Affaire Cyril Ferez

Cyril Ferez est un militant du syndicat SUD PTT grièvement blessé lors de troubles en marge de la manifestation parisienne du 18 mars 2006 contre la loi pour l'égalité des chances. Suite à ces blessures il tomba dans le coma pendant 3 semaines.

Un photographe belge, Bruno Stevens, avait indiqué le lundi 20 mars avoir vu des policiers frapper Cyril Ferez. Pascal Charles, se décrivant comme "membre d'un collectif anti-répression", pour sa part affirmait dans le journal Libération qu'un CRS aurait attrapé Cyril Ferez et l'aurait violemment projeté au milieu d'un groupe de policiers qui l'auraient violenté. Sandra Demarcq, représentante du syndicat Sud, indiquait au journal télévisé de France 2, le ? mars, que Cyril Ferez avait été piétiné par les CRS. L'avocat William Bourdon, conseil de la sœur de Cyril Ferez, pour sa part, a affirmé dans le Monde, le ? mars, réclamant l'ouverture d'une information judiciaire, que Cyril Ferez « a fait l'objet d'une véritable raclée, d'un passage à tabac pendant un temps important par une quinzaine de CRS »^[1]. La scène ayant été filmée et photographiée, ces témoignages sont rapidement apparus comme mensongers.

Ainsi les films ou les photographies pris sur les lieux du drame ne montrent pas la moindre action des forces de l'ordre visant directement Cyril Ferez. Les témoignages semblent faire état d'un Cyril Ferez se trouvant entre les forces de l'ordre et les CRS, et qui, les facultés amoindries par une alcoolémie très élevée, aurait été bousculé sans pouvoir réagir pour se protéger lorsqu'un groupe de CRS avançait et refluait devant des manifestants.

Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy promit de faire toute la lumière sur cette affaire.

De son côté, le syndicat SUD PTT, vu les informations contradictoires circulant, a lancé un appel à témoins^[2].

Si l'affaire fut fortement médiatisée peu après le 18 mars, cette médiatisation fut de courte durée. Une fois l'article 8 de la loi pour l'égalité des chances retiré et en l'absence de nouvelles informations clairement incriminantes pour les forces de l'ordre, l'intérêt médiatique de l'affaire dimunua. Un blog, défendant la thèse des violences policières à l'encontre de Cyril Ferez fut créé mais ne fut actif que jusqu'au 29 avril de la même année.

Selon Le Monde^[3], Cyril Ferez aurait refusé d’être pris en charge par les pompiers vers 20 heures et se trouvait assis par terre et apparemment sous l’emprise de l’alcool au beau milieu des affrontements entre casseurs et CRS. C'est lors d'un second contact avec les pompiers, environ 40 min après, que ces derniers l'ont amené à l’hôpital Saint-Antoine où il aurait été admis à 21h14 puis pris en charge à 3h30. Vers 5 heures, il serait tombé de son lit et aurait présenté des signes d’hématome intracérébral avant de sombrer dans le coma. Une prise de sang réalisée neuf heures après les faits aurait révélé un taux d'alcool de 2,7 grammes d’alcool par litre de sang^{[réf. nécessaire]}, ce qui laisse supposer un taux supérieur lors des évènements place de la Nation.

Une instruction judiciaire fut ouverte fin avril.

Voir aussi

Liens internes

• Contrat première embauche
• Contrat nouvelle embauche
• Évènements liés au contrat première embauche
• Coordination nationale étudiante

Notes et références

1. ↑ lemonde.f
2. ↑ Cyril Ferez : témoignages, photos et vidéos sur Bellaciao
3. ↑ Pour la « police des polices », Cyril Ferez n'a pas été victime d'une bavure, paru dans l'édition du 23.03.06