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Centrale nucléaire

Une centrale nucléaire est un site industriel utilisant la fission de noyaux atomiques pour produire de la chaleur, dont une partie est transformée en électricité (entre 30 % et 40 % en fonction de la différence de température entre la source froide et chaude). C'est la principale mise en œuvre de l'énergie nucléaire dans le domaine civil.

Une centrale nucléaire est constituée d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires dont la puissance électrique varie de quelques mégawatts à plus de 1 500 mégawatts pour le réacteur soviétique de grande puissance RBMK. Selon les promoteurs du futur réacteur européen EPR, il devrait atteindre une puissance record de 1 600 mégawatts.

En 2006, 442 réacteurs fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde, soit un total de 370 gigawatts produisant environ 17 % de l'électricité mondiale (voir la liste des réacteurs nucléaires). La catastrophe de Tchernobyl a conduit à plusieurs moratoires ; la baisse des prix du pétrole durant les années 1990 a renforcé cette tendance, conduisant à construire moins de nouveaux réacteurs dans le monde. Parallèlement, les centrales vieillissent : en 2006, la majorité des réacteurs avaient de 15 à 36 ans, sept ayant de 37 à 40 ans[1]. Toutefois, à partir du milieu de la décennie 2000, la remontée des prix des énergies, tirées par les hydrocarbures, a induit un mouvement de balancier inverse, conduisant à de nouvelles constructions de réacteurs : la Finlande entreprend de se doter d’un réacteur pressurisé européen (EPR) à Olkiluoto en 2003, la construction d’un EPR à Flamanville (France) est décidée en 2005, etc.

Sommaire

Histoire

Dès 1951, la première centrale nucléaire entre en service aux États-Unis[2]. Le 27 juin 1954, une centrale nucléaire civile est connectée au réseau électrique à Obninsk en Union soviétique, avec une puissance de production d'électricité de cinq mégawatts. Les centrales nucléaires suivantes furent celles de Marcoule en Provence le 7 janvier 1956, de Sellafield au Royaume-Uni, connectée au réseau en 1956, et le réacteur nucléaire de Shippingport aux États-Unis, connecté en 1957. Cette même année, les travaux de construction du premier réacteur à usage civil en France (EDF1) démarrèrent à la centrale nucléaire de Chinon.

La puissance nucléaire mondiale a augmenté rapidement, s'élevant de plus de 1 gigawatt (GW) en 1960 jusqu'à 100 GW à la fin des années 1970, et 300 GW à la fin des années 1980. Depuis, la capacité mondiale a augmenté beaucoup plus lentement, atteignant 366 GW en 2005, en raison du programme nucléaire chinois. Entre 1970 et 1990 étaient construits plus de 5 GW par an (avec un pic de 33 GW en 1984). Plus des deux tiers des centrales nucléaires commandées après janvier 1970 ont été annulées.

Les coûts économiques croissants, dus aux durées de construction de plus en plus longues, et le faible coût des combustibles fossiles, ont rendu le nucléaire moins compétitif dans les années 1980 et 1990. Par ailleurs, dans certains pays, l'opinion publique, inquiète des risques d'accidents nucléaires et du problème des déchets radioactifs, a conduit à renoncer à l'énergie nucléaire.

Description

Schéma de principe d'une centrale nucléaire

Une centrale nucléaire regroupe l'ensemble des installations permettant la production d'électricité sur un site donné. Elle comprend fréquemment plusieurs tranches, identiques ou non ; chaque tranche correspond à un groupe d'installations conçues pour fournir une puissance électrique donnée (par exemple 900 MWe, 1 300 MWe ou 1 450 MWe). En France, une tranche comprend généralement :

  • le bâtiment réacteur, généralement double enceinte étanche qui contient le réacteur nucléaire, les générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la génération), un pressuriseur qui a pour fonction de maintenir l'eau du circuit primaire à l'état liquide, le groupe motopompe primaire servant à faire circuler le fluide caloporteur (eau) et une partie du circuit d'eau secondaire et le circuit d'eau primaire, dont le rôle principal est d'assurer le transfert thermique entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur.
  • Le bâtiment combustible : collé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages du combustible nucléaire avant, pendant les arrêts de tranche et pour le refroidissement du combustible déchargé (12 à 18 mois). Le combustible est maintenu immergé dans des piscines dont l'eau sert d'écran radiologique.
  • le bâtiment salle des machines, qui contient principalement :
  • des bâtiments annexes qui contiennent notamment des installations diverses de circuits auxiliaires nécessaires au fonctionnement du réacteur nucléaire et à la maintenance, les tableaux électriques alimentant tous les auxiliaires et générateurs diesel de secours ;
  • un aéroréfrigérant atmosphérique (la partie la plus visible d’une centrale nucléaire), ou simplement une station de pompage pour les tranches dont le refroidissement utilise l'eau de mer ou de rivière.

