Elisa Bonaparte

Elisa Bonaparte

Élisa Bonaparte

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Portrait d'Élisa Bonaparte par Marie-Guillemine Benoist

Élisa Bonaparte (née Maria-Anna le 3 janvier 1777 à Ajaccio, morte le 6 août 1820 à Villa Vicentina ), princesse française, était la sœur de Napoléon Bonaparte. Elle fut successivement princesse de Piombino et de Lucques, puis grande-duchesse de Toscane.

Élisa est la seule sœur de Napoléon à avoir possédé de réels pouvoirs politiques. Très intéressée par les arts, notamment le théâtre, elle les encouragea dans les territoires sur lesquels elle régna.

Sommaire

Jeunesse

Jeune Élisa Bonaparte (Lorenzo Bartolini)

Maria-Anna Bonaparte naquit le 3 janvier 1777 à Ajaccio. Elle était le quatrième enfant et la première fille vivante de Charles Bonaparte et de Maria Letizia Ramolino ; les filles nées avant elle étaient toutes mortes en bas âge.

Dès son enfance, Maria-Anna devint très proche de son frère Lucien ; c'est lui qui lui donna le surnom d'Élisa, qu'elle adopta par la suite comme nom officiel.

En juin 1784, grâce à une bourse d'étude, elle fut envoyée à la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, où Napoléon lui rendit plusieurs visites durant ses études. L'Assemblée législative ayant décrété la fermeture de la Maison royale le 16 août 1792, Élisa en fut retirée le 1er septembre et ramenée à Ajaccio par Napoléon.

Vers 1795, la famille Bonaparte étant installée à Marseille, Élisa fit la connaissance de Pasquale Bacciochi, qui changea par la suite de nom pour s'appeler Félix Bacciochi, ancien capitaine du Royal Corse destitué de son grade sous la Révolution française. Leur mariage civil eut lieu le 1er août 1797 à Marseille.

En juin 1797, Napoléon fit venir sa famille dans son château de Mombello ; c'est dans cette ville qu'eut lieu le mariage religieux d'Élisa et de Félix, malgré les réticences initiales de Napoléon vis-à-vis du choix de sa sœur, Félix étant réputé pour être un piètre capitaine. Le même jour eut lieu le mariage de la sœur d'Élisa, Pauline Bonaparte, avec le général Victor-Emmanuel Leclerc.

En juillet, Félix Bacciochi fut promu chef de bataillon commandant la citadelle d'Ajaccio.

En 1799, la famille Bonaparte s'installa à Paris, et Élisa emménagea au 125 rue de Miromesnil, dans le quartier du Roule. Elle y organisa des réceptions ainsi que des représentations théâtrales. Après l'avènement du Consulat, elle tint un salon artistique et littéraire chez son frère Lucien à l'hôtel de Brissac. Dans ce salon, elle rencontra le journaliste Louis de Fontanes, avec qui elle se lia d'une profonde amitié pendant plusieurs années.

Le 14 mai 1800, à la mort de Christine Boyer, la première épouse de Lucien, Élisa prit sous sa protection ses deux filles, dont l'aînée, Charlotte, fut placée à la pension de jeunes filles de Madame Campan à Saint-Germain-en-Laye.

Au début du mois de novembre 1800, Lucien dut quitter ses fonctions de ministre de l'Intérieur et fut envoyé à Madrid en qualité d'ambassadeur à la cour du roi d'Espagne, en compagnie de Félix Bacciochi nommé son secrétaire. Élisa demeura à Paris, mais entretint une correspondance régulière avec son frère. Celui-ci, le 21 mars 1801, signa avec le roi d'Espagne le traité de San Ildefonso, qui restitua la Louisiane à la France, mais en échange, constitua à partir de la région de Toscane le royaume d'Étrurie, sur lequel fut établie l'infante Marie-Louise de Bourbon et son mari Louis de Bourbon-Parme.

Le 18 mai, le Sénat vota en faveur de l'Empire, et Élisa, comme les autres sœurs de Napoléon, prit le titre d'« Altesse impériale », tandis que Félix Bacciochi fut promu général de brigade, puis nommé sénateur.

