Fanny Mosselman du Chenoy

Fanny Mosselman du Chenoy

Fanny Mosselman du Chenoy

Françoise Zoé Mathilde dite Fanny Mosselman (parfois orthographié Mosselmann) du Chenoy, par son mariage, comtesse Le Hon (parfois orthographié Lehon), est une personnalité belge du XIXe siècle née en 1808 et morte en 1880, célèbre pour avoir été la maîtresse en titre du duc de Morny.

Biographie

Fille d'un riche banquier originaire d'Anvers, François-Dominique Mosselman du Chenoy et de Louise Tacqué, elle est issue d'une famille qui possède de nombreux intérêts en Belgique, notamment les mines de la Vieille-Montagne. Son père a acheté au banquier Récamier, mari de Juliette, après sa faillite, son bel hôtel particulier de la Chaussée-d'Antin.

En 1827, elle épouse Charles Le Hon, ancien bourgmestre de Tournai, l'un des artisans de l'établissement de la monarchie en Belgique en 1830, nommé ambassadeur du roi des Belges Léopold Ier à Paris. Ils ont deux enfants, Eugène (né en 1828) et Léopold (né en 1832). « Fanny a choisi un homme sur lequel elle exerce un grand ascendant et qui la laisse libre de ses mouvements et surtout de son cœur. »[1]

On lui prête plusieurs amants, parmi lesquels le duc d'Orléans et le diplomate Charles-Joseph Bresson, qui serait le père de son fils Léopold. Elle tient à Paris un salon extrêmement brillant où défilent membres de la famille royale, hommes politiques, journalistes, écrivains. Balzac l'appelle « Iris au regard bleu, l'ambassadrice aux cheveux d'or »[2]. Charles de Rémusat dit d'elle : « Elle avait l'esprit d'une grande grisette, avec une certaine intelligence des affaires et de l'intrigue. »[3]

Vers 1833, elle rencontre Charles de Morny, alors simple sous-lieutenant, mais qui jouit d'une belle position mondaine comme fils naturel du général de Flahaut et de la reine Hortense, duchesse de Saint-Leu. Il a été amené par Fernand de Montguyon à une réception donnée à l'ambassade de Belgique. C'est un coup de foudre immédiat et le début d'une liaison de vingt-cinq ans. « Maîtresse, conseillère, confidente, mentor, négociatrice, associée, banquière : elle sera pour lui la femme stable, le port d'attache sentimental, repère affectif de ce volage toujours en quête de voluptés nouvelles. Maîtresse officielle, elle est celle qui sait qu'il faut parfois fermer les yeux devant les frasques d'un amant qui lui revient toujours, trop attaché à elle par ces mille liens tissés par la tendresse, les intérêts, l'habitude et plus tard un enfant. »[4]

Résidence parisiennes

Notes et références

  1. Jean-Marie Rouart, Morny. Un voluptueux au pouvoir, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1997, p. 113
  2. Jean-Marie Rouart, Op. cit., p. 114
  3. Jean-Marie Rouart, Op. cit., p. 115
  4. Jean-Marie Rouart, Op. cit., pp. 112-113
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