Les autres installations de la centrale électrique comprennent :

  • un ou plusieurs postes électriques permettant la connexion au réseau électrique par l'intermédiaire d'une ou plusieurs lignes à haute tension, ainsi qu'une interconnexion limitée entre tranches ;
  • un bâtiment administratif…

Fonctionnement technique

Article détaillé : réacteur nucléaire.
Réacteur à eau bouillante :
  1. barre d'arrêt d'urgence
  2. barre de contrôle
  3. assemblage combustible
  4. protection biologique
  5. sortie de vapeur
  6. entrée de l'eau
  7. protection thermique

Dans une tranche nucléaire, le réacteur nucléaire est en amont d'une installation thermique qui produit de la vapeur transformée en énergie mécanique au moyen d'une turbine à vapeur ; l'alternateur utilise ensuite cette énergie mécanique pour produire de l'électricité.

La différence essentielle entre une centrale nucléaire et une centrale thermique classique est matérialisée par le remplacement d'un ensemble de chaudières consommant des combustibles fossiles par un réacteur nucléaire.

Pour récupérer de l'énergie mécanique à partir de chaleur, il est nécessaire de disposer d'une source chaude et d'une source froide.

  • pour un réacteur de type REP (Réacteur à Eau sous Pression), la source chaude est fournie par l'eau du circuit primaire, à la température moyenne de 306 °C (286 °C en entrée et 323 °C en sortie, température de sortie variant selon la puissance de la tranche) ;
  • la source froide est fournie par l'eau d'un fleuve ou de la mer, ou bien de l'air ambiant par évaporation dans des tours aéroréfrigérantes.

Ainsi, une tranche nucléaire de type REP comporte trois circuits d'eau importants indépendants :

Il est constitué, suivant le type de tranche, de 3 ou 4 générateurs de vapeur associés respectivement à une pompe (par GV), un pressuriseur assurant le maintien de la pression du circuit (155 bar) puis d'un réacteur intégrant des grappes de contrôle et le combustible. Il véhicule, en circuit fermé, de l'eau liquide qui extrait les calories du combustible pour les transporter aux générateurs de vapeur (rôle de caloporteur). L'eau du circuit primaire a aussi comme utilité la modération des neutrons (rôle de modérateur) issus de la fission nucléaire. La thermalisation des neutrons les ralentit pour interagir avec les atomes d'uranium 235 et déclencher la fission de leur noyau. Par ailleurs, l'eau procure un effet stabilisateur au réacteur : si la réaction s'emballait, la température du combustible et de l'eau augmenteraient. Cela provoquerait d'une part, une absorption des neutrons par le combustible (effet combustible) et d'autre part une modération moindre de l'eau (effet modérateur). Le cumul de ces deux effets est dit "effet puissance" : l'augmentation de ce terme provoque l'étouffement de la réaction d'elle-même, c'est un effet auto-stabilisant.

  • le circuit d'eau secondaire est un circuit fermé, qui se décompose en deux parties :
    • entre le condenseur et les générateurs de vapeur, l'eau reste sous forme liquide : c'est l'alimentation des générateurs de vapeur ; des pompes permettent d'élever la pression de cette eau, et des échangeurs de chaleur en élèvent la température (60 bar et 220 °C).
    • cette eau se vaporise dans 3 ou 4 générateurs de vapeur (suivant le type de tranche ; 900 ou 1 300 / 1 450 MW) et les tuyauteries de vapeur alimentent successivement les étages de la turbine disposés sur une même ligne d'arbre. La vapeur acquiert une grande vitesse lors de sa détente permettant ainsi d'entraîner les roues à aubages de la turbine.

