Cerelles

Cerelles

47° 30′ 01″ N 0° 40′ 59″ E / 47.5002777778, 0.683055555556

Cerelles
Administration
Pays France
Région Centre
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Canton Neuillé-Pont-Pierre
Code commune 37047
Code postal 37390
Maire
Mandat en cours
Jean-Laurent Fredon
depuis septembre 2008
Intercommunalité C.C. de Gâtine et Choisilles
Démographie
Population 1 217 hab. (2007 INSEE)
Densité 99 hab./km²
Gentilé Cerellois
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 01″ Nord
       0° 40′ 59″ Est
/ 47.5002777778, 0.683055555556
Altitudes mini. 62 m — maxi. 122 m
Superficie 12,3 km2

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Cerelles est une commune française, située dans le département d'Indre-et-Loire et la région Centre.

Cerelles a été longtemps un village exclusivement agricole, vivant de la polyculture, de l'élevage, de la forêt et de la vigne. Depuis les années 1970, le vignoble a disparu et la commune a commencé à accueillir des ménages de l'agglomération tourangelle à la recherche d'espace et de nature, tout en conservant leur centre d'intérêt professionnel sur Tours. La population est ainsi passée de 401 habitants en 1968, à 1217 en 2007. Ce rythme de croissance démographique, lié à l'urbanisation, devrait se maintenir pendant plusieurs années, compte tenu des surfaces constructibles et de l'attractivité de la commune (proximité de Tours, prix des terrains, cadre de vie). Déjà au XIXe siècle, l'abbé Chevalier, célèbre géographe, auteur des "Promenades pittoresques en Touraine" paru en 1869, appréciait fort le village, ses vallons, son église et son château de Baudry puisqu'il termine sa description par ces mots : "Nous nous sommes arrêtés un peu longtemps à Cerelles, parce que c'est sans contredit la station la plus intéressante [entre Tours et Vendôme]".

Ses habitants sont appelés les Cerellois, Cerelloises. Les "anciens" perpétuent la prononciation traditionnelle du nom du village : "Srelles".

Sommaire

Géographie

Cerelles (F37), l'église dominant la vallée de la Bédouère
L'église Saint-Pierre dominant la vallée de la Bédouère.

Situation

La commune de Cerelles est située dans la Gâtine tourangelle, aux confins de la Gâtine historique[1], au nord de Tours, à 12 km du centre de cette ville et à 8 km des zones commerciales et industrielles de Tours-nord.

Elle partage avec Chanceaux-sur-Choisille le hameau de Langennerie où se rassemblent trois bras de la Choisille dans une vallée marquant la frontière sud entre les deux communes. Elle jouxte les communes de Nouzilly à l'est, Rouziers au nord et Saint-Antoine-du-Rocher à l'ouest.

Géographie physique

Le relief de Cerelles est modelé par les Choisilles qui se rassemblent à Langennerie : la Choisille de Beaumont, la Choisille de Baudry formée de la Petite Choisille de Chenusson, de celle de Nouzilly et du ruisseau de la Fontaine, et enfin la Choisille de Monnaie grossie du ruisseau du Mortier. Leurs vallées sont étroites - 150 m à 200 m - et profondément marquées. Elles ne sont pas cultivées mais actionnaient plusieurs moulins autrefois. Elles sont parfois bordées d'habitations troglodytes ou de caves creusées dans le calcaire comme à la Gaspière, l'Héreau ou la falaise à l'ouet du village dominant le château de la Bédouère. L'essentiel du terroir est constitué d'une terre difficile, évoquée par le nom de Gâtine (terre gâtée, dévastée par des défrichements excessifs et sans discernement, terre pauvre) [2] : argile à silex, argile à perrons, « perruche »[3].

Hormis les entailles des Choisilles, le plateau de Cerelles présente une pente douce nord-sud, de 140 à 90 mètres. De la forêt du Moyen Âge subsistent des bois : châtaigniers, chênaies pédonculées, charmes… et des fûtaies qui couvrent environ 25 % du territoire communal. 90 % de ces forêts sont privées. Les bois de Baudry et de Lignières, à l'est, sont les plus vastes avec 160 hectares. Le bois de la Frelonnière, à l'ouest, compte environ 60 hectares tandis que plusieurs fûtaies de moindre importance animent le paysage, totalisant 60 autres hectares[4].

Habitat et habitants

Mairie de Cerelles
"La Grand’Maison", antérieure à 1641, rénovée et transformée en Mairie, bourg de Cerelles.

L'habitat est dispersé. Jusqu'à l'apparition des lotissements, le centre-bourg n'est qu'un modeste noyau : une vingtaine de maisons autour de l'église au milieu du XIXe siècle, guère plus ensuite. Les fermes sont dispersées et ouvertes sur la campagne. Souvent, un bâtiment en longueur abrite l'habitation, l'étable et la grange, d'autres bâtiments espacés encadrant la cour. Beaucoup d'entre elles sont maintenant transformées en longères confortables par les « nouveaux » Cerellois. Seuls les châteaux, manoirs et demeures bourgeoises étaient clos et fermés par un portail, tels la Grand'maison et le presbytère dans le bourg ou le hameau de Châtenay qui comptait trois portails.

Au XIXe siècle, une quarantaine de « lieux » sont désignés selon leur taille ou leur fonction :

  • châteaux : Baudry, la Bédouère et la Chesnaye.
  • « villages » d'au moins quatre maisons. Les plus importants sont Langennerie, Châtenay, la Filonnière, la Carte, l'Héreau, la Puiserie, la Ballière, les Caves et la Boulas ;
  • Hameaux, fermes et moulins.

Autrefois, le centre-bourg abritait commerçants et artisans. Ainsi en 1836 : un tonnelier, un cerclier, un menuisier, un boucher, deux maçons, un scieur de long, un sellier, un sabotier, un charpentier, un marchand, deux tisserands, deux vignerons et un cordonnier.

Dans le village, le recensement de 1841 fait état de 47 vignerons, 25 cultivateurs, 42 artisans et compagnons, 5 commerçants, 36 journaliers, 48 gagistes et domestiques, 5 meuniers, 5 militaires, 1 garde-champêtre et 3 cantonniers, 10 propriétaires ou rentiers, 1 notaire libéral en retraite et 1 curé.

La première école est ouverte en 1853 dans une maison du village reconvertie, abritant aussi la Mairie. L'enseignement est longtemps dispensé par des religieuses. Le premier instituteur laïc est nommé en 1881, époque des lois de Jules Ferry. Une deuxième école est construite en 1884.

Agriculture

Ancien pressoir à Châtenay


En 1960, 20 exploitations agricoles de 20 à 40 hectares sont en activité dans la commune. Trois ou quatre personnes par ferme y travaillent, pratiquant la polyculture (blé, avoine, pommes de terre, herbage, élevage…). La plupart des travaux se font encore à la main, le labourage à la charrue tirée par des chevaux. Seules les fermes les plus importantes commencent à utiliser le tracteur.

La vigne occupe 92 hectares, situés principalement sur les hauteurs nord (la Roderie, le Guignier béni, les Œufs durs…), les hauteurs sud-est (Baigneux…) sans oublier le Petit Vouvray au nom évocateur, près du bourg. Le groslot est le cépage majoritaire. S'y ajoutent du gamay, du côt et du pinot (ou pineau) blanc. De nombreuses parcelles ont obtenu le label d'appellation d'origine contrôlée "Coteaux de Touraine" en 1946.

En 1970, le nombre d'exploitations est encore de 14. La mécanisation progresse. En 1980, les petites fermes ont disparu, les surfaces des exploitations ont augmenté et le matériel est de plus en plus performant.

En 1985, citons le géographe Couderc :

« 350 hectares de terre cultivées sont consacrés aux céréales et 70 hectares aux cultures fourragères tandis que 133 hectares dans la vallée de la Choisille restent en herbe. Le village compte 190 bovins et 190 ovins. Certaines zones sont médiocrement mises en valeur : nous sommes là en Gâtine, où les bournais[5] sont des sols acides, mouilleux en profondeur et battants[6] en surface[7]. »

En 1989, aucune parcelle de vigne n'est retenue pour l'appellation contrôlée et la vigne disparaît.

En 1996, six agriculteurs sont encore en activité dans des exploitations comptant de 60 à 120 hectares[8].

Histoire

Du Xe au XVIIe siècle

Cerelles est mentionné pour la première fois dans une charte de Théotolon, archevêque de Tours, en 943, sous le nom de Cersilla. Puis successivement sous les noms de Cersalis en 978, Cersille en 1144, Cerseles en 1270, Cersolis en 1257, Cerellis, censive de Cereles, en 1290, Cerelles sur la carte de Cassini, Serelles ou Cerelles dans les actes notariaux et administratifs depuis le XVIIIe, et enfin Cerelles ou Cérelles à partir du XXe siècle.

