Camille Mayer

Pierre tombale du sous-lieutenant Mayer

Camille Mayer, parfois désigné comme Albert Mayer^[1], est un sous-lieutenant de l'armée allemande, mort à Joncherey dans le Territoire de Belfort, le 2 août 1914. Âgé alors d'une vingtaine d'année, il est le premier mort militaire allemand de la Première Guerre mondiale.

Biographie

Camille Mayer est parfois indiqué comme étant né en Alsace, près de Mulhouse. C'est notamment le cas de l'allocution du président de la république française Nicolas Sarkozy lors de la cérémonie commémorative suite au décès du dernier poilu, le 17 mars 2008^[2]. Selon André Larané, Albert Mayer serait né à Magdebourg en Saxe-Anhalt^[3].

Le 2 août 1914, il commande un détachement de reconnaissance allemand de huit hommes du 5^e Chasseurs à Cheval de Mulhouse, qui progresse vers Joncherey en venant de Faverois, après avoir traversé la frontière française. Les troupes françaises s’étant retirées d’une dizaine de kilomètres par rapport à la frontière, ce détachement a reçu l’ordre de réaliser une reconnaissance en profondeur de cette zone dégagée par le repli des Français. À Joncherey, ils rencontrent l’escouade française du caporal Jules-André Peugeot, et Camille Mayer sabre une sentinelle, puis tire à trois reprise en direction du caporal Peugeot, le blessant mortellement. Celui-ci riposte et blesse mortellement Camille Mayer au ventre. Une seconde balle tirée par un autre militaire français le touche ensuite à la tête, le tuant sur le coup. Le caporal Peugeot meurt quelques instant plus tard des suites de ses blessures, devenant à son tour le premier militaire français tué au cours de cette guerre^[4].

Le 3 août, Camille Mayer est enterré à Illfurth, non loin de Mulhouse. Son casque est conservé au Musée de l'Armée à Paris.

Notes et références

1. ↑ C'est le nom utilisé sur le document envoyé, mi-novembre 2008, aux anciens combattants par le secrétaire d'Etat à la défense et aux Anciens Combattants, Jean-Marie Bockel. Voir également Herodote.
2. ↑ Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, en hommage aux combattants de la Première Guerre mondiale, à Paris le 17 mars 2008.
3. ↑ Herodote
4. ↑ Document sans nom