Princesse de Piombino et de Lucques

Le 18 mars 1805, Napoléon confia à Élisa la principauté de Piombino en Italie, propriété de la France depuis quelques années. Félix et Élisa prirent les titres de prince et de princesse de Piombino. La région possédait un grand intérêt stratégique pour Napoléon, puisqu'elle était proche de l'île d'Elbe et de la Corse.

En juin 1805, la république oligarchique de Lucques, occupée par la France depuis fin 1799, fut érigée en principauté et attribuée à Élisa et Félix. Leur arrivée à Lucques et leur cérémonie d'investiture eurent lieu le 14 juillet 1805.

Élisa exerça la majeure partie du pouvoir à Lucques et à Piombino, son mari resta très effacé et se contenta de prendre des décisions dans le seul domaine militaire.

À Lucques, Élisa s'entoura de ministres dont beaucoup restèrent en place jusqu'à la fin de son règne, comme Luigi Matteucci, ministre de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères, Francesco Belluomini (remplacé en octobre 1807 par son fils Giuseppe), ministre des Finances, Jean-Baptiste Froussard, chef de cabinet, ou Pierre d'Hautmesnil, responsable du Budget.

Elle mit en place une cour et une étiquette inspirée de celle des Tuileries.

Le 31 mars 1806, Napoléon retira Massa et Carrare du royaume d'Italie pour les rattacher aux possessions d'Élisa. Carrare était une des plus grandes carrières de marbre blanc d'Europe ; Élisa agrandit son prestige en y établissant une Académie des Beaux-Arts destinée à accueillir les plus grands sculpteurs pour faire de Carrare un exportateur de statues de marbres, dotées d'une plus grande valeur ajoutée que le marbre brut. Elle y établit également une banque, la Banque Élisienne, destinée à venir en aide aux sculpteurs et aux ouvriers en encaissant les taxes sur le marbre.

Elle entreprit une réforme du clergé à Lucques et à Piombino à partir du mois de mai 1806, au cours de laquelle elle nationalisa les biens du clergé et fit fermer des couvents qui n'avaient pas de fonction hospitalière ou d'enseignement.

Elle mena également la réforme législative de Lucques, en y apportant des lois inspirées de celles de Napoléon ; le nouveau code pénal de Lucques fut promulgué en 1807 et connut ses premières réformes en 1810.

Elle mit en place en 1807 le Comité de Bienfaisance Publique, composé de clercs et de laïcs et destiné à distribuer des fonds d'assistance publique. La même année furent instaurées des consultations médicales gratuites destinées aux pauvres afin d'éradiquer les maladies qui ravageaient la population de Lucques. À Piombino, elle fit raser l'hôpital pour en reconstruire un neuf dans l'ancien monastère de San Anastasia, qui fut inauguré en 1810 ; elle fit également installer un dispensaire, la Casa Sanitaria, sur le port de Piombino.

Le 5 mai 1807, Élisa créa par décret le Comité d'Encouragement à l'Agriculture, aux Arts et au Commerce, destiné à encourager et à financer l'invention de nouvelles machines et de nouvelles techniques pour augmenter les productions de ses territoires. Des plantations furent expérimentées, en particulier celles du mûrier à Massa, où une École Normale de la Soie fut créée le 16 août 1808.

Élisa créa également plusieurs établissements d'enseignement à Lucques, et en 1809, une Direction Générale de l'Instruction Publique. Le 1er décembre 1807 fut installé le Collège Félix, seul établissement secondaire de garçons de la principauté.

Pour les filles, elle commença par fixer des programmes détaillés aux couvents qui les instruisaient, puis créa un corps de « dames d'inspection » pour vérifier que ces programmes étaient respectés. L'instruction des filles fut rendue obligatoire de 5 à 8 ans, mais ces lois ne furent pas toujours bien appliquées. Le 2 juillet 1807, Élisa fonda l'Institut Élisa dans les locaux d'un ancien couvent ; l'établissement, destiné aux filles de haute naissance, avait pour but d'en faire des épouses instruites et cultivées. Élisa fonda également le 29 juillet 1812 un établissement pour jeunes filles pauvres, la Congregazione San Felice, qui ne survécut guère à la chute de la princesse.

