Ethelbert de Kent

Ethelbert de Kent

Æthelbert de Kent

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Æthelbert
Roi de Kent
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Statue de Ethelbert de Kent à l'intérieur de la cathédrale de Rochester

Règne
v.564-616 ou 590-616
Prédécesseur Eormenric
Successeur Eadbald

Autres fonctions
Bretwalda
Période
v.590/600 - 616
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Monarque
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Prédécesseur Ceawlin
Successeur Redwald

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Biographie
Décès 616
Père Eormenric
Conjoint(s) Berthe et Ne
Descendance Eadbald
Æthelburg, mariée à Edwin
Æthelwald (?)
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Æthelberht (également nommé Æthelbert, Aethelberht, Aethelbert, ou Ethelbert) (v. 560-616), est roi de Kent à partir de la mort de son père, survenue entre 564 et 580, jusqu'à sa propre mort. Dans son Historia ecclesiastica gentis Anglorum, le moine Bède le Vénérable le mentionne comme le troisième roi à détenir tous les imperium sur les autres royaumes anglo-saxons. À la fin du IXe siècle, la Chronique anglo-saxonne mentionne Æthelbert comme un bretwalda, ou « souverain britannique ». Il est le premier roi anglais à se convertir au christianisme.

Il est le fils d'Eormenric, à qui il succède comme roi, d'après la Chroniques. Il s'est marié avec Berthe, fille de Caribert Ier, roi franc de Paris, bâtissant ainsi une alliance avec l'état le plus puissant de l'Europe occidentale ; le mariage a probablement été conclu avant l'avènement d'Æthelbert. L'influence de Berthe peut avoir incité le pape Grégoire Ier à envoyer Augustin de Rome comme missionnaire. Augustin aborde à l'île de Thanet, dans l'est du Kent, en 597. Peu de temps après, Æthelbert reçoit le baptême, des églises sont fondées et les conversions massives au christianisme commencent. Æthelbert pourvoit la nouvelle église de terres à Cantorbéry, qui est ensuite connue sous le nom de l'abbaye Saint-Augustin, établissant ainsi l'un des fondements de ce qui devait ensuite devenir l'Église anglicane.

Le code de loi d'Æthelbert, le plus ancien code écrit en langue germanique, institue un système complexe d'amendes. Le Kent est un pays prospère, commerçant intensivement avec le continent, et Æthelbert a peut-être instauré le contrôle de la royauté sur le commerce. La monnaie commence à circuler dans le Kent pendant son règne, pour la première fois depuis les invasions anglo-saxonnes.

Æthelbert a été plus tard canonisé, pour son rôle dans la propagation du christianisme parmi les Anglo-Saxons. Sa fête était initialement le 24 février, mais a été déplacée au 25 février.

Sommaire

Contexte historique

Les royaumes anglo-saxons à l'époque de l'avènement d'Ethelbert.

Au Ve siècle, les raids effectués par les peuples continentaux ont entraîné des migrations à grande échelle. Les arrivants regroupent les Angles, les Saxons, les Jutes, les Frisons et d'autres groupes. Ces peuples occupent des territoires dans l'est et le sud de l'Angleterre, mais à la fin du Ve siècle, une victoire bretonne au Mont Badon arrête la progression anglo-saxonne pendant une cinquantaine d'années[1],[2]. Cependant, au début des années 550, les Bretons commencent à perdre de nouveau du terrain et vingt-cinq années plus tard, les envahisseurs ont pris le contrôle du sud de l'Angleterre[3].

Le Kent semble avoir été occupé avant la bataille du Mont Badon. Des preuves archéologiques comme documentaires montrent que le Kent a d'abord été colonisé par les Jutes, venus du sud de la péninsule du Jutland[4]. Selon une légende bien connue, deux frères, Hengist et Horsa, débarquent en 449 comme mercenaires au service du roi breton Vortigern. Après une révolte concernant leur solde, et la mort d'Horsa pendant la bataille, Hengist fonde le royaume de Kent[5]. Ce récit est maintenant considéré par plusieurs historiens comme essentiellement légendaire, bien qu l'histoire d'une révolte de mercenaires semble plausible, et la date de la fondation du royaume de Kent est maintenant située vers le milieu du Ve siècle, en accord avec la légende[6]. Cette date, à peine quelques décennies après le départ des Romains, sugère que la civilisation romaine a pu mieux survivre sous la loi anglo-saxonne dans le Kent que dans les autres régions[7].

