Château de Ray-sur-Saône

Château de Ray-sur-Saône
Château de Ray-sur-Saône
Image illustrative de l'article Château de Ray-sur-Saône
Période ou style Classique
Type Château fort
Début construction Xe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Protection  Classé MH (2009)
Coordonnées 47° 35′ 23″ N 5° 49′ 42″ E / 47.5896, 5.828347° 35′ 23″ Nord
       5° 49′ 42″ Est
/ 47.5896, 5.8283
  [1]
Pays France
Anciennes provinces de France Comté de Bourgogne
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Commune française Ray-sur-Saône

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Château de Ray-sur-Saône

Le Château de Ray-sur-Saône est un château fort du Xe siècle et XVIIIe siècle de style classique à Ray-sur-Saône en Franche-Comté (village classé « Petite Cité comtoise de caractère »). Le château privé est en parfait état de conservation et le parc est ouvert à la visite durant la période touristique.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis novembre 2009[2]. Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1978.

Sommaire

Historique

Au XIe siècle le village appartient à l'abbaye Saint Vincent de Chalon-sur-Saône qui le cède aux comte de Bourgogne au XIIIe siècle, vendu par ces derniers au baron Othon de Ray du Château de La Roche.

Othon de La Roche devient baron de Ray par mariage avec sa cousine Isabelle de Ray (fille du seigneur Guy de Ray).

Othon fait construire sur un ancien oppidum gallo-romain juché sur un éperon qui domine la Saône, ce château doté de 14 tours à l’origine (plus grande forteresse du Comté de Bourgogne au Moyen Âge) sur un domaine de 5 hectares. Le parc sera planté avec le temps d’essences d’arbres en provenance des quatre coins du monde : cèdres, tilleuls, sophoras, épicéas, pins, foyards, sycomores, frênes et marronniers ...

Depuis Othon, le château est transmis dans la famille des Ducs de Marmier-Choiseul puis par mariage de Gabrielle de Marmier avec le Comte Hubert de Salverte puis leur fille Diane de Salverte, actuelle propriétaire avec pour devise de famille « Je fus, je suis, je seRAY ».

Le château est fortement endommagé lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648), le château sera rasé en représailles de l'asile offert à Gaston d'Orléans dans la Comté[3] puis reconstruit sous sa forme actuelle à la fin du XVIIe siècle et XVIIIe siècle sur les fondations de la forteresse médiévale d'origine.

Généalogie des seigneurs de Ray

De gueules, aux rais d'escarboucle fleurdelissées d'or


La chronique de Bèze fait état de Guy de Ray, chevalier, qui vivait au XIe siècle, son fils Seguin de Ray était témoin vers 1112 d'un acte entre Gérard de Fonvens et l'abbaye de Saint-Étienne de Dijon. Ses enfants (Foulques, Gauthier, Geoffroy et Barthélemy) faisait le don d'un terrain en 1132 pour l'édification de l'abbaye de Maisières[4].


Portant au début les armes de la maison de La Roche, les descendants d'Othon V porteront le nom et les armes des anciens seigneurs de Ray : de gueules à l'escarboucle pommeté et fleuronné d'or de huit rays, timbrées, couronnées d'or, supportées par deux tigres d'argent[4].



Othon de La Roche (duc d'Athènes), (? - 1234), quatrième du nom, baron de La Roche et de Ray, 1er duc du duché d'Athènes (1205-1225) qu'il conquit durant la quatrième croisade. Il ramène le Saint-Suaire de Besançon en France au XIIIe siècle. Il devient seigneur de Ray en épousant sa cousine Isabelle de Ray (fille du seigneur Guy de Ray). Il a :


Othon V de la Roche, sire de Ray, il fonde la branche de Ray en prenant le nom d'Othon II de Ray. Il épouse Marguerite de Thilchatel.

  • Jean Ier qui suit,
  • Gauthier,
  • Guillemette,
  • Isabelle qui épouse Henri Ier de Vergy.