En 943, Théotolon donne l'église Saint-Pierre et le fief de la paroisse à l'abbaye Saint-Julien de Tours. Les moines se sont donc implantés de bonne heure à Cerelles : l'acquisition de quelques terres est mentionné au cours du Xe siècle. Trois siècles plus tard, la seigneurie de Châtenay apparaît à la tête d'un imposant domaine monastique regroupé autour du manoir, centre des biens possédés par l'abbaye de Saint-Julien dans la paroisse de Cerelles et d'un certain nombre de terres de Nouzilly. Son défrichement aurait pu être réalisé au XIIe siècle comme semblent l'indiquer les noms de terre dérivés de noms de personnes : Posson, Bigot, Gaudin, Gelin, Pilon, Julien, Fillon ... Elle possède des droits à des titres divers sur les terres de la Ballière, la Bigottière, la Possonière, Vaugodin, l'Aître du bois, la Pilonnière, la Julinière, une métairie de 41 arpents à la Filonière et la Tuffière à Cerelles. La seigneurie de Châtenay dépend de la châtellenie de Chanceaux qui, elle-même, dépend du fief du corps de l'abbaye. A partir de 1230, elle relève de la chambrerie de Saint-Julien et ses revenus servent à habiller les moines. Tout au long du XIIIe siècle, le chambrier agrandit ou regroupe ces biens et les moines ajoutent au patronage de l'église et aux dîmes des terres, des vignes, des prés et des bois. A cause de Châtenay, les moines de Saint-Julien revendiquent le titre de seigneurs de Cerelles et entendent être traités comme tels dans l'église paroissiale qui, d'ailleurs, leur appartient.

Cerelles ancienne maison monastique de Châtenay
Châtenay, maison monastique du XVe siècle.


La Bédouère est une châtellenie "rivale" dont le propriétaire est patron fondateur de l'église de Cerelles, y jouissant de droits honorifiques et exerçant le droit de haute justice dans le bourg. Ces privilèges lui sont contestés au XVIIe siècle par l'abbaye de Saint-Julien et un long procès les oppose. Il se termine en 1688 par une sentence arbitrale qui reconnaît que l'église, le presbytère et la justice du bourg sont bien dans le fief de la Bédouère.


Au XIIIe siècle, Baudry est sans doute une maison forte dont on sait peu de choses. L'hypothèse est étayée par le vaste sous-sol, voûté en plein cintre, encadré de deux caveaux sur croisées d'ogives sur lequel a été édifiée la partie Renaissance du château. Les terres et le château de Baudry constituent un fief relevant de Châtenay. Parallèlement, d'autres sites proches de la Choisille et de ses bras : le Tertre, le Moulin aux clercs, Langennerie et le Gué des prés, sont tôt habités.


Des "lieux" de Cerelles appartiennent à d'autres fiefs : à la Prévôté d'Oé dépendant de l'église de Saint-Martin de Tours ou au fief de Baigneux dépendant de l'église métropolitaine de Tours (cathédrale Saint-Gatien)…

Le XVIIIe siècle

De l'artisanat textile familial à l'éphémère manufacture d’indienne

Exemple de motif d'indienne
Exemple de motif d'indienne XVIIIe siècle, époque de la manufacture de Cerelles.

Depuis des siècles, l'artisanat textile est pratiqué dans les villages, associé à la culture du chanvre et l'élevage des moutons. Chaque famille a son rouet. Les paysannes filent pour leur usage domestique tandis que les propriétaires reçoivent de leurs métayers laine et chanvre en « poupées » de filasse et font filer draps, serviettes et nappes par des artisans. Plusieurs manufactures textiles existent en Touraine, les plus proches de Cerelles étant celles de Rouziers et Nouzilly pour la serge (une étoffe de laine croisée), deux manufactures en plein essor à cette époque. Quant à l'indienne, elle est produite depuis peu de temps en France, et pas du tout en Touraine, jusqu'à ce que Sainte-Maure crée une manufacture de « mouchoirs teints sur fil à l'imitation de ceux de l'Inde » en 1764, et que peu après Cerelles y fonde une manufacture d'indienne.

C'est au château de la Bédouère que notre manufacture est créée par un couple anglais, le Sieur Louis Cuau Beaufort et sa femme[9]. Ils emploient un compatriote, Guillaume Inward, dit "Serinet", teinturier et blanchisseur du "peuple des Quakers", originaire du Hampshire. Un imprimeur français, Pierre Samson, un graveur, Jacquet, un commis, Delasalle, complètent l'équipe. Le registre paroissial de Cerelles des années 1766-1767 nous apprend qu'une fille est née au sein du couple Inward en mai 1766 et une autre chez les Samson en 1767. Cette dernière meurt l'année même et sa mère l'année suivante.

Sans doute ces événements menacent-ils la survie de l'entreprise puisqu'en 1768, Jean Auger, un ancien négociant désireux de se rendre utile se propose de "faire revivre, augmenter et perfectionner" la manufacture d'indiennes fondée peu de temps auparavant en ce « lieu qui l'a vu naître ». Il demande une marque distinctive, l'exemption de la milice et de la corvée pour les travailleurs et celle de la capitation et du vingtième pour lui-même. L'intendant général des finances du royaume, Trudaine de Montigny, semble favorable à cet établissement qui donnerait du travail à la main d'œuvre rurale et il est disposé à lui faire attribuer le titre de "manufacture royale" et les exemptions demandées pour les ouvriers « à raison de un pour dix ».

Nous ne savons quand la manufacture de Cerelles a cessé son activité. Il est très probable qu'elle ait disparu faute de capitaux et de débouchés suffisants, comme celle de Sainte-Maure dont on perd la trace. La période de prospérité générale qui durait depuis le milieu du siècle en Touraine s'estompe à partir de 1777, avec une succession d'hivers rigoureux, de mauvaises récoltes et d'épidémies, et les prestigieuses soieries de Tours amorcent elles aussi leur déclin. Les plus célèbres indiennes fabriquées en France ont été celles de la manufacture d'indienne de Mulhouse et les toiles de Jouy

Cerelles et la Révolution[10]

Au moment de la rédaction du cahier de doléances, Cerelles compte 93 feux (foyers) et 303 habitants "sauf les enfants et les domestiques" ce qui correspond à environ 500 habitants. On peut estimer, d'après le nombre de signatures des cahiers, qu'entre 5 % et 10 % des habitants savent écrire. La commune ne semble pas pauvre. D'après une enquête nationale de mendicité lancée par la Constituante en 1790, on n'y trouve pas de mendiants, même si 20 personnes ont besoin d'assistance (3 vieillards hors d'état de travailler, 3 infirmes, 10 enfants de moins de 14 ans hors d'état de gagner leur vie).

Le seigneur de Baudry est Charles Nicolas Malon de Bercy, gendre de Gabriel Taschereau de Baudry, qui habite le plus souvent Paris, Faubourg Saint-Germain. Le curé est M. Gosmer, le syndic - équivalent du maire - Louis Brunet, marchand à Cerelles, (payant 30 livres de cens d'elligibilité). Il est assisté de trois officiers municipaux - équivalents des conseillers - : Louis Barbe, maréchal ferrand à Langennerie (30 livres), Louis Cosnard, marchand à Braigny (167 livres) et Honoré Asseray, fermier à la Bédouère (247 livres). Le greffier, Jean Millet, est également marguillier (sacristain).

Cerelles s'y est pris un peu tard pour rédiger son cahier de doléances. Le Tiers-Etat de Tours attendait en principe les cahiers de doléances des communes pour le 5 mars 1789, et les délégués de Cerelles n'ont pu le porter que le 8 mars. Dans l'urgence, ils ont quasiment recopié celui de Rouziers, prêt depuis une semaine. Il faut dire que Rouziers comptait davantage de bourgeois, dont un notaire et un avocat, classe sociale dont on sait quel rôle moteur elle a joué dans la Révolution française.

En 1791, Châtenay (relevant de l'abbaye Saint-Julien), le Moulin aux Clercs (relevant de Saint-Martin), et les quelques biens de la cure, dont le presbytère, sont vendus comme biens nationaux. La Garde nationale est organisée à partir de 1795. Chevaux, foin, paille, avoine, véhicules sont réquisitionnés à plusieurs reprises pour l'armée révolutionnaire. Le premier garde-champêtre est nommé en 1796. Cerelles n'aura plus de prêtre pendant une douzaine d'années. Un arbre de la liberté est planté sur la place près de l'église et des fêtes de la souveraineté du peuple y sont célébrées en mars 1798 et 1799. En septembre 1798 y sont proclamées publiquement les lois relatives à la célébration des décades. Le jour de repos, tous les 10 jours, sera consacré à la lecture publique des nouvelles lois. Un premier tableau des conscrits est dressé.

Le XIXe siècle

Sous le Consulat et le premier Empire

1801, un premier "Conseil général de la commune" est mis en place avec Jean Millet, greffier et marguillier, comme maire. Il était déjà "agent municipal", depuis une dizaine d'années. C'est l'année du Concordat et Millet demande immédiatement un desservant. En 1802, les conscrits doivent pour la première fois se soumettre au tirage au sort après un rappel à l'ordre très sec du préfet François René Jean de Pommereul. En 1803, première mention d'un desservant, un prêtre retraité, l'abbé Dessirier, que M. de Nicolaï, propriétaire de Baudry, a fait venir de Paris. L'église est remise en état. En 1804, au début de l'Empire, le préfet Pommereul ne reconduit pas Jean Millet dans ses fonctions mais nomme Etienne Barbe qui refuse, puis Georges Houssard, un gros propriétaire terrien, qui accepte et qui sera reconduit sous tous les régimes suivants jusqu'à sa mort, 43 ans plus tard. Alors que seuls quatre conseillers savaient signer dans le Conseil général de la commune, tous savent signer dans ce nouveau Conseil municipal. Choix de notables probablement favorables à l'Empire mais guère assidus aux réunions.