Les invasion anglo-saxonnes peuvent impliquer une coordination entre les différents groupes parmi les envahisseurs, avec un chef disposant d'une autorité sur les différents groupes : Ælle de Sussex a pu être un tel chef[8]. Une fois que les nouveaux royaumes commencent à exister, les conflits entre eux commencent, et la domination sur les autres nations peut conduire à des pertes de richesse sous forme de tributs[9]. Un état faible peut aussi demander la protection d'un voisin plus fort contre la cession d'un territoire[10]. L'hégémonie, pour d'autres raisons, est une caractéristique centrale de la politique anglo-saxonne ; on sait qu'avant l'époque d'Æthelbert, bien qu'on en ignore les détails, certains rois sont décrits comme ayant une hégémonie particulière, et ce jusqu'au IXe siècle.

Une source importance pour cette période de l'histoire du Kent est l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais, écrite en 731 par Bède le Vénérable, un moine bénédictin de Northumbrie. Bède est d'abord intéressé par par la christianisation de l'Angleterre, mais apporte des informations intéressantes sur l'histoire séculière, notamment sur les règnes d'Æthelbert, le premier roi à s'être fait baptisé. Un des correspondants de Bède était Albinus, allé du monastère de Saint-Pierre et Saint-Paul de Canterbury (rebaptisée depuis l'abbaye Saint-Augustin de Cantorbéry). Une autre source importante est la Chronique anglo-saxonne, une collection d'annales réunies vers 890 dans le royaume de Wessex, qui mentionne plusieurs évènements pendant le règne d'Æthelbert[11]. En plus de ces sources, il y a aussi l'Histoire des Francs, écrite à la fin du VIe siècle par Grégoire de Tours, qui mentionne des évènement du royaume de Kent. C'est la plus ancienne source à partler d'un des royaume anglo-saxon[12]. Quelques-unes des lettres du pape Grégoire le Grand racontant le mission de saint Augustin de Cantorbéry en 597 dans le Kent ont été conservées ; elles ne fournissent que des informations sur la mission, mais elles peuvent aider à tirer des conclusions sur la situation du Kent et ses relations avec ses voisins. D'autre sources regroupent les listes des règnes des rois de Kent et des chartes anciennes. Ces chartes ont été rédigées pour enregistrer les donations faites par les rois à leurs fidèles ou à l'Église et représente une des sources les plus anciennes en Angleterre. Aucun original ne s'est conservé jusqu'à nos jours, mais des copies en ont été faites par la suite. Le code de lois d'Æthelbert nous est également parvenu[11].

Ancêtres, avènement et chronologie

Selon Bède, Æthelbert descendait directement d’Hengist. Il donne la généalogie suivante : « Ethelbert était le fils d’Irminric, fils d’Octa, et d'après son grand-père Oeric, surnommé Oisc, les rois du peuple de Kent sont connus sous le nom d’Oiscings. Le père d’Oeric était Hengist[13] ». Une autre forme de cette généalogie, qui se trouve entre autres dans l’Historia Brittonum, inverse les positions d’Octa et d’Oisc dans la lignée[4]. Le premier de ces rois qui peut être considéré comme historique est vraisemblablement le père d’Æthelbert, dont le nom s’écrit habituellement Eormenric. La seule référence directe à Eormenric se trouve dans les généalogies des rois de Kent, mais Grégoire de Tours indique que le père d’Æthelbert était roi de Kent, sans toutefois donner de date. Ce nom d’Eormenric montre une parenté avec le royaume franc, de l’autre côté de la Manche. La racine Eormen est rare dans l’aristocratie anglo-saxonne, alors qu’elle est plus fréquente parmi les nobles francs[14].

Un autre membre de la famille d’Æthelbert est connu : sa sœur, Ricole, citée à la fois par Bède et par la Chronique anglo-saxonne comme la mère de Sæberth, roi des Saxons orientaux [5],[15].

La date de naissance d’Æthelbert et celle de son avénement sont toujours sujettes à débat. Bède, la première source à donner des dates, est soupçonné d’avoir obtenu ses informations de sa correspondance avec Albinus. Bède indique que quand Æthelbert meurt, en 616, il régnait depuis cinquante-six ans, plaçant son avènement en 560. Bède dit aussi qu’Æthelbert est mort vingt-et-un ans après son baptême. On sait que la mission de Saint Augustin de Canterbury est arrivée en 597 et, selon Bède, c’est cette mission qui convertit Æthelbert[16]. Par conséquent, les dates que donnent Bède ne sont pas cohérentes. La Chronique anglo-saxonne, une source importante pour les plus anciennes dates, n’est pas compatible avec les dates de Bède, et les manuscrits de ses différentes versions ne correspondent pas entre eux. En assemblant les différentes dates de la Chronique, on arrive à des dates de règne pour Æthelbert qui sont soit 560-616, soit 565-618, mais les sources suivantes ont pu confondre les deux traditions[17].