Jean Ier de Ray, il épouse en 1251 Yolande de Choiseul, fille de Renaud III de Choiseul, il teste en 1263. Il a :

  • Othenin qui suit,
  • Richard, official de Besançon, 1294.
  • Guillaume, chevalier, seigneur d'Argillières et de Rupt, il épouse Isabelle de Rupt de qui il eut Marie femme du seigneur de Cicon,
  • Alix, mariée en première noce à Hugues de Rougemont puis à Huon ou Hugues de Vergy sire de Belvoir
  • Gauthier, seigneur de Bétoncour, surchantre de l'église d'Athènes et évêque de Nègrepont, 25e abbé de Bèze où il mourut le 21 septembre 1313, inhumé en l’abbaye
  • Yolande (ou Isabelle), épouse de Pierre de Montferrand.


Othenin ou Othes de Ray, (? - 1293 ou 1298), sire de Ray, chevalier, il épouse Guillemette de Faucogney de qui il a :

  • Isabelle, épouse de Valerans le jeune, comte de Thierstain, seigneur de Florimont,
  • Guillemette, épouse d'Aimé de Villersexel,
  • Aymé qui suit,
  • Gui marié à Guillemette de Faucogney, dame d'Avanes.


Aymé de Ray, (? - 1327), chevalier, sire de Ray, de Vauvillers, de Soye, de Membrey, de Vaitte... Il avait épousé Mahaut de Poligny, dame de Vauvillers veuve d'Huart de Bauffremont. Il a :

  • Renaud chanoine de Besançon,
  • Gauthier qui suit,
  • Marguerite épouse de Guillaume de Rougemont.


Gauthier de Ray, (? - 1357), chevalier, seigneur de Ray, de Soye, de Lieffrans. Marié à Cunegonde de Blamont, fille d'Henry de Blamont. Il a :

  • Jean qui suit,
  • Marguerite, mariée à Guillaume de Rougemont,
  • Isabelle, dame de Lieffrans, épouse du seigneur d'Asuel. Elle teste en 1369 et est inhumée dans l'église de Ray auprès de sa sœur Marguerite,
  • Guillemette, épouse de Jean d'Étrabonne, chevalier, seigneur d'Étrabonne.


Jean II de Ray, (? - 1394), chevalier, seigneur de Ray et de Beaujeu. Nommé héritier de sa sœur Isabelle en 1369, il est gardien du comté de Bourgogne et nommé ambassadeur du duc de cette province en 1378. Marié en première noce avec Mahaut de Savigny dont il n'a pas d'enfants, puis avec Marie de Châteauvilain. Il a :

  • Jean, chevalier, tué à la bataille de Nicopolis,
  • Bernard qui suit,
  • Isabelle, épouse de Guillaume (-1408), seigneur de Saint-Trivier-en-Dombes et de Branges. De qui elle a : Antoine, Guillaume, Marguerite et Marie.
  • Marguerite, dame de Flagey et de Scey-en-Varaix.


Bernard de Ray, (? - février 1434), chevalier, seigneur de Ray, de Beaujeu, de Seveux... Il épouse Marguerite de Neuchâtel (-1437). Il a Jean III qui suit.


Jean III de Ray, seigneur de Ray, de Beaujeu, de La Ferté, d'Autoreille, de Courcelles, de Pressigny, de Seveux... Il affranchit les habitants de Ray en 1436. Il épouse Louise de Vergy de qui il a :

  • Antoine qui suit,
  • Guillaume qui fonde la branche de Beaujeu. Il hérite des terres de Beaujeu, de Pressigny et d'Autoreille, épouse Catherine de Vergy, veuve de Thiébaud de Neuchâtel de qui il a François, seigneur de Beaujeu, La Ferté, Pressigny et Autoreille ; Jeanne qui épouse Jean de Mornay et Catherine. François épousera Clauda de Vergy de qui il aura Jean de Ray et Anne de Ray baronne de La Ferté,
  • Aymé,
  • Agnès, abbesse de l'Abbaye Sainte-Odile.


