Duong Thu Huong

Duong Thu Huong

Dương Thu Hương

Dương Thu Hương est un nom asiatique ; le nom de famille, Dương, précède donc le prénom.

Dương Thu Hương est une romancière et une dissidente politique vietnamienne qui participe à la renaissance littéraire du Viêt Nam dans les années 1980 tout comme Nguyễn Huy Thiệp, Phạm Thị Hoài et Bảo Ninh pour ne nommer que ceux-là. Dương Thu Hương, en plus d'être connue pour ses œuvres littéraires, est aussi connue, sur le plan international, pour sa lutte en faveur de la démocratie et de la liberté. Elle est surveillée par les autorités vietnamiennes en raison de ses prises de positions sur la politique vietnamienne. En plus du vietnamien, elle maîtrise aussi la langue française. Elle a reçu le grand Prix des Lectrices de Elle 2007 pour son nouveau roman Terre des oublis.

Sommaire

Jeunesse

Naissance et études

Née en 1947 dans la région de Thái Bình, au Nord du Viêt Nam, d'« une famille ni riche ni pauvre » comme Dương Thu Hương le dit souvent. En 1967, quand elle était une étudiante d'art à Hanoi, elle accepta volontairement de devenir un membre d'une troupe artistique qui se produisait sur le front lors de la Guerre du Viêt Nam. De plus, dans cette troupe constituée, à l'origine, de trente artistes, seulement trois d'entre eux survécurent à la guerre. Lorsqu'elle était une jeune fille, Dương Thu Hương s'est vue refusée l'accès à une bonne éducation scolaire, car sa famille n'appartenait ni à la classe paysanne ni au prolétariat. Sa grand-mère, qui était une propriétaire de terres, déménagea avec elle au Sud-Viêt Nam dans les années 1950. Au moment où la guerre d'indépendance opposant les nationalistes vietnamiens et la France éclata, la grand-mère de Dương Thu Hương obligera son fils (le père de Dương Thu Hương), ingénieur des communications de son état, à s'engager aux côtés des nationalistes vietnamiens contre les Français. L'avenir lui réservera une éducation féodale, dans un confort relatif, sous l'autorité d'un père revenu du combat et d'une mère qu'elle décrit comme « une sorte de plante d'agrément, coquette et légère ». Plus tard, elle sera inscrite à l'École supérieure de la culture, une institution académique vietnamienne connue pour son expertise dans la formation d'acteurs, de chanteurs et de danseurs, pour ne nommer que ces possibilités.

Implication dans la Guerre du Viêt Nam

En 1967, elle est mariée de force à un homme brutal qui ne peut s'empêcher de la battre. « Quand j'étais très jeune, j'ai dû me marier avec un homme qui m'aimait et que je n'aimais pas. Il a mis son fusil sur mon cou, il m'a demandé de l'épouser, sinon il me mettait une balle dans la gorge, il se tuerait ensuite. J'avais peur, j'avais 20 ans, c'était un homme fou amoureux, mon père était loin. Vous savez bien que dans une famille le père est toujours le premier soutien des filles. Mes frères étaient petits, je suis l'aînée, j'ai eu peur de mourir, et je ne pouvais pas m'en sortir. J'ai vécu comme une esclave, une vie végétale, assez longtemps. Après la naissance de deux enfants, j'ai demandé le divorce, mais mon père est intervenu. Il m'a obligée à rester avec cet homme, parce que pour une famille féodale, un divorce c'est salir l'honneur des siens. J'ai dû rester dans ce carcan jusqu'en 1980. » Aujourd'hui elle est divorcée et vit seule.

En raison de son dépassement personnel dans ses études, Dương Thu Hương reçut la chance d'aller étudier en Bulgarie, en Allemagne de l'Est ou en URSS, trois pays dotés d'un régime politique communiste à l'époque de la Guerre froide. Par contre, elle va prendre la décision d'aller combattre sur le front de Binh Tri Thien, en pleine Guerre du Viêt Nam, en invoquant la raison que ses ancêtres « ont toujours combattu pour notre pays (le Viêt-Nam) ». En effet, elle est allée rejoindre un groupe d'artistes qui divertissaient les troupes du Viêt-Nam du Nord ainsi que les victimes de la guerre, mobilisaient l'opinion et évacuaient en toute hâte les morts, les blessés et les victimes des bombardements. Le slogan de ce groupe d'artistes était : « Chanter plus fort que les bombes ». De plus, afin de justifier son implication en tant qu'animatrice culturelle dans la Guerre du Viêt Nam, elle dit qu'elle a voulu défendre son pays « par nationalisme et parce que, si l'on choisit le confort pendant que les autres souffrent, on a une vie ignoble[1] ». Pour aller plus loin, Dương Thu Hương explique son implication dans la Guerre du Viêt Nam en disant: « Je voulais être chanteuse, dit-elle, mais je suis partie. C'était l'endroit du front le plus dangereux. J'ai toujours aimé le dangereux[2]. »