À l'image de son frère Napoléon, Élisa mena de grands travaux d'urbanisme sur ses territoires, principalement pour l'amélioration des palais princiers. Ces travaux furent contestés, notamment à Lucques quand l'aménagement du palais nécessita la démolition de l'église San Pietro en mars 1807. À Massa, elle fit démolir une cathédrale de la même manière, le 30 avril de la même année. Le palais de Lucques fut entièrement redécoré, et les jardins furent aménagés ; en 1811, Élisa y créa un jardin botanique abritant des animaux et une volière.

Elle entama également la construction de routes, notamment la « route Friedland » destinée à relier Massa et Carrare ; mais le chantier, commencé le 15 août 1807, prit du retard et ne fut terminé qu'en 1820.

Elle fit aussi aménager les Bains de Lucques, célèbre station thermale, dont elle améliora l'architecture et la décoration. Elle entama la construction, à partir de 1811, d'un aqueduc destiné à acheminer les eaux vers Lucques, mais comme la route Friedland, il ne fut terminé qu'après le départ d'Élisa.

Grande-duchesse de Toscane

Le royaume d'Étrurie, qui avait été confié à Marie-Louise de Bourbon, se révéla rapidement mal dirigé par l'infante d'Espagne devenue veuve, si bien qu'en accord avec la cour d'Espagne, Napoléon signa le traité de Fontainebleau le 29 octobre 1807, qui rendit la Toscane à la France. En novembre 1807, Marie-Louise quitta l'Étrurie.

À partir du 12 mai 1808, la Toscane fut confiée à un gouverneur intérimaire, Abdallah Jacques Menou, un militaire français converti à l'islam en Égypte. Mais son train de vie dépensier et son manque d'intérêt pour les affaires de son territoire obligèrent Napoléon à le renvoyer le 5 avril 1809.

Élisa désirait depuis 1808 gouverner la Toscane, mais à la fin de l'année 1808, une maladie l'empêcha provisoirement de prendre part aux affaires d'État. Elle fut rétablie en février 1809, et les 2 et 3 mars 1809, un décret créa officiellement le grand-duché de Toscane qui fut confié à Élisa, tandis que Félix fut promu général de division.

Cependant, contrairement à Lucques et Piombino où elle jouissait d'une certaine autonomie, en Toscane, Élisa reçut l'ordre d'appliquer les décisions de Napoléon et de ses ministres sans pouvoir les modifier.

Le 2 avril 1809, Élisa se rendit à Florence, la capitale du grand-duché de Toscane, où elle fut accueillie froidement par la noblesse ; de plus son arrivée coïncidait avec une révolte contre la conscription obligatoire, au cours de laquelle un maire et un juge furent assassinés.

La conscription obligatoire fut source de plusieurs conflits en Toscane, ainsi que les nouveaux impôts décidés par Napoléon. Comme à Lucques, Élisa entreprit également la nationalisation des biens du clergé toscan ainsi que la fermeture de plusieurs couvents.

Élisa fut mêlée à l'affaire de l'enlèvement du pape ; en effet, le pape Pie VII s'était opposé au rattachement des États pontificaux à l'Empire, refusant de renoncer à ses pouvoirs temporels, excommuniant même Napoléon par la bulle Quum memoranda le 10 juin 1809. Le général Étienne Radet fut donc chargé d'enlever le pape afin de l'éloigner et de laisser le champ libre à Napoléon.

L'enlèvement eut lieu dans la nuit du 6 juillet 1809, et dans les jours qui suivirent, Radet et ses hommes emmenèrent le pape vers Savone. Ils passèrent par Florence, mais Élisa n'accueillit pas le pape en personne et demanda à ses ravisseurs de repartir le plus tôt possible, afin sans doute de ne pas déplaire à Napoléon en hébergeant trop longtemps et trop confortablement son ennemi.

