Fatiha Amara

Fatiha Amara

Fadela Amara

Fadela Amara
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Fadela Amara
Secrétaire d’État à la Politique de la ville
Actuellement en fonction
Depuis le 19 juin 2007
Président(s) Nicolas Sarkozy
Gouvernement(s) François Fillon II
Prédécesseur(s) poste créé
Biographie
Nom de naissance Fatiha Amara
Date de naissance 25 avril 1964 (45 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Clermont-Ferrand
Nationalité Française
Diplômé(e) de Comptabilité
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Fadela Amara, née Fatiha Amara le 25 avril 1964 à Clermont-Ferrand, est une femme politique française. Elle est présidente de l'association « Ni putes ni soumises » jusqu'au 19 juin 2007, date à laquelle elle devient secrétaire d'État chargée de la Politique de la Ville dans les gouvernements François Fillon.

Sommaire

Biographie

Elle est issue d'une famille nombreuse algérienne de Kabylie[1], dont les parents étaient des sympathisants du FLN[2]. Elle a quatre sœurs et six frères. Son père était un ouvrier en bâtiment la semaine qui travaillait sur les marchés le week-end. Sa mère était femme au foyer.

Se destinant à des études de lettres[réf. nécessaire], elle est finalement orientée vers un CAP de comptabilité. En 1978, à l'âge de 14 ans, Fadela Amara assiste au drame qui va changer sa vie : son frère Malik est renversé par une voiture. Il décède quelques heures plus tard. Elle dit avoir été bouleversée par l'attitude des policiers, qui auraient défendu le conducteur sur les lieux même de l'accident[3].

Elle participe ainsi à la première marche civique à Clermont-Ferrand pour l’inscription des jeunes sur les listes électorales. Dès 16 ans, quand la mairie de Clermont-Ferrand décide de raser entièrement son quartier, elle décide de faire du porte-à-porte pour en obtenir la réhabilitation.

Elle revendique avoir participé en 1983 à la marche des beurs[4] et milite à SOS Racisme à partir de 1986. Elle est élue en 2000 présidente de la Fédération nationale des maisons des potes (FNMP).

En 1989, elle met en place la première maison des potes et crée ensuite la « Commission femmes » dont le principal objectif était de faire un état des lieux sur les femmes des quartiers défavorisés et d'entendre les demandes formulées par la population vivant dans ces quartiers.

Elle est ensuite élue conseillère municipale sur la liste du Parti socialiste à Clermont-Ferrand en 2001. À ce propos, elle a déclaré le 3 janvier 2008 que « J'ai envoyé ma démission le lendemain de l'élection municipale de 2001, mais elle a été refusée. Je figurais sur sa liste en place éligible, et il me confiait la responsabilité de la politique de la ville. Et puis, dès l'élection passée, tous les élus socialistes se sont réunis pour se répartir le pouvoir, sans rien pour moi. Clermont est à l'image du PS : un cercle de notables qui se partagent un gâteau. Le Parti socialiste, c'est un shaker : on met toujours les mêmes dedans, on secoue et les mêmes ressortent dans un autre ordre. Mais où sont les nouvelles têtes[5] ? »

En 2002, elle organise des états généraux à la Sorbonne qui ont réuni plus de 250 femmes et elle a rédigé une pétition qui compte près de 20 000 signataires, et dont la synthèse deviendra le « Manifeste de revendication des femmes des quartiers » adressé à tous les candidats républicains à l’élection présidentielle de 2002.

Elles furent peu soutenues au début sur ces questions et ces thématiques de la condition des femmes, des mères, des mamans et des filles des quartiers et en France, de la ghettoïsation, des discriminations et de la place de cette jeunesse des quartiers.

Le 4 octobre 2002, Sohane, 17 ans, meurt brulée vive dans un local à poubelle de la cité Balzac de Vitry-sur-Seine. Son ex petit ami n'a pas toléré que Sohane résiste à ses tentatives de reconquêtes, il organise une sorte d'expédition punitive avec complice et témoins. C'est l'Affaire Sohane Benziane. Une marche est alors organisé,« La marche des femmes des quartiers contre les ghettos et pour l’égalité », autour d'un slogan provocateur : "Ni putes ni soumises". Cette marche, partie de Vitry-sur-Seine en hommage à Sohane, qui s'achèvera à Paris le 8 mars 2003 dans une manifestation de 20 000 personnes, exigeait la fin de la loi du silence et la liberté de parole de toutes les femmes et filles de la République.

