Creil

Creil
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49° 15′ 30″ N 2° 29′ 00″ E / 49.2583333333, 2.48333333333

Creil
L'hôtel de ville de Creil.
L'hôtel de ville de Creil.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Senlis
Canton Chef-lieu du Canton de Creil-Sud
+ Canton de Creil-Nogent-sur-Oise)
Code commune 60175
Code postal 60100
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Villemain
2008-2014
Intercommunalité Communauté de l'agglomération creilloise
Site web mairie-creil.fr
Démographie
Population 34 580 hab. (2008[1])
Densité 3 118 hab./km²
Aire urbaine 104 029 hab. (2008)
Gentilé Creillois
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 30″ Nord
       2° 29′ 00″ Est
/ 49.2583333333, 2.48333333333
Altitudes mini. 26 m — maxi. 129 m
Superficie 11,09 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Creil est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie. Située dans la vallée de l'Oise, au nord de la région parisienne, cette ville de près de 35 000 habitants, appelés Creilloises et Creillois, est au centre d'une agglomération de plus de 100 000 habitants, la première du département de l'Oise et la deuxième de la région Picardie.

Siège d'un château royal au Moyen Âge, Creil s'est surtout développée au cours du XIXe siècle, grâce à une industrie bénéficiant de la présence du chemin de fer à partir de 1844 et de la proximité de la capitale. Spécialisée dans un premier temps dans la faïence, l'agglomération est devenue un grand centre métallurgique et abrite à partir du XXe siècle de plusieurs usines liées au secteur automobile. La ville, dont le site historique est situé sur l'île Saint-Maurice puis sur la rive gauche, s'est étendue aux alentours de la gare, sur la rive droite à partir de 1850. Avec la période des Trente glorieuses, de nouveaux quartiers sous la forme de grands ensembles sont édifiés sur le plateau dominant la vallée. La ville subit cependant de plein fouet la crise du secteur métallurgique à partir des années 1970, entraînant une montée du chômage et des problèmes sociaux, qui se concentrent dans les quartiers du plateau. Un important projet de renouvellement urbain, lancé en 2007, concerne plusieurs quartiers de la ville.

Sommaire

Géographie

Localisation

Creil est située dans le bassin parisien, au sud de la Picardie. Elle est située historiquement à la limite entre le Valois et le Beauvaisis. Creil est située à 45 km de Paris, 35 km de Beauvais et 72 km d'Amiens[2].

Creil est le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) composée de 22 communes : Angicourt, Blaincourt-lès-Précy, Brenouille, Cauffry, Cinqueux, Cramoisy, Laigneville, Liancourt, Mogneville, Monceaux, Monchy-Saint-Éloi, Montataire, Nogent-sur-Oise, Précy-sur-Oise, Rantigny, Rieux, Saint-Leu-d'Esserent, Thiverny, Verneuil-en-Halatte, Villers-Saint-Paul, Villers-sous-Saint-Leu, regroupant ainsi 103 130 habitants en 2008[3],[4]. C'est la première agglomération de l'Oise et la deuxième agglomération de Picardie[5]. Son aire urbaine reprend les mêmes limites avec une commune de plus : Verderonne, regroupant ainsi officiellement 104 029 habitants en 2008[6].

La ville est traversée par l'Oise. Ville porte du Parc naturel régional Oise-Pays de France, Creil est bordée à l'est par la forêt d'Halatte et au sud-est par la Forêt de Chantilly,

Topographie et géologie

Le site originel de la ville est un ancien gué sur la rivière Oise, en contrebas d'un plateau dominant la vallée. Le site étant très étroit sur la rive gauche, la ville s'est étendue sur la rive droite, beaucoup plus large et plate. Entre les deux, se trouve l'île Saint-Maurice. Le point le plus bas est situé au niveau de la rivière, en aval de la ville, à 25 m d'altitude. Le point le plus haut est située dans la forêt de la Haute-Pommeraie, à 129 m de haut.

La ville ancienne est construite sur des sables cuisiens sur la rive gauche, alors que, sur la rive droite, elle se développe sur des limons récents. Le plateau est composé de calcaire du Lutétien recouvert, sur le territoire de la commune, par des limons[7]. La position en rebord de plateau, avec l'affleurement de la roche, a favorisé le développement de carrières de pierre puis d'habitations troglodytes, appelées « tufs », qui ont aujourd'hui presque toutes été murées[8].

Hydrographie

La ville est traversée par l'Oise qui donne son nom au département. Elle s'y sépare en deux bras où se trouve l'île Saint-Maurice.

En aval immédiat de la commune, se trouve un barrage appelée barrage ou écluse de Creil, situé en réalité sur la commune de Saint-Leu-d'Esserent. Ce barrage a été totalement reconstruit en 2003-2004 afin de procéder à une modernisation de son mode de fonctionnement, l'ancien datant de 1902. Il possède deux passes navigables de 31 m, une passe non navigable de 12 m ainsi qu'une passe à poissons. Il est muni de clapets métalliques pesant jusqu'à 50 tonnes. Le site intègre deux écluses de 125 m et 185 m de long qui ont elles aussi fait l'objet d'une rénovation en 2002-2003[9].

L'Oise, en aval de Creil, a fait l'objet d'un dragage afin de limiter les risques de crues mais aussi de permettre le passage de péniches de lourd tonnages (jusqu'à 4 000 tonnes), dans le cadre du projet de Liaison Seine-Escaut mené par Voies navigables de France[10].

Climat

Creil connaît un climat océanique dégradé. Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2008 :

Relevé météorologique de Creil
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,5 1,2 3,7 4,6 10 11,5 13 13,7 8,6 6,5 4,3 -0,3 6,7
Température moyenne (°C) 6,2 5,7 6,9 9,3 15,5 16,5 18,6 18,2 13,9 10,7 7,2 2,2 10,5
Température maximale moyenne (°C) 9 10,2 10,1 14,1 20,9 21,5 24,3 22,8 19,3 14,9 10,2 4,8 15,2
Précipitations (mm) 53 38 91 53 64 24 34 71 29 76 47 31 611
Source : Météo France - Station météo de la base aérienne de Creil[11]


Voies de communication et transports

Réseau routier

Articles détaillés : A1 et Route Départementale 1016.

L'ancienne route nationale 16, ancienne route royale qui allait de Pierrefitte-sur-Seine à Dunkerque en passant par Amiens, traversait autrefois la ville par le centre-ville et la rue de la République. Désormais numérotée Départementale 1016, elle bénéficie d'une rocade à quatre voies qui contourne la ville par l'est. Les D200 et D201 permettent pour leur part de contourner la commune par l'ouest. Creil est par ailleurs reliée à l'Autoroute A1 par la D1330 qui passe par Senlis et permet ainsi de rejoindre Paris. Elle est aussi reliée à Beauvais par la D1016 et la RN31, elles aussi à quatre voies.

Réseau ferroviaire et transports en commun

Entrée de la gare de Creil
Article détaillé : Gare de Creil.

La gare de Creil constitue un véritable nœud ferroviaire, carrefour desservi à la fois par les trains de la ligne D du RER, du réseau Paris-Nord du Transilien (ligne H), le TER Picardie et enfin le Intercités. Ces lignes permettent de rejoindre Paris-Gare du Nord, Pontoise, Compiègne, Amiens, Beauvais, Boulogne-sur-Mer et Saint-Quentin. Cependant, l'essentiel des trajets se font depuis et vers Paris : par le Intercités, directs en 25 min, le TER, semi-directs en 32 min ou encore le RER, omnibus en 52 min. Le trajet Paris-Creil a représenté 1 193 000 voyages en 2006[12]. En décembre 2010, Réseau ferré de France a annoncé la création, à l'horizon 2017/2020, de la ligne Roissy - Picardie passant par Creil, qui placera la ville à 20 minutes des gares et aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, via des lignes TER et TGV[13].