Antoine de Ray, chevalier, seigneur de Ray, de Seveux, de Courcelles... Il est chambellan et conseiller de Charles le Téméraire, bailli d'Amont de 1468 à 1470. Il épouse Jeanne de Vienne, fille de Jean de Vienne. Il a :

  • Marc qui suit,
  • François, chevalier, seigneur de Seveux et de Saint-Julien. Il épouse Philiberte de Rupt de qui il a Pernette et Marguerite, dame de Seveux et épouse de Louis de Pontailler, seigneur de Talmay,
  • Louise, (? - 1477), elle épouse Jean de Goux, écuyer, fils de Pierre seigneur de Goux, chevalier et chancelier de Bourgogne,
  • Marguerite, mariée à Jean seigneur de Rupt, (? - 1483), chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, bailli d'Amont,
  • Clauda, mariée à Pierre d'Haraucourt, chevalier, seigneur de Chauvirey,
  • Agnès, religieuse à l'Abbaye Sainte-Odile.


Marc de Ray, baron de Ray, chevalier, seigneur de Roulans. Il épouse Philippote de Goux. Il a :

  • Claude, chevalier, baron de Ray, seigneur de Vauvillers, conseiller et chambellans de l'empereur, bailli d'aval, chevalier de l'ordre de l'annonciade. Il épouse Claudine de Hangest de qui il a : Pernette, épouse de Charles de Livron, chevalier, seigneur de Bourbonne et Claudine épouse de François de Montfort, écuyer,
  • Antoine qui suit,
  • Anne, mariée à Gérard de la Plaine, chevalier, seigneur de La Roche puis à Guillaume de Clermont, chevalier, seigneur de Poupet. Elle teste en 1552.


Antoine de Ray, chevalier, seigneur de Roulans, de Mont et de Franoy-les-Champlitte. Il hérite de la baronnie de Ray après le décès de son frère ainé qui n'avait pas d'enfants mâles. Il avait été page de l'empereur Charles Quint. Marié à Jeanne de Viry, fille du baron de Viry en Genevois il a :

  • Claude qui suit,
  • Clériadus, il fonde la branche de Roulans. Il épouse en 1587 Claudine de Bauffremont de qui il eut Rose (épouse d'Aléxandre de Marmier) et Claude-François de Ray, baron de Ray, qui se mariait avec Béatrix de Grammont, dame de Conflandey. Claude-François eut une fille Marie-Célestine, baronne de Ray qui épousait en 1636 Albert de Mérode, marquis de Trélon, grand veneur de Flandres, capitaine des archers de la garde de Dom Jean d'Autriche,
  • Catherine épouse de Guy de Genêve, baron de Lulin.


Claude de Ray, baron de Ray, chevalier, il épouse en 1541 Anne de Vaudrey de qui il a :

  • Jean-Baptiste, baron de Ray, il meure avant d'être marié à Léonore Chabot, fille de Léonor Chabot, comte de Charny et de Busançois,
  • Renée, dame de Vaudrey, Corlaou, Dupin et Bersaillin. Elle épouse en 1577 François de Vergy, comte de Champlitte, gouverneur du Bourgogne puis en seconde noce Charles-Emmanuel de la Chambre, dit de Seiffeil, marquis d'Aix, chambellan du duc de Savoie,
  • Louise, épouse de Philibert de Montmartin, chevalier, baron de Montmartin

Notes, sources et références

  • Antoine Legrand, Le Linceul de Turin 15 siècles de voyage in Notre Histoire, n° 77, nov. 1985 [rapporté de Constantinople par Othon de la Roche et conservé d'abord au Château de Ray-sur-Saône : le Saint Suaire de Besançon en serait une copie]
  • Antoine Legrand, Le Linceul de Turin, nouvelle édition, Paris, Desclée de Brouwer, 1985
  • H. D. Salverte, Le château de Ray : transmission par le sang du XIe au XXe siècle, 1936
  • Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, édition Jean-Antoine Vieille, 1757, p. 70 à 82. [1]

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00102258 » sur www.culture.gouv.fr.
  3. source : à la découverte de la France, 1988 Édition Reader's Digest
  4. a et b histoire généalogique des sires de Salins

Voir aussi

Articles connexes

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