Charmes-sur-l'Herbasse

Charmes-sur-l'Herbasse
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45° 08′ 57″ N 5° 01′ 01″ E / 45.1491666667, 5.01694444444

Charmes-sur-l'Herbasse
Image illustrative de l'article Charmes-sur-l'Herbasse
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Canton Saint-Donat-sur-l'Herbasse
Code commune 26077
Code postal 26260
Maire
Mandat en cours
Fernand Pellat
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de l'Herbasse
Démographie
Population 713 hab. (1999)
Densité 56 hab./km²
Gentilé Charmois
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 57″ Nord
       5° 01′ 01″ Est
/ 45.1491666667, 5.01694444444
Altitudes mini. 224 m — maxi. 426 m
Superficie 12,84 km2

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Voir la carte administrative

Charmes-sur-l'Herbasse est une commune française située dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Charmois.

Sommaire

Géographie

Charmes-sur-l'Herbasse est située dans la drôme des collines, à environ 25 kilomètres au nord de Valence.

Histoire

Avant l’an 1000, les terres de Charmes étaient possédées par le chanoine « Prémencus » de Saint-Barnard de Romans. À l’emplacement actuel du château, il fit dresser une tour en bois et une enceinte qui offraient leur protection aux habitants.

Les Seigneurs de Nerpol qui vécurent à Charmes entre 1160 et 1300 firent bâtir le château actuel dans lequel ils incorporèrent le donjon bâti au siècle précédent. Les armes de cette famille sont sculptées dans la pierre sur la façade méridionale du château. En 1340, Aymare de Nerpol, fille d’Arthaud épouse Jordan II de Bathernay. Leur fils Joachim, qui épousa en 1387 Agnès de Chavannes, hérita de son grand-père Arthaud de Nerpol, en 1406, du château de Charmes.

Le fils de Joachim appelé Arthaud comme son arrière-grand-père, lui succéda. Il épousa Catherine de Gaste, de Peyrins, dont il eut douze enfants. Le Seigneur Arthaud était particulièrement remarqué pour ses qualités chevaleresques et guerrières.

À Arthaud de Bathernay succéda son fils Imbert le 28 avril 1462. Imbert de Bathernay dut sa prodigieuse fortune à la rencontre qu’il fit près du château un certain jour de son adolescence avec le Dauphin, futur Louis XI, qui passait par là.

Le Dauphin invita le jeune Imbert à venir le trouver dans son château de Peyrins pour s’occuper de ses services de fauconnerie et de vénerie (dressage de chiens de chasse). Imbert participant à tous les divertissements du Dauphin, était son meilleur compagnon, dans les expéditions de chasses qu’il entreprenait à travers la forêt de Bayanne, celle des Chambarands, ou celles du Diois ou du Vercors. Il était aussi celui qui supportait patiemment la mauvaise humeur de son Maître quand il fallait rentrer fourbus, sans avoir pu débusquer l’ours, le sanglier ou le loup. Mais, surtout, pour le Dauphin, il était devenu un auxiliaire précieux. Il lui confiait des missions secrètes d’espionnage et d’intrigues, car Imbert était aussi rusé et dénué de scrupules que le futur Louis XI. Imbert de Bathernay fut sans conteste le favori de Louis XI lequel sut le récompenser royalement. Il comble donc Imbert de ses faveurs, de dons, de revenus en fiefs, en terres, en châteaux. Le fils cadet du modeste Seigneur Arthaud de Bathernay reçut les titres de Seigneur de Charmes et Margès, Baron de Bouchage, Seigneur d’Ornacieux, Morestel, Brangues, Charpey, Colombier, Saint-Laurent, Vaugris, Auberives, Baron d’Anthon, Comte de Fézensac, Seigneur de Peyrins, de Beaumont-Monteux, de Faramans, de Montrésor, de Bridoré, de Moulins, Chambellan du Roi et Gouverneur du Mont Saint-Michel.

Imbert de Bathernay épouse Georgette fille de Falques de Montchenu le 25 avril 1463. Ils eurent quatre enfants, dont une fille Jeanne, qui, mariée à Jean de Poitiers, Seigneur de Saint-Vallier, fut la mère de « Diane », qui exerça sur François Ier et Henri II, une influence si connue.

Ainsi pendant sa longue vie - il mourut en 1523 – Imbert de Bathernay était demeuré l’un des conseillers les plus influents, les plus écoutés, comme les plus fidèles de Louis XI, Charles VIII et Louis XII qui l’envoyèrent en mission à Saluces, à Milan, en Guyenne, en Artois, en Bretagne, en Allemagne … et en Espagne. François Ier le chargea de l’éducation de ses enfants.

À la mort d’Imbert, son petit-fils René lui succéda dans la plupart de ses biens. René qui avait épousé Isabeau de Savoie, fille bâtarde de René de Savoie, Grand Maître de France, eut plusieurs enfants. Il maria sa fille Françoise à François d’Ailly, Vidame d’Amiens. Elle hérita de Charmes. Le vitrail qui éclaire l’escalier intérieur du château unit les écussons du Dauphiné et de la Savoie. Il fut sans doute placé là par René de Bathernay pour illustrer son mariage.

Le 8 juillet 1602, Françoise d’Ailly vendit à Antoine d’Hostun, Sénéchal de Lyon, les châteaux et juridictions de Charmes, Saint-Donat, Margès et Bren.