La communauté de l'agglomération creilloise dispose d'un service de bus depuis 1979, géré par la Société de transport de l'agglomération creilloise (STAC). Celle-ci met en œuvre le transport sur 10 lignes régulières et 6 lignes scolaires avec 37 bus pour 400 trajets par jour. Le billet à l'unité coûte 1,10 €. Sur ce réseau centré essentiellement autour de la gare, 4 lignes desservent les quartiers du plateau (Ligne 1, 2 6 et 8). Les lignes 3, 5 et 10 desservent les quartiers de la commune situés sur la rive droite[14].

Réseau fluvial

Creil possède un port fluvial de commerce sur l'Oise. Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oise[15]. Canalisée à grand gabarit, la rivière permet le passage à Creil de péniches atteignant jusqu'à 180 m de long pour 11,50  m de large et un poids de 4 000 tonnes. Creil se trouve ainsi à un peu moins de 50 km de la confluence avec la Seine par voie fluviale[16].

Aérodrome et aéroports

Le seul aérodrome situé sur le territoire de la commune, celui de la base aérienne militaire (code AITA : CSF), sur le plateau, est réservé aux aéronefs militaires et à quelques avions civils avec restriction. L'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est accessible en 30 minutes via l'autoroute (autoroute A1) et l'Aéroport de Beauvais-Tillé en 30 minutes. Il existe une ligne de bus régulière entre Creil et Roissy-Charles de Gaulle via Senlis qui fait la liaison en 45 min[17].

Urbanisme

Morphologie urbaine

La place Carnot, principal aménagement urbanistique au centre-ville datant de la reconstruction de l'après-guerre.

Creil est constitué de plusieurs quartiers nettement distincts.

Le centre-ville est situé de part et d'autre de la rivière et en partie sur l'île Saint-Maurice. Il s'agit d'un quartier dense constitué d'immeubles mélangeant habitat, commerces et services. Ce quartier ancien et dense a subi de lourds bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale et a été reconstruit dans les années 1950, notamment dans la zone située à proximité de la gare. Il a connu ensuite une politique de résorbtion de l'habitat insalubre sous la forme d'une Zone d'aménagement concerté (ZAC) dans les années 1970[18].

Le quartier de Gournay - les Usines : c'est un quartier industriel ancien en voie de totale désindustrialisation, partagé avec la commune de Montataire et celle de Nogent-sur-Oise plus à la marge. Seules quelques usines sont encore en activité, le reste du quartier étant partagé entre des zones d'activités en cours de reconversion et des maisons de villes prenant parfois la forme de cités ouvrières. Le quartier fait l'objet d'un plan de rénovation urbaine, ce qui est exceptionnel pour une zone d'habitat individuel[19].

Le quartier du plateau peut être distingué lui-même en trois quartiers :

  • Le plateau Rouher : grand ensemble construit dans les années 1960, il comprend un peu plus de 12 000 habitants en 2006 pour 4 430 logements, sur 132 ha. C'est un ensemble de barres et de tours avec plusieurs équipements collectifs : écoles, collège, hôpital, église, mosquée, synagogue. On trouve aussi en périphérie de petites zones pavillonnaires. Il est classé en zone urbaine sensible, en zone franche urbaine et fait l'objet d'un plan de rénovation urbaine spécifique[20],[21].
  • Les Cavées : lui-même constitué de trois ensembles de logements sociaux : la Cavée de Paris, la Cavée de Senlis et le quartier Guynemer entre les deux. Le quartier regroupe 1 900 logement et d'un peu plus de 6 400 habitants[22].
  • Le quartier du Moulin : ce quartier a fait l'objet d'une ZAC dans les années 1970. Il en résulte un quartier d'habitats collectifs sociaux de petite taille au plan masse diversifié et intégrant des équipements publics et des zones pavillonnaires. Le quartier regroupe ainsi 1 450 logements pour un peu plus de 5 100 habitants[23]. Les constructions les plus emblématiques sont sans doute les logements à gradin construits par Andrault et Parat en 1976[24]. Ils ont eux-mêmes fait l'objet d'une réhabilitation.

L'espace communal intègre aussi deux anciens villages autrefois séparés de la ville :

  • Vaux : ancien village situé en direction de Verneuil-en-Halatte, sur un coteau au-dessus de l'Oise, c'est à la fois une zone résidentielle pavillonnaire et d'anciennes maisons rurales et une zone d'activité.
  • Le Plessis Pommeraye : ancien hameau isolé sur le plateau, il se trouve actuellement en périphérie immédiate de la base aérienne.

Politique de la ville dans la commune

Le quartier Saint-Medard, sur la rive gauche de l'Oise.

Très tôt, certains quartiers de la commune sont pris en charge par les politiques de la ville mises en place par les gouvernements successifs. Le quartier Rouher entre ainsi dès 1980 dans le processus baptisé alors « Développement social des quartiers » (DSQ) puis un premier contrat de ville est signé en 1989, en association avec la commune de Villers-Saint-Paul, un deuxième en 1994 avec les communes de Montataire et de Nogent-sur-Oise. Dans ce dernier cadre, le quartier Rouher est défini comme une zone urbaine sensible en 1996 et fait l'objet d'une zone franche urbaine dès 1997, toujours valable de nos jours. En 2000, un troisième contrat de ville est signé avec les mêmes communes et dans ce cadre, est défini un grand projet de ville qui est signé en 2001, s'occupant là encore du quartier Rouher et cette fois-ci du quartier Gournay-Les Usines[25],[26].

En septembre 2007, un projet de renouvellement urbain est signé avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) pour l'agglomération creilloise (Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire et Villers-Saint-Paul)[27]. Ce projet concerne pour la commune de Creil, deux quartiers :

  • Le quartier Rouher : destruction de 458 logements sociaux et reconstruction de 518 logements pour l'essentiel en accession à la propriété, 1 783 logements réhabilités, 1 500 résidentialisés, création de nouvelles voies d'accès vers le centre-ville, la restructuration du centre commercial et l'installation de nouveaux équipements. Le nombre de logements a depuis été revu à la baisse depuis le contrat avec désormais 338 logements reconstruits. Le montant total des investissements dans le quartier s'élève à 85 millions d'euros[28].
  • Le quartier Gournay-Les Usines : réalisation de 1 032 logements sur 8 sites différents, notamment dans le cadre d'une ZAC, pour moitié en logement social, réaménagement des infrastructures routières avec la création de nouveaux axes et d'accès au quartier, la réalisation d'une maison de quartier, d'une nouvelle école et la réservation d'un peu moins de 20 000 m2 réservé aux activités économiques, principalement dans le domaine du tertiaire et du commerce. Là aussi, quelques changements ont été effectués depuis avec un nombre de logement ramené à un peu moins de 800 et une surface d'activité portée à 22 000 m2. Le montant total des investissements dans le quartier s'élève à 103 millions d'euros[28].

En juin 2007, un contrat urbain de cohésion social, succédant aux contrats de ville, est signé entre la communauté de communes et l'État pour une durée de deux ans et concerne à Creil, cette fois-ci, toujours le quartier Rouher, mais aussi la Cavée de Senlis et le quartier du Moulin-Ouest[29].

Logement

Il existe 13 206 logements à Creil en 2006 : 94,3 % sont des résidences principales, 83 % sont des appartements. Par comparaison, seulement 31 % des logements du département sont des appartements. Les logements comportent en moyenne 3,3 pièces contre 4,2 dans le reste de l'Oise. Parmi ces logements, 77,5 % sont en location, dont 6 829 des logements HLM loués vides, soit 54,8 % du total[30],[31].

Parmi les bailleurs sociaux, Oise Habitat possède 5 697 logements situés dans tous les quartiers de la ville, soit 43 % des logements de la ville et 83 % des logements sociaux. On trouve ensuite Le Logement francilien, qui possède 1200 logements situés dans le quartier Rouher et l'OPAC de l'Oise, organisme lié au Conseil général de l'Oise, qui possède 600 logements sur le plateau[32].

Toponymie

Le nom de la ville apparaît pour la première fois dans un texte en 656 sous le nom Criolo dans une Vie de saint Éloi, ensuite Crioilum vers 672, puis plus par la suite, sous la forme Credilium en 851. Cretheltense castrum désigne un château dans un texte de 942[33] et Credulii vers 1115.

