Dieudonné

Dieudonné
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Dieudonné
Dieudonné, en 2009.
Dieudonné, en 2009.

Nom de naissance Dieudonné M'bala M'bala
Surnom Dieudo
Naissance 11 décembre 1966 (1966-12-11) (44 ans)
Fontenay-aux-Roses, Drapeau de France France
Nationalité Drapeau de France France
Profession Humoriste, Acteur, Homme politique
Famille conjointe: Noémie Montagne, 5 enfants

Dieudonné, nom de scène de Dieudonné M'bala M'bala, est un humoriste, acteur, et militant politique français né le 11 février 1966 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Dieudonné se fait connaître comme humoriste dans les années 1990. Dans la deuxième moitié de cette décennie, il est de plus en plus engagé en politique, participant notamment à plusieurs scrutins électoraux.

Particulièrement controversé en raison de plusieurs de ses prises de position, Dieudonné voit son image publique se modifier progressivement au cours des années 2000[1] : alors qu'il était classé à gauche dans les années 1990[2], il est désormais condamné par diverses associations antiracistes et considéré comme une personnalité d'extrême droite par de nombreuses formations et mouvances politiques[3], ainsi que par une grande partie de la presse nationale[1],[2],[4], qui l'accusent notamment d'antisémitisme[5],[6]. Lui-même conteste ces accusations et se présente comme un républicain antisioniste anticommunautariste[7], affirmant représenter « la vraie gauche »[8].

Sommaire

Enfance et jeunesse

Né en 1966 d’une mère française originaire de Bretagne sociologue et peintre (Josiane Grué) et d’un père camerounais expert-comptable (Dieudonné Mbala Mbala)[9], Dieudonné grandit en banlieue parisienne (Antony, Bagneux et Verrières-le-Buisson[10]). Il a cinq enfants avec Noémie Montagne.

Dieudonné humoriste

Élie Semoun fut le partenaire humoriste de Dieudonné jusqu'en 1997.

Après avoir vécu de petits boulots[11], il démarre dans le spectacle d’abord seul par l’écriture, puis avec son ami d’enfance Élie Semoun au sein du duo Élie et Dieudonné.

Le tandem traite des thèmes du racisme et de l’exclusion, cristallisant les hostilités communautaires dans plusieurs de leurs sketchs et notamment dans celui, caractéristique, où Dieudonné jouant le rôle de Bokassa, un Noir, est opposé à Élie incarnant Cohen, un Juif.

En 1993, il crée la société Bonnie production, la maison Merlin éditions en 1995 et les Ateliers de la Ganasphère en 1996.

En 1994, il apparaît dans le clip du titre Ca fait partie de mon passé de Fabe.

En 1995, il sort un single, J’m’en cure le zen[12].

Dieudonné poursuit sa carrière d’humoriste, notamment dans son théâtre de la Main d’Or à Paris qu’il a acquis à la fin des années 1990. Il fait également de ce café-théâtre un lieu de présentation du travail de jeunes artistes.

En 1997, Élie et Dieudonné se séparent pour des raisons qui apparaissent être autant professionnelles que personnelles[13].

En 1998, il participe à la chanson Je crois que ça va pas être possible de l’album Essence ordinaire du groupe Zebda, dénonçant les discriminations raciales et religieuses.

En 2000, il chante en duo avec Gad Elmaleh dans la chanson J’ai la haine[14].

En 2000 et 2002, il participe aux interludes des deux albums de La Brigade : Le Testament (2000) et Il était une fois... (2002).

En 2002, il fait une apparition sur l'album de Tom Novembre Bande de pions sur la chanson du même nom.

En 2003, il retrouve le groupe Zebda, pour faire une apparition dans le clip de leur chanson L’erreur est humaine[15]. La même année il participe au clip de Dadoo dans la chanson Sales Gosses[16].

En 2004, il apparaît dans l'album d'Oxmo Puccino le Cactus de Sibérie sur la chanson Warriorz.

Les spectacles et interventions de Dieudonné sont souvent en rapport avec l’actualité et des problèmes de société.

C’est le cas pour son spectacle Mes excuses, qu’il joue dans le contexte de la polémique autour de certaines de ses interventions médiatiques. C’est aussi le cas pour son spectacle 1905 en rapport avec le débat sur la laïcité et le voile.

En mars 2006, Dieudonné débute un spectacle intitulé Dépôt de bilan. De ce spectacle est sorti le clip de la chanson Petit poney[17].

2007 voit Dieudonné présenter un nouveau spectacle, Best-of : le meilleur de Dieudo ; comme à son habitude, l’humoriste se produit au théâtre de la Main d’Or, mais aussi au Québec : festival Juste pour rire, impérial de Québec, national de Montréal, Grand Rire de Gatineau.

En 2008, il présente le spectacle J'ai fait l'con. À cette occasion, son ancien complice, Élie Semoun, lui fait une visite surprise en montant sur scène au mois de juin[18]. Élie Semoun déclare plus tard regretter de s’être laissé aller à monter sur scène, poussé par la nostalgie de son ancienne amitié pour Dieudonné[19]. En février 2009, il déclare ainsi : « C'est terrible, Dieudonné est ailleurs, dans le monde de la haine. Pour moi, c'est un traumatisme. C'est comme si j'avais vécu aux côtés [d'un] psychopathe ou [d']un pédophile sans m'en apercevoir[20]. » Il se déclare également convaincu de l'antisémitisme de son ancien complice et exprime son inquiétude quant au discours et aux alliances politiques de ce dernier[21].

Dieudonné continue actuellement d'écrire et de jouer des spectacles.

En décembre 2009, le conseiller administratif de la ville de Genève, Patrice Mugny, refuse de lui louer la salle de l'Alhambra pour son spectacle Sandrine en estimant que les infrastructures culturelles publiques ne doivent pas servir à un personnage « clairement antisémite ». Saisi d'un recours en justice du producteur de Dieudonné, le Tribunal administratif de Genève donne raison à ce dernier le 11 mai 2010. Contre cette décision, l'exécutif de la Ville de Genève fait recours au Tribunal fédéral qui, en décembre 2010, confirme la décision du tribunal administratif genevois : selon l'arrêt[22], la décision de la Ville de Genève constitue une « censure préalable, qui n'est pas compatible avec la liberté d'expression » et, dès lors, il y a violation de l'article 36 de la Constitution suisse[23].

Spectacles avec Élie Semoun

Spectacles en solo

Thèmes politiques dans ses spectacles

Les spectacles de Dieudonné ont toujours traité de thèmes culturels et de société. Dieudonné se revendique comme athée. Il a critiqué les religions catholique, musulmane et juive dans ses spectacles (Les religieux m’énervent ou La fine équipe du 11) ; il s’est également moqué des athées dans son sketch La secte du rien (dans Dépôt de bilan). Dieudonné se présente comme un universaliste républicain et dit défendre l’égalité. Il a critiqué les communautarismes et la victimisation identitaire dans Le conseil de classe (spectacle 1905). Il se dit attaché à la laïcité et lui a consacré un spectacle complet (1905). Il se moque enfin des racistes dans son sketch l’Association des racistes anonymes (Mes excuses).

Au fil des années, les positions politiques de Dieudonné ont pris une place de plus en plus importante dans ses sketches humoristiques. Il critique la politique israélienne, l’impérialisme américain et le néocolonialisme français, et remet en cause la version communément admise des attentats du 11 septembre 2001.

À partir des années 2000, les polémiques politiques qui entourent Dieudonné concernent désormais également ses prestations d’humoriste. Dans son spectacle Mes excuses, il s’en prend aux « sionistes qui pleurnichent sous prétexte que mémé et pépé en ont chié et qui s'croient tout permis[24] » ou bien faisant référence aux évènements de Lyon qui ont perturbé son spectacle, qui « attaquent toujours par derrière ». En 2004, le B’nai B’rith, d’abord inquiet de voir Dieudonné se produire au Festival Juste pour rire, au Canada, juge le spectacle au final « pas raciste » mais « de mauvais goût » et généralement insultant pour tout le monde[25].

Jean-François Kahn, dans Marianne, évoque en 2005 l’« immonde rhétorique de Dieudonné » et parle de « jamais vu depuis 60 ans : une salle de 5 000 personnes a fait une standing-ovation à des propos répétitivement et ouvertement antisémites »[26].

Dieudonné et le cinéma

Dieudonné débute en 1996 une carrière cinématographique avec le film Didier d’Alain Chabat et joue dans de nombreuses comédies entre 1996 et 2004. Deux de ses projets de film, l’un sur Judas[27] et l’autre sur l’esclavage (Le Code noir), n’ont pas abouti.

Selon Dieudonné[28], le CNC aurait justifié son refus de subventionner le projet dans la mesure où « la traite des noirs n’est pas un sujet de film ». Dieudonné estime par ailleurs que le CNC ayant subventionné plusieurs films sur la Shoah, « c’est une guerre qui est déclarée, culturellement, au monde noir » et que le CNC est dirigé par des « sionistes ». Dieudonné considère qu’il ne doit pas y avoir de « monopole de la souffrance ». Évoquant la population antillaise sous l’esclavage, il déclare : « La population antillaise est, elle, née du fruit du viol sur 400 ans ».

Le 23 mai 2011, le Tehran Times[29] (notamment cité par Libération[30]) annonce que La société de production « Les films de la plume » – qui appartient conjointement à Dieudonné et la société de production iranienne Haft Aseman (HACC) – ont trouvé un accord pour produire un film intitulé L'anti-sémite. Le film, dont le tournage doit avoir lieu en France en juillet 2011, est réalisé par Dieudonné. Selon Mohsen Ali-Akbari (directeur de HACC), le film n'a pas le potentiel pour sortir en salle, mais sera distribué en DVD et diffusé à la télévision. L'accord porte aussi sur le développement du film Le code noir, « l'histoire du film, qui se déroule en 1714, insiste sur la participation des sionistes à l'esclavage en Europe », indique Mohsen Ali-Akbari.

Filmographie

Documentaires sur Dieudonné

  • 2005 : État de guerre, documentaire de Francesco Condemi et Béatrice Pignède
  • 2007 : Dieudonné, La Bête Noire, documentaire abordant le traitement médiatique du sketch sur France 3, présent sur le DVD 1905 et diffusé sur Internet.
  • 2009 : Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné, documentaire de Francesco Condemi et Béatrice Pignède[31].
  • 2009 : Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?, documentaire d’Olivier Mukuna

Engagement politique et polémiques

Dieudonné en 2005 à la conférence « Axis for Peace » organisée par le Réseau Voltaire.

Dieudonné, dans un premier temps, ne s'intéresse principalement qu’aux questions d’ordre social et identitaire. Engagé pour la « cause noire », il milite avec le « collectif Égalité » pour une meilleure représentation des Noirs ainsi que les autres minorités à la télévision et co-organise en 2000 la « marche nationale des peuples noirs de France[32] ». Il dénonce régulièrement un continuum colonial et esclavagiste[33], ainsi que le rôle des religions.