Il est possible qu'Æthelbert se soit converti avant la venue d'Augustin. La femme d'Æthelbert était chrétienne, et un évêque franc l'assistait à la cour, de sorte qu'Æthelbert a été instruit du christianisme avant que la mission n'atteigne le Kent. Il aussi est possible que la date de décès que Bède donne soit fausse : Si Æthelbert est bien mort en 618, la date devient cohérente avec le baptême en 597, ce qui s'accorde avec la tradition selon laquelle c'est Augustin qui a baptisé le roi l'année même de son arrivée[17].

Grégoire de Tours, dans son Historia Francorum, écrit que Berthe, fille du roi franc Caribert, épousa le fils du roi de Kent, Bède dit qu'Æthelbert reçoit Berte « de ses parents ». Les traditions pour le règne d'Æthelbert impliqueraient que ce dernier a épousé Berthe avant soit 560, soit 565, et si l'on interprète Bède littéralement, le mariage prend place avant 567, date de la mort de Caribert[16],[17].

La durée particulièrement longue du règne d'Æthelbert a été également considérée avec méfiance par les historiens. Certains ont suggéré qu'il soit mort dans sa cinquante-sixième année, plutôt qu'au bout de cinquante-six ans de règne. Cela placerait sa naissance vers 560, et il n'aurait pas pu se marier avant les années 570. Selon Grégoire de Tours, Caribert était déjà roi quand il épouse Ingoberge, la mère de Berthe, ce qui implique que cette dernière n'a pas pu naître avant 561. Il est de ce fait peu probable que Berthe était mariée avant 580. Ces dates plus tardives permettent de résoudre un autre problème de datation : Æthelburge, fille d'Æthelbert, semble être aussi fille de Berthe, mais la date supposée de sa naissance donnait pour Berthe un âge de soixante ans à sa naissance[17].

Toutefois, Grégoire dit aussi qu'il pense qu'Ingoberge avait soixante-dix ans en 589, et cela veut dire qu'elle avait environ quarante ans lorsqu'elle épousa Caribert. C'est possible, mais peu probable, d'autant plus que Caribert semble avoir une préférence pour les jeunes femmes, toujours selon Grégoire de Tours. D'autre part, Grégoire qualifie simplement Æthelbert d'« homme de Kent » au moment de son mariage avec Berthe, et dans le passage de 589 où il relate la mort de la reine Ingoberge, qu'il rédige en 590 ou en 591, il mentionne Æthelbert comme le fils du roi de Kent. Si cela ne reflète pas simplement l'ignorance de Grégoire à propos de la situation du Kent, chose peu probable en raison des liens entre le Kent et les Francs, le règne d'Æthelbert n'a pas débuté avant 589[17],[18].

Les contradictions mentionnées ci-dessus ne peuvent pas être toutes conciliées, mais les dates les plus probables que l'on peut déduire de ces données sont la naissance d'Æthelbert vers 560, son mariage avec Berthe vers 580 et son avènement vers 589 ou 590[17].

Royauté du Kent

L’histoire tardive du Kent met clairement en évidence un système de royauté conjointe, où le royaume est partagé entre Kent oriental et Kent occidental, bien qu’il semble y avoir généralement un roi dominant l’autre. Cela semble moins certain pour les premiers temps du royaume, mais des chartes anciennes (en réalité des faux) montrent Æthelbert régnant conjointement avec son fils Eadbald. Æthelbert a pu être roi du Kent oriental et Eadbald roi du Kent occidental : le souverain dominant semble avoir été le plus souvent celui du Kent oriental. Qu’Eadbald aie régné conjointement ou non avec Eadbald, il n’y a aucun de doute qu’Æthelbert ait exercé son autorité sur tout le royaume [19].

La division en deux royaumes est plus susceptible de remonter au VIe siècle : le Kent oriental peut avoir conquis le Kent occidental et conservé les institutions du royaume vaincu dans le cadre d'un sous-royaume. C’est un schéma fréquent dans l’Angleterre saxonne, quand les royaumes les plus puissants absorbaient les plus faibles. Le Kent est particulier en ce que ce sont uniquement les fils des rois du Kent qui semblent occuper le trône, bien que cela n’empêche pas les luttes de succession[19].

Les principales villes sont Rochester dans le Kent occidental, et Cantorbéry dans le Kent occidental. Bède ne précise pas si Æthelbert avait son palais à Cantorbéry, mais il se réfère à cette ville comme « métropole » d’Æthelbert, et il est clair que cette ville était le centre du pouvoir d’Æthelbert[19],[20].