Si l'on exclue les formes de 656 et 672, il est possible d'identifier dans Creil le nom de personne gaulois Credius, suivi du suffixe -ialo[34]. Xavier Delamarre[35] associe également cet anthroponyme à Credus et Credanus, autres noms de personnes attestés, peut-être issus du mot crid(io)- signifiant « cœur » (avec r >ri > re), même racine que le vieil irlandais cride, cœur et le breton kreiz, centre, milieu[35]. D'autres auteurs, cités par François de Beaurepaire[36] y décèlent le mot latin creta > craie (creide XIe siècle) ce qui est phonétiquement et sémantiquement possible.

Le second élément s'analyse comme ialon qui est un appellatif et non un suffixe selon X. Delamarre[37] et qui a signifié « lieu défriché, clairière » avant de prendre le sens de « village » (cf. gallois ial, tir ial « clairière, espace découvert »). Généralement, il donne la finale -euil ou -ueil dans le nord de la France, mais exceptionnellement on trouve -eil (voir également *Corbo-ialum > Corbeil)[35].

Cependant, si on tient compte uniquement des formes les plus anciennes Criolo et Crioilum, elles sont semblables à celles de Criel-sur-Mer (Criolium 1059 ; Crioil 1070) et Saint-Germain-du-Crioult (Crioil 1198)[34],[36], basées sur un élément non identifié *cri- et les formes en Cred- de Creil seraient liées à une latinisation savante suivant un processus bien connu par ailleurs. En fin de compte, seul l'appellatif ialon est identifié avec certitude.

Histoire

Préhistoire de la ville

Les traces archéologiques les plus anciennes à Creil sont situées sur le plateau, en limite de la commune de Saint-Maximin. Une station d'époque néolithique est attestée sur le site de Canneville, où de nombreux outils lithiques ont été retrouvés[38]. Les archéologues pensent que ce site a servi d'oppidum à l'époque gauloise, dominant la vallée de l'Oise du haut de l'éperon rocheux. Une petite nécropole d'époque de l'âge du bronze final a été mise au jour lors de fouilles réalisées un peu plus au nord, à l'emplacement du parc d'activité Alata, en 1999-2000[39].

À l'époque gallo-romaine, la commune est le lieu de passage d'une voie allant de Senlis (Augustomagus) à Beauvais, en passant l'Oise par un gué au niveau de l'écluse actuelle. Un trésor monétaire, datant de 273 environ, a d'ailleurs été retrouvé à cet endroit en 1974. Cette voie traversait un petit vicus, appelé Litanobriga, que plusieurs archéologues situent sur le plateau, à l'entrée de la forêt de la Haute-Pommeraie actuelle[40].

La ville au Moyen Âge et à l'époque moderne

La première indication de l'existence de la ville date de 633 environ. À cette date, selon la Vie de saint Éloi, écrite par Dadon de Rouen, le roi mérovingien Dagobert Ier y reçoit l'hommage du roi breton Judicael. Au Xe siècle, c'est un château appartenant aux seigneurs de Senlis, situé sur l'actuelle île Saint-Maurice. Vers 1150, la collégiale Saint-Evremond est fondée à proximité du château, accueillant des reliques faisant l'objet d'un pèlerinage très suivi. Un bourg se développe sur l'extrémité de l'île mais aussi sur la rive gauche de la rivière, autour d'une nouvelle paroisse, Saint-Médard. Ce développement est tel qu'une charte communale est accordée le 23 janvier 1197 par le seigneur Louis de Clermont autorisant les bourgeois de la ville à tenir un conseil de ville. Un hôtel-dieu et une maladrerie sont présentes dans la ville dès le XIIe siècle. Louis IX acquiert la seigneurie et les rois de France y résident régulièrement. Charles le Bel y nait en juin 1294[41].

La révolte de la Grande Jacquerie est initiée à Saint-Leu-d'Esserent en 1358, juste au sud de la commune. En 1374, Charles V de France intervient pour faire restaurer le marché de la commune puis rachète l'année suivante la seigneurie à Wenceslas, fils de Béatrice de Bourbon et de Jean Roi de Bohême et comte de Luxembourg. Des travaux sont alors lancés pour reconstruire la forteresse. Charles VI de France, atteint de folie, y est envoyé en résidence. La ville subit plusieurs combats de la Guerre de Cent Ans et est définitivement reconquise en 1441.

À l'époque moderne, la ville est de nouveau occupée par des troupes armées : en 1567, la ville est prise par les Huguenots, puis à nouveau occupée pendant la Fronde. En 1782, la seigneurie, qui est entrée dans les propriétés des Princes de Condé, est vendue par ceux-ci à Pierre Juéry, un magistrat d'origine roturière. Pendant cette période, l'activité économique de la ville se limite à l'exploitation de la pierre et de la meunerie le long de la rivière.

Le développement industriel du XIXe siècle

En 1797, un industriel parisien d'origine irlandaise créée une manufacture de cristal, rapidement transformée en faïencerie. Cette faïencerie devient le premier employeur de la ville pour un siècle employant 900 personnes en 1840[42]. Elle ferme ses portes en 1895, suite à sa fusion avec l'usine de Montereau-Fault-Yonne. En 1810, l'Oise est reliée à l'Escaut par le tout nouveau Canal de Saint-Quentin et des travaux de canalisation de la rivière sont entamés à partir de 1825. Une nouvelle industrialisation se développe alors dans la commune, sous la forme de four à chaux, à plâtre et de tanneries. Les forges de Montataire, créée en 1793, se développent réellement à partir des années 1830.

En 1846, l'industrie est de nouveau relancée par l'arrivée du chemin de fer et la création de la ligne Paris - Lille. La ville se trouve ainsi en connexion directe avec les approvisionnements en fer et charbon du nord et de l'est de la France, d'un côté et à proximité immédiate du débouché parisien de l'autre. Cette fois-ci, l'installation de nouveaux établissements se fait sur la rive droite, autour de la nouvelle gare. Plusieurs usines métallurgiques s'y installent, aux limites des communes voisines : on y trouve des tréfileries, clouteries. Des manufactures leur emboîtent le pas : fabriques de coffres forts Fichet, de machines à imprimer Voirin et Marinoni à Montataire, les ateliers de constructions metallique Daydé et Pillé, ou encore la fonderie d'alliages cuivreux Montupet à Nogent. Une usine d'aluminium fut installée, avec pour directeur Tristan Bernard[réf. nécessaire]. Les besoins de l'armée lors de la Première Guerre mondiale redonne un coup de fouet à l'activité de l'agglomération, située idéalement à proximité du front, avec l'installation de la fonderie de zinc Vieille Montagne et l'usine de produits chimiques de Villers-Saint-Paul.

Des logements pour les ouvriers sont construits sous la forme de cités. La cité Saint-Médard, la plus ancienne (1866), est construite sur la rive gauche à l'initiative du directeur de la faïencerie et futur maire, Henri Barluet[43]. Sont construites aussi mais sur la rive droite, les cités Lucile, Vieille-Montagne (1925) et de la Tonnellerie (fin des années 1920)[44].

Creil au XXe siècle

Les lendemains de la Première Guerre mondiale marquent un tournant politique pour la ville : la SFIO remporte les élections municipales portant Jules Uhry, avocat d'affaire, à la tête de la commune. Creil est resté depuis un fief socialiste sans interruption. Uhry mène une politique de modernisation municipale sur le modèle des communes socialistes de la région parisienne avec la création de nombreux services : assainissements, ramassage des ordures, écoles professionnelles, équipements sportifs (piscine, vélodrome) et logements sociaux (cité-jardin sur le rebord du plateau). Les usines connaissent en parallèle des difficultés économiques lors de la crise des années 1930[45].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux mouvements de résistance se distinguent dans la commune : l'Organisation civile et militaire et Libération-Nord, d'influence socialiste. Jean Biondi, maire de la ville et député parmi les 80 ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, anime ce dernier réseau. Il est arrêté en 1942 et relayé par Gabriel Havez. À partir de 1943, la ville subie de lourds bombardements : Creil sert à la fois de base aérienne pour la Luftwaffe (sur l'actuelle base aérienne) et de nœud ferroviaire essentiel, et est voisine des carrières de Saint-Maximin et de Saint-Leu-d'Esserent que servent de base aux V1 de l'armée allemande[45].

