Caius Nautius Rutilus (consul en -475)

Pour les articles homonymes, voir Nautius Rutilus.

Caius Nautius Rutilus est un homme politique romain du V^e siècle av. J.‑C., fils de Spurius Nautius Rutilus dont rien n'est connu, frère de Spurius Nautius Rutilus (consul en 488 av. J.-C.)

Premier consulat (475)

Il est élu consul en 475 avec Publius Valerius Publicola^[1],[2]. Les Véiens et les Sabins rentrent une nouvelle fois en guerre contre la République romaine. Son collègue est envoyé à la tête d'une armée romaine vaincre la coalition, renforcé par des troupes auxiliaires des Latins et des Herniques, alliés de Rome^[3],[4].

Tandis que Valerius Publicola bat deux des ennemis de Rome aux portes de Véies, les Volsques et les Èques ravagent les territoires alliés de Rome, des Latins. Ces derniers, soutenus par les Herniques, repoussent les pillards et récupèrent le butin, sans l'aide romaine. Le Sénat romain, décide d'envoyer Nautius Rutilus à la tête d'une armée contre les Volsques, pour éviter, selon Tite-Live, que les alliés ne fassent la guerre sans troupes ni général romain. Les Romains ne purent livrer bataille contre les Volsques qui se défilent sans cesse^[3].

Deuxième consulat (458)

Avec Lucius Minucius Esquilinus Augurinus, il est élu consul, alors que Rome doit faire face à une crise interne autour du projet de la lex Terentilia. Son collègue et lui, comme leurs prédécesseurs, s'opposent à la réunion des comices tributes, tandis que les tribuns de la plèbe empêchent le procès de Marcus Volscius Fictor, cause de l'exil de Kaeso Quinctius^[5].

Une nouvelle guerre est déclarée par les Èques, rompant les traités de paix. Les tribuns de la plèbe s'opposent une nouvelle fois à la mobilisation, avec quelques succès^[5] jusqu'à ce que les Sabins menacent Rome directement, et le peuple prend les armes^[6].

Il est envoyé contre les Sabins, mène une campagne éclair et ravage leur territoire. Son collègue est quant à lui pris de court, et se retrouve assiégé par les Èques. Nautius Rutilus est rappelé à Rome mais on préfère nommer un dictateur : Lucius Quinctius Cincinnatus^[6], qui libère le consul assiégé et vainc les Èques^[7], rentre en triomphe, condamne Marcus Volscius Fictor, et abdique en 16 jours^[8].

Durant cet intervalle, le consul Nautius Rutilus retourne combattre les Sabins emporte une victoire, mettant fin à la guerre^[8].

Famille des Nautii Rutili

Articles détaillés : Nautii et Nautius Rutilus.

• Spurius Nautius Rutilus ;
  • Caius Nautius Rutilus, fils du précédent, consul en 475 et 458 av. J.-C. ;
  • Spurius Nautius Rutilus, frère du précédent, consul en 488 av. J.-C. ;
    • Spurius Nautius Rutilus, fils du précédent, tribun consulaire en 424 av. J.-C. ;
      • Spurius Nautius Rutilus, fils du précédent, tribun consulaire en 419, 416 et 404 av. J.-C. et consul en 411 av. J.-C. ;

• Spurius Nautius Rutilus, consul en 316 av. J.-C. ;
• Caius Nautius Rutilus, consul en 287 av. J.-C.

 

Consul de la République romaine (liste)

Précédé par :	En fonction :	Suivi par :
A. Verginius Tricostus et Sp. Servilius Priscus (476 av. J.-C.)	C. Nautius Rutilus I avec P. Valerius Publicola I (475 av. J.-C.)	A. Manlius Vulso et L. Furius Medullinus (474 av. J.-C.)
Q. Fabius Vibulanus III et L. Cornelius Maluginensis (459 av. J.-C.)	C. Nautius Rutilus II avec L. Minucius Esquilinus[9] ou (?) Carve(tus)[10] (458 av. J.-C.)	C. Horatius Pulvillus II et Q. Minucius Esquilinus[11] ou M. Fabius Vibulanus (I) et L. Quinctius Cincinnatus (II)[12] (457 av. J.-C.)

 

Sources

Notes

1. ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 52
2. ↑ Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre IX, 28
3. ↑ ^{a et b} Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 53
4. ↑ Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre IX, 34 et suivants
5. ↑ ^{a et b} Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 25
6. ↑ ^{a et b} Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 26
7. ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 28
8. ↑ ^{a et b} Tite-Live, Histoire romaine, Livre III, 29
9. ↑ Tite-Live, Histoire romaine, III, 25
10. ↑ Chronographe de 354, Liste des consuls Il se pourrait qu'un certain Carve(tus) soit élu au consulat mais décède avant le début de son mandat, et Minucius est alors élu suffect et commence l'année au côté de Nautius
11. ↑ Tite-Live, Histoire romaine, III, 30
12. ↑ Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XII, 2

Références

• Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 52-53 & Livre III, 25-29 sur le site de l'Université de Louvain ;
• (en) Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre IX, 25-49 sur le site LacusCurtius.