Relations avec les Francs

De nombreux indices témoignent de relations étroites entre le Kent et les Francs. Le mariage d'Æthelbert montre des liens entre les deux cours, mais elles ne sont pas sur un même plan. Les Francs ont toujours considéré Æthelbert comme un roi de moindre importance. Aucun document ne montre Æthelbert reconnaissant la suzeraineté d'un roi du continent, et les historiens sont divisés à propos de la nature réelle de leurs relations. Les éléments à l'appui d'une suzeraineté franque sur le Kent découlent d'une lettre écrite par le pape Grégore le Grand à Thierry II, roi de Bourgogne, et à Théodebert II, roi d'Austrasie. Cette lettre concerne la mission d'Augustin dans le Kent, en 697, et Grégoire dit qu'il croit « que vous souhaitez que vos sujets à tous égards soient convertis à la foi dans laquelle, vous, vos rois et vos seigneurs, vivez ». Il s'agit cependant peut-être plus d'une flatterie pontificale que d'une description des véritables relations entre les royaumes. Il a aussi été suggéré que Luidhard, le chapelain de Berthe, soit également un représentant de l'Église franque dans le Kent, ce qu'on peut aussi interpréter comme une marque de suzeraineté[21],[22].

Une raison possible qui aurait incité les Francs à nouer des relations avec la cour du Kent est le fait qu'un roi franc, Chilpéric Ier, est mentionné pour avoir soumis au milieu du VIe siècle un peuple connu sous le nom d'Euthiones. Si, comme le nom semble l'illustrer, ce peuple est une branche continentale des envahisseurs jutes du Kent, il est possible que le mariage aie été conclu dans un but d'unification politique des deux branches d'un même peuple[21]. Un autre objectif de ce mariage est qu'Æthelbert n'était pas encore roi au moment de son mariage avec Berthe : ce mariage pouvait lui apporter le soutien des Francs et contribuer à son accession au trône[22].

Indépendamment des liens politiques entre Æthelbert et les Francs, de nombreux éléments témoignent de relations étroites à travers la Manche. Il y avait un commerce de luxe entre le Kent et les Francs, ainsi que le montrent des marchandises enfouies comprenant des vêtements, des boissons et des armes qui reflètent l'influence culturelle des Francs. Les sépultures du Kent révèlent une plus grande gamme de produits importés que les autres régions anglo-saxonnes, ce qui n'est guère surprenant au vu de leur accès privilégié au commerce ; de plus, les objets trouvés dans les tombes sont plus précieux et plus nombreux dans les tombes du Kent, impliquant une plus grande richesse matérielle, provenant du commerce[4]. L'influence franque apparaît également dans l'organisation sociale et agraire du Kent[21]. D'autres influences culturelles se constatent également dans les sépultures, mais on ne pas peut pas en déduire nécessairement qu'il y avait des établissement francs dans le Kent[4].

Montée de la prédominance dans l'Heptarchie

Bretwalda

Page correspondant à l'année 827 dans le manuscrit d'Abingdon II de la Chronique anglo-saxonne, donnant la liste des huit bretwaldas. Le mon d'Æthelbert, graphié « Æþelbriht », est l'avant-dernier mot de la cinquième ligne.

Dans son Histoire ecclésiastique, Bède donne la liste de sept rois qui, dit-il, ont tenu un imperium sur les autres royaume au sud de la Humber. La traduction habituelle pour « imperium » est « hégémonie ». Bède nomme Æthelbert en troisième place dans cette liste, après Ælle de Sussex et Ceawlin de Wessex[23]. Le compilateur anonyme qui a composé la Chronique anglo-saxonne reprend la liste des sept rois de Bède, en ajoutant le roi Egbert de Wessex. La Chronique ajoute également l'information que ces rois portaient le titre de bretwalda, ou « souverain de Bretagne »[24]. La nature exacte du rôle de bretwalda est encore sujette à débats, il a été décrit comme un terme de poésie élégiaque[25], mais il est évident que le titre implique un rôle de domination militaire[26].

Le premier bretwalda, Ceawlin, est mentionné dans la Chronique anglo-saxonne pour avoir combattu Æthelbert en 568. Le passage précise qu'Æthelbert a perdu la bataille et été repoussé vers le Kent[27]. La datation des mentions concernant les Saxons de l'Ouest dans cette partie de la Chronique est sujette à caution, et des travaux récents estiment que le règne de Ceawlin est plus susceptible d'être placé vers 581–588, plutôt que vers les dates de 560–592 qui sont données dans la Chronique[28],[29] La bataille a été livrée à « Wibbandun », que l'on peut traduire par « mont de Wibba » ; mais sa localisation est inconnue[27].

À un moment donné, Ceawlin cesse de porter le titre de bretwalda, peut-être après la bataille de Stoke Lyne, dans l'Oxfordshire, que la Chronique date de 584, huit ans environ avant qu'il ne soit déposé en 592 (toujours selon la datation peu fiable de la Chronique)[21]. Æthelbert est certainement souverain vers 601, quand le pape Grégoire le Grand lui écrit : Grégoire lui demande instamment de propager le christianisme parmi les rois et les peuples qu'il a soumis, impliquant une certaine hégémonie[30]. Si la bataille de Wibbandun a été livrée vers 590, comme cela est suggéré, alors Æthelbert doit avoir gagné sa position de suzerain au cours des années 590. Cette datation n'est pas vraiment compatible avec les dates de 581–588 pour le règne de Ceawlin, mais ces dernières ne sont pas proposées de manière précise, seulement comme étant les plus plausibles en fonction des données disponibles[29].