Après guerre, les trente glorieuses marquent le retour de l'activité dans la commune et l'agglomération en général. Dans les années 1950, trois entreprises y embauchent plus de 4 000 personnes : Usinor, qui a absorbé les forges de Montataire, Francolor, l'usine de produits chimiques basée à Villers-Saint-Paul, et l'usine Brissonneau, qui produit des véhicules de marque Chausson. Pour répondre à cette demande en main d'œuvre, de nouveaux quartiers sous la forme de grands ensembles sur le plateau et des travailleurs immigrés viennent s'installer, originaire le plus souvent d'Afrique du nord[45].

À partir de la fin des années 1960, l'industrie métallurgique connaît ses premières difficultés. Les plus grandes usines voient leurs effectifs fondre ou ferment : Vieille Montage en 1992, Chausson en 1996. Ces fermetures s'accompagnent de la montée du chômage, l'augmentation des migrations pendulaires vers Paris et les problèmes sociaux. Le vote en faveur du Front national gagne du terrain[45]. Une politique de la ville, mise en place depuis le début des années 1980, tente de contrecarrer cette évolution.

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes de l'Oise.
Armes de Creil

Les armes de Creil se blasonnent ainsi : D'azur au chevron d'argent chargé de trois molettes de sable et accompagné de trois roses d'or.

Une alternative est blasonnée ainsi : D'azur au chevron d'or chargé de trois molettes d'éperon de sable et accompagné de trois roses ou quintefeuilles du second, deux en chef et une en pointe. Ces armoiries étaient celles des seigneurs de Creil[46].

Politique et administration

Cantons de Creil

Creil est divisée en deux cantons : le canton de Creil-Sud, qui couvre tous les quartiers de la rive gauche et dont le conseiller général est le maire Jean-Claude Villemain, et le canton de Creil-Nogent-sur-Oise, qui comprend les quartiers de la rive droite et les communes de Nogent-sur-Oise et de Villers-Saint-Paul et dont le conseiller général est Gérard Weyn, maire de Villers-Saint-Paul. La ville dépend de l'Arrondissement de Senlis dont elle est la commune la plus peuplée. Le canton de Creil sud dépend de la troisième circonscription de l'Oise, dont le député est Michel Françaix, maire de Chambly (PS) et l'autre canton dépend de la septième circonscription de l'Oise dont le député est Dominique Le Sourd, maire de Blincourt (UMP).

Municipalité

Conseil municipal de Creil (2008-2014)[47]
Groupe Président Effectif Statut
Creil l’audacieuse (Gauche) Jean-Claude Villemain 28 majorité
Avec Creil pour tous (Div. Gauche) Gilles Seguin 7 opposition
Rassembler pour réussir Creil (UMP) Nourredine Nachite 4 opposition

Liste des maires

Liste des maires successifs[48]
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1790 M. Triboulet   Curé
1791 1792 M. Gélin    
1793 1796 Jean-Baptiste Hainfray    
1797 1800 M. Jolly    
1800 1806 M. Dromart    
1806 1808 M. Viau Duplessis    
1808 1808 M. Dromart    
1809 1810 M. Viau Duplessis    
avril 1810 mars 1814 Charles de Saint Cricq Cazeaux   Propriétaire de la manufacture de faïence de la ville
avril mai 1814 Marcel Thibault    
mai 1814 juillet 1815 Marcel Juery    
juillet 1815 1816 M. Bernier    
1816 juin 1840 Charles de Saint Cricq Cazeaux    
1841 1842 Pierre baron de Pierlot   Gendre du précédent
1842 1843 Eugène Gastineau-Longpré    
1843 1846 Pierre baron de Pierlot    
1846 1868 Jules Juillet   Médecin à Creil
1868 1869 Antoine Delaplace    
1869 1875 Henri Barluet   Directeur de la manufacture de faïence
1876 1876 M. Vachette    
1877 1877 Charles Auguste Duguet    
1878 1878 Alphonse Hubert    
1878 1880 Léon Denille    
1881 1881 Antoine Obry    
1882 1883 Louis-Gabriel Lebrun    
1884 1885 Antoine Jean    
1886 1891 Louis-Gabriel Lebrun    
1892 1897 Henri Pauquet    
1898 1901 Albert Varé    
1902 1909 Albert Dugué    
1909 1912 M. Darcaigne    
1913 1918 J. Picquot   Comptable dans une usine de la ville
1919 1935 Jules Uhry SFIO Avocat, député
1935 1941 Jean Biondi SFIO Enseignant, député
1941 1944 Robert Arnould   Ingénieur et directeur d'usine, nommé par l'État français
1944 1945 Gabriel Havez SFIO Dessinateur industriel, résistant
1945 1950 Jean Biondi SFIO Député, secrétaire d'État
1950 1963 Gabriel Havez SFIO Mort en fonction
1963 1977 Antoine Chanut PS Principal de collège
1977 2001 Jean Anciant PS Député
2001 2008 Christian Grimbert PS Enseignant
2008 en cours Jean-Claude Villemain PS Conseiller général, député suppléant

Tendances politiques

La commune de Creil est marquée par un ancrage à gauche et particulièrement socialiste d'après les résultats électoraux. Ainsi, à l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal obtient un score de 38,20 % au premier tour contre 22,20 % pour Nicolas Sarkozy alors qu'aucun autre candidat de gauche ne dépasse les 5 % et la candidate socialiste obtient 60,5 % au second tour[49]. On note par contre une différence entre les deux circonscriptions électorales qui se partagent la commune, avec une tendance plus à droite pour les quartiers ouest. Aux élections législatives de 2007, dans la 3e circonscription, le candidat socialiste a obtenu sur la commune, 33,23 % au premier tour et 60,46 % au second tour. Par contre, dans la 7e circonscription, le candidat de l'UMP, élu au premier tour par l'ensemble de la circonscription, obtient 37,12 % des suffrages dans la commune contre 24,12 % pour le candidat socialiste[50],[51].

Intercommunalité

Creil fait partie de la Communauté de l'agglomération creilloise. La CAC a pour compétence, outre le développement économique, les transports en commun avec le réseau de bus, l'habitat, la politique de la ville, l'enlèvement et le traitement des ordures ménagères, l'alimentation en eau potable et l'assainissement, la gestion des gymnases des établissements scolaires de l'agglomération. La CAC coordonne par ailleurs un conseil intercommunal de sécurité et prévention de la délinquance (CISPD) ainsi que le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de l'agglomération. Le conseil communautaire comprend 18 délégués de la commune de Creil sur un total de 40 délégués. Dirigée par Christian Grimbert, ancien maire de Creil, 3 des vice-présidents sont issus de la commune. Son budget atteint 15,8 millions d'euros en 2009[52].

Politique environnementale et collecte des déchets

La collecte des ordures ménagères dans la ville est effectuée par la Communauté de l'agglomération creilloise. Seuls le verre et le papier font l'objet de collectes par un prestataire au niveau de points d'apport volontaire[53]. Les ordures ménagères sont traitées par l'usine de valorisation énergétique de Villers-Saint-Paul, gérée par le Syndicat mixte de la vallée de l'Oise (SMVO) qui assure cette mission pour 263 communes de l'est du département et auquel adhère la CAC pour ses communes membres. Une déchetterie, gérée par le SMVO, est présente sur le territoire de la commune, sur le plateau, à proximité de la base aérienne[54],[55].

La ville a par ailleurs mis en place un agenda 21, lancé le 6 janvier 2011 agenda 21, et a mis en place des éco-ateliers pour réflechir au développement durable au niveau de la ville et soutient des micro-projet en faveur de l'environnement[56].