Son positionnement et son image publique évoluent dans les années 2000 : ses prises de positions politiques et ses propos sur les Juifs et la Shoah ont provoqué de nombreuses réactions et poursuites judiciaires. S'il est initialement relaxé dans la majorité des procès intentés contre lui (il fut reconnu non coupable de diffamation raciale, d'apologie du terrorisme, et d'injures raciales)[34], il connaît ses premières condamnations définitives pour injures raciales dans la deuxième moitié de la décennie.

Au fil des ans, il prendra également des positions aussi diverses que la défense des Pygmées du Cameroun[35] ou le soutien à Hugo Chavez[36].

Après s'être rendu, sans y avoir été invité, à la réunion de création du Conseil représentatif des associations noires[37],[38], Dieudonné dénonce ensuite comme « une imposture » cette association qui, selon lui, pratique un communautarisme éloignant de la République. De son côté, le CRAN a dénoncé les prises de position de l'humoriste[39],[40]. Une analyse reprise par le sociologue Michel Wieviorka, qui s'est félicité de la création du Cran, « un mouvement anti-Dieudonné » selon lui[41].

Les défenseurs de Dieudonné, à l'instar du journaliste Olivier Mukuna, reprochent à une partie de la presse française d'avoir monté une campagne de « diabolisation » à son encontre, campagne qualifiée de « lynchage médiatique[42] »; Mukuna présente par ailleurs Dieudonné comme « antisioniste », mais en aucun cas comme « antisémite ». D'autres, en revanche, à l'instar d'Anne-Sophie Mercier, ne tirent pas les mêmes conclusions du traitement médiatique de Dieudonné et l'accusent de « diffuser l'antisémitisme[43] ».

Lors de la Campagne européenne de 2009, Claude Guillon a déclaré que les propos antisionistes de Dieudonné ne se situaient pas « dans le registre de la dérision ou de la provocation, mais dans celui de la perversité, ce qui n’est pas une catégorie morale mais clinique. »[44].

En 2011, les Éditions Syllepse publient l'ouvrage La Galaxie Dieudonné. Pour en finir avec les impostures. Les auteurs de ce livre analysent le parcours, le discours et l'entourage de Dieudonné ainsi que ses liens avec certains courants de l’extrême-droite et de l’islamisme radical, concluant que les positions « antisionistes » de l'humoriste masquent mal une obsession de la « question juive » et un antisémitisme virulent[45].

Premiers engagements et combat contre le Front national

Partisan de la régularisation des sans-papiers, du droit de vote des immigrés et du droit au logement, il soutient activement le DAL. Il est résolument engagé contre le Front national qu’il considère comme un « cancer »[46].

Ainsi, lorsqu'il s'engage plus sérieusement dans la politique lors des législatives de 1997, dans la deuxième circonscription d'Eure-et-LoirDreux), c’est pour s’opposer à Marie-France Stirbois, candidate du FN. Il obtiendra 7,74 % des suffrages au premier tour, quand cette dernière se qualifiera avec 31,41 % des suffrages pour un deuxième tour d'où elle sortira finalement perdante[47].

En 1998, il est candidat aux élections régionales du Centre. Il obtient 4,77 % des suffrages avec la liste divers gauche Les Utopistes[48].

En 1999, il achète la ferme de la Moufle à Vert-en-Drouais (canton de Dreux) pour la transformer en plate-forme culturelle, projet suscitant une polémique locale.

En 2000, il fonde un collectif d’humoristes européens anti-Haider[49] et déclare être contre « les frontières géographiques, religieuses, ethniques, sociales ».

Candidatures en 2002

Le 30 novembre 2000, il annonce son intention d'être le candidat des Utopistes à l'élection présidentielle de 2002[50]. Il ne recueille pas les parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle.

Il entend incarner la « troisième gauche verte ». Il présente par ailleurs l’esclavage comme la « tragédie la plus terrible de l’histoire de l’humanité » et met en garde contre « un deux poids deux mesures » dans l’indemnisation des descendants des victimes de crimes historiques[51].

Ne parvenant pas à réunir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, il participe aux législatives à Sarcelles, en compagnie de Joby Valente — vice-présidente du COFFAD — pour affronter Dominique Strauss-Kahn[52]. Il se présente comme le candidat de « l’avant-garde de tout un continent en train de mourir[53] ». Accusé de communautarisme, il renvoie Dominique Strauss-Kahn à son propre communautarisme supposé[54] et met en avant le soutien que lui apporte le Parti des musulmans de France[55]. Il recueillera 2,18 % des suffrages[56].

De 2000 à 2003 : premiers propos controversés

En 2000, Dieudonné souhaite se lancer dans l'écriture et la réalisation d'un film sur le Code noir et demande une « aide à l'écriture » au CNC qui lui sera finalement refusée[57]. Dieudonné reviendra à plusieurs reprises sur ce refus, accusant « les sionistes du CNC » de pratiquer un « deux poids, deux mesures », comparant le mauvais sort fait selon lui à la traite des Noirs par rapport à la Shoah. Ces propos de Dieudonné seront perçus comme de l'antisémitisme par des associations antiracistes telles l'UEJF, la LICRA, la LDH[58]. Ce refus du CNC est selon Dieudonné le déclencheur de ses prises de position ultérieures[59].

Le 21 mars 2000, Dieudonné donne pour le journal France Soir une interview dans laquelle il déclare :

« Les Noirs ne sont autorisés que dans quelques plages d'expression : le sport et l'humour ... et on ne pourra jamais aller plus loin, avoir des responsabilités car les Noirs ne sont que des grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste, le capitaliste puissant ; il n'y a pas beaucoup de différence entre les patrons de TF1 et le Blanc qui gérait les plantations aux Caraïbes ; ils considèrent les Africains et les Antillais comme des gens de carnaval, de fête ; on ne parle que pour faire rire ; jamais nous ne pourrons être des hommes de pouvoir [...] Lutter contre la discrimination raciale, c'est aussi demander au garant de cette soi-disant morale, le pape Jean-Paul II, de démissionner ; car il n'est pas l'envoyé de Dieu, c'est un homme comme les autres ; l'Église catholique cautionne l'argent, la différence et le racisme ; après avoir demandé pardon à Dieu, le pape aurait dû dire à l'humanité : “vous êtes libres”, car aujourd'hui, les hommes n'ont plus besoin de leader. »

Ces propos lui vaudront un procès pour « diffamation raciale et religieuse » de la part de l'AGRIF, association de lutte contre le racisme anti-blanc et pour le respect de l'identité française et chrétienne. Condamné en première instance, Dieudonné est finalement relaxé en appel en mars 2002[60].

Le 29 janvier 2002, alors qu'il est candidat à la candidature pour l'élection présidentielle, Dieudonné donne une interview pour le magazine Lyon Capitale dans laquelle il déclare :

« Le racisme a été inventé par Abraham. “Le peuple élu”, c’est le début du racisme. Les musulmans aujourd’hui renvoient la réponse du berger à la bergère. Juifs et musulmans pour moi, ça n’existe pas. Donc antisémite n’existe pas parce que juif n’existe pas. Ce sont deux notions aussi stupides l’une que l’autre. Personne n’est juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire. Pour moi, les juifs, c’est une secte, une escroquerie. C’est une des plus graves parce que c’est la première. Certains musulmans prennent la même voie en ranimant des concepts comme “la guerre sainte”[61]. »

Des associations de lutte contre l'antisémitisme (UEJF, LICRA) et le Consistoire décident de porter plainte pour injure raciale et son ancien partenaire Elie Semoun, de son côté, l'accuse d'être devenu une « sorte de Le Pen de gauche[62] ». L'humoriste est initialement relaxé, puis cette relaxe est confirmée par la cour d'appel de Paris en février 2006, et finalement un pourvoi aboutit à la cassation en assemblée plénière de cette relaxe en février 2007, la cour lui reprochant l'expression « les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première » qui constituerait une « injure visant un groupe de personnes en raison de son origine »[63].

En février 2002, des propos[Note 1] de l'humoriste sur Ben Laden tenus dans L'Écho des savanes provoquent un certain émoi[64] et lui valent d'être poursuivi par le parquet de Paris pour « apologie du terrorisme ». Il sera définitivement relaxé en juin 2004.

En octobre 2002, dans un entretien pour le site blackmap qui passe inaperçu dans un premier temps, Dieudonné parle de « peuple qui a bradé l'holocauste, qui a vendu la souffrance et la mort, pour monter un pays et gagner de l'argent ». Interrogé sur « l'amélioration de la visibilité des Noirs en France, que ce soit dans le domaine artistique ou dans d'autres domaines », il se plaint ainsi de la situation :

« Non, je pense que les Noirs font toujours peur. Il existe toujours un lobby très puissant qui a le monopole de la souffrance humaine et qui ne nous reconnaît absolument aucune existence ! [...] le lobby juif déteste les Noirs, vraiment ! Étant donné que le Noir, dans l'inconscient collectif, porte la souffrance, le lobby juif ne le supporte pas, parce que c'est leur business ! Maintenant, il suffit de relever sa manche pour montrer son numéro et avoir droit à la reconnaissance[65]. »

Intervention sur France 3 et amplification de la polémique

La polémique médiatique reprend lorsque, le 1er décembre 2003 sur le plateau de l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde, Dieudonné interprète au cours d’un sketch un activiste extrémiste sioniste, portant un "chapeau de Juif" orthodoxe à papillotes, une cagoule et un treillis militaire, qualifiant notamment d’acte antisémite la présence de Jamel Debbouze sur le plateau[66], avant de lancer un appel aux jeunes des cités : « Convertissez-vous comme moi. Rejoignez l’axe du bien, l’axe américano-sioniste, qui vous offrira beaucoup de débouchés[67] », ponctué d’un cri retranscrit dans la plupart des médias comme « Isra-heil »[68],[69] et d’une parodie de salut bras tendu. Ce sketch, qui avait fait rire Jamel Debbouze et le public[70], entraîna par la suite des réactions d’hostilité de la part de personnalités politiques[71], un avertissement du CSA à France 3[72], ainsi qu’une plainte de la LICRA, de l’UEJF et du Consistoire pour diffamation raciale pour laquelle Dieudonné est relaxé une première fois par le tribunal de première instance, puis également par la cour d’appel en septembre 2005[73]. Dieudonné affirmera devant la justice avoir simplement crié « Israel ! ». La justice française considèrera l’expression comme inaudible, mais, « en toute hypothèse pas Israheil » (selon le compte-rendu du jugement) et le geste comme trop mal exécuté pour être assimilé à un vrai salut nazi, déboutant ainsi les plaignants[74],[75]. Dans une interview à la suite de la plainte de l’UEJF, Dieudonné reprend pourtant à son compte l’expression « Isra-heil ! » et qualifie son geste de « salut fasciste, plus impérialiste dans [son] esprit que fasciste »[76]. Ce sketch et les réactions qu’il a suscitées sont à l’origine du spectacle « Mes excuses », que Dieudonné avait initialement prévu d’intituler « Mes excuses, dans ton cul », et qu’il a renommé dans « un souci d’apaisement »[77]. Suite à l’épisode du sketch sur France 3, la polémique enfle, alimentée par de nouveaux propos controversés[78],[79]. Les opposants à Dieudonné lui reprochent une forme de communautarisme et de vouloir mettre en concurrence les mémoires, l’accusant désormais d’antisémitisme, à l’instar de Pierre-André Taguieff qui estime que son discours relève des « thèmes récurrents qui structurent l’imaginaire antijuif moderne[80] ». Ses partisans avancent pour leur part son « anticommunautarisme » et son « antisionisme » revendiqués. Au-delà de son engagement antisioniste, Dieudonné, lui, explique qu’après le succès en 2003 de son sketch La fine équipe du 11 dans lequel il se moque de certains musulmans, il souhaitait également faire ce sketch chez Fogiel et se moquer de certains Juifs pour montrer qu’il n’avait pas de parti pris anti-musulmans[81].