En 1813, après la désastreuse campagne de Russie, Napoléon fait appel à l'"offrande" des citoyens pour reconstituer sa cavalerie, chevaux et équipement des cavaliers. Georges Houssard, qui a déjà donné des preuves de son dévouement au sous-préfet, est chargé de réunir 2400 F pour équiper deux cavaliers auprès des communes du canton (Neuillé-Pont-Pierre depuis le Consulat). Cerelles, l'une des plus petites communes, doit "offrir" 55 F. Quinze mille chevaux sont levés par voie de réquisition payée. Cerelles en propose sept.


Sous la Restauration et la monarchie de Juillet

La religion catholique est proclamée religion d'État. Un nouveau desservant est logé dans une partie du presbytère, louée par la commune. Il reçoit une indemnité annuelle de 200 F de la commune, complétée par des souscriptions volontaires des habitants. Un bureau de bienfaisance est créé en 1817.

La Révolution de 1830 ne perturbe pas le village, si ce n'est que le maire Georges Houssard et son adjoint Gabriel Lecomte prêtent serment de "fidélité au Roi des Français, d'obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du Royaume". Une nouvelle loi demande l'autorisation des communes limitrophes en cas d'ouverture de foires. C'est une floraison de demandes, preuve d'une certaine prospérité. 1830 : foire bisannuelle à Monnaie ; 1831 : foire et "assemblée" (fête annuelle du village) à Semblançay et Rouziers, assemblée à Saint-Antoine-du-Rocher ; 1832 : assemblée à Chanceaux et Notre-Dame-d'Oé, foire à Mettray ; ce qui fait écrire au Conseil municipal qu'"un trop grand nombre de foires dans les plus petits hameaux est plus nuisible qu'utile aux communes". Bien que l'accord soit toujours donné, une forme de débat politique est de retour. Les nouvelles lois encourageant la réfection des chemins, ce poste devient l'un des plus importants du budget de la commune jusqu'à la fin du siècle.

Elles encouragent aussi la création d'écoles communales, autre poste budgétaire important. En 1833, dès la promulgation de la loi Guizot, les maires de Chanceaux et Cerelles s'associent pour fonder une école commune et entreprennent une campagne d'encouragement à cet enseignement non obligatoire auprès des parents. Ceux-ci participent en fonction de leurs revenus et quelques enfants indigents sont accueillis gratuitement. Jean-Baptiste Houex, qui enseigne déjà depuis cinq ans, prend en charge cette école installée dans une maison louée à Langennerie sur le ban de Chanceaux. En 1847, Chanceaux demande la séparation des deux communes et Cerelles se voit obligé dans un bref délai de trouver un local et un instituteur au village.


Sous le second Empire

Le maire Georges Houssard meurt en 1849, remplacé par Eugène Flandin qui vient d'acheter la Bédouère. Grand bourgeois, artiste peintre et archéologue, peu au fait d'administration communale, souvent absent pendant les deux premières années, il laisse la charge de la commune à son adjoint Georges Barbe qui ne peut ou ne veut prendre trop de décisions sans le maire, ce qui retarde l'établissement d'une école dans le bourg. Une maison d'école est enfin louée en 1850 puis achetée en 1851. Deux maîtres provisoires non formés, puis des religieuses assurent l'enseignement. Une autre fait office d'infirmière et de pharmacienne.

De gros travaux sont entrepris à l'église, dont la construction d'une sacristie. Un nouveau cimetière, plus vaste que l'ancien, est aménagé. L'ancien, à côté de l'église, devient la place publique.


Début de la troisième République

L'école de garçons construite en 1884, architecte M. Raffet, de Tours
L'école de garçons construite en 1884.

Pendant dix ans, le budget communal est grevé par le remboursement à Georges Barbe et André Reille d'un emprunt de 21 280 F correspondant aux frais de l'occupation allemande de la guerre de 1870.

En 1874 le Préfet créé un corps de sapeurs-pompiers de 23 hommes venant majoritairement de Cerelles mais aussi de Chanceaux et Nouzilly où se trouvent les terres de Baudry. En effet, depuis une dizaine d'années, le comte Reille met à disposition de la commune la pompe à incendie de Baudry.

Dès les années 1875, un dédoublement de l'école mixte est envisagé sous la pression de l'Inspecteur d'Académie, mais ce sont les lois de Jules Ferry rendant l'enseignement obligatoire qui obligent la commune à construire une nouvelle école. Cette "école de garçons", construite par l'architecte tourangeau Raffet, ouvre en 1884, l'école de filles étant maintenue dans l'ancien bâtiment.

En 1877, un premier bureau télégraphique est installé à Langennerie. Un projet de voie ferrée d'intérêt local de Tours à La Chartre-sur-le-Loir avec gare à Rouziers et embranchement vers les Hermites apporte de grands espoirs aux agriculteurs et surtout aux vignerons de Cerelles qui verraient ainsi leur commerce grandement facilité. Bien que les plans en soient réalisés, il ne verra pas le jour. Cependant, Cerelles n'est guère éloigné des gares de Mettray et Saint-Antoine aussi, quelques années plus tard, le Conseil Municipal émet-il le voeu que deux trains de nuit s'arrêtent en gare de St-Antoine ce qui rendrait service aux agriculteurs. 1891 : création d'un syndicat agricole et viticole. Signe des temps républicains : tous les châtelains y adhèrent à commencer par le Maire Orsel de Vilmorin. Il s'agit de "se rendre mutuellement tous les services matériels et moraux que les membres d'une même commune et d'une même famille agricole sont en droit d'attendre les uns des autres". De vingt-six membres la première année, il atteindra la centaine. Sa tâche principale est l'achat annuel d'engrais en commun.

Le XXe siècle

Fin de la troisième République

La loi de 1905 oblige le curé Liot à louer son logement. Dans l'ancien presbytère est installé un bureau de poste en 1915, mais dès 1906, un receveur buraliste et le téléphone sont installés dans la commune avec adjonction de fils pour Chanceaux. Le lavoir du Gué Bolin est construit en 1907 et celui de Flanray en 1911. En 1913, le corps des sapeurs-pompiers est réorganisé et composé des seuls Cerellois ; une pompe à incendie communale est achetée. Ils disposeront pendant 50 ans environ d'un bâtiment de manœuvre érigé en 1933. Indépendamment de leur fonction, ils contribueront à l'animation du village, surtout dans les années 1950 à 1980, avec leur bal annuel de la Sainte-Barbe et l'organisation de fêtes (kermesse de la Pilonnière avec gymkana de moto, concours hippiques, et même une course de lévriers).

Pendant la Première Guerre mondiale, vingt cerellois meurent sur les champs de bataille, soit presque l'équivalent du nombre de garçons nés en cinq ans à l'époque. Le village participe à l'effort de guerre en soutenant différentes œuvres (hôpitaux, mutilés, femmes de France, orphelins ...). En 1921, le monument aux morts est inauguré. On y inscrira huit nouveaux noms après la Seconde Guerre mondiale.


1966-2008 : du village agricole au village résidentiel

Il aura fallu attendre 1966 pour que soit réalisée l'adduction d'eau sous l'impulsion de Chanceaux qui projetait de mettre en route les travaux jusqu'à Langennerie. Il était logique de compléter le réseau.

Ensuite,le premier investissement marquant de la commune est l’assainissement collectif. Initié par Philippe Reille, il devient fonctionnel en 1982. Il s’agit d’une lagune « active » (animée par des pompes-aérateurs) d’une capacité de 1 000 équivalents-habitants. C’est elle qui permettra l’urbanisation ultérieure de la commune.

En 1983, avec le nouveau maire Robert Bourgouin, agriculteur, s'ouvre une période d’investissement permettant d’accueillir une population nouvelle : rénovation des écoles, mise en place d’une garderie péri-scolaire, achat et début d’aménagement de la nouvelle mairie (l'ancienne Grand-maison), construction des deux premiers lotissements (Petit Vouvray et Grange d’Asse), aménagement d’un premier terrain de foot provisoire.

En 1989, le nouveau maire Bernard Leclercq, chercheur à l’INRA, avec une équipe profondément renouvelée, poursuit cette politique d’équipement. La nouvelle mairie est totalement aménagée et agrandie par l’acquisition de ses « anciennes » dépendances. De 1989 date aussi la première informatisation de la mairie. Les écoles sont agrandies : bâtiment neuf dans l’école maternelle, deux classes neuves en primaire, agrandissement de la cantine et construction d’une garderie digne de ce nom. À la même époque il est procédé à la première dénomination des rues et à la numérotation.

Parallèlement la commune fait l’acquisition d’une réserve foncière de 3 hectares qui, à la suite d’échanges, permet d’une part la mise en place d’un terrain de sport (foot) spacieux et à l’écart des habitations, et, d’autre part d’une future zone d’activité.

En 1993 le Maire engage une politique d’intercommunalité, en faisant entrer Cerelles dans le C.R.I.L. (Contrat Régional d'Initiative Locale) de Château-Renault. C’est ce qui permet, quelques années plus tard, de bénéficier, de la part de la région Centre, de la première opération dite « Cœur de village », par l’édification de l’actuel centre-bourg (voirie, place, agence postale, commerce de proximité), complété par la construction d'un premier ensemble de 8 appartements locatifs sociaux (Touraine-Logement).

