Cour (Baume-les-Dames)

Cour (Baume-les-Dames)

Baume-les-Dames

Baume-les-Dames
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Canton Baume-les-Dames
Code Insee abr. 25047
Code postal 25110
Maire
Mandat en cours
Augustin GUILLOT
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays Baumois
Démographie
Population 5 349 hab. (2006)
Densité 216 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 21′ 10″ Nord
       6° 21′ 39″ Est
/ 47.3527777778, 6.36083333333
Altitudes mini. 261 m — maxi. 538 m
Superficie 24,79 km²

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Voir la carte administrative

Baume-les-Dames est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté. Le cadre naturel de la ville est propice à la pratique de l'escalade, ou plus de 350 voies sont pratiquables.

Sommaire

Géographie

Située entre Montbéliard et Besançon sur la D683, D50 et la D492, sur les rives du Doubs, Baume-les-Dames bénéficie également d'un échangeur autoroutier sur la A36, d'une gare ferroviaire sur la ligne Belfort-Besançon et du canal du Rhône au Rhin.

Histoire

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et chef-lieu d'arrondissement de 1800 à 1926.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1800 1801 Nicolas Alexis Thomas BRESSAND - -
1801 1814 Christian Joseph PELLICIER - -
1814 1814 Jean-Anoine BOBILIER - -
1814 1815 Joseph Bonaventure PERRECIOT - -
20.03.1815 22.06.1815 Claude-Simond BARBIER Pendant les 100 jours -
1815 1819 Joseph-Bonaventure PERRECIOT - -
1819 1826 Claude-Simon BARBIER - -
1826 1829 Jean-Baptiste-François BARÇON - -
1829 1830 Louis-Marie-Florent MUSNIER - -
1830 1832 Claude-Simon BARBIER - -
1832 1840 Jean-François CHENIEVRE - -
1840 1848 Pierre-Joseph BULLIARD - -
1848 1856 Joseph BARÇON - -
1856 1867 Antoine CARPENTIER - -
1867 1870 Charles-Constant FARINE - -
1870 1872 Étienne BRELET - -
1872 1876 Charles-Constant FARINE - -
1876 1876 Louis BOITEUX - -
1876 1877 Gustave BERNARD - -
1877 1878 Alfred FEVRE - -
1878 1886 Gustave BERNARD - -
1886 1896 Alfred FEVRE - -
1896 1912 Joseph BUTTERLIN - -
1912 1943 Félix BOUGEOT - -
1943 1953 Jean-Baptiste LECUYER - -
1953 1955 Camille BESANÇON - -
1955 1983 Jacques MERY PS -
1983 2001 Marc PETREMENT apparenté UDF -
2001 Augustin GUILLOT[1] PS -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 220 2 300 2 160 2 173 2 467 2 519 2 543 2 561 2 587
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 615 2 577 2 562 2 463 2 762 2 821 2 841 2 555 2 991
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 134 3 257 3 280 3 147 3 161 3 043 2 898 2 876 3 003
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
4 038 4 914 5 531 5 303 5 237 5 384 5 349 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin compte aujourd'hui parmi les plus beaux monuments du cœur historique de Baume-les-Dames. Elle a d’ailleurs été inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. L’église Saint-Martin a été construite pour la première fois au IXe siècle. Martin était soldat de la garde impériale d’Amiens. Il fut interpelé un jour par un pauvre, et dans un geste fraternel, il lui donna la moitié de son manteau. Dès lors saint Martin se fit baptiser et mena une vie d’ermite. On mit l’église sous le patronage de saint Martin, car il était passé à Baume-les-Dames et à cause de son geste généreux.

L’église est née de la fusion de deux paroisses : Saint-Martin et Saint-Supplice. Elle a été reconstruite entre 1617 et 1621 dans le style néogothique, avec des pierres de pays extraites des carrières des Combes. Cette église a été construite par les architectes Perrin et Roussel.

Ici, il n’y a pas de clocher à l’Impériale, c'est-à-dire à bulbe, comme dans les autres églises du département. À l’origine, il y en avait un avec un dôme et un lanternon, qui culminait à 68 m. Mais lors du 14 juillet 1920, les feux d’artifice ont été tirés depuis le clocher pour plus de somptuosité, et à la suite d’un accident, la tour prend feu. Et à l’époque, on n’avait pas le souci de reconstruire tout de suite, car il fallait reconstruire les habitations à cause de la guerre. On a donc laissé la tour comme ça. On parlera donc de toit terrasse. Et il culmine aujourd’hui à 38 m.

Église abbatiale

À l’origine, l’abbaye bénédictine a été fondée au IVe siècle, grâce à saint Germain, évêque de Besançon. Elle est à l'origine de la naissance de Baume-les-Dames.

Au VIIe siècle, il y a eu un miracle qui a contribué à la renommée de l'abbaye. C’était en fait la fille du Duc d'Alsace, Odile qui était aveugle et comme son père voulait la tuer, car étant aveugle, elle ne méritait pas la vie, sa mère réussit à la cacher dans cette abbaye. Les abbesses se sont occupées d’elle. Et à l’âge de 13 ans, elle se fait baptiser. L’évêque l’avait appelée Odile car ça signifiait « fille de lumière ». Et lorsqu’il lui dit « Au nom de Jésus-Christ, soit désormais éclairée des yeux du corps et des yeux de l’âme », elle retrouve la vue. Ce miracle a donc attiré beaucoup de monde à Baume-les-Dames par la suite.

