Adelina Patti

Adelina Patti
Adelina Patti en 1880
Surnom	La Patti
Naissance	10 février 1843 Madrid  Royaume d'Espagne
Décès	27 septembre 1919 Brecknock  Pays de Galles
Activité principale	Artiste lyrique Soprano
Style	Opéra

Adelina Patti, surnommée La Patti, est une cantatrice italienne (soprano colorature) née le 10 février 1843^[1] à Madrid (Espagne) et morte le 27 septembre 1919 au château de Craig-y-Nos près de Brecknodk (Pays de Galles).

Biographie

Adelina Patti.

Née à Madrid, dans l'Espagne bourbonienne, de parents italiens, chanteurs tous les deux, Adelina Patti émigre avec sa famille à New York où elle commence ses études de chant et débute dès l'âge de 9 ans (septembre 1852). Elle voyage aux États-Unis où elle donne plus de 300 concerts.

En 1859 (à 16 ans), elle débute à l'Academy of Music de New York dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti, puis se rend en 1861 à Londres où elle triomphe au Covent Garden dans le rôle-titre de La sonnambula de Vincenzo Bellini. Ses débuts en 1862 au Théâtre-Italien de Paris dans la même œuvre la font adopter immédiatement du public français.

Elle interprète principalement les grands rôles de l'opéra italien mais aussi de l'opéra français. Vocalisant avec une « extrême agilité » et dotée d'une émission d'une « égalité parfaite » et d'un timbre « admiré pour sa richesse autant que pour sa clarté », sa voix s'étendait du do³ au contre-fa (fa⁵)^[2].

Adelina Patti fit l'admiration de Tchekhov qui, jugeant le chant italien supérieur, érigea la célèbre soprano en modèle au même titre que le ténor Enrico Tamberlick (1820-1889)^[3].

Ses sœurs Amalia (1831-1915) et Carlotta (1836 [?] -1889) étaient également cantatrices.

Ses grands rôles

• Zerlina dans Don Giovanni de Mozart
• Rosina dans Il barbiere di Siviglia et Semiramide (rôle-titre) de Gioachino Rossini
• Gilda dans Rigoletto, Leonora dans Il trovatore ou Violetta dans La traviata de Giuseppe Verdi
• Marguerite dans Faust et Juliette dans Roméo et Juliette de Charles Gounod

Citations et hommages

Adelina Patti est évoquée dans de nombreuses œuvres parmi lesquelles :

• La Vie parisienne de Jacques Offenbach, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, créée en 1866 :

Je veux, moi, dans la capitale

Voir les divas qui font fureur

Voir la Patti dans Don Pasquale

Et Thérésa dans le Sapeur

• Anna Karénine de Léon Tolstoï
• Spirite de Théophile Gautier
• Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde
• Nana d'Émile Zola
• Boroña de Leopoldo Alas
• Le Village aérien (Chapitre VI) de Jules Verne

Adelina Patti est également largement évoquée par George Bernard Shaw, critique musical majeur de son époque, dans ses Écrits sur la musique.

Notes et références

1. ↑ ou le 19 février 1843 selon certaines sources.^{[réf. nécessaire]}
2. ↑ Notice sur l'Encyclopédie Larousse
3. ↑ Catherine Genton, « La Musique de Tchekhov, une médecine de l’âme » in Études t.401, éditions S.E.R., septembre 2004, pp. 227-236.

Sur les autres projets Wikimedia :

• « Adelina Patti », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)