Jumelages

La commune est jumelée avec trois collectivités européennes[57] :

Par ailleurs, la ville entretient, depuis 2008, une relation de coopération décentralisée ou jumelage avec trois entités[58] :

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Creil depuis cette date :

Évolution démographique

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 976 1 000 1 196 1 329 1 550 1 690 1 790 2 223 2 656
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 3 181 3 626 4 539 4 998 5 737 7 182 7 418 8 183 8 456
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 9 125 9 272 10 214 10 359 10 558 10 768 10 899 10 024 13 500
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 19 235 32 544 32 509 34 709 31 956 30 671 33 479 33 837 34 580
Notes, sources, ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[59] et Insee[30]


Évolution démographique de 1793 à 2006

Pyramide des âges

La pyramide des âges de Creil montre une surreprésentation des classes d'âge jeunes par rapport à la moyenne isarienne. Les 15-29 ans représentent 25,9 % de la population contre 19,3 % dans l'Oise. Seulement 12,5 % de la population a plus de 60 ans contre 17 % dans le reste du département.

Pyramide des âges de la commune de Creil en 2006 en pourcentage[30].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1 
> 90
0,5 
2,7 
75-89
4,4 
8,5 
60-74
8,8 
16,6 
45-59
16,2 
22,8 
30-44
20,8 
25,6 
15-29
26,2 
23,7 
0-14
23,1 
Pyramide des âges de l'Oise en 2006 en pourcentage[60].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
> 90
0,9 
4,3 
75-89
6,8 
10,6 
60-74
11,3 
21,2 
45-59
20,6 
22,3 
30-44
21,9 
20,1 
15-29
18,6 
21,3 
0-14
20,0 

Immigration

La population immigrée était de 8 685 personnes[61] en 2007 (soit 1/4 de la population) et le taux de personnes de nationalité étrangère était de 21 %. En 1999, les principaux pays d'origine étaient l'Algérie (4,1 %) et le Maroc (4,0%)[62].

Niveaux de vie, niveaux de revenus

Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 10 597 €, ce qui place Creil au 30 487e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[63].

Selon le Journal du Net, Creil est, en 2010, la huitième ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France[64], [65], avec un revenu fiscal de référence moyen de 9 540,20 € et 3434 chômeurs de catégories A, B et C au 31 décembre 2009, ainsi qu'une population active de 22 604 personnes en 2006. Les fermetures des usines Chausson, filiale de Peugeot et Renault ou de Vieille Montagne, ont fait flamber le taux de chômage et réduit le revenu de nombreux creillois[66].

Enseignement

Creil dépend de l'académie d'Amiens. La circonscription de l'Éducation nationale de Creil couvre toute la commune pour l'enseignement primaire, ainsi que la commune de Verneuil-en-Halatte[67].

La ville compte :

  • 19 écoles maternelles publiques : Jean Biondi, Albert Camus, Joachim Du Bellay, Berthe Fouchère, Rosemonde Gérard, Gournay, Jean de La Fontaine, Jean Macé, Molière, Gérard de Nerval, Louis Pergaud, Marcel Philippe, Jean Racine, Benjamin Raspail, Ronsard, George Sand, Sévigné, Charles Somasco, Edouard Vaillant ;
  • 16 écoles élémentaires publiques : Albert Camus, René Descartes, Victor Duruy, Paul Eluard, Célestin Freinet, Gournay, Victor Hugo, Jean Macé, Louise Michel, Montaigne, Gérard de Nerval, Marcel Philippe, Jacques Prévert, Rabelais, Charles Somasco, Edouard Vaillant.

Quatre établissements publics secondaires sont présents dans la ville :

  • 3 collèges : Jules Michelet (636 élèves et 47 enseignants) ; Jean-Jacques Rousseau (618 élèves et 52 enseignants, en Zone d'éducation prioritaire) ; Gabriel Havez (555 élèves et 57 enseignants, appartenant au Réseau Ambition réussite).

C'est dans ce dernier établissement que s'est déroulée une des premières « affaires du voile islamique » en France, en septembre 1989 : trois élèves sont exclues de l'établissement par le principal du collège en raison du port du voile dans l'établissement. Elles sont réintégrées en octobre de la même année, puis exclues définitivement par la suite.

  • Un lycée : le Lycée polyvalent Jules Uhry[68], à la fois d'enseignement général, technologique (1150 élèves et 141 enseignants) et professionnel (281 élèves et 24 enseignants). Le lycée propose des bacs professionnels et technologiques dans le domaine de la santé. Il propose par ailleurs six BTS dans le domaine du commerce, de la gestion et de l'économie sociale familiale. Le lycée a noué un partenariat avec l'Institut d'études politiques de Paris par une Convention éducation prioritaire.

La ville bénéficie de la présence d'un établissement d'enseignement supérieur : l'Institut universitaire de technologie de l'Oise, partagé avec le site de Beauvais, antenne de l'université de Picardie. Cet établissement propose des Diplôme universitaire de technologie et des licences professionnelles dans les domaines de la gestion, du commerce et de la logistique. Ce petit pôle universitaire dispose de très peu d'équipements, notamment pas d'antenne du CROUS, si ce n'est une résidence universitaire de 97 chambres située en centre-ville[69].

Santé

Creil est le siège d'une Caisse primaire d'assurance maladie qui couvre 166 communes du sud de l'Oise[70].

La ville bénéficie de deux principaux établissements de santé :

  • un hôpital public : centre hospitalier Laennec, créé en 1978 : il comprend 444 lits pour un budget de 107 millions d'Euros en 2007[71].
  • une clinique privée : la Clinique Médico-Chirurgicale, en cours de fusion avec les cliniques des Jockeys à Chantilly et Saint-Joseph de Senlis pour constituer l'Hôpital privé de Chantilly[72].

On trouve par ailleurs 3 foyers-logements pour personnes âgées et un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes sur le territoire de la commune[73].

Sports

  • Salles omnisports : Camus ; Salengro (et stade vélodrome) ; Descartes ; Gérard de Nerval,
  • Plaine de jeux : Bois Saint-Romain ; Champ de Mars,
  • Piscine municipale ( fermée pour cause de rénovation jusqu'en 2013)

Armée

Vue de la base aérienne

La base aérienne 110 Guy Fanneau de La Horie de Creil est située sur le plateau, en limite est de la commune. L'aérodrome, qui existe depuis 1910, sert de base de décollage pour des avions d'observation pendant la Première Guerre mondiale. Il se développe véritablement lors de la Seconde Guerre mondiale, avec l'installation de la Luftwaffe qui fait construire deux pistes de décollage en béton pour ses bombardiers puis ses chasseurs. Le site est réutilisé par l'United States Air Force entre 1944 et 1945[74].

En 1947, la base, qui a perdu son rôle militaire, est utilisée par l'Institut géographique national pour y installer son service des activités aériennes chargé des prises de vues. L'IGN est toujours présente sur place avec 71 agents dont 13 agents détachés auprès de l'Établissement géographique inter-armées[75].

En 1950, on décide d'installer une base aérienne militaire sur le site de Creil : les travaux durent jusqu'en 1959. En 1954, la 10e escadre est recréée et installée à Creil. Elle est dissoute en 1985. L'activité de la base est alors interrompue. L'activité reprend en 1990 avec l'installation d'un pôle interarmées de renseignement, comprenant notamment des service de la Direction du renseignement militaire : ces services sont regroupés au sein du Centre militaire d’observation par satellites. La base accueille par ailleurs deux escadrons de transport[74]. 2700 soldats ainsi sont basés à Creil, dirigés par un général de brigade. La base accueille régulièrement des jeunes de Creil ou de l'agglomération dans le cadre de stages de découvertes ou professionnels.

Cultes

Plusieurs religions possèdent un lieu de culte dans la commune :

  • La paroisse catholique du Creillois centre, qui dépend du Diocèse de Beauvais, regroupe les communes de Creil, Verneuil-en-Halatte et Saint-Maximin. On trouve ainsi deux lieux de culte catholique dans la commune : l'église Saint-Médard et l'église Saint-Joseph-Ouvrier[76].
  • La Mosquée Essalam de Creil a été inaugurée en 2004 et construite par l'association cultuelle et culturelle des musulmans de l'Oise (ACCMO). C'est la deuxième mosquée de l'Oise après celle de Montataire. Elle a une capacité d'accueil de 1 500 fidèles[77].
  • Un temple protestant est présent dans la commune et regroupe une paroisse affiliée à l'Église réformée de France[78] et à l'Église protestante malgache en France[79]. On trouve aussi dans la commune une association Adventiste[80].
  • Une synagogue est présente sur le plateau, gérée par l'association cultuelle israélite de Creil.