Relation avec les autres royaumes

En plus du témoignage de la Chronique attribuant le titre de bretwalda à Æthelbert, il existe d'autres preuves de son hégémonie sur plusieurs autres royaumes du sud. En Essex, Æthelbert apparaît capable de faire peser son autorité peu après 604, quand son interversion favorise la conversion du roi Sæberht, son neveu, au Christianisme. C'est Æthelbert, et non Sæberht, qui construit et dote l'église Saint-Paul de Londres, sur l'emplacement de l'actuelle cathédrale Saint-Paul de Londres. Une autre preuve est fournie par Bède, qui dit explicitement qu'Æthelbert était le suzerain de Sæberht[15],[30],[31].

Bède décrit les relations d'Æthelbert avec Rædwald, roi d'Est-Anglie, dans un passage dont le sens n'est pas totalement clair. Il semble dire que Rædwald a conservé la direction militaire de son peuple, alors qu'Æthelbert en tient l'imperium[23]. Cela signifie qu'un bretwalda tient généralement le commandement militaire des autres royaumes, et aussi plus que cela, puisque Æthelbert est bretwalda malgré le contrôle de Rædwald sur ses propres troupes[26]. Rædwald s'est converti au christianisme peu après le Kent, mais n'a pas abandonné ses pratiques païennes ; ceci, ainsi que le fait qu'il aie conservé son indépendance militaire, implique que la suzeraineté d'Æthelberht sur l'Est-Anglie était plus faible que celle s'exerçant sur l'Essex[30],[32]. Cependant, une autre interprétation est que le passage de Bède devrait être traduit par « Rædwald, roi de l'Est-Anglie, qui vivait à l'époque d'Æthelberht, lui a quand même cédé la direction militaire de son peuple » ; si c'est là ce que voulait dire Bède, alors l'Est-Anglie était fermement sous la domination d'Æthelbert[33].

Rien ne prouve que l'influence d'Æthelbert sur les autres royaumes était suffisante pour que les autres rois se convertissent au christianisme, mais c'est en partie dû au manque de sources — on ne connait rien de l'histoire du Sussex, par exemple, pour la plus grande partie des VIIe et VIIIe siècle[34]. Æthelbert a été en mesure d'organiser une rencontre en 602 dans la vallée de la Severn, à la frontière nord du Wessex, et cela indique peut-être une l'extension de son influence à l'ouest[30]. Rien ne montre le Kent dominant la Mercie, mais on sait que la Mercie était alors indépendante de la Northumbrie, aussi est-il plausible qu'elle ait été sous la suzeraineté du Kent[35].

La mission d'Augustin et le début de l'évangélisation

Les Bretons avaient éta convertis pendant l'occupation romaine. Les invasions anglo-saxonnes ont séparé l'Église bretonne de celle de Rome pour plusieurs siècles, de sorte que Rome n'avait ni présence ni autorité en Bretagne, et en fait Rome n'avait tellement peu d'informations sur l'Église bretonne qu'elle ignorait tout d'un schisme à propos du rite[36],[37]. Toutefois, Æthelberht connaissait un certain nombre de choses sur l'Église par sa femme franque, Berthe, qui amena avec elle un évêque, Liudhard, qui traversa la Manche avec elle et qui fit construire une chapelle pour elle[38].

En 596, le pape Grégoire le Grand envoie Augustin, prieur du monastère Saint André à Rome, en Angleterre comme missionnaire et, en 597, un groupe de quarante moines, conduits par Augustin, abordent l'île de Thanet dans le Kent[12]. Selon Bède, Æthelbert était tellement méfiant vis-à-vis de ces nouveaux arrivants qu'il les obligea à se réunir à l'extérieur, pour éviter qu'il ne pratiquent la sorcellerie. Les moines ont impressionné Æthelbert, mais il ne s'est pas converti tout de suite. Il accepta que la mission s'installe à Cantorbéry, et les autorisa à prêcher[16].

On ne sait pas quand Æthelbert se fait chrétien. Il est possible, malgré le récit de Bède, qu'il l'était déjà lors de l'arrivée de la mission d'Augustin. Il est probable que Liudhard et Berthe ont incité Æthelbert à envisager de se convertir avant l'arrivée de la mission, et c'est peut-être une condition au mariage d'Æthelbert avec Berthe que d'envisager sérieusement le baptême. Toutefois, une conversion sous l'influence franque pourrait avoir été perçue comme une reconnaissance de la suzeraineté franque, et il est possible que le délai que prit Æthelberht pour sa convertion jusqu'à pouvoir le faire sous l'influence romaine est une affirmation de son indépendance vis-à-vis des Francs[14]. Il a aussi été argué que les hésitations d'Augustin — il revint à Rome, demandant à être déchargé de sa mission — sont une indication qu'Æthelbert était encore païen lors de la venue d'Augustin[38].