Pendant la guerre, Dương Thu Hương finit par constater que les membres du parti communiste vietnamien bénéficiaient de privilèges alors que ceux-ci disaient qu'ils se battaient apparemment pour la démocratie et la liberté des Vietnamiens. Toutefois, un grand choc arriva lorsqu'elle remarqua l'arrivée de prisonniers sud-vietnamiens dans les zones nord-vietnamiennes. En voyant cela, elle a dit : « J'ai découvert la vérité, dit-elle, en voyant que nous (les Vietnamiens du Nord) nous battions aussi contre des Vietnamiens. Oui, nous étions bombardés pendant tout ce temps par les Américains, mais le ciel était trop haut et je ne les voyais jamais. Je voyais des Vietnamiens[3]. »

Époque de la réunification du Viêt Nam

En 1973, les troupes américaines seront retirées du Viêt Nam et par conséquent, l'aide financière accordée aux autorités du Viêt-Nam du Sud par le gouvernement américain diminuera dramatiquement. Plus tard, les affrontements opposeront le Sud-Viêt Nam (pays capitaliste et pro-occidental) et le Nord-Viêt Nam (pays communiste). La Guerre du Viêt Nam se terminera en 1975 au mois d'avril lorsque la ville de Saïgon tombe dans les mains des troupes du Nord-Viêt Nam. Dương Thu Hương aura l'impression que les vaincus (les Vietnamiens du Sud) sont mieux que les vainqueurs (les Nord-Vietnamiens). À cette époque Dương Thu Hương organisait des événements à teneur artistique dans la ville de Huế. Elle retourna à Hanoï, la capitale du Viêt Nam, pour travailler dans l'industrie cinématographique qui était complètement contrôlée par le gouvernement vietnamien de toute évidence. Ayant écrit cinq scénarios, Dương Thu Hương vit que ces scénarios donnèrent la vie à de mauvais films, mais elle fit cela pour gagner sa vie.

Plus tard, Dương Thu Hương se trouvera un autre métier « indépendant » qui, selon elle, lui ouvrira les yeux. En travaillant pour un groupe de généraux vietnamiens, cette femme écrivait dans l'ombre (tout le mérite ne lui était point accordé) une histoire traitant de la Guerre du Viêt Nam. Bien sûr, elle se souvient que les généraux discutaient entre eux au sujet de la manière dont son texte devrait être peaufiné afin de satisfaire leurs intérêts triomphalistes, car comme Dương Thu Hương le dit, « ils voulaient augmenter le nombre de Vietnamiens qui moururent pour montrer qu'aucun sacrifice n'était assez bon pour le peuple (vietnamien) ». En 1979, elle reçoit une invitation pour se joindre au parti communiste vietnamien, mais à force de se faire implorer par ses amis qui étaient accrochés à la conviction que son aide au Parti communiste vietnamien serait utile, Dương Thu Hương se joindra à ce parti politique en 1985 avec une très grande réticence.

Carrière littéraire

Début de sa carrière

Son premier roman, c'est-à-dire Histoire d'amour racontée avant l'aube, fut écrit en 1986, mais sa carrière de romancière fut véritablement lancée avec la publication du roman Au-delà des illusions en 1987. De plus, ce roman la place rapidement parmi les écrivains les plus populaires du Viêt-Nam avec un tirage de plus de 100 000 copies. En effet, tel qu'il est indiqué à la couverture arrière du roman Au-delà des illusions paru aux éditions Philippe Picquier, une maison d'édition française spécialisée dans la publication d'œuvres littéraires asiatiques, ce livre fut « le livre de chevet de toute une génération » et l'éditeur ajoute que le roman Au-delà des illusions « est sans doute l'un des plus beaux romans d'amour vietnamiens des deux dernières décennies ».