Économie

Emploi

La commune compte 15 511 actifs soit 68,6 % de la population âgée entre 15 et 64 ans, 46 % de la population totale. Le taux de chômage au sens du recensement est de 20 % en 2006. Il touche essentiellement les 15-24 ans, à plus de 35 % pour les femmes et plus de 25 % chez les hommes. Parmi les actifs ayant un emploi, 28,5 % travaille en dehors de la Picardie, c'est-à-dire essentiellement en Île-de-France, dans la région de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et de Paris[30].

On compte 16 229 emplois dans la communes, à 94 % des emplois salariés. 89,3 % de ces emplois sont dans le secteur du tertiaire et seulement 6,8 % dans le domaine secondaire[30]. Les principaux employeurs sont situés dans le secteur public. Il s'agit pour les cinq premiers du centre hospitalier, de la SNCF, de la commune elle-même, de la CPAM puis de la Poste. Aucun employeur industriel ne se trouve dans les 10 premiers, dans une commune ayant eu longtemps une prépondérance dans le secteur secondaire[81].

Des actions de développement de l’emploi sont mises en place dans le cadre notamment d’un plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE). Creil appartient à la zone d'emploi du Sud-Oise, le bassin d'emploi le plus grand de Picardie avec celui d'Amiens[82].

Entreprises et commerces

On dénombre dans la commune 1 212 entreprises en 2008, dont 387 commerces[30].

Les principales zones d'activité à Creil sont au nombre de quatre[83] :

  • Les Marches de l'Oise : zone franche urbaine (au même titre que le quartier Rouher) de 30 hectares située entre Creil et Montataire sur la rive gauche, le long de la ligne de chemin de fer. Elle correspond à un ancien site industriel ayant fait l'objet d'une reconversion. Elle accueille actuellement 88 entreprises pour 1 100 salariés dans les domaines industriel et tertiaire[84].
  • Le parc technologique Alata  : zone de type "technopôle" de 100 h située sur le plateau, à cheval sur la commune de Verneuil-en-Halatte et spécialisée dans les activités de recherche et de technologie. En périphérie immédiate se trouve le site de l'Institut géographique national.
  • La zone d'aménagement économique et tertiaire du Bois Saint-Romain (ZAET) : zone d'environ 100 h comprenant une centaine d’entreprises artisanales, industrielles et de services, situé en limite du centre commercial de Saint-Maximin.
  • Le domaine de la Justice : site de 4 h accueillant actuellement 12 entreprises spécialisées dans les activités artisanales, industrielles non polluantes et des services aux entreprises.

Culture et patrimoine

Monuments historiques

Trois monuments historiques sont situés sur le territoire de la commune[85] :

Article détaillé : Église Saint-Médard de Creil.
  • Les vestiges du château et la maison Gallé-Juillet, sur l'île Saint-Maurice (classés depuis 1923)[86] : Le château royal de Creil est mentionné dès le IXe siècle, quand il fut détruit par les Normands. Il n'est reconstruit que sous Charles V, vers 1374. Propriété du prince Louis V Joseph de Bourbon-Condé à la fin de l'Ancien Régime, le château est vendu en 1784 et presque totalement démoli. On peut encore en voir les bases de plusieurs tours rondes, les fondations ainsi que des caves au rez-de-chaussée de la maison Gallé-Juillet, construite sur les vestiges vers 1790.
  • L'église Saint-Médard (classée depuis 1920)[87] : Elle comprend des éléments allant du XIIIe siècle au XVIe siècle dont le clocher. L'église présente un plan particulièrement étrange, dont les contours se rapprochent de la forme d'un triangle irrégulier. Cette forme provient de nombreux remaniements, dont notamment le changement d'orientation au début du XIVe siècle quand le croisillon nord du transept fut démoli pour être remplacé par le nouveau chœur, délimité au fond par le rempart. D'autre part, une route (d'origine moderne) flanquait l'église le long de la façade sud-est. Ces contraintes firent que la travée alors ajoutée n'est en fait qu'une moitié de travée, coupée diagonalement par l'enceinte. L'unique travée du bas-côté est du chœur poursuit cette ligne. À l'ouest, où davantantage de place était disponible, fut construit une grande chapelle latérale de plan carrée, entre 1490 et 1496, dédiée à sainte Catherine. En 1431 ou 1441, la voûte de l'ancien chœur s'effondra et fut reconstruite à un niveau inférieur, avec un toit en appentis, lui faisant perdre son aspect de chœur. De la même époque date le porche devant le croisillon sud du transept initial (et donc à l'extrémité nord de la nef depuis le changement d'orientation), et dont le plan est curieusement trapézoïde. - L'église initiale du XIIIe siècle fut donc orientée classiquement est-ouest et cruciforme, avait un chevet plat, un transept largement saillant de trois travées avec des voûtes de grande portée, une nef et un chœur de deux travées chacun, ainsi que des bas-côtés. La nef et le chœur étaient de longeur à peu près égale. Le clocher actuel fut érigé à partir de 1521 au sud-ouest de l'église, et mesure 34 m de haut. Les travaux ayant été interrompus pendant un certain temps, son étage supérieur présente déjà le style de la Renaissance. Quant au portail vers le sud, il ne donne pas accès à l'église, mais seulement au porche[88].
  • Le kiosque ou « Temple d'amour », à l'extrémité nord-est de l'île Saint-Maurice, derrière de la piscine municipale (classé depuis 1925)[89] : C'est une ancienne fabrique de jardin édifiée en 1750 avec le surplus de pierres de la construction du pont de la Boucherie voisin. L'appellation est motivée par les motifs des bas-reliefs qui ornent le pavillon[90].
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Autres éléments du patrimoine

  • L'hôtel de ville, île Saint-Maurice : Construit près l'emplacement des ruines de l'ancien château et de la collégiale Saint-Evremond, il a été inauguré le 7 juin 1903[91].
  • L'ancien théâtre, rue Jules-Michelet : Il date de 1882 et comportait sept cents places, ainsi que deux balcons. Devenu cinéma-théâtre en 1926[91], c'est aujourd'hui une boîte de nuit et salle de spectacles, désaffectée depuis peu de temps.
  • Le monument aux morts pacifiste, allée des Anciens combattants : Sculpture allégorique de la paix intitulée « La paix se révélant à l'humanité », selon l'inscription gravée sur le socle. Avec la statue, la ville de Creil rend hommage à ses enfants morts pour la France, dont les noms figurent sur les plaques en marbre sur les côtés latérales du socle.
  • « Les tufs » , allée des Tufs et rue du Haut des Tufs : anciennes maisons troglodytes creusées dans la roche dont il reste très peu de traces. Les avantages de ces habitations occupées le plus souvent par des familles modestes furent leur faible coût et le climat agréable, frais en été et pas trop froid en hiver[91],[92]. - Sur l'allée des Tufs, voie piétonne sinueuse, les cavités ont été bouchées. Rue du Haut des Tufs, certaines maisons se poursuivent par des pièces troglodytes, sans se distinguer des maisons ordinaires. D'autres maisons disposent encore de boves à l'arrière du jardin ou de la cour, utilisées comme débaras.

Équipements culturels

Musée Gallé-Juillet (à dr.), depuis le nord-ouest.

« La Faïencerie » est le centre culturel de la ville, installé dans un bâtiment contemporain construit au début des années 1990 à l'emplacement de l'ancienne manufacture de faïence. C'est une scène conventionnée au statut d'association loi 1901. Elle propose une programmation de spectacle vivant adulte et jeune public, du cinéma (classé art et essai), des ateliers théâtre. Elle propose aussi une programmation hors-les-murs dans différents lieux de l'agglomération et des environs appelée « Escales nomades »[93].

La médiathèque Antoine Chanut, intégrée dans le bâtiment de la Faïencerie mais indépendante dans la gestion, met à disposition 142 000 documents (livres, CD, revues, DVD) à 6 500 lecteurs inscrits. Cette offre est complétée par deux annexes situées sur le plateau : la bibliothèque du quartier du Moulin et la bibliothèque du quartier du Rouher[94].