Æthelberht doit s'être converti au plus tard avant 601, parce qu'à cette date Grégoire le Grand lui écrit en tant que roi chrétien[30]. Une ancienne tradition indique qu'Æthelbert s'est converti un 1er juin, l'été de l'année de l'arrivée d'Augustin[39]. À travers l'influence d'Æthelbert, Sæberht, roi de l'Essex, s'est également converti[31], mais la mission eut une efficacité limitée. Toute la cour du Kent ne s'est pas faite baptiser : Eadbald, fils et héritier d'Æthelbert, était païen à son avènement[36]. Dans l'Est-Anglie, seul le roi Rædwald s'est converti (apparemment alors qu'il se trouvait à la cour d'Æthelbert), il conserva un temple païen aux côtés du nouvel autel chrétien[13],[36]. Augustin n'a pas non plus réussi à rallier le clergé breton[37].

Le code de lois d'Æthelbert

La première page du code de lois d'Æthelbert (copie du XIIe siècle).

Quelques temps après l'arrivée de la mission d'Augustin, peut-être en 602 ou en 603, Æthelbert publie un recueil de lois, réparties en quatre-vingt-dix sections[33],[40]. Ces lois sont plutôt la survivance d'un code de lois appliquées en pays germanique[21], et est l'un des premiers documents rédigé dans la langue anglo-saxonne, car l'alphabétisation serait arrivé en Angleterre avec la mission d'Augustin[41]. Le plus ancien manuscrit, le Textus Roffensis, date du XIIe siècle et est maintenant conservé dans le Centre d'Études Medway à Strood, dans le Kent[42]. Le code d'Æthelbert fait référence à l'Église dans le premier item, qui énumère les compensations requises pour les biens d'un évêque, d'un diacre, d'un prêtre, et ainsi de suite[40]. Dans l'ensemble, les lois semblent remarquablement influencées par les principes chrétiens. Bède affirme qu'elle ont été composées « selon la manière romaine », mais l'influence romaine est peu perceptible. En la matière, les lois ont été comparés à la Loi salique des Francs, mais on ne considère pas qu'Æthelbert se soit inspiré de cette loi[21],[33].

Les lois prévoient la fixation et les sanctions en cas de transgressions des règles, à tous les niveaux de la société. Le roi a un intérêt financier dans l'application, pour la fraction des amendes qui lui revient, mais il est aussi responsable de la loi et de l'ordre, d'éviter les querelles de sang par l'application des lois et des compensations pour les injures[43]. Les lois d'Æthelbert sont reprises par Alfred le Grand pour son propre code de lois, qui s'inspire de ceux d'Æthelbert, d'Offa de Mercie et d'Ine de Wessex[44].

Une des lois d'Æthelbert semble conserver la trace d'une très ancienne loi germanique : la troisième section stipule que « si le roi boit dans la résidence d'un homme, et que quelqu'un commet un acte interdit, il devra payer double pénalité »[40]. Cela se réfère probablement à une ancienne coutume des rois voyageant dans le pays, reçus et logés par leurs sujets à leur arrivée. Les suivants du roi ont conservé ces droits plusieurs siècles après l'époque d'Æthelberht[45].

Les sections 77 à 81 sont interprétées comme une description de l'état financier des femmes après leur divorce ou leur séparation. Ces clauses définissent la manière et la quantité des biens des ménages que la femme peut conserver selon les circonstances, par exemple si elle conserve la garde des enfants. Cependant, il a été récemment suggéré qu'il faudrait interpréter ces clauses plus dans le cas d'une femme devenant veuve que s'étant séparée ou ayant divorcé[42].

Commerce et monnaies

Il existe peu de documents décrivant les caractéristiques du commerce dans le Kent d'Æthelbert. On sait que les rois de Kent disposent d'un contrôle sur le commerce à la fin du VIIe siècle, mais on ignore à quelle date ce contrôle a été instauré. Des découvertes archéologiques suggèrent que les influences et contrôles royaux sont antérieurs aux sources écrites. Une hypothèse suggère qu'une des réalisations d'Æthelbert a été de prendre le contrôle du commerce au dépens de l'aristocratie et d'en faire une monopole royal. Le commerce avec le continent fournit au Kent un accès aux marchandises de luxe et donne au Kent un avantage sur les autres nations anglo-saxonnes, et les revenus du commerce sont très importants[46].