À la suite de ces polémiques, certaines représentations sont annulées[82]. Dieudonné, par la suite, se verra de moins en moins invité pour faire la promotion de ses spectacles dans les médias et fait l’objet d’un certain nombre d’accusations, ce qui le conduit à se présenter comme victime d’un lynchage médiatique.

En janvier 2004, des propos de Dieudonné tenus au magazine The Source sont cités par Le Monde : il accuse notamment l’animateur Arthur de « financer de manière très active [avec sa société de production] l’armée israélienne qui n’hésite pas à tuer des enfants palestiniens ». Arthur porte plainte, et la justice, reprochant à Dieudonné de lier l’animateur à « un lobby très puissant ayant fait main basse sur les médias », le condamne en juin 2006 pour diffamation envers l’animateur[83]. Dieudonné a pour sa part obtenu en justice la condamnation d’Arthur pour « injure publique[84] ».

En février 2004, Dieudonné joue à la Bourse du Travail de Lyon. Une manifestation[85] est organisée en opposition à l’humoriste devant le théâtre. La manifestation, qui regroupait des membres du Consistoire, de l’UEJF et de la Fédération sioniste de France, d’abord pacifique, tourne mal lorsque des manifestants entrent dans le théâtre et perturbent la représentation. Une jeune fille est blessée par le jet d’un produit chimique[86]. Le lendemain, l’UEJF condamne cette agression.

Quelques jours plus tard, Dieudonné donne une interview au Journal du dimanche[87] et revient sur la manifestation et l’agression lors du spectacle. À une question d’un journaliste qui lui demandait comment il avait vécu les manifestations avant son spectacle, il répond :

« Les ligues juives insultaient les spectateurs, ils m’insultaient moi. Pire, ils ont commis un attentat. Que le CRIF ne condamne pas et excuse même ! Un homme a été arrêté, qui fait partie de ces mouvements d’extrême droite sionistes, racistes et xénophobes. « Sale nègre », « les Juifs auront ta peau », voilà le genre de slogans que j’ai entendus. Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd’hui l’action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d’Ariel Sharon. Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage. Ils m’accusent d’être antisémite. Ça n’a aucun sens, personne dans ma famille n’a servi dans la Wehrmacht. Mais c’est Israël qui a financé l’apartheid et ses projets de solution finale. »

Ses propos relancent la polémique : un procès a lieu et Dieudonné est condamné pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ou religieuse »[88],[89]. À ce moment-là, plusieurs de ses anciens soutiens se désolidarisent de lui[90].

Toujours en 2004, le rabbin Haïm Korsia, conseiller du grand-rabbin de France Joseph Sitruk, souhaite emmener l’humoriste à Auschwitz[91],[92]. Ce projet est annulé la même année[93]. Suite à cette annulation, Dieudonné se rend seul, à titre privé, à Auschwitz[94].

Dieudonné se rapproche de l’association CAPJPO-Europalestine. Il est initialement candidat sur la liste Euro-Palestine, présentée par l’association aux élections européennes de juin, dans la circonscription Île-de-France (14 sièges), il n’est pas élu, la liste ayant obtenu 1,83 % des suffrages exprimés (50 037 voix) dans les huit départements de la circonscription[95]. Après l’échec rencontré par cette liste au scrutin de juin 2004, Dieudonné s’éloigne de ses anciens colistiers, en octobre, en même temps qu’Alain Soral. Dieudonné estime que « le projet, ponctuel au départ, se transforme en mouvement politique[96] ». L’association justifie, quant à elle, la rupture par les fréquentations qui sont reprochées à l’humoriste[97].

Il cofonde ensuite l’association Les OGRES Utopistes Concrets (leur site internet[98] est mentionné dans un rapport de Jean-Yves Camus sur l’antisémitisme en France comme étant le « plus virulent » en la matière[99]). Le MRAP porte plainte contre le site, parlant de la diffusion de « propos infâmes qui rappellent les pires heures de l’occupation nazie et de l’antisémitisme français »[100]. Dieudonné parraine dans le même temps l’association La Banlieue s’exprime[101],[102].

En mars 2005, Dieudonné, à l’antenne d’une radio, revient sur le grand profit qu’auraient tiré certains Juifs de la traite négrière et plus globalement sur le rôle de la communauté juive :

« Il y a eu des Juifs négriers qui s’en sont foutu plein les fouilles avec le commerce des Noirs. […] C’est une communauté qui a particulièrement bien gagné sa vie mais ça n’est pas la seule, les protestants, les chrétiens ont bien gagné leur vie. La communauté juive avait, notamment aux États-Unis, quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux. […] Le premier article du Code noir, c’est : Nous interdisons le commerce aux Juifs. Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau, donc à un moment donné la volonté du Code noir, c’est ça[103] »

Ces propos entraînent une mise en demeure de Méditerranée FM pour racisme[104]. Des historiens et des sociologues lui reprochent de reprendre à son compte certaines théories antisémites de Louis Farrakhan[105]. Le discours sur la responsabilité des Juifs dans la traite des Noirs est repris sur certains sites internet[106].

Rencontre avec Alain Soral

Dans son ouvrage Jusqu'où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, paru en 2002 avant la polémique due au sketch sur France 3, Alain Soral s'en prend à Dieudonné[107], et lui reproche de fustiger « l'esclavagisme blanc ». Qualifiant l'humoriste d'« inculte et désormais pas drôle », l'auteur écrit « Si Dieudonné s'énerve sur le populo français, celui-là même qui en fait une vedette dans notre beau pays si peu raciste, c'est peut-être parce qu'il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d'une plus juste représentation des “minorités visibles” ? Une “communauté invisible” certes sur-représentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo. »

À la suite de ces écrits, Dieudonné souhaite rencontrer Soral. En 2004, les deux hommes font connaissance et deviennent finalement amis et politiquement proches, se rejoignant notamment, selon Soral, à propos de « l’antisionisme et du lobby juif[108] ».

Première rencontre avec Neturei Karta (2004)

Le 11 novembre 2004, Dieudonné organise une première rencontre avec quatre rabbins de Neturei Karta au théâtre de la Main d'Or, venus à Paris prier pour le dirigeant palestinien Yasser Arafat, alors hospitalisé. Invités quelques jours auparavant par le CAPJPO-EuroPalestine, ils n'avaient pas pu s'y exprimer[109].

Au cours de la réunion, le rabbin David Weiss expose le combat antisioniste du groupe, la censure médiatique dont ils disent faire les frais, et la récupération selon lui de la Shoah à des fins politiques[110]. Selon Jean-Yves Camus, cet accueil est « la preuve tangible de la radicalisation de Dieudonné »[111].

Ce groupe marginal[112] Haredim antisioniste soutiendra également Dieudonné ultérieurement, lors de sa campagne européenne en 2009[113].

Polémique d'Alger en 2005

Le 16 février, des propos tenus lors d’une conférence de presse à Alger et qui lient la commémoration de la Shoah à l’expression « pornographie mémorielle[114],[115] » entraînent une nouvelle polémique et un procès. Dieudonné attribue cette expression à Idith Zertal qui l’a utilisée dans son livre La Nation et la mort : la Shoah dans le discours et la politique d'Israël en version anglaise[116] en faisant référence à Norman G. Finkelstein[117] et précise avoir parlé des commémorations de la Shoah et non de la Shoah en elle-même. L’historienne et son éditeur nient l’utilisation de cette expression[118] (l’expression vient en fait du traducteur du livre de l'historienne, Marc Saint Upery, qui la lui attribue dans un article publié sur Indymedia[119]). Dans un même temps, il s’en prend au « lobby sioniste, qui cultive l’unicité de la souffrance » et se plaint de ne pouvoir réaliser son film sur la traite des Noirs à cause des « autorités sionistes »[120] qui dominent, selon lui, le CNC.

Lors de cette même conférence de presse, il accuse également le Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin, qui a condamné les artistes qui cherchent à « faire applaudir la haine » au cours d’un discours qu’il vient de prononcer au dîner du CRIF, en ces termes:

« Il y a le CRIF, cet organe d'inquisition qui est là – il y avait dix-sept ministres de la République et Raffarin en personne qui étaient au CRIF le week-end dernier – qui m'accuse maintenant parce que, évidemment, le CRIF, faut toujours leur lécher le cul, à cette équipe de malfrats, cette mafia qui est en train d'entraîner la République française dans la guerre civile, s'ils continuent à faire ça[121]. »

Dieudonné est condamné, pour ces propos, à 7 000 euros d’amende pour diffamation publique à caractère racial[120].

Agression en Martinique (mars 2005)

Il est agressé en Martinique par quatre individus entrés en Martinique avec des passeports israéliens[11], en mars 2005, peu après la polémique sur ses propos tenus à Alger. L'affaire fait grand bruit en Martinique, où il reçoit le soutien d'une partie de la population[122]. Les responsables sont arrêtés et condamnés à un mois de prison ferme. En avril 2005, ces derniers expliqueront leur geste dans un entretien sur Radio J.

L'affaire amènera l'écrivain martiniquais Aimé Césaire à le recevoir, le désignant ensuite par ces mots « la jeunesse, l'avenir et cela me réconforte[123] ». Selon Patrick Girard dans un article du journal Marianne, certaines personnes, dont des proches d'Aimé Césaire, ont dénoncé l'instrumentalisation de Césaire par Dieudonné, et affirmé que l'écrivain ignorait tout de l'humoriste[124]. L'historien Pap Ndiaye, cité par Anne-Sophie Mercier, va jusqu'à parler de « détournement de vieillard[125] ».