En 1998 Bernard Leclercq devient l’un des promoteurs de l’intercommunalité au niveau du canton. C'est d’abord l’éphémère District Gâtine-Choisilles, remplacé en 2000 par la communauté de communes du même nom dont il est le Premier vice-Président. Cette nouvelle collectivité intercommunale, au titre de sa compétence « développement économique », récupère la zone d’activité et l’aménage. La commune y installe alors son atelier communal. Les annexes de la mairie, qui avaient hébergé un premier embryon d'atelier, sont récupérées et réhabilitées pour accueillir les associations qui, auparavant, étaient hébergées de façon exiguë dans la mairie elle-même.

En 2004, les façades Sud et Ouest de la mairie sont remises à neuf. Une seconde opération « Cœur de village » est rendue possible grâce à la construction du second bâtiment de Touraine-Logement (5 appartements locatifs sociaux) dans la rue de la Poissonnière, au sein d’un vaste lotissement occupant les derniers terrains agricoles ou vergers au centre du bourg. Un autre lotissement a été entrepris par la société Sofial à l’emplacement des « Fossettes », ce qui a obligé la commune à traiter le site de l’ancienne décharge communale qui avait occupé les lieux jusqu’en 1980.

En 2006 l’équipe municipale décide deux nouveaux équipements : une salle polyvalente d’environ 200 m2 à usage privilégié pour la gymnastique et une nouvelle station d’assainissement collectif à boues activées d'une capacité de 1 600 équivalents-habitants (les boues sont concentrées dans des bassins de roseaux afin d'obtenir des boues riches en matières sèches qui doivent être épandues dans les champs périodiquement).

En effet, la plus grande salle de la mairie apte à accueillir du public était un ancien salon de 59 m2 servant à la fois de salle des mariages, de salle de gymnastique, de bureau de vote, etc. Pour ce qui est de l’assainissement, la lagune avait atteint depuis 2004 sa capacité maximale de traitement ; de plus, elle ne satisfaisait plus aux normes européennes (traitement des phosphates surtout). Ces deux opérations ont été terminées en 2008 et 2009 par les équipes qui ont suivi celles de Bernard Leclercq.

Administration

La commune est gérée par un Conseil municipal de 15 membres.

Liste des maires depuis 1787

liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
septembre 2008 en cours Jean-Laurent Fredon    
mars 2008 juillet 2008 Edmond de Mauléon    
1989 2008 Bernard Leclercq   Maire honoraire
1983 1989 Robert Bourgouin    
1958 1983 Philippe Reille    
1953 1958 Roger Guerraud    
1951 1953 Roger Barbe    
1945 1951 Henri Marchesné    
1944 1945 Karl Reille    
1939 1944 Hippolyte Ruppert    
1927 1939 Paul Robert    
1912 1927 Émile Langlois    
1911 1912 Eugène Pineau    
1891 1911 Ernest Orsel    
1876 1890 Louis Bruneau    
1874 1876 Eugène Pineau    
1866 1874 Georges Barbe    
1850 1866 Eugène Flandin    
1806 1849 Pierre-Georges Houssard    
1797 1806 Jean Millet    
1795 1797 René Lucas    
1791   Jean Millet    
1791   Edmé-François de la Douce    
1787   Louis Brunet (syndic)    

La Communauté de communes de Gâtine et Choisilles

La commune fait partie de la Communauté de communes de Gâtine et Choisilles qui rassemble les 10 communes du canton de Neuillé-Pont-Pierre. Cette Communauté ayant adopté la Taxe professionnelle unique prend à sa charge le développement économique des zones d'activité des 10 communes.

Vie associative et culturelle

Le village compte plusieurs associations qui ont toutes leur siège à la Mairie :

  • A.C.P.G. (Anciens combattants et prisonniers de guerre) ;
  • Boîte à livres (bibliothèque) ;
  • Comité d'animation ;
  • Randonnées cerelloises (marche et VTT) ;
  • Rencontres et loisirs ;
  • Solex Cerellois ;
  • Jasmin d'Orient (danse) ;
  • Grandir à Cerelles (Association de parents d'élèves).

Jusqu'en juin 2008, une Association de Parents d'Elèves a animé la vie péri-scolaire, à la satisfaction générale, gérant entre autres la cantine et la garderie. Depuis la rentrée 2009, cantine et garderie sont gérées par la commune et une nouvelle association de parents d'élèves est née : Grandir à Cerelles, qui s'étend aux parents des collégiens.

Un club de foot « l'Étoile sportive » a fonctionné de 1983 à 2000 puis de 2003 à 2009. Il est remplacé en 2010 par un club commun Rouziers-Cerelles.

Une vaste salle socio-culturelle intercommunale, située à la jonction des trois communes porteuses du projet - Cerelles, Rouziers de Touraine et Saint-Antoine du Rocher - est ouverte depuis janvier 2010.

Démographie

Évolution démographique de Cerelles
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 500 435 447 569 540 541 547 528 583
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 540 559 546 545 556 544 563 546 530
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 550 520 491 406 387 398 372 401 384
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2007
Population 392 401 437 575 793 982 1 157 1 211 1 217[11]
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; 2006 : population municipale légale.
Sources : INSEE [12] et Ldh/EHESS/Cassini [13].

Graphique d'évolution de la population, 1794-1999


Lieux et monuments

L'église Saint-Pierre

Église Saint-Pierre mur nord en petit appareil avec traces des ouvertures du Xe ou XIe siècle, sacristie et monument aux morts
Église Saint-Pierre, mur nord en petit appareil avec trace des ouvertures du Xe ou XIe siècle, sacristie et monument aux morts.

Les parties les plus anciennes de l'église pourraient remonter à l'époque de la charte de Théotolon, soit le Xe siècle. On voit sur le mur nord en petit appareil la trace de fenêtres en plein cintre qui ont été obturées plus tard. Le chœur est du XVIe siècle et aurait été édifié par Guillaume Bohier, seigneur de Baudry à l'époque, et maire de Tours. Au XIXe siècle, l'église a bénéficié avec beaucoup d'autres églises d'Indre et Loire d'un programme de restauration mené par l'architecte Guérin. La municipalité a doté son fronton d'une horloge. Une sacristie a été accolée au mur nord. Lors de l'élargissement de la route de Saint-Antoine du Rocher à Cerelles, l'ancien cimetière situé à côté de l'église a été supprimé. Après la guerre 1914-1918, la municipalité a utilisé cet espace pour ériger le monument aux morts.

Le manoir de Châtenay

Châtenay est actuellement un charmant hameau, un peu à l'écart au nord-est du bourg. L'implantation des bâtiments, restaurés en respectant leur style originel, est telle qu'elle a été décrite lorsque Châtenay a été vendu comme bien national en 1791 :

« Le lieu et métairie est composé de cinq corps de bâtiments : le premier de deux chambres au rez-de-chaussée, corridor entre deux, deux chambres à l'étage avec grenier dessus, le second avec chambre à cheminée servant à loger le fermier avec trois écuries, le troisième une boulangerie avec deux écuries et toit à porcs, le quatrième une grange et le cinquième une autre grange servant autrefois à serrer les dîmes (grange dîmière), le tout disposé autour d'une cour fermée par un portail. »

Ce portail était encore en place en 1827. L'ancienne maison seigneuriale domine l'ensemble et présente l'essentiel du caractère d'une demeure bourgeoise du XVe siècle, époque probable où elle a remplacé le premier logis. En effet, en 1471, Châtenay a été pour la première fois louée à bail par les religieux de Saint-Julien.

En 1571, Jean Millet, licencié en droit, seigneur de Bois-Robert, loue à ferme la terre et la seigneurie de Châtenay et cette pratique se perpétue jusqu'à la Révolution. En 1791, Châtenay et ses dépendances, avec la Jolinière (ou encore la Julinière devenue la Gélinière que nous connaissons), est vendu par adjudication comme bien national. Charles Boisquet, notaire à Tours, l'acquiert. Il meurt en 1820 et le domaine reste en indivis entre sa veuve et ses deux filles. En 1823, l'une d'elle, Alexandrine, épouse d'Henry Magaud, receveur des contributions indirectes à Saint-Brieuc, rachète Châtenay et la Gélinière à sa mère et sa sœur. En 1827, elle revend la maison de maître avec le clos de vigne, le jardin, la grange aux dîmes, avec un « pastureau » derrière. Le reste est soumis à une vente par adjudication. Le domaine se trouve morcelé, la cour centrale et le passage vers le puits, derrière la maison de maître, doivent rester communs à tous les adjudicataires, ce qui est toujours le cas aujourd'hui. L'acquéreur de la maison de maître est le sieur François Pineau-Boissay, demeurant au lieu de la Planche à Chanceaux. La propriétaire actuelle est une de ses descendantes, de la quatrième génération.

Le château de Baudry

L'imposant domaine boisé de Baudry, traversé par deux bras de Choisille, s'étend sur trois villages : Cerelles, Chanceaux-sur-Choisille et Nouzilly, le château étant sur le ban de Cerelles. Décrits et loués par nombre de visiteurs, ses jardins lui ont même valu d'être surnommé au XIXe siècle « le Versailles de la Touraine du nord ».

