Roerganger (1997), 2000 exemplaires
  • Succes Verzekerd (1999), 2000 exemplaires
  • Het Meesterwerk (2002), 2000 exemplaires
  • Circus Santekraam (2002), 2000 exemplaires
  • De blauwe Venus (2002), 2250 exemplaires
  • Kidnap (2004), 2000 exemplaires
  • Moordende Concurrentie (2006), 2000 exemplaires
  • Het zwaard van Iskander (2006), 2000 exemplaires
  • De Witte Godin (2009), 2000 exemplaires
  • Het Zilveren Vuur (2010), 2000 exemplaires

Hors-séries (inédites)

Publications traduites en français

Revues

Spirou 

Albums originaux

Ordre chronologique des parutions originales
Parutions néerlandaises Parutions françaises
Titre Titre
1 Het Misdaadmuseum 1 Le Musée du crime
2 Het Meesterwerk 2 L’Œuvre d’art
3 De Terugkeer van de Noorderzon Le Retour du soleil du nord[N 3]
4 De Wraak van het Vrachtschip La Vengeance du cargo[N 3]
5 Circus Santekraam 3 Drôle de cirque
6 Het Monster van de Moerplaat Le Monstre du marais[N 3]
7 De Tanden van de Draak 4 Les Dents du dragon, tome 1
8 De Ondergang van de Donderdraak 5 Les Dents du dragon, tome 2
9 Moordende Concurrentie 6 Victime de la mode
10 Gangsterfilm Film de gangsters[N 3]
11 De Vlucht van de Atlantis 11 Le Vol de l'Atlantis
12 De Blauwe Venus La Vénus bleue[N 3]
13 De Dertiende Letter La Treizième Lettre[N 3]
14 Het Portugese Goudschip 7 Le Vaisseau d'or portugais
15 De Ogen van de Roerganger' 8 Les Yeux du timonier
16 Succes Verzekerd 9 Succès assuré
17 Eigen risico 10 Risque propre
18 Kidnap 12 Kidnapping
19 Het zwaard van Iskander 13 L'Épée d'Iskander
20 De Witte Godin 14 La Déesse blanche
21 Het Zilveren Vuur Le Feu d'argent[N 3]
Tirages de tête 
Chaque album édité par BD Must comprend 750 exemplaires avec un ex-libris numéroté et signé par Henk Kuijpers.

Distinction

  • Prix de Stripschapprijs en 1990[1]

Produits dérivés

Ex-libris

Depuis sans doute 1992, de nombreux ex-libris numérotés et signés par l'auteur Henk Kuijpers se sont réalisés et également exposés, notamment au Pays-Bas, comme l'exposition Sylvester en 1996.

En Belgique, à l'occasion des tirages de luxe chez les éditeurs BD Must, Henk Kuijpers en a réalisé pour chaque album sorti en 2010 :

  • Le Vaisseau d'or Portugais, 750 exemplaires
  • Les Yeux du Timonier, 750 exemplaires
  • Succès Assuré, 750 exemplaires
  • Risque Propre, 750 exemplaires
  • Le Vol d'Atlantis, 800 exemplaires
  • Kipnapping, 800 exemplaires
  • L'Épee d'Iskander, 800 exemplaires
  • La Déesse blanche, 800 exemplaires

Statuette de collection

L'entreprise Leblon-Delienne crée, en 2000, une statuette Franka et son chien Bars en résine de vingt-trois centimètres de hauteur, tirée en 450 exemplaires. Cette sculpture est fortement inspirée de l'album Succès assuré où l'héroïne, noir vêtue, accompagné de son chien Bars, pénètre en catimini dans la propriété de Balthazar Berkenboom Block.

Musique

Pour l'album Terra Incognita, une suite de jazz de Jean Paul Steeghs sur des poèmes de Ton Luiting, l'auteur signa la maquette en format CD en 2006 en figurant sa belle Franka, assise au fauteuil, les jambes posées sur le bord de son balcon, dans un ton bleuté[15].

Notes et références

Notes 
  1. D'ailleurs, cette histoire a finalement été présentée plus tard dans le magazine Eppo (voir dans le site personnel de l'auteur, précisément dans Achtergrond [Deel 44]) dont numéro et date restent inconnus. Elle a également été publiée dans la revue fan-club Furora en 1985, en noir et blanc et néerlandais (Voir le site de Erik Oskamps Homepage: Henk Kuijpers Fanclub 1985-1986).
  2. Mentionné dans l'album Le Musée du crime chez Dupuis.
  3. a, b, c, d, e, f et g Traduction non officielle, ces titres restent encore inédits en France, dont la maison de l'édition BD Must prévoit les parutions.
Références
  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k Gilles Ratier, « Le coin du patrimoine BD : Franka d’Henk Kuijpers » sur BD Zoom, 25 mai 2010. Consulté le 16 janvier 2011
  2. a et b Franka (1ère Série) - Collection de 4 titres inédits en français sur BD Must, 2009. Consulté le 16 janvier 2011
  3. (nl) Martin Hooymans, « Van Groterdam naar Amsterdam » sur Het Raadsel van Franka. Consulté le 4 mars 2011
  4. a, b, c, d, e, f, g, h et i Marc-André Dumonteil, Hop ! : Henk Kuijpers, [d’étude du mode d’expression graphique de la bande dessinée (AEMEGBD)], avril 1999, 82e éd., 66 p., p. 6-10 
  5. (nl) Over Henk Kuijpers sur site officiel de Henk Kuijpers. Consulté le 10 février 2011
  6. a et b Erik Oskamp, « Henk Kuijpers Fanclub 1985-1986 » sur Erik Oskamp Homepage, 1986-1998. Consulté le 5 mars 2011
  7. a et b (nl) Over de Franka Reeks sur site officiel de Henk Kuijpers. Consulté le 13 février 2011
  8. (nl) Jacobs tegneserier : Franka sur Jacobs. Consulté le 8 février 2011
  9. (nl) De Atlantis en de Spruce Goose van Howard Hughes sur Raadsel van Franka, 16 avril 2001. Consulté le 13 février 2011
  10. (nl) Franka Magazine, Algemene Informatie sur Site personnel de Henk Kuijpers. Consulté le 15 février 2011
  11. Spirou, Marcinelle, [Dupuis], 19 mars 1981, 2240e éd., 55 p., p. 3 
  12. Les Humanoïdes Associés en Redressement Judiciaire. sur Actua BD, 21 mai 2008. Consulté le 25 janvier 2011
  13. Le catalogue de Franka sur BD Must, 2009. Consulté le 16 janvier 2011
  14. a, b, c et d Pews - Strips sur Pews. Consulté le 22 janvier 2011
  15. (nl) Ton Luiting, « TERRA INCOGNITA op cd » sur Leefspoor van Ton Luiting, 18 novembre 2006. Consulté le 6 février 2011

Annexes

Source

Revue

  • Marc-André Dumonteil, « Henk Kuijpers », dans Hop !, no 82, 2° trimestre 1999, p. 66 

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Franka de Wikipédia en français (auteurs)

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