Lors de la mort de l'écrivain, Dieudonné dénoncera la récupération politique de Nicolas Sarkozy et estimera que « son ultralibéralisme, son américanisme qu'il ne masque même pas, c'est l'inverse du grand projet d'émancipation des pays du sud défendu par Césaire[126]. »

Les 17 et 18 novembre 2005, il est invité à la conférence Axis For Peace[127] organisée à Bruxelles par le Réseau Voltaire, dont il signe la déclaration finale qui dénonce la politique néo-conservatrice américaine colonialiste axée sur le contrôle des ressources énergétiques. Il y a notamment déclaré qu'Internet pouvait être utilisé comme un vecteur d'information et de mobilisation propalestinien, au contraire des médias traditionnels diffusant selon lui un message sioniste et raciste[128].

Rapprochements avec Kémi Séba et Jean-Marie Le Pen

À partir de 2005 et bien qu’ayant combattu le Front national dans les années 1990, Dieudonné commence à se rapprocher ouvertement des membres du Front national.

Il prend ainsi la défense de Bruno Gollnisch après ses propos controversés de 2004, relaxés en 2009 : « J’ai des positions politiques qui sont radicalement opposées [à celles de M. Gollnisch], mais quand je vois ce qui se passe aussi avec M. Gollnisch : retirer son travail à quelqu’un sans que la justice ait pu se prononcer. On est dans un État de droit, sous la pression d’un lobby qui se croit tout permis dans ce pays. C’est ce qu’on me fait à moi, on m’interdit de jouer dans des salles simplement parce que je déplais à un petit groupe d’individus[129] ».

Le 11 novembre 2006, Dieudonné se rend à la Fête des Bleu-blanc-rouge du FN au Bourget et y rencontre Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch. Cette visite déclenche une polémique dans les médias[130],[131]. Dieudonné s’exprimera à plusieurs reprises sur cette visite, déclarant s’inscrire dans une démarche de dédiabolisation et être sensible à « la main tendue [par Jean-Marie Le Pen] aux Français d’origines étrangères et plus particulièrement aux Français d’origine africaine »[132],[133]. Des commentateurs de la presse nationale y voient un rapprochement d’intérêts avec l’extrême droite en évoquant l’entourage frontiste de Dieudonné[134],[135]. En mars 2007, il accompagne Jany Le Pen en voyage au Cameroun[136]. En septembre 2007, il assiste à l’université d’été du club politique Égalité et Réconciliation, un groupe de réflexion dirigé par Alain Soral, alors membre du comité central du Front national[137]. En juillet 2008, Dieudonné fait baptiser sa fille par l’abbé traditionaliste Philippe Laguérie, avec pour parrain Jean-Marie Le Pen[138],[139],[140]. Apprenant cette nouvelle, Élie Semoun déclare qu’il coupe définitivement les ponts avec Dieudonné et exclut toute reformation de leur duo[141]. Dieudonné présente cependant ce parrainage comme un « coup de pub » en introduction de son dernier spectacle J'ai fait l’con et déclare avoir voulu se moquer des médias français et de la « censure » ou « boycott » dont il se dit victime[142]. Karl Zero et Bruno Gaccio affirment des doutes[réf. nécessaire] concernant ce baptême, devant l'absence de preuve et de photos.

Le FN aurait loué le théâtre de la Main d’Or, propriété de la maison de production de l’humoriste, pour former ses militants afin d'obtenir les 500 signatures de maires lors de l’élection présidentielle 2007, lui versant 60 000 euros[143]. Si le vice-trésorier du FN, Jean-Michel Dubois, confirme cette information au Parisien, Dieudonné la réfute par la suite. Par ailleurs, en décembre 2008, le théâtre de la Main d’Or devient officiellement et ouvertement le QG d’ Égalité et Réconciliation[144].

En septembre 2007, Dieudonné met en scène et accueille la représentation politique de Kémi Séba, Sarkophobie, au théâtre de la Main d'Or[145],[146].

Selon Anne-Sophie Mercier, 2005 marque un tournant dans les relations entre le FN et Dieudonné[147]. Ainsi, elle met en avant les propos de l’humoriste sur la montée du FN « Plus [les médias] cassent Le Pen, plus les gens votent pour lui. Plus on me casse moi, plus on vient me voir. Ils sont en train de perdre leur pouvoir, les sionistes. Tant mieux[148]. »

D’après le politologue Jean-Yves Camus, ce rapprochement politique traduirait également une commune volonté de « dynamiter le système[149] », ce que semble illustrer les propos de Dieudonné lui-même : « Il y a quelques années nous nous sommes beaucoup battus avec Jean-Marie Le Pen. On ne peut faire la paix qu’avec ses adversaires. Je pense qu’un jour la périphérie et les extrêmes se rejoindront contre le centre. Les gens de l’extrême sont très attachés à la justice. Ma rencontre avec Le Pen est un débat sur le colonialisme, l’indépendance des pays africains, le nationalisme. Je préfère que les gens débattent et ne soient pas d’accord[150] ».

Le journaliste Olivier Mukuna, auteur d'un ouvrage sur Dieudonné et d'un livre d'entretiens avec lui, défend l’idée selon laquelle l'humoriste a été victime d’une campagne médiatique agressive et disproportionnée qui a conduit certains à l'agresser physiquement, ainsi que ses proches[151], ainsi que ses spectateurs, qui ont été pris à parti et ont fait l’objet d’agressions[152]. Certaines personnes ont aussi tenté d’empêcher l'humoriste de se produire en spectacle[152].

Campagne présidentielle de 2007

Le 23 décembre 2005, il déclare être candidat à l’élection présidentielle de 2007[153],[154] et se présente comme « anticommunautariste »[155].

Sa candidature repose sur trois constats[153] : la France traverse selon lui « une crise démocratique, caractérisée par une privation croissante de liberté d’expression, […] une crise identitaire, avec la montée des communautarismes sur fond d’ultralibéralisme made in USA [et] une crise sociale avec la ghettoïsation des banlieues, l’exclusion croissante des minorités visibles et la paupérisation des classes populaires ».

Son entourage se compose alors à la fois de personnalités issues de la gauche comme Ginette Hess-Skandrani ou Maria Poumier, par ailleurs connues pour leur soutien aux négationnistes[156],[157],[158], et de proches de l’extrême droite, comme l’écrivain Alain Soral, ancien du Parti communiste français (PCF)[159], ou Frédéric Chatillon, ancien responsable du Groupe union défense[160],[161].

Au niveau national, il entend dénoncer l’injustice et le néolibéralisme[162]. Il fustige les deux grands partis français, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et le Parti socialiste (PS) qu’il associe sous le sigle UMPS[163]. Il se dit par ailleurs très attaché aux valeurs de la République[164].

Au niveau international, il prend des positions anti-impérialistes et antisionistes[165], dénonçant la politique d’occupation et de colonisation de la Palestine par l’État israélien, et défend le combat du Hamas et du Hezbollah. Il soutient le Hezbollah lors de la Guerre du Liban de 2006. Du 27 au 30 août 2006, il fait partie — avec Alain Soral, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l’association La banlieue s’exprime), Marc Robert et Frédéric Chatillon[157] de la délégation qui se rend au Liban puis en Syrie. Cette délégation rencontra notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant chrétien libanais, et, lors d’un passage à Damas, le président du Venezuela Hugo Chávez[166], À cette occasion, Dieudonné qualifiera Hugo Chavez d’être « le chef de la résistance mondiale à l’impérialisme américain ».

Il se rend en Iran à deux reprises, à la suite de l’invitation du ministère de la Culture[167] : du 14 au 16 avril 2006, à l’occasion d’une conférence d’État sur la Palestine[168], puis en février 2007, où il y rencontrera notamment Mohammad Honardoost, alors vice-président de l’Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB)[169]. Il défend la chaîne Al-Manar lors de son interdiction[170]. Il félicite le Hamas lors de son élection[171]. Dans le même temps, il publie sur son site les textes d’auteurs tels Israël Shamir ou Serge Thion[172]. Il s’oppose au « système Béké[173] ».

Étant loin de l’obtention des parrainages nécessaires pour accéder au premier tour de l’élection, il annonce renoncer à sa candidature le 11 octobre 2006[174]. Il appelle à voter José Bové au premier tour et Ségolène Royal au deuxième[175]. José Bové a pour sa part annoncé qu’il refusait le soutien de Dieudonné[176]. Néanmoins, en cas d’affrontement entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy au second tour, il déclare pouvoir voter pour Le Pen « sans problème », ajoutant que celui-ci n’ayant pas de majorité à l’assemblée, il ne pourrait gouverner, ceci dans une volonté de créer une situation révolutionnaire[177]. Il ira également soutenir en personne Patrick Bourson, candidat du Front national aux législatives à Reims, considérant important que les « hommes de bonne volonté se réunissent[178] ».

Dieudonné, Robert Faurisson et le négationnisme

Le vendredi 26 décembre 2008, lors de la dernière représentation de son spectacle J’ai fait l’con, et en présence de nombreuses personnalités, dont Kémi Séba, Jean-Marie Le Pen[179] et d’autres membres du Front national[180],[181], Dieudonné a invité le négationniste Robert Faurisson sur scène, a demandé à la salle de l’applaudir et lui a décerné « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence[182] ». Sur scène, Faurisson s’est vu remettre un trophée en forme de chandelier sur lequel sont plantées des pommes par un technicien habillé en pyjama à carreaux, avec une étoile jaune sur la poitrine et le mot juif inscrit dessus, évoquant un déporté juif[183],[184].

Pour expliquer cette présence, Dieudonné a déclaré : « Je ne suis pas d’accord avec toutes les thèses de Faurisson. Il nie par exemple la traite des esclaves organisée depuis l’île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c’est la liberté d’expression qui compte[185],[186]. »

Le ministère public et plusieurs associations (MRAP, LDH, SOS Racisme, UEJF...) considèrent que Dieudonné appelant avec insistance les applaudissements du public et faisant remettre un prix au principal négationniste français par un technicien déguisé en déporté juif a commis un délit d’injure raciale. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) estime de surcroît que le discours prononcé par Faurisson constitue une « apologie de négationnisme » et demande l’application de la loi en la matière[187]. Cet avis n’est pas partagé par Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France[188] et pas davantage par le parquet.

Sur le plan médiatique, cette affaire provoque un certain tollé[189] et de nombreux communiqués désapprobateurs émanent de plusieurs partis politiques, du Parti communiste à l’UMP. De son côté, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, suivant les décisions d’annulation de spectacles de Dieudonné, que ce soit à Montpellier[190], Besançon ou Belfort, a fait savoir, lors de ses vœux à la presse, qu’il interdirait aux théâtres publics de la capitale d’accueillir le spectacle de l’humoriste[191].