Son histoire

Au XIIIe siècle

Des vestiges d'une maison fortifiée du XIIIe siècle sont encore visibles dans les soubassements du château. Le fief est alors propriété de l'abbaye de Saint-Julien et dépend de sa châtellenie de Châtenay. Le premier propriétaire connu est Guillaume Juton.

Au XVIe siècle

Le logis est probablement reconstruit et agrandi à la Renaissance par Guillaume Bohier, qui fut maire de Tours, ou par son fils Claude Bohier. En 1585, le propriétaire suivant, César Forget, obtient du roi l'autorisation de faire clore "sa maison de Baudry en Serelles" de fossés, tourelles et pont-levis. Il est Trésorier général de France en la généralité de Tours et maire de cette ville de 1592 à 1594, ce qui lui vaut d'y accueillir Henri IV. On lui doit sans doute les deux petites tours carrées de la façade nord. Le domaine passe ensuite à ses héritiers, Charles Forget, écuyer, seigneur de Baudry, puis le "noble et discret Jean Forget, trésorier de l'église de Tours" et ses co-héritiers qui ne peuvent en assumer la charge, pour cause de faillite. En 1633, par vente judiciaire, la seigneurie de Baudry est achetée par Jean Taschereau, bourgeois de la ville de Tours, échevin, marchand en gros de drap et de soie.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles : la famille Taschereau

Pendant 200 ans, de 1633 à 1824, six générations de Tashereau se succèdent à Baudry. Les quatre premières s'attachent particulièrement à restructurer, agrandir et embellir le château tout en préservant une partie du château renaissance : Jean Taschereau lui-même, son fils Gabriel Taschereau des Linières et de Baudry, son petit-fils Jean, deuxième du nom (né en 1645), et le fils de ce dernier, le célèbre Gabriel Taschereau de Baudry (1673-1755).

Le château agrandi est composé d'un corps principal avec deux ailes en retour d'équerre flanquées de pavillons irréguliers. Le long corps de bâtiment en briques et pierres de taille, daté de 1640, est donc du premier Jean Taschereau. Une chapelle dans l'aile ouest est décrite au XVIIIe siècle comme « richement pourvue » grâce en particulier à un grand retable d'autel et une voûte à caissons armoriés. Une grande partie des communs et de la ferme, très vaste, date du XVIIe, ainsi qu'un lavoir sur la Choisille, le plus ancien de Touraine. On attribue au deuxième Jean la création du parc à la française vers 1685 : jardins bordés de canaux rectilignes et orthogonaux, parterres de broderies, parterres potagers, bassins, fontaines et miroir d'eau. Enfin, en 1754, l'épouse du second Gabriel, Philippine Taboureau, engage des travaux de restauration du réseau hydraulique et de nouveaux embellissements du parc.

Le domaine passe ensuite à leur fille Marie-Angélique, épouse de Charles-Nicolas de Malon de Bercy, qui ajoute à Baudry la terre de la Bédouère en 1777. Leur petite fille Alexandrine de Malon de Bercy, épouse d'Aymard-François, comte de Nicolaï, héritera des deux domaines mais sa mort vers 1824 entraîne la vente des biens cerellois. La propriété, achetée par des marchands de biens, couvre alors 1126 hectares. L'année suivante, François Victor Masséna, fils du maréchal André Masséna, en achète une partie, et la Bédouère n'en est pas.

Depuis le XIXe siècle  : la famille Reille

Après ce court intermède se succèdent à Baudry cinq générations de Reille. Le comte Honoré Charles Reille (1775-1860), général de division[14], l'achète à son beau-frère François Victor Masséna en 1828. La terre de Baudry couvre alors 580 hectares, dont 425 boisés, et comprend le château avec cour d'honneur, maison de régisseur, logement de garde, terrasses, potagers, parterres, pièces d'eau, étang, fermes à Baudry, à la Sillonnière et au Moulin-Neuf à Chanceaux, ferme du moulin de Vauléard à Nouzilly et Cerelles, des maisons à Linières, la Faute, la Renauderie et plus de 350 hectares de bois en taillis, futaies et « gaullis ». De 1850 à 1853, selon les plans de M. Pellechet, architecte à Paris, il remet le château en état, fait démolir l'aile ouest qui menace ruine et restaurer les façades sud et nord. Son fils aîné, le général comte André Reille (1815-1887), ajoute de belles grilles de fer à la cour d'honneur timbrées à ses initiales : AR, et remodèle en partie le parc qui comporte un "jardin anglais" et un "jardin paysager". Son neveu le baron Polyeucte Victor Reille (1851-1917), qui hérite du domaine en rachetant leur part aux autres héritiers, va s'employer à "redonner à la propriété son prestige d'antan", aidé en cela par l'architecte Henri-Paul Nénot, de Paris, et l'un des paysagistes français les plus renommés de l'époque : Edouard André. De 1897 à 1900, l'aile orientale du château est complètement reconstruite, une tour cylindrique ajoutée dans l'angle rentrant de la cour, les terrasses sud et nord refaites et beaucoup de baies transformées en porte-fenêtres. Victor Reille participe activement aux transformations du parc, en dialogue constant avec Edouard André. Il s'agit d'harmoniser château et parc pour obtenir un ensemble "noble et grandiose" selon les termes de ce dernier. En cinq ans, de 1896 à 1901, l'objectif sera parfaitement atteint puisqu'il amènera Jean-Marie Rougé à qualifier Baudry de "Versailles de la Touraine du Nord". En 1905, Victor Reille crée le Rallye Baudry, rendez-vous très prisé des amateurs de chasse à courre. Il sera repris par son fils le baron Karl-André Reille . Demeure privée, il est maintenant habité par le dernier fils de Karl, Antoine Reille, ornithologue.

Son parc : faune et flore remarquables au début du XXIe siècle[15]

Oiseaux

En forêt :

Nicheurs : Autour, épervier, bondrée apivore, peut-être faucon hobereau (régulièrement observé en saison post-nuptiale). Cinq espèces de pics (noir, vert, mar, épeiche, épeichette). Le pic cendré semble avoir disparu depuis une dizaine d’années. Le torcol a été vu au printemps. Gros bec.

En plaine :

Busard Saint-Martin (nicheur certain), busard cendré (nicheur possible), busard des roseaux (occasionnel), faucon émerillon (occasionnel en hiver), œdicnème criard (nicheur probable), pie-grièche écorcheur (occasionnelle), huppe (de passage) bruant proyer. Les bruants jaune et zizi étaient autrefois communs et semblent avoir disparu. En hiver, pluvier doré, en général en compagnie des vanneaux.

Autour des plans d’eau :

Martin-pêcheur, héron cendré, héron pourpré (occasionnel, alors qu’il nichait il y a une trentaine d’années), grèbe huppé (occasionnel), grèbe castagneux (ne semble plus nicher depuis que les roselières ont été détruites par les ragondins). Le râle d’eau semble disparu pour les mêmes raisons, tout comme les fauvettes aquatiques. Apparition récente mais très régulière de l’aigrette garzette, et surtout de la grande aigrette (vue presque quotidiennement). Passage régulier de balbuzards lors des deux migrations. Observation très occasionnelle de cigogne blanche et noire (1 fois). Enfin à noter lors de l’hiver 2009-2010 six observations de pygargue à queue blanche (dont deux fois un adulte).

Mammifères

Forte densité d’ongulés (chevreuil, sanglier), et cerf (depuis une dizaine d’années pour ce dernier). Renards, blaireaux, martres. Nombreux chiroptères non inventoriés. À noter le passage de castors le long de la Choisille certains hivers.

Arbres remarquables.

Les espèces dominantes en forêt sont le chêne, le charme et le châtaigner, avec quelques stations de hêtres. Présence de merisiers et de cormiers en lisière. Dans le parc ont été plantées diverses espèces exotiques : Cèdre de Liban (38m  de haut !), gingko-biloba, tulipier de Virginie, cèdre de l’Atlas, noyer d’Amérique, hêtre pourpre, althéa, copalme d’Amérique, if du Japon, poirier de Callery, prunier myrobolan, sapin d’Andalousie…

Flore herbacée

La flore herbacée n’a pas été inventoriée systématiquement, mais on peut noter la présence d’espèce protégées régionalement, comme la véronique de montagne, et d’orchidées telles que le céphalanthère à longue feuilles ou l’épipactis à petites feuilles.

Le château de la Bédouère

le bourg de Cerelles et le château de la Bédouère en contrebas vus du plateau de l'Héreau
Le bourg et le château de la Bédouère vus depuis le chemin de l'Héreau

"Bédouère"[16] ou "bédoire" vient de "bibitoria" au sens d'abreuvoir ou "endroit de la rivière où les animaux vont boire"[17].

XVe siècle[18]

Michel Marques, conseiller-secrétaire du roi, receveur général de Touraine, dont le frère est abbé de Marmoutier en 1427, est le premier seigneur connu de la Bédouère. Ses descendants en sont toujours propriétaires en 1506.

C'est alors une maison fortifiée avec dépendances formant un hexagone irrégulier, complètement entourée de fossés et flanquée de six tours. Deux d'entre elles sont encore visibles aujourd'hui, ainsi que la trace des douves, un petit châtelet d'entrée fortifié et l'arcature plein-cintre du porche donnant sur la cour intérieure.