L’église abbatiale actuelle a été construite entre 1738 et 1760 par un architecte bisontin Nicolas Nicole, grâce à Madame d’Amas, abbesse de Baume-les-Dames. Elle a été construite dans le style néo-roman. Mais les travaux ont été arrêtés en 1760 car Madame d’Amas avait dépensé son argent avec beaucoup d’imprévoyances et n’avaient plus d’argent pour payer la fin des travaux. Ce qui explique que Nicolas Nicole a dû fermer par ce mur pour finaliser les travaux. Au départ, Nicole avait prévu une église de 44 m de long avec un clocher porche. Seul le chœur est terminé et culmine à 24 m.

Aujourd’hui, il ne reste plus que l’église abbatiale. Il faut savoir qu’avant, l’abbaye était composée de cette église, de la cour et des bâtiments abbatiaux.

L’intérieur était magnifiquement décoré avec des colonnes en marbre blanc et en marbre rose de Sampans. L’autel était en précieux marbre d’Italie et les dalles en différentes pierres de couleur. Le mobilier était également très luxueux avec entre autres le lutrin de Nicole, qui a été déplacé à l’église et que l’on verra tout à l’heure.

Elle était dirigée par des abbesses. Pour être abbesse, il fallait avoir les moyens. Ce n’était pas n’importe qui, qui pouvait y rentrer. Il fallait en effet 16 quartiers de noblesse, c’est-à-dire qu’il fallait 4 générations dans la noblesse pour être considéré comme il se devait.

Les abbesses avaient aussi une activité économique pour s’assurer des revenus. Ainsi, elles ont construit une papeterie sur le Doubs, en direction de Pontarlier. Elles avaient également construit un pont sur le Doubs, qui permettaient d’accéder au site. C’était un pont à péage, c'est-à-dire qu’elles faisaient payer la traversée du pont pour réglementer un peu les entrées et sorties dans le site de Baume-les-Dames.

En 1791, l’abbaye ferme définitivement ses portes à cause de la Révolution et également car les abbesses avaient moins d'argent. La totalité du mobilier et les titres des chanoinesses furent alors revendus.

Achetée en 1811 par la ville, elle sert alors d’entrepôt, de halle aux grains, de salle des fêtes, de cinéma, de garage et ce patrimoine architectural ne sera pas mis en valeur comme il devrait l’être.

A partir 1982, des travaux de maçonnerie ont permis de consolider la façade principale qui menaçait de s’effondrer.

Depuis 2001, un vaste chantier de réhabilitation a été engagé par la municipalité pour redonner à l'église abbatiale sa splendeur d'antan, sous l'égide des monuments historiques et avec des co-financements de l'Etat de la Région et du Département. Marbres, stucs, sols.. même les colonnes "emptuntées" par Napoléon et détruites dans l'incendie des Tuileries en 1870, à l'origine en marbre blanc, ont été remplacées par de magnifiques colonnes monolithes de calcaire blancs, taillées par l'entreprise vôgeoise Piantanida. Le résultat est stupéfiant, et l'édifice, doté maintenant d'un chauffage par le sol, d'un éclairage superbe, de loges et de commodités, est devenu un haut lieu de culture, et peut accueillir concerts, expositions, spectacles vivants et autres manifestations.

Chapelle du Saint-Sépulcre

Cette chapelle a été élevée en 1540 par un Baumois, le chanoine Pignet.

Elle a été construite dans le but d’accueillir les paroissiens pestiférés. Elle a été construite dans le cimetière, comme si le destin des malades était tracé d'avance.

Elle est de style gothique, voire gothique tardif, avec un joli porche à pignon en charpente.

Elle a été restaurée en 1970-1971 sur les indications du peintre Jouffroy, et elle a servi jusqu'à peu de lieu de sépulture pour les prêtres de la paroisse dont on peut encore lire les noms sur les dalles avant d’entrer dans la chapelle.

La première chose qui nous attire l'œil en entrant, c'est le sépulcre qui date du XIIIe siècle, un sépulcre qui représente la mise en tombeau du Christ. C'est une scène qui présente 8 personnages. Le Christ est étendu et tenu par Joseph d'Arimathie, et Nicodème. Derrière, on voit la Vierge soutenue par saint Jean, sainte Madeleine et 2 autres femmes. Sur la face antérieure du sépulcre, on aperçoit des angelots qui portent des écussons qui représentent les instruments de la passion (des lances, des tenailles, des échelles, des couronnes d'épine). Ces instruments symbolisent la souffrance du Christ et peut-être la souffrance des malades atteints de la peste.

On a deux piscines, de part et d’autre de l’autel, qui servaient au prêtre pour se laver les mains pendant la messe. Elles sont situées à 40 cm du sol, ce qui indique que le sol a été relevé d’au moins 50 cm, vraisemblablement à la suite des inhumations successives. On remarque également ce rehaussement du sol grâce à l’absence de base aux pieds-droits de l’entrée.

On peut également voir (à droite en entrant) deux bustes en bois polychrome de part et d’autres d’un crucifix, représentant les saints protecteurs : saint Martin et saint Germain. À gauche, saint Martin, patron de l’église paroissiale. À droite, saint Germain, évêque de Besançon, qui d’après la légende, serait à l’origine de la fondation de l’abbaye, et dont les reliques sont conservées à l’église Saint-Martin, que l’on vient de visiter. Ils datent apparemment de la fin du XIIe siècle, et proviennent de l’église abbatiale, démolie au début XVIIIe siècle.

Statue de sainte Acombe, vierge barbue. C’est une légende qui raconte que pour échapper aux avances un peu provocatrices d’un prince païen, la jeune et très jolie Acombe supplia Dieu de l’enlaidir. Aussitôt, une barbe épaisse lui poussa et le prince furieux et frustré la fit crucifier. Sa crucifixion est particulière car elle est attachée aux pieds et aux mains par des cordes. Cette vierge était très vénérée autrefois et on venait la voir en pèlerinage depuis l’autre bout de la France.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

Liens externes

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