Celle-ci est composée de plusieurs étages séparés et comportant chacun de nombreuses roues de diamètre différent. D'abord, la vapeur subit une première détente dans un corps haute pression (HP ; de 55 à 11 bar), puis elle est récupérée, séchée et surchauffée pour subir une seconde détente dans les corps basse pression, (BP ; de 11 à 0,05 bar). On utilise les corps BP dans le but d'augmenter le rendement du cycle thermo-hydraulique.
La sortie du dernier étage de la turbine donne directement sur le condenseur, un échangeur de chaleur dont la pression est maintenue aux environs de 50 mbar absolu (vide) par la température de l'eau du circuit de refroidissement (selon la courbe de saturation de l'eau). Des pompes à vide extraient les gaz incondensables en phase gaz du mélange (principalement l'oxygène et l'azote). L'eau condensée dans cet appareil est réutilisée pour réalimenter des générateurs de vapeur.

  • Le circuit de refroidissement assure le refroidissement du condenseur. L'eau est refroidie par un courant d'air dans une tour aéroréfrigérante d'où une petite partie (1,5 %) de l'eau s'échappe en vapeur en forme de panache blanc. L'eau de refroidissement peut aussi être échangée directement avec un fleuve ou la mer.

L'énergie mécanique produite par la turbine sert à entraîner l'alternateur qui la convertit en énergie électrique, celle-ci étant évacuée par le réseau électrique.

Lorsque la tranche nucléaire débite de la puissance électrique sur le réseau, on dit qu'elle est "couplée" au réseau. La déconnexion intempestive de l'alternateur au réseau (ce qu'on appelle un "déclenchement"), nécessite une réduction immédiate de l'alimentation en vapeur de la turbine par des vannes de réglage disposées sur les tuyauteries de vapeur, faute de quoi sa vitesse de rotation augmenterait jusqu'à sa destruction en raison de la force centrifuge excessive s'exerçant alors sur les aubages. Néanmoins, dans ce cas-ci, la tranche reste en service à faible puissance : la turbine est en rotation et reste prête au recouplage immédiat sur le réseau (la tranche est alors "ilotée" : elle alimente elle-même ses auxiliaires).

Fiabilité d'une centrale nucléaire

Risque d'accident

L'« accident majeur » examiné par les études de sûreté est la fusion du cœur.

Pour les centrales nucléaires françaises de première génération, l'objectif était d'avoir une probabilité de fusion du cœur inférieure à 5 sur 100 000 par réacteur et par an[3]. Cette sûreté a été améliorée dans la deuxième génération[4]. Les chiffres pour les centrales allemandes sont comparables[5]. Ce niveau de sûreté était un peu supérieur à celui constaté dans le reste du monde: Début 2009, l'industrie nucléaire avait accumulé une expérience totale de 13 000 années x réacteur de fonctionnement[6]. Une catastrophe majeure s'est produite sur l'une de ces centrales de première génération de type RBMK (la seule ayant atteint le niveau 7 sur l'échelle INES), l'explosion de la centrale de Tchernobyl en 1986, et deux autres accidents ayant conduit à la destruction du cœur : l'incendie de Sellafield de 1957, et l'accident de Three Mile Island en 1979.

Les études de sûreté nucléaire ont été systématisées à la suite de ces accidents, et sont contrôlées en France par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN), à présent indépendante du pouvoir exécutif, assistée d'un organisme technique, IRSN. Les centrales de deuxième génération ont en France un objectif de sûreté cinquante fois plus élevé, de l'ordre d'un accident par million d'années de fonctionnement ; et les EPR doivent démontrer un niveau garanti de sûreté encore dix fois plus élevé, d'un accident majeur pour dix millions d'années de fonctionnement[7]. Pour ce niveau de sûreté, avec un parc mondial vingt fois plus important qu'actuellement (de l'ordre de 500 réacteurs), le niveau de risque serait inférieur à un accident par millénaire. De plus, la conception de ces centrales modernes doit démontrer qu'un accident de fusion du cœur (s'il survient) reste confiné dans la centrale elle-même et ne conduit pas à une contamination de la population[8].

La conception des centrales nucléaires de quatrième génération fait l'objet d'une coordination internationale, qui inclut des études de sûreté, et doit s'appuyer sur des conceptions intrinsèquement sûres.

Risque d'exposition au rayonnement ionisant

En décembre 2007, les résultats de l'étude du Registre national allemand des cancers de l'enfant ont été rendus publics par sa directrice Maria Blettner: l'étude indique que l'on observe en Allemagne une relation entre la proximité d'une habitation par rapport à la centrale nucléaire la plus proche et le risque pour les enfants d'être atteints, avant l'âge de 5 ans, d'un cancer ou d'une leucémie. Pour autant le rayonnement ionisant ne peut en principe pas être interprété comme une cause, l'exposition au rayonnement ionisant n'ayant été ni mesurée ni modélisée [9].