Dieudonné interprète ensuite un sketch avec Robert Faurisson — ce dernier jouant une « parodie » de Serge Klarsfeld — pour les besoins d’une vidéo figurant dans les bonus du DVD du spectacle J’ai fait l’con au Zénith[192],[193].

Alors que Robert Faurisson, également poursuivi, est relaxé, Dieudonné est condamné le 27 octobre 2009 à 10 000 euros d’amende par la XVIIe chambre correctionnelle du T.G.I. de Paris pour ses propos tenus sur la scène du Zénith lors de la remise du « prix de l’infréquentabilité » à Faurisson. A cette occasion, le magazine Reflexes relève dans un article du 30 septembre 2009 que de nombreuses personnalités négationnistes sont venues marquer leur soutien à Dieudonné et Faurisson[194]. Le tribunal a estimé qu’il avait proféré : « des injures commises à l’encontre d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’espèce des injures antisémites[195] ». La condamnation est confirmée par la Cour d’appel de Paris le 17 mars 2011[196].

Campagne européenne de 2009

Le 21 mars 2009, Dieudonné annonce, lors d’une conférence de presse[197] organisée au théâtre de la Main d'Or, dont il est le propriétaire, qu’il entend conduire, pour les élections européennes du 7 juin, une liste de 26 noms dans la circonscription Île-de-France[198]. Durant sa conférence de presse, Dieudonné met l’accent sur le caractère anticommunautariste, mais surtout antisioniste[199] de sa candidature, accusant les « esclavagistes » du « système sioniste » de dominer la métropole tout comme le feraient les Békés en Martinique.

Il se présente sur la « Liste antisioniste[200] », aux côtés d'Alain Soral, président d'Égalité et Réconciliation, et Yahia Gouasmi, directeur du centre Zahra pro-iranien, président de la Fédération des chiites de France et créateur du Parti anti sioniste[201],[202],[203].

La liste est également soutenue par le groupe orthodoxe juif antisioniste Neturei Karta[113].

En réaction, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) accuse Dieudonné de « recycler les pires thèmes de l’extrême-droite » en développant des théories qui « rappellent celles des conspirationnistes et des antisémites de toujours »[204]. Houria Bouteldja, du Mouvement des indigènes de la république, accuse Dieudonné de s’allier avec l’extrême-droite et de faire ainsi le jeu du sionisme qu’il prétend combattre[205]. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) proteste vivement en se disant « choquée » par cette candidature qui, selon elle, viserait à « réunir sur une même liste le maximum de personnes condamnées pour incitation à la haine raciale » et serait portée par un « vaste programme politique haineux »[206]. Elle s’étonne en outre que « bien qu’ayant été condamné à plusieurs reprises, Dieudonné puisse encore se présenter aux élections européennes[Note 2] ». Le 3 mai 2009, le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant déclare sur Radio J, à propos des listes « anti-sionistes » de Dieudonné, que « les pouvoirs publics sont en train de voir si ces initiatives tombent sous le coup de la loi. Je ne suis pas sûr que nous parvenions à les interdire, nous ne pouvons interdire que ce que le droit permet d’interdire[207] ». Le terroriste Carlos, en détention à la prison de Poissy, adresse à la liste de Dieudonné un courrier l'assurant de son soutien et de son « vote symbolique[208] ».

EN 2009, Francesco Condemi, membre du bureau de campagne de la « liste antisioniste » et Béatrice Pignède réalisent Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné, film documentaire explorant les projets et motivations politiques de Dieudonné et de plusieurs personnalités proches de l'humoriste. Y sont interviewés notamment Ahmed Moualek, Marc George, Abdelhakim Séfrioui, Ginette Hess-Skandrani et Alain Soral[209]. Prévue le 3 juin, la projection du film au cinéma parisien l'Entrepôt est finalement annulée[210]. Un jour auparavant, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, avait fait connaître sa « totale désapprobation[211],[212] » à l'exploitant de la salle et avait fait rappeler par son porte-parole que le cinéma recevait une subvention de la ville. Le maire du XIVe arrondissement avait également demandé au responsable de la salle d'annuler la projection[213]. À la suite de cette affaire, le producteur du film l'a rendu disponible sur le site de video DailyMotion[214] et a critiqué les pressions dont il aurait fait l'objet.

Le 7 juin 2009, la Liste antisioniste obtient 1,30 % des suffrages en Île-de-France, avec une pointe à 2,83 % en Seine-Saint-Denis. Son meilleur score est atteint à Gennevilliers où elle obtient 6,35 % des voix[215],[216].

Enquête préliminaire pour injure antisémite

Le parquet de Paris a ouvert le 5 juin 2009 une enquête préliminaire à l’encontre de Dieudonné pour injure antisémite dans une vidéo diffusée sur Internet fin mai[217]. Dieudonné y commentait une décision du procureur général de Genève de classer une plainte qu’il avait déposée contre un producteur de la radio suisse romande qui l’avait qualifié de « nègre » en novembre 2008. Dieudonné y déclare notamment : « Le puissant lobby de youpins sionistes qu’il représente est voleur, raciste et menteur », et affirme vouloir que la justice française instruise ses injures et celles de Pascal Bernheim et cela alors que les propos de ce dernier ne relèvent pas d'une juridiction française[217].

Contacts avec les gouvernements de Chávez, Ahmadinejad et Kadhafi

Dieudonné rencontre Hugo Chávez en 2006, déclarant : « À mes yeux, Hugo Chávez est le chef de la résistance mondiale à l’impérialisme américain »[36].

En novembre 2009, en déplacement à Téhéran pour assister à un festival du court-métrage, Dieudonné a été reçu par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad[218],[219]. Lors d'une conférence de presse, il a déclaré avoir reçu des fonds en Iran pour son « combat culturel » contre le sionisme : « Nous avons reçu un budget important qui nous permet de faire des films[Note 3] à la hauteur de ceux d'Hollywood qui est le bras armé de la culture sioniste[220]. »

Le 28 novembre 2009, Dieudonné et Yahia Gouasmi, président du Parti anti sioniste, alors en visite en Iran, déclarent avoir voulu intervenir auprès de l'ayatollah Ali Khamenei pour la libération de Clotilde Reiss. Cependant, ils assurent que l'ambassade de France en Iran les a empêchés de la rencontrer alors qu'ils voulaient confirmer son innocence en discutant avec elle[220]. Dieudonné ajoute, à propos de Clotilde Reiss, « Si son projet est de servir le sionisme, dans ce cas, elle a sa place en prison en Iran »[221].

Le 12 septembre 2010, il part à Téhéran pour demander au gouvernement iranien la clémence pour Sakineh Mohammadi Ashtiani[222], condamnée à mort pour « adultère et complicité de meurtre contre son mari » et revient trois jours plus tard en France en expliquant qu'après avoir pu consulter sur place le dossier, il estime que celui-ci contient des preuves matérielles de sa culpabilité. Bien que rappelant son opposition au principe de la peine de mort, il regrette que ce dossier ait été, selon lui, instrumentalisé en France[223].

En mars 2011, dans le cadre de la révolte libyenne de 2011, Dieudonné se rend en Libye, accompagné de María Poumier et Ginette Hess-Skandrani « pour rencontrer le colonel Kadhafi, afin de protester contre l'agression occidentale »[224]. Il déclare que « Kadhafi est bien plus honnête que Nicolas Sarkozy », affirmant que ce dernier agit sous l'influence de Bernard-Henri Lévy, représentant du « lobby juif français, [du] lobby sioniste, [du] lobby américain »[225],[224]. Sur place, il poste sur son blog une photo devant une affiche du « guide » à Tripoli et répond aux journalistes. À son retour, il déclare être allé « pour dénoncer les frappes de l'impérialisme colonisateur [...], pas pour soutenir Kadhafi », précisant ne pas avoir rencontré ce dernier. Il déclare cependant : « Les Libyens, il faut le savoir, aiment leur président »[226], et affirme, lors d'une conférence tenue le 1er avril dans son théâtre, que Kadhafi a versé 4 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy[227].

En novembre 2011, Dieudonné et d'anciens membres de la Tribu Ka se retrouvent au procès de Carlos pour soutenir l'accusé[228].

Notes et références

Notes

  1. « Ben Laden restera dans l'histoire, sa notoriété est internationale et indiscutable. Pour moi, c'est le personnage le plus important de l'histoire contemporaine. Il a réussi à changer les rapports de force. Il est seul contre la plus grande puissance du monde. Donc forcément cela impose le respect. »
  2. Dieudonné, s'il a plusieurs fois été condamné à des peines d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale ou religieuse », ne s'est jamais vu infliger en justice de peine entraînant l'inéligibilité.
  3. Dieudonné mentionne à cette occasion deux films, l'un sur le Code noir et l'autre sur la guerre d'Algérie.