Dans ses romans qui décrivent les mensonges des apparatchiks, Dương Thu Hương met en scène une population contrainte d’avaler l’eau croupie de la propagande sournoise faite par le parti communiste vietnamien. En effet, dans son roman Au-delà des illusions (1987), cette romancière vietnamienne, qui a participé à la Guerre du Việt Nam du côté des Nord-Vietnamiens, relate des effets de cette guerre sur la société vietnamienne. De plus, cette femme dénonce les abus de pouvoir et les mensonges des communistes vietnamiens. L’année suivante, au moment où paraît Les paradis aveugles, un autre succès littéraire, ses problèmes avec les autorités vietnamiennes commencèrent d'après ses affirmations. Afin d'obtenir son silence, le secrétaire général du parti communiste Nguyễn Văn Linh lui a offert une maison réservée aux ministres. Elle répliquera en soutenant qu'elle se battra pour la démocratie, qu'elle se placera du côté des Vietnamiens et qu'elle n'accepterait jamais d'être comme un ministre. C'est de ce souvenir marquant que vient son principe qui veut que toute personne « peut tout perdre, même la vie, mais jamais son honneur ». Dans la préface du roman Histoire d'amour racontée avant l'aube, Bach Thai Quoc écrit qu'à cette époque, en-dehors de sa carrière littéraire, elle multiplie les articles de presse et les conférences pour réclamer « l'abolition de la dictature du prolétariat et [la mise en place d'une] démocratie au Viêt-Nam ».[4]

Problèmes avec les autorités vietnamiennes

En 1989, elle sera expulsée du parti communiste vietnamien, à cause de ses attaques verbales dirigées vers l'appareil politique du Viêt-Nam, exclue de l’Union des écrivains vietnamiens en 1990[5], mais elle sera aussi emprisonnée pendant huit mois en 1991. Elle subit depuis des pressions, exercée par le parti communiste, qui l'empêchent notamment de se rendre à l'étranger. Par exemple, en plus d'avoir déjà été emprisonnée, Dương Thu Hương a reçu l'interdiction de la part du gouvernement vietnamien de recevoir un passeport depuis 1994, d'après ce que le journaliste du New York Times Alan Riding a écrit dans un article intitulé A discourse shaped by the Vietnam War (Un discours forgé par la Guerre du Viêt-Nam).

Dans une entrevue donné au webzine Eurasie, le traducteur de romans vietnamiens et responsable de la collection « Vietnam » aux éditions Philippe Picquier Phan Huy Đường indique que Dương Thu Hương est la seule figure littéraire vietnamienne qui a vu ses œuvres intégralement traduites en français. De plus, Phan Huy Đường ajoute que Dương Thu Hương est très connue au Viêt-Nam, car le tirage de ses œuvres va de 40 000 à 100 000 exemplaires, en raison de l'interdiction de publication qui a été levée contre elle par les autorités vietnamiennes. Pour aller un peu plus loin, puisque les maisons d'éditions sont largement contrôlées par l'État vietnamien, il est aussi important de savoir que Dương Thu Hương ne figure dans aucune anthologie de la littérature vietnamienne, car aux yeux des autorités de ce pays, elle représente « une honte ». Par conséquent, depuis son arrestation en 1991, aucun de ses romans ne furent publiés dans son propre pays natal, mais en revanche, ils ont été édités en France et en Occident. Ainsi, Dương Thu Hương envoie ses manuscrits à l'étranger et beaucoup d'écrivains vietnamiens suivent son exemple.

Comme bien des écrivains de son pays, Dương Thu Hương est une figure littéraire à la fois très respectée par les Vietnamiens et par-dessus tout, crainte par les autorités vietnamiennes selon Phan Huy Đường. Le traducteur de romans vietnamiens et responsable de la collection « Vietnam » aux éditions Philippe Picquier Phan Huy Đường explique le respect que les Vietnamiens ont pour les écrivains de cette manière :

« La place de la littérature dans la civilisation vietnamienne est énorme pour deux raisons : la première a une origine nationale et la seconde étrangère. Le Việt Nam a une culture très ancienne mais cette grande civilisation n’avait pas d’écriture propre. Le savoir oral se transmettait par une forme d’art populaire appelé le « ca dao » (les chants populaires), une poésie à la rythmique typiquement vietnamienne chantée à travers les différentes régions. Cette langue archaïque représente la moitié de la langue vietnamienne. C’était une langue formée d’adages [que les Vietnamiens utilisaient] souvent pour exprimer une idée. Le principe? Recueillir la tradition populaire pour ensuite l’enrichir, d’où l’importance de la littérature qui véhicule la tradition et la fait évoluer [et] vivre. La seconde moitié de la langue vietnamienne vient du chinois. N’oublions pas que les Chinois ont occupé notre pays pendant dix siècles. Or, dans la culture chinoise l’« honnête homme » est le lettré. Pour les Vietnamiens, c’est celui qui « paye sa dette de vie », autrement dit celui qui doit s’engager dans la société pour devenir un véritable être humain. Conclusion : au Viêt-Nam, il n’y a pas de frontière entre la littérature et la politique à cause de cet engagement nécessaire du lettré. Cela explique la grande estime dans laquelle les Vietnamiens tiennent les poètes et les écrivains. Le pouvoir les craint pour cette même raison. »