Du XVIe au XVIIIe siècle, la famille Piballeau et ses descendants

Plus tard, à l'époque des guerres de religion, le huguenot Marin (ou Martin) Piballeau en est le seigneur. On lui doit l'épisode le plus fameux de l'histoire du château. En 1562, avec une troupe de protestants qu'il commande, il descend vers Tours, puis gagne le couvent des Minimes à Plessis-lès-Tours. Il y tue un religieux, en blesse plusieurs, saccage le jardin, le cloître, l'église et donne l'ordre de brûler le corps de saint François de Paule dans "la chambre des hôtes". Marin Piballeau fut, peu après ces actes criminels, jugé puis condamné par le duc de Montpensier à la potence et à la confiscation de ses biens qui purent être récupérés par sa famille trois ans plus tard. En 1575, sa fille épouse Justinien de Chambergeon. Leur fille Jeanne devient la femme de Claude Cottereau, trésorier de France à Tours, maire de Tours en 1590, à qui elle apporte la Bédouère. En 1638, les seigneurs de la Bédouère gagnent le long procès qui les a opposés à l'abbaye de Saint-Julien de Tours au sujet des droits honorifiques sur l'église de Cerelles dont ils sont les fondateurs. En 1693, Claude Cottereau, chevalier, chanoine prébendé de l'église de Tours, est seigneur de la Bédouère, Cerelles, Saint-Antoine, la Planche et autres lieux. Son neveu, le chevalier Louis le Peultre, seigneur de Puy Larré, hérite de la Bédouère. Le domaine passe ensuite à son fils, Louis le Peultre, marquis de Marigny, également propriétaire du lieu et closerie de la Possonnerie, puis à son petit-fils, troisième Louis le Peultre, comte de Chemillé, dont les biens sont saisis en 1777 par arrêt du Parlement. La Bédouère est vendue.

Époque moderne

Marie de Malon de Bercy, châtelaine de Baudry, l'achète et ses héritiers la gardent jusqu'à la mort de sa dernière héritière directe, Alexandrine de Nicolaï, qui laisse veuf son mari avec quatre enfants, dont trois mineurs, ce qui entraîne la vente de la Bédouère en 1824. Depuis longtemps, la maison de maître n'est plus habitée - ses propriétaires habitant Paris - et tombe en ruines. André Montoux cite l'acte de 1824 qui parle de bâtiments « qui étaient autrefois les remises et écuries du château qui a été démoli ». L'éphémère manufacture d'indienne y avait cependant été établie vers 1764.

Gabriel Coudreux, négociant de Tours bientôt associé à Sylvain Bellanger, achète Baudry et la Bédouère avec l'intention de les revendre au détail mais l'association est vite dissoute et les biens, divisés en 18 lots, revendus. Les bâtiments restant : ferme et bâtiments de servitude de l'ancien château démoli, portail d'entrée, cour et douves, constituant le lot no 7, sont vendus le 12 mars 1829 à Louis Bordier, cultivateur, qui les revend le 30 mai suivant avec bénéfice à François-Martial Couturier, notaire honoraire à Tours.

François Couturier est l'époux de Louise Archambault de Beaune, elle-même d'une famille de notaires tourangeaux. Ils achètent également le moulin de Renouard et restaurent les deux bâtiments. Quand ils revendent la Bédouère à Eugène Flandin en 1848, la maison de maître est décrite comme « composée d'un bâtiment, d'un rez-de-chaussée avec cinq chambres en mansarde. »Elle n'est pas au centre de l'enceinte fortifiée comme l'ancien château mais en prolongement de la ferme.

Eugène Flandin est un peintre orientaliste renommé, haut-fonctionnaire à la Préfecture de Tours et maire de Cerelles de 1850 à 1866. On lui attribue l'élévation d'un étage et l'adjonction d'un pavillon à l'aspect de donjon à l'extrémité nord qui font de la maison de maître un château. Ces transformations pourraient avoir été réalisées par Jean-Charles Jacquemin, connu pour les nombreux châteaux qu'il édifie en Indre et Loire sous le Second Empire[19]. Eugène Flandin revend le domaine en 1863 à Gabriel de Brunet de Montreuil qui garde la Bédouère cinq ans puis la vend au baron Georges François Marie t'Kint de Roodenbeke, descendant d'une des plus ancienne lignée bruxelloise de "Poorters van Brussel" (Bourgeois de Bruxelles depuis le XIe siècle). Avec son épouse, Louise Constance Emmanuelle Irmine de Bissy, il a six enfants dont les trois derniers naissent à Cerelles. En 1875, le sixième, Paul Marie, décède à 4 mois et est enterré au village. La famille revend le château l'année suivante à Ernest Amable Orsel.

Ernest Orsel (1828-1911) (biographie complète en lien externe), commandeur de la Légion d'honneur, a été élève de l'École polytechnique, puis de l'École des Mines de Paris. Ingénieur des Mines dans plusieurs villes de France, il se distingue lors de la guerre de 1870 puis lors des pourparlers avec les Allemands liés au traité de Francfort. Il devient en 1886 directeur du contrôle des chemins de fer de l'Etat. Son épouse, Louise Eugénie Lévêque de Vilmorin (1829-1914), est la fille de Philippe André de Vilmorin et la sœur de Louis de Vilmorin, deux scientifiques renommés. Philippe a repris la graineterie Vilmorin et Andrieux fondée par son père et créé l' arboretum des Barres, dans le Loiret. On doit à Louis, biologiste et chimiste, les bases de la théorie moderne de l' industrie des semences. Son arrière-petite-fille, Louise de Vilmorin, est une célèbre femme de lettres. Ernest Orsel est maire de Cerelles de 1891 jusqu'à sa mort, en 1911. Il est enterré à Cerelles ainsi que son épouse. Ils ont eu une fille, Gabrielle, et ont élevé deux de leurs neveux à la mort de leur père, Jules Orsel. Gabrielle a épousé le général de division Georges-Victor Dantant et hérité de la Bédouère qu'elle vend en 1919 à Etienne Chauvin, notaire. Louis Dreux lui succède et en exploite le bois, supprimant des essences rares plantées par les Vilmorin.

Les derniers propriétaires sont Claude Escure en 1959, le comte Joseph de Mauléon de Bruyères en 1988, puis son fils, le comte Edmond de Mauléon de Bruyères qui en hérite à la mort de son père en 1991. Tous deux restaurent le château avant qu' Edmond de Mauléon ne fasse de la Bédouère un parc animalier privé et un haut lieu de convivialité.

Le château de la Chesnaye

Au XVIIIe siècle la Chesnaye appartient à un certain Sieur Lemoine de Fongrouge et le moulin de Renouard à Gabriel de Rasilly (1648-1712) qui l'a eu probablement de son parrain Gabriel Taschereau de Linières, propriétaire de Baudry[20].

Le premier propriétaire vraiment connu de la Chesnaye est le beau frère du Sieur Lemoine, Maître Robert Lucé, huissier à verge au Châtelet de Paris, également propriétaire à Tours. De 1739 à 1759, il agrandit et améliore la propriété : acquisition de la ferme du Moulinet, du moulin de Renouard et de nombreuses parcelles de terre. Il a pour voisins le fermier des Bénédictins de Saint-Julien de Tours à Châtenay, fief dont il dépend, et les seigneurs de Baudry : la famille Taschereau. En 1759, il vend au Sieur Sylvain Pradeau, riche marchand de Tours, la maison, closerie et métairie de la Chesnaye, le moulin à blé de Renouard, les lieux de l'Eternellerie (la Tonnellerie) et du Jauneau. En 1786, sa veuve vend le domaine à Sieur Jean-Joseph Algrain (ou Allegrain), bourgeois, propriétaire à Saint-Cyr sur Loire. Leur fils en hérite mais émigre dans les îles (Réunion, Maurice). Il vend le domaine en deux moitiés en indivis. À ce moment, la propriété d'environ 56 hectares est proche de ce qu'elle était en 1759.

À partir de 1812 elle est divisée en deux parties clairement séparées : la Chesnaye et Renouard. L'une des propriétaires de la Chesnaye, Madame Gertrude Roger, y vit avec son second époux, le capitaine Joseph Perrusset, jusqu'en 1849, tandis que les propriétaires successifs de Renouard sont François Drouault, propriétaire et meunier, de 1812 à 1830, Maître François Couturier, notaire à Tours et propriétaire de la Bédouère, de 1830 à 1846, puis Constant Millochin, conservateur des hypothèques à Vannes (Morbihan), de 1846 à 1865.

C'est grâce à la famille de Martel que la Chesnaye, de simple gentihommière, devient château. Jean-François de Martel, inspecteur de l'enregistrement et des domaines, achète la Chesnaye en 1849 puis le moulin de Renouard en 1865. Il agrandit le domaine, ajoute un étage au logis principal, transforme le jardin d'agrément et le potager… Son fils aîné Pierre Achille en hérite mais sa mort prématurée oblige sa veuve à vendre la propriété en 1895. Se succèdent alors Ludovic Chailleux, inspecteur d'une compagnie d'assurances à Paris et le Colonnel André Rougier, de Bergerac.

En 1919, Alexis Lièvre, courtier en assurances demeurant à Paris, acquiert le domaine et poursuit l'embellissement du château. Il fait appel au meilleur architecte-décorateur tourangeau du moment : Maurice Boille, qui rénove la décoration intérieure, supprime la balustrade du perron en mauvais état pour l'ouvrir sur un jardin à la française, ajoute une aile droite, surélève la tour gauche qui abrite un château d'eau alimenté par un bélier construit au moulin de Renouard.