Les productions du Kent avant 600 comprennent des bols en verre et aussi des bijoux : les joaillers du Kent sont très réputés et ont accès à de l'or avant la fin du VIe siècle. Des marchandises du Kent ont été découverts dans des nécropoles de l'autre côté de la Manche, parfois loin, jusqu'à l'estuaire de la Loire. On ne sait pas ce que les habitants du Kent obtenaient du commerce, mais il est très possible qu'il y avait un commerce d'esclaves florissant. Cette richesse est probablement le fondement de la puissance d'Æthelbert à travers son hégémonie, qui lui a permis de prélever des tributs, augmentant à leur tour ses richesses[9].

Des pièces de monnaies ont peut-être commencé à être frappées au cours de son règne : aucune ne porte son nom, mais il est très probable que les premières pièces datent de la fin du VIe siècle. Ces premières pièces sont en or, et probablement les shillings (scillingas en vieil anglais) mentionnées dans la loi d'Æthelbert[46]. Les pièces sont aussi connues des numismates sous le nom de « thrymsas »[47].

Mort et succession

Saint Æthelbert
Décès 616 
Vénéré par Église catholique romaine
Église anglicane
Église orthodoxe
Fête le 25 février
Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint

Æthelbert meurt le 24 février 616, et son fils Eadbald, qui n'était pas chrétien — Bède dit qu'il s'était converti, mais revenu à la foi païenne[33], bien qu'il finit par se faire définitivement baptisé[48], lui succède. Eadbald a scandalisé l'Église en épousant sa belle-mère, ce qui était contraire aux canons de l'église, et en refusant le baptême[13]. Sæberht, roi de l'Essex, meurt également en 616, et ses deux fils lui succèdent, dont aucun n'était chrétien. La révolte contre le christianisme et l'exil de Mellitus, évêque de Londres, peut aussi bien être une réaction contre la suzeraineté du Kent après la mort d'Æthelbert, qu'une réaction païenne contre le christianisme[49].

En plus d'Eadbald, Æthelbert avait peut-être un autre fils, Æthelwald. La justification de cette hypothèse est une lettre du pape à Juste, archevêque de Cantorbéry de 619 à 625, dans lequel il parle d'un roi nommé Aduluald, qui est différent d'Audubald (Eadbald). Il n'y a pas de consensus entre les universitaires modernes sur l'interprétation suivante : « Aduluald » peut être une transcription d'« Æthelwald », de sorte que cette lettre pourrait être l'indication d'un autre roi, peut-être un sous-roi du Kent oriental[19]. Il pourrait aussi s'agir d'une erreur de scribe, qu'il faudrait lire comme une référence à Eadbald.[50].

Æthelberht a plus tard été canonisé pour son rôle dans l'évangélisation des Anglo-Saxons. Sa fête était à l'origine le 24 février, mais elle a ensuite été déplacée au 25 février[51].