Le Musée Gallé-Juillet, labellisé Musée de France : Auguste et Berthe Gallé, sans descendance suite au décès aux combats de leur fils unique Maurice, lors de la Grande Guerre, font don en 1930 de leur maison et de toute ce qu'elle contient à la municipalité pour en faire un musée, charge à elle d'en conserver l'aspect. Les salles du musée conservent donc encore la décoration et l'ameublement d'une maison bourgeoise du XIXe siècle. Le musée présente par ailleurs une collection de faïence de Creil-Montereau[95]. Depuis octobre 2010, cette collection est exposée dans la « maison de la Faïence », située en face du musée.

L'atelier des beaux-arts « Espace Matisse », situé dans le quartier du Moulin est un lieu de pratique d'arts plastiques et d'expositions de plasticiens régionaux. Une quinzaine de disciplines y sont enseignées[96].

La « Grange à musique » est une scène de musiques actuelles située sur le plateau de Creil. Créée en 1985 et rénovée en 2009, elle est à la fois un lieu de diffusion de musiques rock et de soutien à la pratique amateur[97].

La commune compte enfin un conservatoire à rayonnement communal de musique et de danse qui accueille 400 élèves à l'aide 21 professeurs, situé aussi sur l'île Saint-Maurice[98].

Manifestations culturelles et festivités

Plusieurs manifestations se déroulent chaque année dans la commune[99] :

  • mars : festival « Près de chez vous, des artistes », festival des pratiques artistiques amateurs créé en 2003 organisé par la maison des associations ;
  • avril : la Convention Manga, journée d'animation autour du thème du manga, créé en 2008 ;
  • début juin : les « Rencontres de danse hip-hop » à la Faïencerie, festival créé en 2004 regroupant des groupes amateurs venus de tout le département de l'Oise ;
  • juin : fête des associations, sur l'île Saint-Maurice ;
  • juillet/août: Creil- Bords de l'Oise, animations estivales sur l’Île saint Maurice.
  • 3e weekend de septembre : « Creil respire ! », animations en centre-ville autour du thème du développement durable ;
  • début novembre : foire aux marrons, foire commerciale de la ville qui aurait été créée en 1211[100] ;
  • 3e semaine de novembre : Salon du livre et de la bande-dessinée, créé en 1987, il se déroule chaque année dans l'espace de la Faïencerie.
  • 3 e weekend de décembre: Traversée de l'Oise.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

  • Eugène Lefèvre-Pontalis, « Saint-Évremond de Creil : Notice nécrologique », dans Bulletin monumental, Paris / Caen, A. Picard / Henri Delesques, vol. 68, 1904, p. 160-182 [texte intégral (page consultée le 9 octobre 2011)] 
  • Mathon, Histoire de la ville et du château de Creil, accompagnée des vues du château à diverses époques, Paris, Dumoulin M. Libr., 1861, 93 p. [lire en ligne (page consultée le 2 août 2011)] 
  • Daniel Populaire, Creil : images et documents : 1789-1935, Creil, Queneutte, 1981, 426 + 397 p. 
  • Auguste Boursier, Histoire de la ville et chatellenie de Creil, Oise : topographie, domaine, institutions civiles et religieuses chapitre de Saint-Evremond, Creil, Dumerchez, 1983, 576 p. 
  • Dominique Nybelen, L'Agglomération creilloise autrefois : Angicourt, Brenouille, Creil, Laigneville, Monchy-Saint-Eloi, Montataire, Nogent-sur-Oise, Nogent-sur-Oise, D.Nybelen, 1993, 216 p. 
  • Auguste Boursier, Histoire de la ville de Creil, Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1996 (1re édition 1882), 344 p. 
  • Jean-Pierre Besse, Les Grands ensembles du Bassin Creillois, 1re partie : Les Trente Glorieuses (1945-1973), Creil, Association pour la Mémoire Ouvrière et Industrielle du bassin creillois, 2009, 40 p. 
  • Jean-Pierre Besse, Les Grands ensembles du Bassin Creillois, 2e partie : Les Temps difficiles, 1973-2008, Creil, Association pour la Mémoire Ouvrière et Industrielle du bassin creillois, 2009, 36 p. 