Le nouveau Seigneur connaissait bien le pays. Il venait de prendre une part importante aux guerres de religion en Dauphiné où il s’était fait remarquer autant par ses combats que par ses interventions de conciliation au parlement de Grenoble. En récompense de ses services, il fut nommé Maréchal de Camp des armées du Roi, le 5 novembre 1612. Il n’habita guère sous le toit des Bathernay, pas plus que son fils Balthazar et son petit-fils Roger qui lui succédèrent, bien que ces derniers aient porté le titre de Baron de Charmes. Roger d’Hostun vendit le château.

Le nouvel acquéreur, déjà propriétaire du domaine de Champos, hérité de sa mère, Bonne de Costaing, était Jacques Coste, Chevalier-Conseiller au Parlement de Grenoble. Ami de Fouquet, le futur surintendant des finances de Louis XIV. En novembre 1652, Jacques Coste obtint l’érection de Charmes en Comté. Le Comté comprenait les terres de Saint-Donat, Bren, Bathernay, Saint-Mury et Margès. Le château de charmes, si longtemps négligé fut restauré et aménagé par ses soins. C’est à lui que l’on doit la décoration de la chapelle où l’on voit encore ses armes accolées à celles de sa femme Françoise de Simiane.

La mère de Jacques Coste, Bonne de Costaing, avait fondé le couvent des Clarisses de Romans. C’est là qu’il fut inhumé en 1676. Sa femme se retira dans ce monastère jusqu’à sa mort, dix ans plus tard.

Le château de Charmes passa alors à son gendre : Jacques Béranger de Gua puis en 1776 aux Chabrières de la Roche, de Peyrins qui furent ses derniers Seigneurs.

Source : Charmes notre village (Marie Ginot-Gonnet)

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Fernand Pellat    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1911 1962 1968 1975 1982 1990 1999
773 413 455 449 530 631 713
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Château féodal

Le château de Charmes occupe une position typique des constructions féodales: surplomb dominant la vallée de l'Herbasse afin d'assurer surveillance et défense du territoire.

Il fut construit au XIe siècle sur l'emplacement d'une tour en bois et d'une enceinte édifiée au Xe siècle. Avec des murs qui ont près de deux mètres d’épaisseur à la base et qui s’enfoncent à six mètres dans le sol, il peut défier les siècles longtemps encore. Ce château se présente sous la forme d'un quadrilatère accompagné de deux tours et de deux poivrières, le donjon est accolé à la façade Nord. Les souterrains effondrés, qui reliaient le château à Champos ont probablement été construits au XIVe siècle.

Il a été relativement peu modifié quant à son aspect général. Les modifications les plus substantielles portent sur les ouvertures et les toitures. Les visiteurs peuvent voir sur la façade Sud les traces d'une porte et d'une fenêtre à hauteur du premier étage au-dessous des armoiries des Nerpol sculptées en bas-relief. Les armoiries, encore bien conservées, sont très lisibles.

À l'époque de la Renaissance, des travaux furent entrepris pour transformer ce qui était un petit château fort en un agréable manoir Renaissance. Les vieilles ouvertures furent murées, de larges fenêtres à meneaux furent percées et des portes en rez-de-chaussée furent créées. Un aménagement intérieur fut entrepris, la répartition des niveaux de plancher fut modifiée.

Au XVIIe siècle, l'intérieur du château est aménagé, notamment des cheminées de marbre de style classique sont installées dans les pièces du premier et du deuxième étage. Dans la grande salle du premier étage, on peut voir une magnifique cheminée sculptée dans le goût maniériste. À la même époque, un décor de grisaille est peint dans le petit oratoire du deuxième étage. Le retable en bois qui avait été créé pour l'oratoire, se trouve désormais dans le musée d'Art Sacré de Mours Saint-Eusèbe et le tableau représentant Saint Sébastien, spécialement peint pour l'oratoire du château, est maintenant à l'église de Charmes.

Au XVIIIe siècle, des bassins sont creusés. Ils sont alimentés ainsi que la grotte de style romantique par tout un système de captation et d'acheminement des eaux provenant d'une source située à l, 6 kilomètre en amont en direction de Saint Mury. Au XIXe siècle, le style néogothique va trouver son expression dans les murailles Nord ornées d'une gargouille aujourd’hui disparue. À la fin du XXe siècle, les toitures des tours et du donjon ont été restaurées et la plus grande partie intérieure du château a été réhabilitée. À l'extérieur, les bassins ont été remis en état et le parc a fait l'objet d'aménagements: plantations de buis et de rosiers anciens.

Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

2011 : Malheureusement laissé à l' abandon depuis plusieurs années, le Château de Charmes est loin de sa splendeur passé. Squatté, vandalisé, dépouillé de ses blasons & ornements ... ce qui n'a pu être volé a été détruit. Des boiseries éventrées, des cheminées saccagées, des vitres méthodiquement cassées, ce qui le sauve encore d'une mort annoncée est sa toiture (refaite il y a une dizaine d'année) qui le préserve des grosses intempéries. La fontaine romantique a elle aussi été détruite quand aux jardins ... disons qu'ils sont en friche !! La municipalité de cette paisible bourgade semble bien impuissante à endiguer ce fléau. Profitez donc de ses derniers instants pour le contempler car bientôt le souvenir sera son nouveau royaume.

Autres lieux et manuments

  • Le peuplier, qui, fort de 175 ans, est l'un des plus vieux de France[2].

Personnalités liées à la commune

Évènements

Notes et références

  1. Charmes-sur-l'Herbasse sur le site de l'Insee
  2. Les arbres remarquables Jeroen Pater Éditions du Rouergue Octobre 2006.

Voir aussi

Articles connexes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Charmes-sur-l'Herbasse de Wikipédia en français (auteurs)

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