Références

  1. a et b « Dieudonné, côté obscur », Libération, 2 janvier 2009.
  2. a et b Abel Mestre et Caroline Monnot, « Les étranges amitiés de Dieudonné », Le Monde, 25 février 2009.
  3. Par l'UMP : « Dieudonné/Faurisson : “scandaleux” pour l'UMP », Le Nouvel Observateur, 31 décembre 2008. Par le Modem : pour Marielle de Sarnez, « Il ne faut pas banaliser les propos de Dieudonné. Il faut les combattre !! » (Déclaration sur RMC, 4 mai 2009). Par Les Verts : cf. « Dieudonné, venue non souhaitée à Villeneuve d’Ascq ». Par le Parti communiste français : cf. « Interdiction des listes Dieudonné : à quoi joue la droite ? » Par divers mouvements antiracistes, notamment SOS-Racisme (cf. « Dieudonné, propagandiste du négationnisme ») ou le MRAP (cf. « Dieudonné ne fait plus rire »), « Dieudonné recycle les pires thèmes de l'extrême-droite ». Par le Parti socialiste : dans Le Parisien (« Dieudonné veut passer à la télé », 2 avril 2009), Malek Boutih, membre du bureau national du PS, juge ainsi que « Dieudonné fait partie de la famille lepéniste », tandis que Harlem Désir, tête de liste PS en Ile-de-France, considère Dieudonné « à l’extrême droite de l’extrême droite » ; Laurent Fabius se dit « révulsé » par les « thèses pas acceptables » de Dieudonné, cf. « Dieudonné : le PS demande “à quoi joue l'Élysée ?” », Le Nouvel Observateur, 5 mai 2009. Par le Parti de gauche, qui estime que la liste de Dieudonné aux européennes 2009 pratique un « mélange d'intégrisme religieux et d'extrême droite », cf. communiqué du comité de Romainville le 27 mai 2009. Par plusieurs mouvances d'extrême gauche : « Dieudonné, une liste d'extrême droite en plus... », communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste ; « Dieudonné tel qu’il est », REFLEXes, 1er juin 2009.
  4. Pour le Nouvel Observateur, cf. « Les 161 listes déposées ». Pour Le Monde, Dieudonné est un « humoriste français proche de l'extrême droite », cf. « Dieudonné condamné au Québec à payer 46 000 euros à Patrick Bruel », 28 février 2009.
  5. Claude Askolovitch, « De la cause noire à la haine des juifs. Dieudonné : Enquête sur un antisémite », Le Nouvel observateur, 24 février 2005.
  6. Jean-François Kahn, « La double défaite des antiracistes », Marianne, 19 février 2005.
  7. « Dieudonné candidat aux élections européennes », Le Figaro, 22 mars 2009.
  8. Interview parue dans Le Choc du mois, deuxième série, n°1, avril 2006
  9. décédé en 2010 http://kamerunscoop.wordpress.com/2010/08/15/condoleances-dieudonne-perd-son-pere/
  10. « Biographie de Dieudonné Mbala Mbala », LesOgres.org, 25 avril 2006.
  11. a et b « Dieudonné, le possédé de l'“antisionisme” », Le Point, 7 mai 2009.
  12. Dieudonné est Kent Master King - J'm'en cure le zen, Bide et musique.
  13. « La séparation », aubonsketch.com
  14. Dieudonné et Gad Elmaleh - J'ai la haine, Bide et musique.
  15. Clip de L'erreur est humaine sur YouTube.
  16. Clip de Sales Gosses'
  17. Clip de Petit Poney
  18. Visite d'Elie Semoun
  19. Émission La Méthode Cauet, 7 septembre 2008.
  20. « Élie Semoun “Être comique : un don rare” », La Dépêche du Midi, 22 février 2009.
  21. Elie Semoun : "Dieudonné est antisémite, il ne demandera jamais pardon !"
  22. ATF 1C_312/2010
  23. Liberté d'expression à Genève : Dieudonné vainqueur, TSR.ch
  24. Le Soir du 23/07/2010 : http://archives.lesoir.be/dieudonne-la-croisade-du-bouffon-ic%F4nes-trash-4-4-_t-20100723-00ZZX5.html]
  25. Finalement, Dieudonné n’est « pas raciste », s’amende le B’nai Brith, Le Devoir.com, publié le 19 juillet 2004.
  26. « La double défaite des antiracistes », Marianne, 19 février 2005. L’article critique également l’attitude du CRIF dans cette affaire.
  27. Déjeuners du film français.
  28. Cf. conférence de presse à Alger, le 16 février 2005. Il déclare alors : « Quand je travaille pour faire un film sur la traite négrière et que les autorités sionistes - parce qu’aujourd’hui ce sont les autorités sionistes - qui me répondent : ce n’est pas un sujet de film. Avec l’argent public on fait 150 films sur la Shoah, moi je demande à faire un film sur la traite des Noirs, et on me dit que ce n’est pas un sujet. C’est une guerre qui est déclarée […] au monde noir […] 400 ans d’esclavage, et je ne vous parle même pas de la décolonisation… Et on essaie de nous faire pleurer. Soyons raisonnables. Soit on partage tout […]. On dit : c’est la souffrance de l’humanité, et chaque fois qu’il y a un problème, on en parle, mais qu’on n’essaie pas de cette façon-là, de cette manière. Moi je parle aujourd’hui de pornographie mémorielle. Ça devient insupportable. Ça devient… [un journaliste lui suggère le mot “overdose”], overdose, oui, et puis ça devient malsain. Je crois que cette parole-là, au sein d’une république et d’une démocratie, elle a le droit d’exister. » http://www.aidh.org/antisem/dieud02.htm Lire en ligne.
  29. http://www.tehrantimes.com/Index_view.asp?code=241260
  30. http://next.liberation.fr/cinema/01012340900-dieudonne-fait-financer-son-film-l-antisemite-en-iran
  31. Le Figaro.fr, Un film sur Dieudonné pas projeté
  32. « Minorités. L’ouverture ministérielle. Les Noirs veulent une télé en couleurs », dans L’Humanité, 22 mai 2000 [texte intégral] 
  33. Stéphanie Binet, « Le collectif Égalité manifeste », dans Libération, 22 mai 2000 :

    « ...assez de cette France soi-disant républicaine qui poursuit une politique calquée sur le modèle esclavagiste et colonialiste du passé. »