Les jardins de la Boulas

Ces jardins privés, poético-botaniques, ont été créés il y a 4 ans par un couple de Cerellois retraités, Monsieur et Madame Talbert[21]. Jacqueline Talbert est une collectionneuse de plantes passionnée, efficacement secondée par son époux. 1 600 variétés sont plantées actuellement sur cet ancien pré à vaches argileux. Le préalable indispensable a été d'enlever une couche d'argile et de la remplacer par de la bonne terre. Le jardin conjugue art et science avec brio. Chaque plante est discrètement étiquetée après que sa place ait été choisie avec soin dans une composition générale faite d'une succession de « coins à thème » que quelques allées, deux mares végétalisées et des espaces gazonnés structurent et aèrent. Certaines plantes sont très rares : chèvrefeuille crocodile, citronnier, grenadier… D'autres se déclinent en plusieurs variétés : pas moins de quinze pour le saule. Toutes prospèrent, bien qu'aucun engrais ni désherbant ne soit utilisé.

Le moulin aux clercs et autres moulins

Le Moulin aux clercs[22]

Ce moulin, situé sur la Choisille de Beaumont, pourrait être le plus ancien de Cerelles. On le trouve sur un acte dès 1221. Il est le seul à figurer sur plusieurs cartes anciennes, dont celle de Cassini sous le nom de moulin Mauclerc. Moulin banal, il appartient à l'abbaye de Marmoutier jusqu'à la Révolution où il est vendu comme bien national. Il a été rehaussé au XIXe siècle. À cette époque, il a la roue sous le bâtiment (cas assez rare) avec une chute de 2,55 m et deux paires de meules. Il possède encore une partie de son mécanisme, une roue à augets visible sous la construction, de l'intérieur et de l'extérieur, par la sortie voutée du canal rejoignant le bief, mais les meules ont disparu. Très bien restauré, il est actuellement propriété privée.

Deux autres moulins sont devenus des maisons d'habitation : le moulin de Renouard et le moulin de la Gravelle. Existaient aussi le moulin de Vaulinard, sur la Choisille de Chenusson, et le moulin des Cormiers, au Gué des Prés - moulin à tan qui a totalement disparu.

Quelques éléments du « petit patrimoine »

Personnalités liées à la commune

Marin Piballeau

Marin (ou Martin) Piballeau, seigneur de la Bédouère au XVIe siècle, participe à la création de la première Église réformée de Tours. Il est, selon le théologien Théodore de Bèze, « un homme de grand zèle mais extrêmement présomptueux ». Ainsi nomme-t-il lui-même un pasteur sans consulter les membres du Consistoire, ce qui est très mal perçu par ses co-religionnaires. En 1561, il tente de prendre de force l'abbaye de Saint-Martin de Tours, parvient à occuper l'église du couvent des Cordeliers, maintenant démolie, et à la transformer en temple, ce qui lui vaut d'être emprisonné. Pour une courte durée puisqu'en 1562, alors que les protestants s'emparent de Tours, il attaque le couvent des Minimes de Plessis-lès-Tours à coups de canon. Puis il fait transporter chez lui plusieurs charretées de meubles et de livres, racontant que le prince de Condé lui a donné le couvent. Un mois plus tard, il fait brûler les reliques de saint François de Paule.

En juillet, les troupes royales reprennent le contrôle de la ville et Piballeau est pendu avec vingt-sept proches. Trois ans plus tard, sa famille peut récupérer ses biens dont la forteresse de la Bédouère[23].

La famille Taschereau

Article détaillé : Gabriel Taschereau de Baudry.

La famille Taschereau, famille de noblesse de robe de Tours, a été propriétaire de Baudry de 1633 à 1824. Son membre le plus éminent, Gabriel Taschereau de Baudry (1673-1755), est d'abord lieutenant de police à Tours. Il entre en 1710 au service de la Princesse Palatine, Charlotte de Bavière, en 1715 au Conseil des finances du Régent puis au Conseil d'État. Il possède en plus du château familial de nombreuses propriétés en Touraine - à Chanceaux-sur-Choisille, Monnaie, Nouzilly,Notre-Dame-d'Oé, Bléré, Ambillou etc. - et a laissé à sa mort l'une des plus grosses fortunes du Royaume[24].

La famille Reille

La famille Reille est propriétaire de Baudry depuis 1828, date à laquelle François Victor Masséna, qui l'avait acheté trois ans auparavant, le revend à son beau-frère, le général de division comte Honoré Charles Reille (Antibes 1775, Paris 1860). Ce dernier sera promu à la dignité de Maréchal en 1847, sous Louis-Philippe.

Bénitier de marbre rouge offert par le comte André Reille à l'église de Cerelles (F37)
Bénitier de marbre rouge offert par le comte André Reille à l'église de Cerelles.

Son fils aîné, le comte André Charles Victor Reille (1815-1887)[25], embrasse également la carrière militaire. Il entre à l'école spéciale militaire en 1832 et en sort lieutenant en 1838 avec un rapport élogieux de ses supérieurs : « Ce jeune officier, doué d'un heureux caractère et d'amour de son métier, donne les plus belles espérances […] Éminemment propre à la guerre ». Il participe à la conquête de l'Algérie et en 1840 est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Sous le Second Empire, il participe à la campagne d'Italie (1859) et à la guerre de Crimée comme général de brigade, aide de camp de Napoléon III. De Sébastopol, il rapporte une coupe de marbre rouge, prise au cercle de noblesse de cette ville, qu'il offre à l'église de Cerelles pour en faire un bénitier. En 1870, âgé de 55 ans, il demande l'autorisation de se marier qui lui est accordée. Le 9 mars, il épouse Louise Marie Charlotte de Bongars, de sept ans sa cadette. Mais dès le 19 juillet, il est rappelé : la guerre de 1870 est déclarée. Six semaines après, le 1erseptembre 1870, lors de la bataille de Sedan, Napoléon III le charge de porter à Guillaume Ier d'Allemagne[26] son épée et le billet suivant : « Monsieur mon frère, n'ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste qu'à remettre mon épée entre les mains de Votre Majesté. Je suis, de Votre Majesté, le bon frère. » À quoi Guillaume Ier répond :

« Monsieur mon frère, en regrettant les circonstances dans lesquelles nous nous rencontrons, j'accepte l'épée de Votre Majesté et je la prie de bien vouloir nommer un de vos officiers, muni de vos pleins pouvoirs, pour traiter de la capitulation de l'armée, qui s'est si bravement battue sous vos ordres. De mon côté, j'ai désigné le maréchal Helmuth von Moltke. Je suis, de Votre Majesté, le bon frère. »

André Charles Reille subit alors le sort commun de l'armée française et devient prisonnier de guerre. Il passe sept mois en Allemagne en tant que tel. À son retour, il demande sa mise en disponibilité : « Je désire jouir de cette position au château de Baudry, près Tours (Indre et Loire) où je me rends ». Cependant, en 1873, il prend le commandement de la 3e brigade de chasseurs et, en 1875, il est promu général de division. En 1880, il entre dans le cadre de réserve et n'exerce plus de commandement effectif mais sert comme inspecteur général.

Le neveu du comte André Reille, le baron Polyeucte Victor Gustave Reille, plus communément appelé le baron Victor Reille (1851-1917), deuxième fils de Gustave Charles Prosper Reille (frère d'André Reille), hérite de la moitié de Baudry à la mort de son père, et rachète la seconde moitié aux autres héritiers. C'est grâce à sa restauration du château et du parc que Baudry sera appelé le « Versailles de la Touraine du nord »[27].

Le fils de Victor Reille, le baron Karl André Jean Marie Reille(1886-1975) en hérite à la mort de ses parents. Passionné de chasse à courre, il reprend jusqu'en 1913 le Rallye Baudry fondé par son père en 1905[28]. Après une interruption due à la guerre, il lance le Rallye Gaiement[29] (1921-1936)[30]. Aquarelliste de talent, il publie plusieurs livres illustrés de ses œuvres sur la vénerie et les gentilhommières de Touraine.

Antoine Reille, benjamin des six enfants de Karl Reille, est un physicien, ancien élève de l'École normale supérieure (ENS). Passionné d'ornithologie, il a collaboré à l'émission Les Animaux du Monde réalisée et produite par François de La Grange à partir de 1969. Il a écrit, seul ou en collaboration avec François de la Grange, de nombreux livres sur les animaux, l'homme et la nature, y compris un livre pour les enfants. Il a également publié des œuvres de son père. Il est depuis 2008 maire de Nouzilly.

Eugène Napoléon Flandin

Article détaillé : Eugène Flandin.

Eugène Flandin (Naples 1809-Tours 1877) a été maire de Cerelles de 1850 à 1866 puis Vice-Président du Conseil de Préfecture de Tours de 1867 à 1876. Propriétaire de la Bédouère de 1848 à 1863, il fait construire le châtelet de Roiville qu'il habite ensuite. Peintre orientaliste de talent, archéologue, il est chargé de mission en Perse de 1840 à 1842 avec Pascal Coste, puis il part seul en Mésopotamie en 1844. Il y inventorie et dessine des monuments anciens et modernes. Auteur de plusieurs ouvrages relatifs à ses missions. Décoré de la Légion d'Honneur en 1842 et commandeur de l'ordre impérial de Perse.