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Creil sur le site de l'Insee
  2. Calcul d'orthodromie sur Lion1906.com. Consulté le 22 décembre 2009
  3. Composition communale de l'agglomération : 60601-Creil sur INSEE. Consulté le 17 novembre 2011
  4. Résumé statistique - unité urbaine de Creil sur Statistiques locales - INSEE. Consulté le 17 novembre 2011
  5. Données détaillées sur les agglomérations picardes sur Eco.picardie.net. Consulté le 19 juillet 2009
  6. Résumé statistique - aire urbaine de Creil sur Statistiques locales - INSEE. Consulté le 17 novembre 2011
  7. BRGM, « Notice de la Carte géologique de la France, Creil 1/50000e XXIII-12 ». Consulté le 22 décembre 2009
  8. Creil à travers les âges sur Mairie de Creil. Consulté le 22 décembre 2009
  9. La reconstruction du barrage de Creil sur VNF. Consulté le 9 février 2010
  10. Dragage d'entretien de l'Oise de Creil à Conflans-Sainte-Honorine sur VNF. Consulté le 9 février 2010
  11. Températures et précipitations mensuelles moyennes à Creil sur Météo France, 2008. Consulté le 20 novembre 2009
  12. Lettre n°22 de l'ORT sur ORT de Picardie. Consulté le 23 décembre 2009
  13. dossier du Maître d'ouvrage - Les solutions proposées sur Commission particulière du débat public Roissy-Picardie, p. 92. Consulté le 25 mars 2011
  14. Bienvenue au réseau de bus STAC sur CreilBus. Consulté le 23 décembre 2009
  15. Les ports fluviaux sur ACFCI. Consulté le 23 décembre 2009
  16. Carte du Bassin de la Seine sur VNF. Consulté le 9 février 2010
  17. Picardie-Roissy. Consulté le 23 décembre 2009
  18. Documents issus de la base du CNRS ArchiLog
  19. Politique de la ville - QUARTIER : Gournay/Les usines sur Espace picard pour l'intégration. Consulté le 24 janvier 2010
  20. Politique de la ville - QUARTIER : Plateau Rouher sur Espace picard pour l'intégration. Consulté le 24 janvier 2010
  21. ZUS : Plateau Rouher sur le site du comité interministériel des villes. Consulté le 24 janvier 2010
  22. Politique de la ville - QUARTIER : Les Cavées sur Espace picard pour l'intégration. Consulté le 24 janvier 2010
  23. Politique de la ville - QUARTIER : Le moulin sur Espace picard pour l'intégration. Consulté le 24 janvier 2010
  24. Fiche réalisation = Immeubles d'habitation sur CAUE60. Consulté le 24 janvier 2010
  25. Contrat de ville 2000-2006 - Convention-Cadre de l’agglomération creilloise sur Comité interministériel des villes. Consulté le 24 janvier 2010
  26. 50 projets de ville : L'agglomération creilloise sur Comité interministériel des villes. Consulté le 24 janvier 2010
  27. Projet de renouvellement urbain de l'agglomération creilloise sur Comité interministériel des villes. Consulté le 24 janvier 2010
  28. a et b Les plans de rénovation urbaine sur Mairie de Creil. Consulté le 24 janvier 2010
  29. Contrat urbain de cohésion sociale de la Communauté de l’Agglomération Creilloise 2007-2009 sur Comité interministériel des villes. Consulté le 24 janvier 2010
  30. a, b, c, d, e et f Dossier statistique - Commune de Creil sur Statistiques locales - INSEE. Consulté le 24 décembre 2009
  31. Dossier thématique statistique du département de l'Oise sur site de l'Insee, juin 2009. Consulté le 28 janvier 2010
  32. Liste des bailleurs sociaux sur Mairie de Creil. Consulté le 28 janvier 2010
  33. Émile Lambert, Dictionnaire topographique du département de l'Oise, Amiens, Musée de Picardie, coll. « Collection de la Société de linguistique picarde », 1982, p. 166 (1095. Creil) 
  34. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1903 (réimpr. 1990) (ISBN 978-2-600-02883-7) [lire en ligne (page consultée le 6 février 2010)], p. 182 - n°2843 
  35. a, b et c Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, 2003, p. 129 
  36. a et b François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Picard avec le concours du CNRS, 1979, p. 63 
  37. Xavier Delamarre, op. cit., p. 185.
  38. Daniel Raoul, « La station néolithique de Canneville, près Creil (Oise), contribution à l'étude de son outillage », dans Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 67, no 7, 1970, p. 212-215 [texte intégral (page consultée le 7 février 2010)] 
  39. Stéphane Gaudefroy et Isabelle Le Goff, « La nécropole du début du Bronze final de Verneuil-en-Halatte (Oise) », dans Revue archéologique de Picardie, no 1-2, 2004, p. 19-32 [texte intégral (page consultée le 7 février 2010)] 
  40. Michel Amandry, Pierre Rigault et Pierre-Jean Trombetta, « Le trésor monétaire de l'écluse de Creil (commune de Saint-Maximin, Oise) », dans Revue archéologique de Picardie, no 1-2, 1985, p. 65-111 [texte intégral (page consultée le 7 février 2010)] 
  41. Émile Laurain, « Séance du 9 février : Date de naissance de Charles IV le Bel », dans Comptes-rendus des séances de l'année 1900 - Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 44, no 1, 9 février 1900, p. 43-45 [texte intégral (page consultée le 25 janvier 2010)] 
  42. Nathalie Demilly, Les employés de la manufacture de faïence de Creil, édition des Amis du musée Gallé-Juillet, 2011
  43. Creil, rue des Fontaines, rue des Grès et rue Emile-Zola Cité ouvrière Saint-Médard sur Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie. Consulté le 13 juin 2011
  44. Clarisse Lorieux, « Inventorier le patrimoine industriel, pour quoi faire ? L’exemple du patrimoine industriel du Bassin Creillois », in Bertrand Fournier et Bruno Ricard (dir), Histoire et patrimoine industriels de l’Oise : Actes du colloque aux Archives départementales de l’Oise, les 17 et 18 mars 2007, Conseil général de l’Oise et Conseil régional de Picardie, 2007 [lire en ligne (page consultée le 8 février 2010)] 
  45. a, b, c et d Jean-Pierre Besse, « Creil au XXe siècle », dans AMOPA, 12 mai 2004 [texte intégral (page consultée le 8 février 2010)] 
  46. Émile Lambert, Dictionnaire topographique du département de l'Oise, Amiens, Musée de Picardie, coll. « Collection de la Société de linguistique picarde », 1982, p. 168 (1095. Creil) 
  47. Trombinoscope des élus sur Mairie de Creil. Consulté le 23 décembre 2009
  48. Daniel Populaire, Creil,Images et documents, 1789-1935, tome 1 et « 90 ans de vie municipale », site de la ville de Creil
  49. Résultat de l'élection présidentielle 2007 Commune de Creil sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 13 mai 2010
  50. Résultat de l'élection législative 2007, Commune de Creil, 3e circonscription sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 13 mai 2010
  51. Résultat de l'élection législative 2007, Commune de Creil, 7e circonscription sur ministère de l'Intérieur. Consulté le 13 mai 2010
  52. Communauté de l'agglomération creilloise. Consulté le 31 janvier 2010
  53. La collecte sur CC de l'Agglomération creilloise. Consulté le 9 février 2010
  54. Le traitement sur CC de l'Agglomération creilloise. Consulté le 9 février 2010
  55. Page d'accueil sur site du syndicat mixte de la vallée de l'Oise. Consulté le 21 juillet 2009
  56. L'Agenda 21 sur Mairie de Creil. Consulté le 9 février 2010
  57. Jumelages sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  58. Coopération décentralisée ou Jumelage sur Blog du maire de Creil. Consulté le 23 décembre 2009
  59. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 24 décembre 2009
  60. INSEE : POP1 - Population totale par sexe et âge dans l'Oise (2006) Consulté le 24 décembre 2009
  61. Population immigrée de Creil
  62. Nationalité des personnes Consulté le 24 décembre 2009
  63. CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'INSEE. Consulté le 9 septembre 2009
  64. Les villes les plus pauvres sur le Journal du Net. Consulté le 15 août 2010
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  66. Creil dans le Top Ten... des villes les plus pauvres de France sur http://www.e-oise.net, 2 août 2010. Consulté le 15 août 2010
  67. Établissements & vie scolaire sur site de l'académie d'Amiens. Consulté le 3 janvier 2010
  68. Site officiel du lycée Jules Urhy. Consulté le 20 juin 2011
  69. site officiel de l'IUT de l'Oise. Consulté le 3 janvier 2010
  70. Votre caisse - Creil sur Ameli.fr. Consulté le 3 janvier 2010
  71. Qui sommes nous ? sur CH Laennec. Consulté le 3 janvier 2010
  72. REGROUPEMENT Centre Médico-Chirurgical des Jockeys - Clinique Médico-Chirurgicale de Creil - Clinique Saint-Joseph (Groupe Générale de Santé) sur mairie de Gouvieux. Consulté le 3 janvier 2010
  73. Je choisis avant de consulter sur Ameli.fr. Consulté le 3 janvier 2010
  74. a et b Historique Ba110 sur Site de la Ba110. Consulté le 6 janvier 2010
  75. Présentation - Dates et chiffres sur IGN. Consulté le 6 janvier 2010
  76. Paroisse du Creillois-centre sur Église catholique de l'Oise. Consulté le 4 janvier 2010
  77. Victor Fortunato, « Comment fonctionnera la « mosquée de la paix » », dans Le Parisien, 29 novembre 2004 [texte intégral (page consultée le 4 janvier 2010)] 
  78. Annuaire des paroisses protestantes de l'Oise - ERF sur Fédération protestante de France. Consulté le 4 janvier 2010
  79. Annuaire des paroisses protestantes de l'Oise - FPMA sur Fédération protestante de France. Consulté le 4 janvier 2010
  80. Annuaire des paroisses protestantes de l'Oise - UFA sur Fédération protestante de France. Consulté le 4 janvier 2010
  81. L'Oise et ses cantons - la ville de Creil sur INSEE. Consulté le 31 janvier 2010
  82. Carte des zones d'emploi et nombre d'emplois au 31 décembre 2006 sur www.eco.picardie.net. Consulté le 22 juillet 2009
  83. Le Foncier sur Mairie de Creil. Consulté le 5 février 2010
  84. site officiel des Marches de l'Oise. Consulté le 5 février 2010
  85. Les Monuments sur Office de tourisme de Creil. Consulté le 23 décembre 2009
  86. Notice no PA00114652, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  87. Notice no PA00114653, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  88. Cf. Eugène Lefèvre-Pontalis, « L'église de Creil », dans Bulletin monumental, Paris / Rouen, A. Picard / Levé, vol. 79, 1920, p. 165-182 [texte intégral (page consultée le 2 août 2011)] .
  89. Notice no PA00114654, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  90. Cf. Temple d'amour sur Creil (site officiel). Consulté le 5 octobre 2011.
  91. a, b et c Cf. Monuments et visites sur Office de tourisme de Creil. Consulté le 5 octobre 2011.
  92. Cf. Vestiges et troglodytes sur PNR Oise-Pays de France. Consulté le 5 octobre 2011.
  93. La Faïencerie-Théâtre, scène conventionnée de Creil. Consulté le 23 décembre 2009
  94. Médiathèque Antoine Chanut et bibliothèques annexes sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  95. Musée Gallé-Juillet sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  96. Espace Matisse, atelier d'art sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  97. Grange à musique sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  98. Le Conservatoire de Musique et de Danse sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  99. Agenda sur Mairie de Creil. Consulté le 21 janvier 2010
  100. Franck Brenner, « Le retour du marron « show » », dans Le Courrier picard, 4 novembre 2009 [texte intégral (page consultée le 21 janvier 2010)] 

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Creil de Wikipédia en français (auteurs)

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