     
  34. « 22 relaxations » [sic] signalées par le quotidien algérien El Watan dans une interview en 2007. Cf Interview
  35. Communiqué de presse de Dieudonné du 15 mars 2007
  36. a et b Dieudonné Mbala Mbala rencontre le président Hugo Chavez à Damas
  37. « CRAN et cran de Dieudo : L’antisémitisme préfabriqué n’est pas contagieux », lesogres.org, 29 avril 2006.
  38. « Devedjian hué aux États Généraux du CRAN », lci.tf1.fr, 29 avril 2006.
  39. « Association : A quoi sert le CRAN ? », Le Point, 17 janvier 2007.
  40. « Dieudonné/Faurisson : “effroyable” (Cran) », Le Figaro, 30 décembre 2008.
  41. Charlotte Rotman, « Politiques. “Un mouvement anti-Dieudonné” », Libération, 29 avril 2006.
  42. « Mukuna/Cattori : Dieudonné : “Une capacité de résistance exceptionnelle” - Cible : Le Monde, Libération, Le Parisien, France 2 », LesOgres.org, 2 mars 2006. Voir aussi à ce sujet des extraits de l'ouvrage Égalité Zéro. Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné, livre écrit par Olivier Mukuna au sujet du traitement médiatique de Dieudonné par les médias français.
  43. « L’auteur de La vérité sur Dieudonné, interviewée par L. Chickly (Primo-Europe) », debriefing.org, 23 décembre 2005, Voir aussi le débat sur la chaîne de télévision LCI entre Olivier Mukuna et Anne-Sophie Mercier au sujet de Dieudonné.
  44. Claude Guillon, « Céline, Dieudonné, Faurisson : toujours les maux pour rire », 16 mai 2009
  45. Stéphane François, Les Mondes de Dieudonné, recension de l'ouvrage sur le blog Fragments sur les temps présents,, 16 août 2011.
  46. « Un métisse pas maté », dans Le Nouvel Observateur, 6 novembre 1997 [texte intégral] 
  47. Résultats de l'élection 1997
  48. Résultats des élections régionales sur le site du Ministère de l'Intérieur.
  49. « Dieudonné, impressions d’Autriche », dans L’Humanité, 9 mars 2000 [texte intégral] 
  50. « Dieudonné. Pas de quoi rire », Le Nouvel Observateur, no 1920, semaine du 23 août 2001.
  51. Programme des Utopistes - Élection 2002, archive lesutopistes.com, 2002, « Si la France a décidé d’indemniser les descendants des déportés, il doit en être de même pour les descendants d’esclaves, il ne peut y avoir deux poids deux mesures. »
  52. Grand témoin : Joby Valente, blog « fxgpariscaraibe », 1 mars 2007
  53. Le Parisien, 3 juin 2002, « Nous sommes l'avant-garde de tout un continent en train de mourir. A nous de prendre nos responsabilités et de gagner du pouvoir ici. C'est ici que l'on va gagner le combat pour l'Afrique car la France fait la politique africaine »
  54. Dans Le Parisien, 3 juin 2002, « je suis un homme noir fier de ma couleur, mais me défiant de tout communautarisme, contrairement à Dominique Strauss-Kahn qui soutient les intérêts d’Israël ». Dans Le Parisien, 4 juin 2002, « Il a été ministre des Finance, mais j'aurais aussi aimé qu'il apporte une aide au peuple palestinien qui subit des humiliations terribles ».
  55. « J’ai choisi Sarcelles pour ses communautés », Le Parisien, 18 mai 2002, « J'ai reçu le soutien du Parti des musulmans de France, qui voit en moi un moyen d'ouvrir le dialogue »
  56. Résultats des élections législatives sur le site du Ministère de l'Intérieur.
  57. Anne Sophie Mercier, La Vérité sur Dieudonné (Plon, 2005).
  58. « La LDH n’a pas signé l’appel “nous sommes les indigènes de la République” », site de la LDH-Toulon, 22 février 2005.
  59. « Dieudonné, la Shoah et “les neuf sionistes” du CNC », L’Arche, no 573, janvier 2006.
  60. Décision de la Cour de cassation du 25 mars 2003 rejetant le pourvoi de l'AGRIF et reprenant les motifs de la relaxe prononcée par la cour d'appel.
  61. Interview pour Lyon Capitale, n°360 du 23 janvier 2002 au 29 janvier 2002, « Entretien : Dieudonné, humoriste et candidat aux présidentielles. Dieudonné existe-t-il ? »
  62. Le Monde, 22 février 2002.
  63. Décision de la cour de cassation réunie en assemblée plénière de casser la relaxe de Dieudonné
  64. « Dieudonné pète les plombs », L'Humanité, 19 février 2002.
  65. « Moment ! Dieudonné ! », blackmap par archives.org, Oman D./K2C, 22 octobre 2002
  66. Soutiendieudo.free.fr
  67. Voir le sketch sur Wideo.fr.
  68. Dieudonné s’empêtre dans l’antisémitisme au nom des Noirs, Le Monde, 21 février 2005.
  69. L’exclamation a également été retranscrite, de manière erronée, comme « Heil Israël ». Cf. « L’indifférence », point de vue de Yonathan Arfi, président de l’UEJF, publié dans Le Monde, 7 janvier 2004. Voir aussi « Comment Dieudonné s'est rapproché de Le Pen », Le Parisien, 8 janvier 2009.
  70. Voir la vidéo en ligne, sur le site de France 3.
  71. « Prison avec sursis requise contre Dieudonné pour son sketch sur France 3 », Pipole.net, 11 mai 2005.
  72. « La justice confirme la relaxe de Dieudonné poursuivi pour diffamation raciale » : article du journal Le Monde du 7 septembre 2005.
  73. Décision de la Cour de cassation rejetant le pourvoi des parties civiles
  74. Cf. « Accusé Dieudonné, levez-vous ! », Le Nouvel Observateur, 4 avril 2004.
  75. Décision de la Cour de cassation, 3 avril 2007.
  76. Interview
  77. « Interview de Dieudonné » lors de l’émission Tout le monde en parle diffusée le 16 septembre 2005 au Québec.
  78. Le spectacle « Mes excuses », notamment en raison du premier sketch se terminant par un bras d’honneur adressé au « peuple élu » Interview d’Anne-Sophie Mercier par Laurent Chickly, sur le site Debriefing.org, 23 décembre 2005.
  79. Des propos rapportés dans « Dieudonné saisit la justice dans son différend avec Marc-Olivier Fogiel » (Le Monde, 8 janvier 2004) feront l’objet d’une plainte conduisant à une relaxe Rejet du pourvoi par la Cour de cassation.
  80. « Sources antisémites du “racisme juif” », 25 novembre 2004.
  81. Dieudonné dans l’émission Arrêt sur images.
  82. Soir 3, 19 février 2004.
  83. « Dieudonné condamné à 3 000 euros d’amende pour avoir diffamé Arthur », Le Monde, 13 juin 2006 : « Dieudonné a porté atteinte à son honneur et à sa considération en raison de son appartenance à la religion juive, a considéré le tribunal » ; « Dieudonné renonce à faire appel de sa condamnation envers Arthur », AFP, 19 septembre 2007.
  84. « Arthur condamné en appel, le 30 avril 2009 par la cour d’appel de Riom pour “injure publique” envers Dieudonné », AFP, 30 avril 2009.
  85. Echauffourées à Lyon lors d'un spectacle de Dieudonné sur ina.fr
  86. Compte rendu du Nouvel Observateur du 6 février 2004
  87. Édition du 8 février 2004, page 27.
  88. « Dieudonné condamné en appel à 5000 euros d’amende », Le Nouvel Observateur, 15 novembre 2007.
  89. « Dieudonné antisémite : c’est confirmé », communiqué de presse, LICRA, « attendus du jugement ».
  90. Jamel Debbouze, qui avait soutenu Dieudonné au Zénith en décembre 2004, s’en désolidarise dans Le Figaro du 13 février 2005 et dans Le Parisien du 21 décembre 2005. Son ancien partenaire Élie Semoun publie dans Libération du 23 février 2004 une lettre à Dieudonné : « Salut Bouffon, Lettre à Dieudonné pris dans la polémique ».
  91. « Dieudonné à Auschwitz », crif.org, 28 septembre 2004.
  92. « Un antisémite à Auschwitz : Dieudonné tel qu’en lui-même », upjf.org, 28 septembre 2004.
  93. « Haïm Korsia renonce à inviter l’humoriste Dieudonné », crif.org, 4 octobre 2004.
  94. Documentaire La bête noire, présent sur le DVD du spectacle 1905. Visible également sur le site de campagne de la liste aux élections européennes de 2009 : [1].
  95. Source : page « Élections européennes de 2004 », sur le site france-politique.fr.
  96. Site de Dieudonné
  97. « Dieudonné sur une pente très glissante », communiqué Euro-Palestine/CAPJPO, 29 octobre 2004.
  98. Statuts de l’association Les OGRES Utopistes Concrets, Biographie Dieudonné
  99. lesogres.org est décrit par Jean-Yves Camus comme un site publiant des propos antisionistes, des théories de complots et des discours anti-Juifs : (en) Rapport annuel 2007 du Stephen Roth Institute sur l’antisémitisme en France. Voir également : « La Propagandastaffel des Ogres continue à émettre ! », Guy Birenbaum, 30 mars 2006 ; « Antisémitisme dieudonnesque », Sylvain Attal, 27 mars 2006, « Liste de Juifs dans les medias bis repetita », Tristan Mendès France, 10 juin 2007.
  100. « Le MRAP porte plainte contre le site « Les Ogres » pour antisémitisme », 6 novembre 2008.
  101. « Opération La Banlieue S’exprime ! », lesogres.org, 24 janvier 2006.
  102. « La Rance en Action », 6 août 2007, « Le Pen n’est ni raciste ni idiot. » « Les beurs lepénistes », Claude Askolovitch, Le Nouvel Observateur, 12 avril 2007. « Voyage au cœur de l’électorat frontiste », Claude Askolovitch, Le Nouvel Observateur, 22 février 2007.
  103. Dieudonné sur BeurFM 2/4, au micro de Beur FM le 28 mars 2005 (Propos retranscrits dans Dieudonné : Dans les livres de classe de mes enfants, j’ai arraché les pages sur la Shoah, L’Arche no 565, mai 2005.
  104. « Propos antisémites : Méditerranée FM mise en demeure », 6 septembre 2005.
  105. « Démons français », Le Monde, 5 décembre 2005, par près de vingt auteurs dont : Salah Amokrane, Nicolas Bancel, Benjamin Stora, Christiane Taubira, Pierre Vidal-Naquet.
  106. « Les Juifs et l’esclavage des Noirs : Acte 3 », sur le site africamaat.com.
  107. Édition de 2002, p. 102-104.
  108. Azzeddine Ahmed-Chaouch, « Comment Dieudonné s’est rapproché de Le Pen », Le Parisien, 8 janvier 2009
  109. « Dieudonné n'est pas antisémite : il aime les Juifs intégristes », ProChoix, 24 novembre 2004.
  110. Dieudonné et les quatre rabbins de Neturei Karta, par Ginette Hess Skandrani, 29 novembre 2004
  111. « Les juifs ultra-orthodoxes et antisionistes de Neturei Karta récupérés par Dieudonné », Jean-Yves Camus, Proche Orient Infos, novembre 2004.
  112. Voir l'article "Les Neturei Karta, une position marginale", par Sophie Bélaïch dans Les Cahiers de L'Orient n°96 - octobre 2009
  113. a et b Guillaume Borrione, « “Liste antisioniste”, pourquoi douter encore ? »
  114. Vidéo sur le site Dailymotion : extraits de la conférence de presse
  115. Le Nouvel Observateur, article du 22 février 2005, et Le Monde dans plusieurs articles des 18 et 19 février 2005.
  116. Éditions La Découverte, 2004, rééd. en 2008. Idith Zertal répond à Dieudonné, NOUVELOBS.COM, 24.02.2005
  117. Dépêche AP du 18 février 2005 : « Pornographie mémorielle : Dieudonné dit n'avoir fait que reprendre l'expression d'une sociologue israélienne ».
  118. « L'historienne israélienne Idith Zertal nie avoir parlé de pornographie mémorielle pour la Shoah », Le Monde, 26 février 2005.
  119. Le 3 décembre 2004, une lettre ouverte de Marc Saint Upery à Jean-Christophe Rufin, intitulée « Je suis antisémite », est publiée sur Indymedia. Dans une note en bas de page, Marc Saint Upery attribue l'expression « pornographie mémorielle » à Idith Zertal.
  120. a et b « Propos sur la mémoire de la Shoah : condamnation de Dieudonné confirmée en appel », dépêche AFP, 26 juin 2008.
  121. Vidéo : Conférence de presse de Dieudonné à Alger le 17 février 2005. Transcription
  122. Journal télévisé France Ô, édition jeudi 3 mars 2005.
  123. Francis Carole, « La Martinique et Dieudonné. Résister à la campagne de manipulation et maintenir le cap de la dignité », Africamaat, mars 2005.
  124. Patrick Girard, « Non, Dieudonné ne nous représente pas », Marianne, 19 mars 2005.
  125. A.-S. Mercier, La vérité sur Dieudonné, Plon, 2005, page 78. Voir aussi « L’auteur de “La vérité sur Dieudonné”, interviewée par L. Chickly (Primo-Europe) », debriefing.org, 23 décembre 2005.
  126. « Dieudonné : “Une récupération obscène” », Le Journal du dimanche, 19 avril 2008 ; mis à jour le 28 juillet 2009.
  127. Les participants. Les panélistes. Dieudonné M'Bala M'Bala, site d'Axis For Peace.
  128. « Dieudonné : “Il y a une parole raciste libérée qui va plus loin que ce qu’osait dire l’extrême-droite” », site du réseau Voltaire, 18 novembre 2005.