En tant que peintre, il a essentiellement été inspiré par ses voyages, ce que les Cerellois peuvent regretter. En Touraine, il a cependant réalisé quelques croquis de monuments et des aquarelles des bords de Loire.

Georges-François-Eugène Houssard

Né à Cerelles le 19 octobre 1814, fils de Pierre-Georges Houssard qui a été maire de Cerelles pendant 43 ans (de 1806 à 1849), Georges-François Houssard est Conseiller général du canton de Neuillé-Pont-Pierre de 1852 à 1885 et Président du Conseil général en 1871.

André Desvages

Article détaillé : André Desvages.
)
1964, André Desvages, coureur cycliste, reçoit la médaille de la commune de Cerelles pour sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo.

Il a participé entre autres aux Jeux olympiques de Tokyo de 1964 et au Tour de France de 1968 où il est arrivé 1er de la cinquième étape.

La famille de Mauléon

Le comte Joseph de Mauléon de Bruyères achète le château de la Bédouère en 1988. Il y décède en 1991, laissant la propriété à son fils, Edmond de Mauléon. Ce dernier y aménage un espace animalier, fruit d'une passion acquise par le biais d'un parc familial dans le Loir-et-Cher : Montevran (41), ancienne propriété d'un des plus grands explorateurs du XIXe siècle : Edmond de Montaigne de Poncins (1868 † 1937), marié à l'une des héritières du château d'Azay-le-Rideau : Marguerite de Biencourt.

Edmond de Mauléon, en lien avec d'autres parcs animaliers, la communauté scientifique et tous les passionnés d'animaux, mène de front un travail d'information par le biais des médias, de pédagogie en liaison avec les écoles, particulièrement celle du village, de préservation d'espèces et, à l'occasion, de sauvetage d'animaux en péril.

Olivier Seguin

Article détaillé : Olivier Seguin.

Olivier Seguin est un sculpteur français qui a acquis à Cerelles, en 1985, une maison qu'il habite depuis sa retraite. Ci-dessous, Olivier Seguin dans son parc de sculpture à l'Héreau.

Voir aussi sur le Site officiel d'Olivier Seguin, un diaporama de ses œuvres avec de nombreuses vues de son parc de sculptures privé de l'Héreau.

Notes et références

  1. Gâtine historique et Gâtine tourangelle sont des noms de pays traditionnels. Voir Couderc 1987 p. 15 et 58-61 et Schweitz 2001 p.65s.
  2. Schweitz 2001 p. 67.
  3. Perruche se dit d'un sol très caillouteux où les silex et les cherts abondent. Les cherts sont des silex incomplètement cristallisés aux formes souvent branchues.
  4. Bulletin communal 1996
  5. Bournais ou bornais : terme tourangeau qui a la même racine que « bornille » ou boue et qui s'applique à des sols argileux : terres lourdes et collantes à l'état humide et souvent un peu acides (Couderc 1985 p. 23).
  6. Battant : terme de pédologie désignant des sols trop riches en limon et sables fins. Ces particules ont la propriété, lors des pluies « battantes », de se détacher des mottes et de boucher les réseaux capillaires à la surface du sol (Couderc 1985 p. 22).
  7. Couderc 1985, p. 234
  8. Bulletin communal de Cerelles, 1996
  9. Sources principales : Maillard 1998, (p. 259 et suiv.) et Louis de Grandmaison, bulletin XIV de la Société Archéologique de Touraine, 1908-04, p. 231.
  10. Source principale : Bulletin municipal de 1990
  11. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 6 janvier 2010
  12. Cerelles sur le site de l'Insee
  13. Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
  14. Honoré Charles Reille sera promu à la dignité de Maréchal sous Louis-Philippe, en 1847.
  15. Article d'Antoine Reille, ornithologue.
  16. La Bédouère, espace animalier de Cerelles.
  17. Penet 2007, p. 72
  18. André Montoux 1987, p. 35-37, pour l'essentiel de l'article
  19. Ludovic Vieira dans Rivières tourangelles, Les Choisilles, no 1, p. 55s.
  20. La famille de Rasilly, l'une des plus anciennes familles nobles de Touraine, habite depuis le XIe siècle un château dans le Véron. Gabriel Tashereau de Linières, d'une famille de noblesse de robe de Tours, est le grand-père de Gabriel Taschereau de Baudry qui occupera de hautes fonctions auprès de la famille royale ainsi qu'aux Finances et au Conseil d'Etat, et amassera l'une des plus grandes fortunes du Royaume
  21. Source : Nouvelle République du 12 juin 2009
  22. Sources : Penet dans Rivières tourangelles : les Choisilles, 2000 et Penet 2007
  23. Pierre Audin, La Touraine dans la tourmente des guerres de religion, La Simarre, Joué-lès-Tours, 2008, p. 28-36
  24. Pierre Audin, La Choisille et ses communes, 2008, p. 11
  25. Source : l'article de Montoux (1989) et l'Histoire de Castelot (and al). (1980)
  26. En fait il n'est encore que le roi Guillaume Ier de Prusse, et il ne sera intronisé sous le nom de Guillaume Ierd'Allemagne qu'après cette victoire qui achève l'unification de l'Empire allemand. Cela se passera à Versailles le 18 janvier 1871, dix jours avant la signature de l'armistice avec la France.
  27. J.M. Rougé, Vieilles demeures tourangelles, 1958, p. 11
  28. La première prise de ce rallye date du 1er septembre 1905. Il était dans la voie du lièvre mais a toutefois pris un chevreuil le 12 janvier 1913.
  29. Le Rallye Gaiement fonctionne en association avec le baron de Lauriston de 1921 à 1935. Il chasse dans la voie du chevreuil.
  30. Mémoires de Karl Reille, Bibliothèque des Introuvables, 2002

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages

  • Bénézit (E.), Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999, tome V.
  • Carillon (C.) Eugène Flandin, peintre orientaliste et archéologue, (mémoire de DEA), Université de Paris IV, 1996.
  • Carré de Busserolle (J.-X.), Dictionnaire d'Indre et Loire, 1879.
  • Castelot (André), Decaux (Alain), Jullian Marcel, Levron (Jacques), Histoire de la France et des Français au jour le jour, Librairie Perrin, 1980, tome VII, page 423-424.
  • Chevalier Abbé (C.), Promenades pittoresques en Touraine, Éditions de la Tour Gile 1869, réimpression 1997, p. 584-586.
  • Couderc (Jean-Marie) (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1987, p. 234-236.
  • Croubois (Claude) (dir.), L'Indre et Loire - la Touraine des origines à nos jours, Éditions J.-M. Bordessoules 1982, réédition 2006.
  • Flandin (Eugène N.), Voyage en Perse, Elibron Classics, réédition, fac-simile de l'édition de 1851, 2 vol.
  • Flohic (Jean-Luc) (dir.), Le patrimoine des communes d'Indre et Loire, Éditions Flohic, 2001, tome II, p. 1016-1018.
  • Huet (Colette), L'autre Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1998.
  • Jacquet (Alain), Maîtres, écoles et écoliers de Touraine, de la Révolution aux années 1960, Éditions de la Simarre, 2006.
  • Maillard (Brigitte), Les campagnes tourangelles au XVIIIe siècle, Presses Universitaires de Rennes, 1998.
  • Montoux (André), Vieux logis de Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D., septième série, 1987, p. 31-39.
  • Penet (Gabriel-Henri), Moulins en Touraine, Cheminements, 2007, p. 76-77.
  • Ranjard (Robert), La Touraine archéologique, Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, Première édition 1930, dixième édition 1994, p. 241-242.
  • Reille (Karl), Mémoires, Bibliothèque des Introuvables, 2002.
  • Schweitz (Daniel), Histoire des identités de pays en Touraine (XVIeXXe siècle), Paris, L'Harmattan, 2001.

Revues

  • Le magazine de la Touraine, La belle époque de la vie de château, numéro spécial, été 1996.
  • Bulletin de la Société d'étude de l'Indre, Rivières tourangelles : les Choisilles, Monts, S.E.R.I.A., 2000.
  • Bulletin de la Société d'étude de l'Indre, Rivières tourangelles : la Choisille et ses communes, Monts, S.E.R.I.A., 2008.

Articles

  • L. Berluchon, « Le parc et les canaux de Baudry », dans Jardins de Touraine, 1940 
  • André Montoux, « Le château de Baudry à Cerelles », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, vol. XLII, 1989, p. 179–197 
  • Guy-Marie Oury, « La maison des moines de Saint-Julien à Cerelles : le manoir de Châtenay », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, vol. XLIV, 1996, p. 843–846 
  • Suzanne Pillorget, « Gabriel Taschereau de Baudry, notable tourangeau et lieutenant général de la police de Paris », dans Actes du 95e congès des Sociétés savantes, Reims, 1970, section d'istoire moderne et contemporaine, vol. II, Paris, Bibliothèque nationale, 1974, p. 345–360 
  • Thornton (Lynne), Les Orientalistes T. 1, Peintres voyageurs 1828-1908, A.C.R. Éditions, 1996.
  • Toulier (Christine), « Edouard André à Baudry (Indre et Loire) », dans André (Florence), de Courtois (Stéphanie), Édouard André (1840-1911), un paysagiste botaniste sur les chemins du monde, Éditions de l'Imprimeur, 2001, p. 213-220.

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