Croix du Christ

Croix du Christ

Croix (christianisme)

La Croix chrétienne est le principal symbole du christianisme. Il se rapporte à la crucifixion de Jésus-Christ.

Sommaire

Origine

L’usage de la croix en tant que symbole religieux remonte beaucoup plus loin que l’époque du Christ et n’est donc pas seulement d’origine chrétienne. Cela montre que la croix des Chrétiens est déjà universelle avant même l'arrivée de Jésus.

Article détaillé : Croix (symbole).

La croix n’était pas un symbole utilisé par les premiers chrétiens, car ils craignaient que ce symbole soit un signe qui les livre plus rapidement encore aux terribles persécutions romaines qui ont ensanglanté les premiers siècles du Christianisme. Le livre (Records of Christianity) déclare: “La croix n’était pas franchement employée dans la décoration des églises. (…) Le premier symbole du Christ a été le poisson (IIe siècle) car en grec « poisson » s'écrit : IXΘYΣ, ou ichthus, acronyme dont les lettres constituent les premières lettres de Iêsous Christos Theou Uios Sôtêr, c’est-à-dire Jésus Christ, Fils de Dieu et Sauveur. Sur les premières tombes sculptées, il est aussi représenté sous les traits du bon berger (IIIe siècle).” J. Hall (dans son Dictionary of Subjects & Symbols in Art) écrit également: “Après la reconnaissance de la chrétienté par Constantin le Grand, les chrétiens ne craignant plus les persécutions et encore plus à partir du Ve siècle, la croix commença à être représentée sur des sarcophages [cercueils de pierre], des lampes, des coffrets et d’autres objets.” (C’est nous qui soulignons.) Sir Wallis Budge ajoute (dans Amulets and Talismans) : “La croix ne devint pas le principal emblème et symbole de la chrétienté avant le IVe siècle.”


Un empereur romain, Constantin le Grand devait se préparer pour une bataille lorsqu'il ressentit le besoin de recevoir l’aide des dieux. La légende raconte qu’il vit dans le ciel une lumière éblouissante en forme de croix ainsi que les mots: « Tu vaincras par ce signe ». L’ayant adopté comme étendard pour son armée, il gagne une série de victoires décisives qui firent de lui le seul maître de l’Empire romain à partir de 324 de notre ère.

La reconnaissance de l'Eglise par le pouvoir politique n'a pas été dicté par la foi de l'empereur. Il ne s'est fait baptisé que sur son lit de mort par Eusèbe de Nicomédie [1] évêque schismatique de l'arianisme.

La reconnaissance du christianisme a des motifs politiques et militaires. L'étendue de l'empire et la pressions de la menace des invasions barbares l'obligeaient, d'une part, à trouver toujours plus de soldats en étant confronté, d'autre part, au refus des chrétiens à porter les armes, d'autant moins disposés à le faire qu'ils étaient persécutés. La reconnaissance du christianisme a permis à l'Empire de rallier à sa défense la part importante de la population qui s'était convertie. Cet évènement explique la confusion entre le temporel et le spirituel où l'Eglise s'est souvent retrouvée soumise aux ambitions politiques (Régime concordataire français, Papauté d'Avignon, Les manoeuvres de Philippe IV de France sur Clément V pour parvenir à spolier l'Ordre du Temple, la connivence politique de Pierre Cauchon dans la condamnation de Jeanne d'Arc [2] [3] [4], Gallicanisme, Pie X sollicité pour bénir les armées (il refusa), etc.). La séparation de l'Église et de l'État [5] [6] [7] et le principe de laïcité ont mis un terme à cette soumission et ont émancipé l'Eglise, lui rendant sa liberté d'expression et d'action indépendamment de toute considération politique ou nationale.

Il est intéressant de noter également que la croix que Constantin dit avoir vu dans le ciel et utilisée ensuite comme son étendard militaire n’était peut-être pas la croix latine, mais le signe [Graphisme — Caractères grecs] que certains spécialistes identifient au chrisme, le monogramme du Christ (khi et , les deux premières lettres du mot “christ” en grec).

À partir de ce moment-là, l'Église romaine devint la religion officielle de l’Empire et acquit rapidement prestige, popularité et puissance. À la même époque, la croix devint le symbole officiel de l’Église. Progressivement, elle orne les monuments religieux, est érigée au sommet des collines et des montagnes, aux carrefours et sur les places publiques.

Diversité et origine

Il existe de nombreuses sortes de croix. Celle qui est la plus utilisée dans la chrétienté aujourd’hui est la croix latine, c’est-à-dire la forme de l'instrument de torture en bois sur lequel fut cloué Jésus le Christ. On utilise une véritable croix pour de nombreux rites. La messe catholique ne peut avoir lieu que si un crucifix est présent sur ou à côté de l'autel du sacrifice. La croix est également portée lors des pèlerinages, des rassemblements (Cf. la croix des Journées Mondiales de la Jeunesse qui rassemblent tous les trois ans plusieurs centaines de milliers de jeunes) et lors de cérémonies religieuses. La croix est aussi le signe d'affirmation des chrétiens lorsqu'ils le dessinent sur leur corps au moyen de la main droite en faisant le "signe de croix". Ce geste très courant et répété au cours de chaque messe. C'est une profession de foi gestuelle qui symbolise leur appartenance au "corps du Christ" que constitue l'Église.

Référence

  • élément Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature
  • élément Strong’s Exhaustive Concordance of the Bible
  • élément Dictionary of Subjects & Symbols in Art

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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