  129. « Un homme interpelé après avoir agressé verbalement Dieudonné à Orly », AFP, 6 mars 2005, « Je me suis battu politiquement contre l’extrême droite en France, à Dreux. J’ai des positions politiques qui sont radicalement opposées, mais quand je vois ce qui se passe aussi avec M. Gollnisch, retirer son travail à quelqu’un sans que la justice ait pu se prononcer. On est dans un État de droit, sous la pression d’un lobby qui se croit tout permis dans ce pays ... ce n’est pas pour défendre les opinions politiques (de Bruno Gollnisch), mais je trouve ça incroyable. C’est ce qu’on me fait à moi, on m’interdit de jouer dans des salles simplement parce que je déplais à un petit groupe d’individus. »
  130. « Dieudonné rencontre Jean Marie Le Pen à la fête Bleu-Blanc-Rouge », Le Monde, 14 novembre 2006.
  131. « Dieudonné à la fête du FN : une visite pas si mystérieuse », Libération, 20 novembre 2006.
  132. « Dieudonné se fait l’avocat de Le Pen », Libération, 14 novembre 2006.
  133. Interview sur Radio courtoisie (29 novembre 2006) au micro de laquelle il revient sur les actions qu’il a menées contre le Front national dans les années 1990.
  134. « Dieudonné se fait l’avocat de Le Pen », Libération, 14 novembre 2006.
  135. « La navrante dérive d’un pseudo-humoriste », L'Humanité, 15 novembre 2006.
  136. « Dieudonné vante les mérites de Jany Le Pen », Libération, 16 mars 2007.
  137. Jean-Yves Camus, « Alain Soral rassemble Le Pen, Dieudonné et des islamistes », Actualité juive, n°994, 3 octobre 2007.
  138. « Le Pen reconnaît être le parrain d’un enfant de Dieudonné », L'Express, 16 juillet 2008.
  139. Valérie Zoydo, « Je suis le parrain de la troisième fille de Dieudonné devant Dieu et devant les hommes », in 20Minutes.fr, 16 juillet 2008.
  140. « La fille de Dieudonné a bien été baptisée par un prêtre traditionaliste », libebordeaux.fr, 15 septembre 2008.
  141. « Là je crois que ça suffit maintenant ! Cette fois c’est fini et bien fini avec Dieudonné. Certains évoquaient la reformation de notre duo, mais je dois vous dire que c’est clairement hors de question ! C’est fini... », déclaration sur RTL, 17 juillet 2008.
  142. « Dieudonné à Ce soir ou jamais », octobre 2008.
  143. « Le généreux coup de pouce de Le Pen à Dieudonné », Le Parisien, 16 septembre 2008.
  144. « [E&R] Partenariat E&R/Théâtre de la Main d’Or : Grande soirée d’inauguration samedi 6 décembre. Le théâtre de la Main d’Or deviendra officiellement samedi 6 décembre le point de ralliement d’Egalité et Réconciliation à Paris et pour la France. A cette occasion, ce partenariat sera inauguré en présence d’Alain Soral et de Dieudonné à partir de 19h. » Communiqué publié sur le site d'Égalité et Réconciliation, 6 décembre 2008.
  145. Politik Street Show : Sarkophobie
  146. « Arrêt du spectacle », blog politikstreetshow de Kemi Seba, 17/08/2007
  147. Anne-Sophie Mercier, La vérité sur Dieudonné, Plon, octobre 2005.
  148. « La France est malade du sionisme », journal algérien L'Expression, 19 février 2005, « Les gens en France votent de plus en plus pour Le Pen. Cet ancien d’Algérie était présent au second tour. Ça prouve bien que les gens n’écoutent plus les médias. Et plus ils cassent Le Pen, plus les gens votent pour lui. Plus on me casse moi, plus on vient me voir. Ils sont en train de perdre leur pouvoir, les sionistes. Tant mieux ... De toutes les manières, j’attends la prochaine élection pour voir comment les choses vont se passer. S’il y a une finale Sarkozy-Le Pen, franchement ... Il y a eu, c’est vrai, Chirac-Le Pen, j’ai voté pour Chirac. Mais Sarko-Le Pen, c’est autre chose. »
  149. « Une volonté de transgression très forte », Libération, 20 décembre 2006.
  150. « Comédie. Dieudonné confesse : J’ai fait l’con »
  151. Interview : Olivier Mukuna auteur de Égalité Zéro, enquête sur le procès médiatique de Dieudonné
  152. a et b « Le spectacle de Dieudonné perturbé par un incident chimique », Le Nouvel Observateur, 6 février 2004.
  153. a et b « Déclaration de candidature à l’élection présidentielle », site de campagne de Dieudonné, 23 décembre 2005.
  154. « Dieudonné candidat à la présidentielle de 2007 », LCI, 23 décembre 2007.
  155. Nouvel Obs.com
  156. Un verte trop brune exclue du parti, Libération, 2 juin 2005.
  157. a et b « Dieudonné par Le Pen repris », REFLEXes, 24 mars 2007.
  158. Présentation de G. Hess Skandrani sur le site nawaat.org.
  159. « L’interview intégrale accordée à une journaliste de VSD », site d’Alain Soral, 10 mars 2005.
  160. « Dieudonné à la fête du FN : une visite pas si mystérieuse », Libération, 20 août 2008.
  161. « Dieudonné se donne en spectacle avec le négationniste Robert Faurisson », Libération, 29 décembre 2008.
  162. « Dieudonné candidat contre le “néo-libéralisme” », LCI, 25 janvier 2006.
  163. « CPE : L’arnaque, Petits meurtres entre amis, Tout ça pour ça … », communiqué de presse de Dieudonné, 1er avril 2006.
  164. « Dieudonné le flamboyant : La vérité finira par se savoir », interview par Silvia Cattori, PARTITIONs, 4 décembre 2004.
  165. « Je suis politiquement antisioniste », LCI, 19 février 2005.
  166. « Dieudonné Mbala Mbala rencontre le président vénézulien Hugo Chavez à Damas ». Réseau Voltaire, 30 août 2006.
  167. « Je suis issu de ces peuples qui ont souffert et souffrent… », entretien avec Hayet-Eddine Khaldi, El Watan, 4 juin 2007, « Comment vous est venue l’idée d’aller en Iran ? J’ai été invité par le ministère de la Culture ».
  168. « Dieudonné en Iran pour la conférence sur la Palestine », communiqué de presse du bureau de campagne de Dieudonné M’Bala M’Bala, 7 avril 2006.
  169. « Dieudonné on tour », LaTeleLibre.fr, 19 février 2007.
  170. « Dieudonné et Bouras manifestent pour Al-Manar », Le Nouvel Observateur, 8 décembre 2004.
  171. « Victoire du Hamas », communiqué de presse de Dieudonné Mbala Mbala, 29 janvier 2006.
  172. « Antisémitisme : Dieudonné condamné, ses amis en rajoutent… », amnistia.net, 15 mars 2006. « L’assassinat d’Ilan Halimi : “C’est un complot sioniste” », L’Arche, no 577, mai 2006.
  173. « En finir avec le système Béké ».
  174. « Dieudonné jette l’éponge politique », revue de presse sur son retrait, site de campagne de Dieudonné, 11 octobre 2006.
  175. « Interview de Dieudonné : Le Pen, Bové, Royal et Charléty … (exclusif pour tous les sites OGRES et les autres non marchands) », LesOgres.info, 3 mai 2007.
  176. « José Bové refuse le soutien de Dieudonné », grioo.com, 17 janvier 2007.
  177. « Dieudonné vote Le Pen contre Sarkozy au second tour », entretien saphirnews aux Rencontres de l’UOIF, avril 2007.
  178. « Dieudonné soutient un candidat lepéniste », Le Nouvel Observateur, 22 mai 2007.
  179. « Le Pen juge le show de Dieudonné “intéressant” » sur le site du journal Le Parisien.
  180. « Dieudonné, Faurisson, Le Pen : décryptage du trio infernal », Rue 89, 11 janvier 2009.
  181. « DIEUDONNE avec Faurisson POUR LES NULS (de journalistes) - Faux-Vrai indispensable pour pas mourir abruti », lesOgres.info, 13 janvier 2009.
  182. « Albanel consternée par la provocation de Dieudonné », sur le site du journal Le Nouvel Observateur, consulté le 28 décembre 2008.
  183. « L’humoriste Dieudonné dérape une nouvelle fois » sur le site du journal Le Monde, consulté le 28 décembre 2008.
  184. Michel Wieviorka, « Dieudonné : le négationnisme, le FN et ses “penseurs” en déclin », Rue89, 29 décembre 2008.
  185. « Nouvelle provocation négationniste de Dieudonné M’Bala M’Bala » sur le site du journal Le Monde.
  186. « Dieudonné dérape encore », Le Journal du dimanche, 28 décembre 2008.
  187. « La Licra demande au parquet de poursuivre Dieudonné », sur le site du journal L’Express, consulté le 29 décembre 2008.
  188. Klarsfeld ne voit pas de propos négationnistes au Zénith, Nouvelobs.com, publié le 31 décembre 2008.
  189. « Affaire Dieudonné : tollé de la classe politique et des associations », sur le site du journal Les Échos, consulté le 30 décembre 2008.
  190. « Montpellier : la ville demande la déprogrammation d’un spectacle de Dieudonné », dépêche de l’AFP.
  191. « Delanoë prive Dieudonné de théâtres parisiens », Libération, 12 janvier 2009.
  192. Claude Guillon, « Céline, Dieudonné, Faurisson : toujours les maux pour rire », 16 mai 2009.
  193. « SCOOP INTERDIT : Dieudonné Faurisson Kippa le sketch !!! THE FAURISSON CASE BONUS DVD J’AI FAIT L’CON au zenith » (sic), LesOgres.Info, 25 mars 2009.
  194. http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article444 Procès Dieudonné - Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes !!
  195. « Dieudonné condamné pour "injures" antisémites », L’Express, 27 octobre 2009.
  196. « Dieudonné condamné en appel pour un spectacle avec le négationniste Faurisson », L’Express, 17 mars 2011.
  197. Vidéo de la conférence de presse de la candidature
  198. En 2009, sur 72 sièges dévolus à la France au sein du Parlement européen, la circonscription Île-de-France est représentée par 13 députés.
  199. Source : dépêche « Dieudonné se déclare candidat “antisioniste” aux européennes », Agence France-Presse, 21 mars 2009.
  200. Candidats aux élections européennes 2009 sur le site du ministère de l'intérieur.
  201. « Les amis très particuliers du centre Zahra », L'Express, 26 février 2009.
  202. « Congrès de l'UOIF : Dieudonné et Soral en vedettes américaines », Bondy Blog, 14 avril 2009 : « À l’entrée du Parc des expositions, une jeune femme distribue des tracts aux participants, annonçant la candidature de Dieudonné, Alain Soral et Yahia Gouasmi, président de la Fédération chiite de France, aux élections européennes du 7 juin sous les couleurs d’un Parti anti sioniste (PAS) ».
  203. « La géopolitique pour les nuls II - Session de rattrapage » (note 4), REFLEXes, 25 janvier 2009.
  204. « Dieudonné ne fait plus rire », MRAP, 24/03/2009.
  205. Houria Bouteldja dénonce le rapprochement de Dieudonné avec l’extrême-droite, 20 mai 2009
  206. Sources : dépêche « L'UEJF “choquée” par la candidature de Dieudonné aux élections européennes », Agence France-Presse, 22 mars 2009, et dépêche « Européennes : l'UEJF “choquée” par la candidature de Dieudonné », NouvelObs.com et Associated Press, 22 mars 2009.
  207. « Les listes “antisionistes” de Dieudonné menacées d'interdiction », 3 mai 2009.
  208. « Le terroriste Carlos soutient Dieudonné », Libération, 29 mai 2009.
  209. Site officiel de CLAP36, producteur du film
  210. La présentation des faits par Clap36, l'association productrice du film.
  211. P« rojection d'un film sur Dieudonné : “totale désapprobation” de Delanoë », Le Point, 2 juin 2009.
  212. « Un film sur Dieudonné banni d'un cinéma parisien », L'Express, 3 juin 2009.
  213. « Le maire PS du XIVe demande la non diffusion d'un film sur Dieudonné », dépêche AFP, 2 juin 2009.
  214. Film Sans forme de politesse : regard sur la mouvance Dieudonné
  215. « La liste “anti-sioniste” de Dieudonné obtient 1,30 % en Ile-de-France », Le Parisien, 8 juin 2009.
  216. Score à Gennevilliers ; « Pari manqué pour la liste “antisioniste” de Dieudonné », rue 89, 9 juin 2009.
  217. a et b « À trois jours du scrutin, enquête sur Dieudonné pour injures antisémites », dépêche AFP sur le site Google Actualités.
  218. « Dieudonné reçu par Ahmadinejad ? », Le Figaro, 23 novembre 2009.
  219. « Dieudonné-Ahmadinejad, nouveau tandem tragi-comique », L'Express, 24 novembre 2009.
  220. a et b « Dieudonné en Iran pour récolter des fonds et libérer Reiss », nouvelobs.com, 29 novembre 2009.
  221. La nouvelle provocation de Dieudonné, de retour d'Iran, L'Express, 28 novembre 2009
  222. « Dieudonné à Téhéran pour demander la clémence pour Sakineh », AFP.
  223. « Lapidation. Dieudonné s'en prend à Sakineh », Paris Match, 17 septembre 2010.
  224. a et b Blandine Grosjean, « Dieudonné est en Libye pour soutenir Kadhafi », Rue89, 28 mars 2011.
  225. AFP, « L'humoriste Dieudonné en Libye », 29 mars 2011.
  226. AFP, Dieudonné : “les Libyens aiment leur président”, Le Point, 1er avril 2011
  227. France Soir Vidéos, Conférence de presse, 1er avril 2011.
  228. Yves Bordenave, « Au premier jour de son procès, le tour de chauffe du "révolutionnaire" Carlos », Le Monde, 7 novembre 2011

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