Rendement d'une centrale nucléaire

Le rendement d'une centrale nucléaire est de l'ordre de 33%[10] - auquel il faut ajouter les pertes en ligne sur le réseau Très Haute Tension. Les centrales électriques alimentées au fioul ou au charbon possèdent un rendement un peu supérieur (~40%) car elles fonctionnent avec une température de vapeur plus élevée (moins de contraintes de sécurité). EDF garantit que ses futurs réacteurs EPR auront un rendement de 35 % grâce à l'utilisation de nouveaux générateurs de vapeur et un dimensionnement plus important.[réf. souhaitée]

Un réacteur nucléaire électrogène ne peut être utilisé pour faire de la cogénération. Ceci reviendrait à augmenter la température de la source froide et donc diminuer la différence de température entre les sources ayant pour conséquence une baisse du rendement de production d'électricité. Dans une centrale thermique à cogénération, ce sont les gaz d'échappement qui sont utilisés pour produire de la vapeur qui sert au chauffage urbain. Par contre les eaux chaudes rejetées peuvent être captées et réutilisées, une ferme de crocodiles fonctionne de cette façon en aval de la centrale nucléaire de Cruas, en Ardèche.

Les différents types de réacteurs

Une centrale nucléaire est équipée d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires. Un réacteur nucléaire peut appartenir à diverses filières :

  • réacteur à eau bouillante, modéré au graphite de conception soviétique (RBMK)
  • réacteur à eau pressurisée de conception soviétique (WWER)
  • réacteur à uranium naturel, modéré par du graphite, refroidi par du dioxyde de carbone (filière uranium naturel graphite gaz) ; dont le premier réacteur à usage civil en France (EDF1). Cette filière fut abandonnée pour la filière REP pour des raisons économiques. Les centrales de ce type sont actuellement toutes à l'arrêt ;
  • réacteur utilisant de l'uranium naturel modéré par de l'eau lourde (filière canadienne CANDU) ;
  • réacteur à eau pressurisée (REP) (PWR en anglais) ; ce type de réacteur utilise de l'oxyde d'uranium enrichi comme combustible, et est modéré et refroidi par de l'eau ordinaire sous pression. Les REP constituent l'essentiel du parc actuel : 60 % dans le monde et 80 % en Europe.
  • réacteur à eau lourde pressurisée (PHWR)
  • réacteur avancé au gaz (AGR)
  • réacteur à eau bouillante (REB) (BWR en anglais) ; ce type de réacteur est assez semblable à un réacteur à eau pressurisée, à la différence importante que l'eau primaire se vaporise dans le cœur du réacteur, ceci en fonctionnement normal ;
  • Réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium, comme le Superphénix européen ou le BN-600 russe.

Réacteurs nucléaires et centrales en projet

La répartition des centrales nucléaires dans le monde est très hétérogène : 90 % des centrales sont en Europe de l'Ouest, aux USA et au Japon

Le nombre de réacteurs nucléaires en construction dans le monde a diminué au début des années 2000. Alors que pour la seule année 1970 la construction de 37 nouveaux réacteurs avait été entamée dans le monde, et que 6 étaient mis en service opérationnel, en 2005, seuls trois réacteurs neufs étaient en début de construction dans le monde, pendant que seuls quatre réacteurs achevés se connectaient au réseau. Cette diminution a commencé en 1986 (date de la catastrophe de Tchernobyl et s'est stabilisé vers 1994, date à partir de laquelle la construction a stagné à un taux de de 2 à 3 réacteurs en début de construction par an)[11].
Au Japon le surgénérateur Super Monju fonctionnait en 2006, avec 246 MWe de production et en France, le surgénérateur Phénix fonctionnait en 2006 pour une puissance de 233 MWe (source AIEA, 2006). Compte tenu d'une forte opposition politique, la filière surgénération a subi un moratoire (Le réacteur Superphénix français a été fermé prématurément). Cependant, compte tenu de l'utilisation d'une plus grande proportion de l'uranium naturel par ce type de réacteur et pour économiser cette ressource, cette filière est celle qui sera le plus probablement mise en œuvre en premier en tant que réacteur de quatrième génération. Depuis 2006, mais surtout 2007, la demande repart poussée par les besoins énormes de la Chine en énergie et la hausse généralisée des énergies fossiles. Ainsi en 2009, 47 centrales nucléaires seraient en construction[12].

