Elath

Elath

Aqaba

ʿAqaba
Al-ʿAqaba, العقبة
Forteresse d'Aqaba.
Forteresse d'Aqaba.
Administration
Pays Jordanie Jordanie
Province (Muḥāfaẓa) Aqaba
Géographie
Latitude 29° 31′ 41″ Nord
       35° 00′ 01″ Est
/ 29.52806, 35.00038
Longitude
Altitude 46 m
Superficie 9 926 500 ha = 99 265 km²
Démographie
Population 2 009 hab.
Densité 0 hab./ km²
Localisation
Jordan location map.svg
City locator 12.svg
ʿAqaba
Sources
Jordan Department of Statistics
Index Mundi
World Gazetteer

Aqaba ou Akaba[1] est une ville côtière de 88 780 habitants [2] à l'extrémité sud de la Jordanie. Aqaba occupe une position stratégique pour la Jordanie car c'est le seul port du pays. La ville est mitoyenne d'Eilat, en Israël et un poste-frontière permettant de se rendre en Israël. Aqaba et Eilat sont à la pointe nord du Golfe d'Aqaba.

Sommaire

Histoire

Aqaba est le site d'un peuplement habité depuis 4000 av. J.-C., notamment en raison de sa position stratégique au carrefour des routes commerciales entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Le peuplement originel est connu sous le nom de Elath (אֵילַת ʼÊlaṯ) en hébreu (et sans doute en édomite). C'était un centre Édomite puis arabe nabatéen.

La Bible mentionne le lieu : "Le Roi Salomon construisit également des bateaux à Ezion-Geber, près de Elath en pays édomite, au bord de la mer Rouge" [3]. Ce verset fait probablement référence à un port de l'Âge du Fer construit sur la position actuelle de Aqaba.

Sous la dynastie des Ptolémée, les Grecs appelèrent la ville Berenice, puis les Romains Aila et Aelena. Durant l'occupation romaine, la Via Nova Traiana qui allait de Damas à Amman se terminait à Aqaba, où elle rejoignait la route qui allait de la Palestine à l'Égypte.

Peu après la mort de Mahomet, Aqaba devint membre du califat, et passa successivement entre les mains des Omeyyades, Abbassides, Fatimides et Mamelouks. Le début de l'ère musulmane vit la construction de la ville de Ayla, décrite par le géographe Shams Eddin Muqaddasi comme étant juste à côté de l'implantation originelle, alors en ruines. Les ruines de Ayla ( révélées dans les années 1980 par une équipe archéologique américano-jordanienne ) sont situées à faible distance du front de mer.

Au XIIe siècle, les Croisés occupèrent la ville et construisirent la forteresse de Helim, qui reste relativement bien préservée aujourd'hui. En plus de bâtir un fort dans Aqaba, les Croisés fortifièrent la petite île nommée Île de Graye (maintenant connue sous le nom d’Île du Pharaon, à 7 kilomètres de la côte). L'île se trouve désormais en territoire égyptien. Dès 1170, Aqaba et l'Île de Graye avaient été reconquises par Saladin. Les Mamelouks prirent la ville en 1250 et reconstruisirent le fort au XIVe siècle au cours du règne d'un des derniers sultans Mamelouks, Qansah al-Ghouri.

Au début du XVIe siècle, la dynastie mamelouk et la région se trouvèrent sous influence ottomane. Sous les Ottomans, l'influence de la ville déclina pour ne devenir bientôt qu'un simple village de pêcheurs sans importance.

Durant la Première Guerre mondiale, les forces ottomanes furent forcées de se retirer de la ville en 1917 après un raid mené par Lawrence d'Arabie et les forces arabes de Hussein ibn Ali. La région fut alors annexée par le royaume du Hijaz. La prise d'Aqaba aida l'approvisionnement à partir de l'Égypte, des forces arabes et britanniques combattant plus au nord, en Transjordanie et en Palestine. Aqaba fut cédé au protectorat britannique de Transjordanie en 1925.

Mahmoud Abbas, Ariel Sharon et George W. Bush au Sommet de la Mer Rouge à Aqaba, le 4 juin 2003

En 1965, le roi Hussein de Jordanie élargit le territoire autour d'Aqaba. En échange de 6 000 km² en Jordanie centrale, l'Arabie Saoudite donna 12 kilomètres de côte au sud d'Aqaba. En plus de permettre l'extension du port, cet échange donna également accès à la Jordanie au magnifique corail de Yamanieh.

Jusqu'à la Guerre du Golfe, Aqaba était un des importateurs majeurs de biens irakiens.

Le 20 août 2005, une attaque à la roquette visa deux bateaux de l'U.S. Navy (l'USS Ashland et l'USS Kearsarge) à quai. L'attaque les manqua mais endommagea des bâtiments voisins. L'attaque visa aussi la ville israélienne voisine d'Eilat [4].

Économie

Aqaba vue de la mer

De nos jours, la ville est une station balnéaire et un centre de plongée. Cependant, il reste de nombreuses activités industrielles dans la zone, comme des raffineries de pétrole et de sucre. Elle exporte notamment du phosphate et des coquillages. Aqaba est également un centre administratif important au sud de la Jordanie.

Aqaba possède un aéroport (code IATA : AQJ).

Jumelages

Annexes

Notes et références

  1. en arabe : العقبة al-ʻAqabah
  2. en 1997 selon Encarta étude 2007
  3. Bible, 1 Rois 9:26.
  4. Compte-rendu de CNN.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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