Fadela Amara deviendra la présidente de ce mouvement, ayant adopté le nom de "Ni putes ni soumises" (NPNS), qui lutte pour l’émancipation des filles et des garçons, l’égalité des sexes, la laïcité et la mixité dans les quartiers .

Elle est par ailleurs signataire de l'appel de soutien à l'Initiative de Genève[6], plan de paix alternatif prévoyant la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël.

En août 2004, Fadela Amara a été nommée membre de la Commission consultative des Droits de l’Homme.

En janvier 2005, Fadela Amara a été nommée membre de la HALDE, Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité

En 2005, elle est faite docteur honoris causa de l'Université libre de Bruxelles et en 2006, elle reçoit un Honorary Degree for French civil rights campaigner de la Manchester Metropolitan University[7].

Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Secrétaire d'État du gouvernement Fillon II

Nomination

Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d'État chargée de la politique de la ville dans le Gouvernement Fillon II sous la tutelle de la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin. Son entrée et sa participation dans un gouvernement de droite provoque une certaine controverse, à droite comme à gauche, étant donné son engagement politique précédent avec le parti socialiste et son appartenance à des organisations populaires ayant des affinités politiques à "gauche".

Empreintes génétiques

Le 9 octobre 2007, elle provoque une polémique parmi les parlementaires de l'UMP en se déclarant contre l'utilisation de test ADN pour identifier les enfants d'immigrés dans le cadre d'un regroupement familial en France en employant le terme « dégueulasse » pour ce qu'elle juge être une « instrumentalisation de l'immigration ». Le ton monte avec les députés UMP qui multiplient les réponses vindicatives par voie médiatique ; Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, estime les propos de la secrétaire d'État « injurieux » pour les députés de la majorité. [8] Cette altercation sera néanmoins atténuée grâce à un repas organisé par Patrick Devedjian, afin « d'apprendre à se connaître ».[9]

Départs au Cabinet

Fin novembre 2007, son directeur de cabinet, Yannick Prost , le conseiller spécial Pierre-Alain Steinfeld et une conseillère stagiaire "démissionnent". Le Canard enchaîné évoque des désaccords au sujet de la nature du futur plan Espoir Banlieues qu'elle doit présenter le 22 janvier 2008. [10]

Vote

En janvier 2008, elle déclare qu'elle ne votera pas pour Nicolas Sarkozy à la prochaine présidentielle[5]. Fadela Amara, toutefois précisera qu'elle votera « pour ceux qui sont capables de faire des réformes » et que Nicolas Sarkozy était « en train de les faire ».

En même temps, elle présente son plan Espoir Banlieues « Une nouvelle politique en faveur des banlieues » présentée par le président Sarkozy et présente son plan « Espoir Banlieues - Une dynamique pour la France » le 22 janvier 2008 à Vaulx-en-Velin.

Remaniements de 2009

Le 15 janvier 2009, à la suite du mini-remaniement, son secrétariat d'État est placé sous la tutelle du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, Brice Hortefeux. Ainsi, elle n'est plus sous la tutelle de Christine Boutin, ancienne ministre du Logement. Fadela Amara disait des relations - quelquefois tendues - qu'elles avaient entre elles : "Parfois, c'est un peu folklo" [11]

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Fadela Amara et Sylvia Zappi, Ni putes ni soumises, Éditions La Découverte, 2003 (ISBN 2707141429)
  • Dialogue avec Albert Jacquard, Jamais soumis, jamais soumise, Stock, 2007
  • Fadela Amara et Mohammed Abdi, La Racaille de la République, Le Seuil, 2006
  • Cécile Amar, Fadela Amara : le destin d'une femme, Hachette Littérature, 2009

Articles connexes

Liens externes

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