  • L'industrie du nucléaire électrique française a par exemple conçu un réacteur de nouvelle génération : EDF doit, en France, implanter une centrale nucléaire de type EPR (European Pressurised water Reactor) sur le site de Flamanville, dans la Manche, d'une puissance prévue de 1 600 MW. (Investissement d'un coût d'environ 3 milliards d'euros)
  • De son côté, l'entreprise russe Sevmash a annoncé avoir entamé le 14 juin 2006 la construction de la 1re Centrale Nucléaire Flottante au monde (PATES / ПАТЭС) en utilisant les technologies développées pour les sous-marins nucléaires militaires. Selon son fabriquant, ce réacteur flottant pourrait fournir de l'électricité à de grandes villes isolées du Grand Nord, à un coût moindre que par les énergies fossiles.

Débat politique sur l'énergie nucléaire

Article détaillé : Débat sur l'énergie nucléaire.

Le nucléaire est la technologie qui anime les conflits d'opinion les plus intenses[13]. Pourtant la filière nucléaire ne produisait que 14 8 % de l'électricité dans le monde en 2006, soit 6,2 % de l'énergie primaire mondiale[14] et 3 % de l'énergie finale.

Les déchets

Article détaillé : déchet radioactif.

Les déchets radioactifs proviennent de différentes étapes du cycle du combustible nucléaire. 10 % de ces déchets environ sont des éléments de forte activité radiologique ou de longue demi-vie[15]. La gestion de ces déchets est un processus complexe, en général confiée à une organisation spécifique.

En plus de déchets radioactifs, une centrale nucléaire dégage des déchets thermique, l'excès d'énergie produit étant dissipé sous forme de chaleur, produisant un réchauffement de l'air et de l'eau.

Démantèlement

Article détaillé : Démantèlement nucléaire.

Après l'arrêt définitif de l'exploitation, une centrale nucléaire est en principe entièrement démantelée, y compris les réacteurs nucléaires. Selon Nicholas Lenssen, en 1999, 94 réacteurs nucléaires ont été arrêtés définitivement, tandis que 429 continuaient de fonctionner dans le monde.

Coûts et économie

En 2007, et en Lituanie, les coûts de construction d'un site d'une capacité de 800 à 1600 MW ont été estimés entre 2,4 et 4 milliards d'euros[16].

Voir aussi

Principes

Équipements

Risques

Débats

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Nuclear Power Reactors in the World[pdf] AIEA, Avril 2006. Voir notamment les pages 79, 80 et 81 respectivement pour le nombre de constructions, l'âge des réacteurs, les dates de construction et de mise en service
  2. Alain Binet, Le Second XXe siècle (1939-2000), Paris, Ellipses, 2003, p.208
  3. Cité par le ministère français de l'industrie : [1]
  4. La probabilité d’accident de fusion du cœur a été estimée à 1 x 10-5 par année réacteur d’après une évaluation française d’un accident majeur de fusion du cœur dans un REP de 1 300 MWe. [2]
  5. Selon « l’étude officielle allemande sur les risques nucléaires, phase B », la probabilité d’une catastrophe nucléaire majeure dans une centrale après 40 ans de fonctionnement, est de 0,1 pour cent. [3], ce qui correspond à 2,5 accident par réacteur et par 100 000 ans de fonctionnement.
  6. D'après la World Nuclear Association, qui affiche ces statistiques [4]
  7. d'après http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC25p36.pdf
  8. Voir l'article sur l'EPR de la SFEN : http://www.sfen.org/fr/intro/epr.htm
  9. Horizons et débats, N°51, 22 décembre 2008, Cancers infantiles aux alentours des centrales nucléaires allemandes, sous-titré: Historique de la question et évaluation radiobiologique des données, p.3
  10. http://www.energie.minefi.gouv.fr/energie/statisti/methodo-electr-nucleaire.htm
  11. Vor page 81 du document AIEA 2006[pdf] (déjà cité)
  12. [5][pdf]
  13. Nucléaire, bienheureuse insécurité - Alain Moreau, Ed. L'Harmattan 2003
  14. [Key World Energy Statistics 2008, AIE]http://www.iea.org/Textbase/publications/free_new_Desc.asp?PUBS_ID=1199
  15. Les déchets radioactifs sur le site du CEA
  16. pays-baltes.com, « La construction d’une nouvelle centrale nucléaire lituanienne ». Consulté le 17 mai 2009
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