Notes et références

  1. Hunter Blair, An Introduction, pp. 13–16.
  2. Campbell et al., The Anglo-Saxons, p. 23.
  3. Peter Hunter Blair (Roman Britain, p. 204) donne une durée de vingt cinq ans, de 550 à 575, pour la conquête finale.
  4. a , b , c  et d Yorke, Kings and Kingdoms, p. 26.
  5. a  et b Swanton, Anglo-Saxon Chronicle,pp. 12–13.
  6. Il y a toutefois un désaccord sur la manière dont la légende doit être en fait traitée. Par exemple, Yorke dit que « des études détaillées récentes [...] ont confirmé que ces récits sont en grande partie mythiques et que n'importe quelle tradition orale fiable a été perdue dans les conventions de déformation des légendes d'origine » (Kings and Kingdoms, p. 26), mais Fletcher dit d'Hengist qu'« il n'y a pas de bonne raison de douter de son existence » (Who's Who, pp. 15–17), et Campbell ajoute que « Bien que l'origine de telles annales reste profondément mystérieuse et suspecte, elles ne peuvent être simplement rejetées » (Campbell et al., The Anglo-Saxons, p. 38).
  7. Campbell et al., The Anglo-Saxons, p. 38.
  8. Fletcher, Who's Who, pp. 15–17.
  9. a  et b Campbell et al., The Anglo-Saxons, p. 44.
  10. Hunter Blair, An Introduction, pp. 201–203
  11. a  et b Yorke, Kings and Kingdoms, p. 25.
  12. a  et b Kirby, Earliest English Kings, p. 30.
  13. a , b  et c Bede, Ecclesiastical History, Book II, Ch. 5, from Sherley-Price's translation, p. 112.
  14. a  et b Yorke, Kings and Kingdoms, p. 28.
  15. a  et b Bede, Ecclesiastical History, Book II, Ch. 3, from Sherley-Price's translation, p. 108.
  16. a , b  et c Bede, Ecclesiastical History, Book I, Ch. 25 & 26, from Sherley-Price's translation, p. 74–77.
  17. a , b , c , d , e  et f Kirby (Earliest English Kings, pp. 31–3) fournit une argumentation étendue sur les difficultés chronologiques du règne d’Æthelberht.
  18. IV 25 and IX 25 in Gregory of Tours, The History of the Franks, Penguin, 1974 (ISBN 0-14-044295-2), p. 219, 513 .
  19. a , b , c  et d Yorke, Kings and Kingdoms, pp. 32–34.
  20. Campbell et al., The Anglo-Saxons, p. 38–39.
  21. a , b , c , d , e  et f Stenton, Anglo-Saxon England, pp. 59–60.
  22. a  et b Kirby, Earliest English Kings, pp. 34–35.
  23. a  et b Bede, Ecclesiastical History, Book I, Ch. 25 & 26, selon la traduction de Sherley-Price, p. 111.
  24. Swanton, Anglo-Saxon Chronicle,pp. 60–61.
  25. Stenton, Anglo-Saxon England, pp. 34–35.
  26. a  et b Kirby, Earliest English Kings, p. 17.
  27. a  et b Swanton, Anglo-Saxon Chronicle,pp. 18–19.
  28. Kirby, Earliest English Kings, pp. 50–51.
  29. a  et b D.N. Dumville, "The West Saxon Genealogical Regnal List and the chronology of Wessex", 1985, cité dans Yorke, Kings and Kingdoms, p. 133.
  30. a , b , c , d  et e Kirby, Earliest English Kings, p. 37.
  31. a  et b Stenton, Anglo-Saxon England, p. 109.
  32. Yorke, Kings and Kingdoms, p. 62.
  33. a , b , c  et d "Rædwald", N. J. Higham, in Lapidge, Encyclopaedia of Anglo-Saxon England.
  34. . Par exemple, Yorke dit qu'« il est impossible d'écrire quoi que ce soit sur l'histoire du [Sussex] pendant les septième et huitième siècle » (Kings and Kingdoms, p. 20).
  35. Stenton, Anglo-Saxon England, p. 39.
  36. a , b  et c Kirby, Earliest English Kings, p. 36.
  37. a  et b Stenton, Anglo-Saxon England, p. 110.
  38. a  et b Kirby, Earliest English Kings, p. 35.
  39. Hunter Blair, An Introduction, p. 117.
  40. a , b  et c Geary, Readings, pp. 209–211.
  41. Yorke, Kings and Kingdoms, p. 1.
  42. a  et b Carole A. Hough, « The early Kentish 'divorce laws': a reconsideration of Æthelberht, chs. 79 and 80 », dans Anglo-Saxon England, vol. 23, 1994, p. 19–34 
  43. Yorke, Kings and Kingdoms, p. 18.
  44. Stenton, Anglo-Saxon England, p. 276.
  45. Stenton, Anglo-Saxon England, pp. 288–289.
  46. a  et b Yorke, Kings and Kingdoms, p. 40.
  47. ”Coinage”, M.A.S. Blackburn, in Lapidge, Encyclopaedia of Anglo-Saxon England.
  48. Stenton, Anglo-Saxon England, p. 61.
  49. Yorke, Kings and Kingdoms, p. 48.
  50. Kirby, Earliest English Kings, p. 39.
  51. Saint Ethelbert. Consulté le 23 juin 2007

Annexes

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Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Æthelberht of Kent ».

Sources primaires

Sources secondaires

  • (en) James Campbell, Eric John et Patrick Wormald, The Anglo-Saxons, Penguin Books, London, 1991 (ISBN 0-14-014395-5) 
  • (en) Richard Fletcher, Who's Who in Roman Britain and Anglo-Saxon England, Shepheard-Walwyn, London, 1989 (ISBN 0-85683-089-5) 
  • (en) Patrick J.Geary, Readings in Medieval History, Broadview, Peterborough, 1998 (ISBN 1-55111-158-6) 
  • (en) Peter Hunter Blair, An Introduction to Anglo-Saxon England, Cambridge University Press, Cambridge, 1960, p. 13–16 
  • (en) Peter Hunter Blair, Roman Britain and Early England: 55 B.C. – A.D. 871, W.W. Norton & Company, New York, 1966 (ISBN 0-393-00361-2) 
  • (en) D.P. Kirby, The Earliest English Kings, Routledge, London, 1992 (ISBN 0-415-09086-5) 
  • (en) Michael Lapidge, The Blackwell Encyclopedia of Anglo-Saxon England, Blackwell Publishing, Oxford, 1999 (ISBN 0-631-22492-0) 
  • (en) Frank M. Stenton, Anglo-Saxon England, Clarendon Press, Oxford, 1971 (ISBN 0-19-821716-1) 
  • (en) Barbara Yorke, Kings and Kingdoms of Early Anglo-Saxon England, Seaby, Londres, 1990 (ISBN 1-85264-027-8) 

Voir aussi

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