Les rapports d'Élisa avec Napoléon devinrent d'ailleurs de plus en plus tendus, l'Empereur rappelant régulièrement sa sœur à l'ordre à la moindre irrégularité dans l'exécution de ses ordres en Toscane.

Le 17 mars 1810, Élisa arriva à Paris pour le mariage de Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche, mais Napoléon en profita pour lui réclamer le paiement des dotations de Massa et Carrare. Rentrée en Toscane, Élisa se vit encore réclamer ces dotations par les envoyés de l'Empereur, mais elle refusa, arguant que les territoires avaient trop peu de ressources pour payer de telles dotations (le montant réclamé par Napoléon s'élevait à 200 000 lires). Napoléon menaça alors de reprendre Carrare. En mai 1811, il demanda la constitution d'une conscription à Lucques, jusque-là exemptée.

Destitution et exil

En 1813, alors que Napoléon devait faire face aux coalitions étrangères après la défaite de sa campagne de Russie, Joachim Murat, époux de Caroline Bonaparte et roi de Naples, préféra défendre ses propres sujets et se détacha de l'Empereur pour rejoindre les forces autrichiennes. Les Napolitains marchèrent sur Rome et le 1er février 1814, Élisa dut quitter la Toscane pour revenir à Lucques.

En mars, Massa et Carrare furent pris par les Napolitains, et les troupes austro-anglaises commandées par Lord Bentick envahirent Lucques, contraignant Élisa à la fuite la nuit du 13 mars 1814. Elle fit plusieurs courts séjours en Italie et en France, notamment à Marseille, où elle chercha des appuis pour pouvoir s'installer en Italie en tant que simple particulière. Ses demandes étant refusées, elle put séjourner quelque temps en Autriche grâce à son frère Jérôme Bonaparte, puis elle repartit pour Trieste où elle séjourna dans la Villa Caprara.

Napoléon s'étant évadé de l'île d'Elbe le 1er mars 1815, Élisa fut arrêtée le 25 mars et internée dans la forteresse de Brünn en Autriche. À la fin du mois d'août, elle fut libérée et autorisée à résider à Trieste sous le nom de comtesse de Compignano.

Elle fit l'acquisition d'une maison de campagne à Villa Vicentina près de Cervignano et entreprit de financer des fouilles archéologiques dans la région, mais en juin 1820, elle contracta une grave maladie, probablement sur le chantier de fouilles. Elle mourut le 7 août à l'âge de 43 ans.

Descendance

  • Napoléon, né en novembre 1798 à Ajaccio, mort le 19 janvier 1799
  • Napoléon, né le 8 octobre 1803 à Paris, mort peu après sa naissance
  • Napoléone ou Napoléon-Élisa, dite « Madame Napoléon », née le 3 juin 1806 à Lucques, nommée princesse de Piombino par Napoléon le 27 juin 1808. Elle épousa en 1824 le comte Filippo Camerata. Elle mourut le 3 février 1869 en Bretagne, des suites d'une chute.
  • Jérôme-Frédéric-Félix-Napoléon, dit Frédéric ou Fritz, né le 10 août 1814 à Passariano, mort le 7 avril 1833 à Rome d'une chute de cheval.

Source

  • Florence Vidal, Élisa Bonaparte, éd. Pygmalion, 2005. 310 p. (ISBN 2857049692).

Bibliographie

  • Emmanuel de Beaufond, Élisa Bonaparte, princesse de Lucques et de Piombino, Paris : L'Univers (brochure hors-série du quotidien catholique), 1895. 32 p.
  • Paul Marmottan, Élisa Bonaparte, Paris : H. Champion, 1898. 317 p.
  • Jean d'Hertault, comte de Beaufort (sous le pseudonyme de « Jean de Beaufort »), Élisa Bonaparte, princesse de Lucques et Piombino, grande-duchesse de Toscane (1777-1820), 1904 (brochure de 16 pages)
  • Sforza, Giovanni, I figli di Elisa Baciocchi, in Ricordi e biografie lucchesi, Lucca, tip.ed. Baroni 1916 [ma 1918]. p. 269-293
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