— [6]

En 1994, Jacques Toubon, le ministre de la Culture en France, décore Dương Thu Hương. Elle reçoit la médaille de chevalier des arts et des lettres. Toutefois, bien que ce titre artistique soit considéré comme un grand prestige sur la scène artistique, la décoration de Dương Thu Hương par le ministre Jacques Toubon va soulever l'ire des membres des autorités vietnamiennes, car le gouvernement de Hanoï ne l'apprécie guère en raison de ses attaques verbales dirigées contre l'appareil politique du Viêt-Nam. En 1996 paraît (uniquement à l'étranger) le roman Myosotis et son roman Terre des oublis sera publié en 2005. Pour gagner sa vie, Dương Thu Hương est critique littéraire, mais elle fut néanmoins placée en résidence surveillée par les autorités vietnamiennes. Depuis 2006 elle vit en France, alors que paraît en janvier 2009 son dernier roman : "Au Zénith".

Analyse de ses romans

Même si l'histoire des romans de Dương Thu Hương varie énormément d'un roman à l'autre, il est possible de voir dans ces romans dépeint sur un fond d'amour ou de déchirement psychologique que derrière ces mots et son style littéraire tout à fait simple se cache une critique très dure à l'endroit du communisme (ses défauts et ses illusions). De plus, cette critique est souvent illustrée par l'entremise de la description des comportements des personnages quoique ces descriptions peuvent être perçues de prime abord comme une caricature. En gros, les romans de Dương Thu Hương reflètent généralement la vie sociale dans un Vietnam de la période post-guerre du Viêt-Nam qui a vu l'instauration du communisme et il est aussi possible de discerner dans ces romans un appel à la liberté individuelle et à la démocratisation du régime politique vietnamien.

Romans

Parmi ses romans traduits en français, on compte :

Récompenses artistiques

  • 1994 : Médaille de chevalier des arts et des lettres (France).
  • 2001 : Prix de la Fondation du Prince Claus pour la Culture et le Développement (Pays-Bas). Cette récompense lui a été remis en raison de l'illustration d'une vision socialement critique et d'un attachement à la liberté et au progrès.[7]
  • 2005 : Prix littéraire Premio Grinzane Cavour (Italie) pour le roman Au-delà des illusions
  • 2007: Grand Prix des Lectrices du magazine Elle (Terre des oublis)

Nominations littéraires

  • 1991: Prix Fémina du meilleur roman étranger (Les paradis aveugles)
  • 1996: Prix Fémina du meilleur roman étranger (Au-delà des illusions)
  • 1997: International IMPAC Dublin Literary Award (Roman sans titre)
  • 2006: Prix Femina du meilleur roman étranger (Terre des oublis)

Notes

  1. « Dương Thu Hương la Soljenitsyne vietnamienne », Marianne.
  2. Préface de Michèle Manceaux in « Les paradis aveugles », écrit par Dương Thu Hương, Paris, Des Femmes, 1991, p. 9
  3. A discourse shaped by the Vietnam War - Arts & Leisure, International Herald Tribune, 14 juillet 2005.
  4. Bach Thai Quoc. « Duong Thu Huong ou la révolte nue » in « Histoire d'amour racontée », écrit par Duong Thu Huong, Gémenos, éditions de l'aube, 2001, p. 8
  5. Préface de Michèle Manceaux in « Les paradis aveugles », écrit par Duong Thu Huong, Paris, Des Femmes, 1991, p. 7
  6. Webzine Eurasie - Entretien avec Phan Huy Đường, Adresse URL : http://www.eurasie.net/webzine/article.php3?id_article=105%20
  7. Prince Claus Fund: Prince Claus Awards 2001 - Duong Thu Huong, (page consultée le 14 juin 2006), Adresse URL: http://www.princeclausfund.org/en/what_we_do/awards/2001huong.shtml

Liens externes

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Anglais

Italien

Vietnamien

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