CEA Industrie

CEA Industrie

Areva

Logo de Areva

Logo de Areva
Création 2001
Forme juridique société anonyme
à conseil de surveillance et directoire
Slogan(s) « Experts en énergie. »
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Anne Lauvergeon, Présidente du directoire
Actionnaires Commissariat à l'Énergie Atomique (78,9%), État français (5,2%), CDC (3,6%)
Activité(s) Fourniture de solutions technologiques pour produire l'énergie nucléaire et acheminer l'électricité.
Produit(s) EPR
Filiale(s) Areva NP, Areva NC, Areva T&D,Areva TA
Effectif 75 414 (décembre 2008)[1]
Site Web http://www.areva.com/
Capitalisation 12 405 millions d'€uros (2008)
Chiffre d'affaires 13,2 milliards d'euros (2008)
Résultat net 589 millions d'€uros
Principaux concurrents
Toshiba fusionné avec Westinghouse, General Electric, Mitsubishi Heavy Industries, EACL

Areva, de son nom complet Société des Participations du Commissariat à l'Energie Atomique, est un groupe industriel français spécialisé dans les métiers de l'énergie. Cette entreprise est présente au niveau international, réseau commercial dans 43 pays.

Ces activités sont liées à l'énergie nucléaire (construction de réacteurs, exploitation nucléaire, propulsion nucléaire, transport des matières radioactives...), à d'autres formes d'énergies (éolienne...) ainsi qu'au transport de l'électricité.

Le groupe est principalement constitué de 6 filiales :

  • Areva NC ((en) Nuclear Cycle), spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire, anciennement Cogema.
  • Areva NP ((en) Nuclear Power) s'occupe de conception et construction de centrales nucléaires, fourniture de combustible et de services de maintenance et de modernisation, anciennement Framatome ANP.
  • Areva T&D, systèmes de transmission et distribution d'électricité, filiale ayant absorbé Alstom T&D.
  • Areva TA, réalisation de systèmes nucléaires de propulsion, anciennement Technicatome.
  • Euriware, société de Conseil, Intégration de Systèmes, Infogérance évolutive et filiale à 100 % d'Areva.
  • Areva R ((en) Renewable), jeune pousse dédiée aux énergies renouvelables.

Sa présidente est Anne Lauvergeon depuis la création du groupe en 2001. Elle était auparavant PDG de la Cogema, une des entités ayant donné naissance à Areva, depuis 1999.

Sommaire

Métiers

En 2008, Areva compte environ 75 400 employés et contrôle un grand nombre de filiales[2] dont les principales sont listées ci-dessous (au 31 décembre 2008[3]).

Sur le plan opérationnel, Areva divise son activité en quatre pôles, dont les limites ne recoupent pas littéralement celles des filiales[4] :

Le pôle Amont

En 2008, le pôle Amont a généré 26 % du chiffre d’affaires consolidé d’Areva, soit 3 363 millions d’euros[5]. Ce pôle est divisé en quatre « Business Units » (BU), chacune dédiée à une activité située en amont de la production électrique d’origine nucléaire :

  • La BU Mines recherche et extrait le minerai d’uranium. Areva exploite des mines au Canada, au Kazakhstan et au Niger.
  • La BU Chimie a pour principal métier la conversion de l’uranium naturel en hexafluorure d’uranium (UF6). Cette étape de conversion est un préalable au procédé d’enrichissement, dans la production de combustible nucléaire. La BU Chimie produit également (via la filiale Comurhex) différents produits fluorés utilisés dans l’industrie.
  • La BU Enrichissement. L’hexafluorure d’uranium produit par la BU Chimie ne contient que 0,7 % d’uranium 235 : l’enrichissement de l’uranium naturel consiste à concentrer cette teneur pour la faire s’élever entre 3 et 5 %. Deux procédés différents sont actuellement utilisés pour l’enrichissement. Areva, qui utilisait jusque-là la diffusion gazeuse, va utiliser la technologie de centrifugation dans sa nouvelle usine Georges-Besse II. Cette usine entrera en production au cours du premier semestre 2009 sur le site nucléaire du Tricastin.
  • La BU Combustible réalise la dernière étape de la fabrication du combustible nucléaire : elle fabrique et vend du combustible classique à l’oxyde d’uranium naturel enrichi, mais également du combustible MOX (Mélange d’OXydes) et du combustible URE (Uranium de Retraitement Enrichi), produit à partir du recyclage de combustibles usés.

Le pôle Réacteurs et Services

Le pôle Réacteurs et Services a généré 23 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2008, soit 3 037 millions d’euros[5]. Ce pôle regroupe sept « Business Units » (BU) :

  • La BU Réacteurs conçoit et fabrique les réacteurs nucléaires à eau légère de type REP et REB (les principaux types de réacteurs actuellement utilisés dans le monde) ainsi que deux types de réacteurs dits de 3e génération, l’EPR et le SWR-1000. Areva annonce être le premier constructeur mondial de réacteurs nucléaires (en puissance installée cumulée).
  • La BU Équipements conçoit et fabrique des composants pour les centrales nucléaires : cuves, générateurs de vapeur, mécanismes de régulation de la réaction…
  • La BU Services Nucléaires propose des services de maintenance, d’entretien ou d’optimisation des centrales.
  • La BU Mesures Nucléaires conçoit et fabrique des appareils de mesures nucléaires : systèmes de détection et de mesure de la radioactivité, de surveillance des installations nucléaires, de radioprotection, etc.
  • La BU Conseil et Systèmes d’Information propose des services d’intégration de systèmes d’information et infogérance, sous le nom commercial d’Euriware et de sa filiale PEA Consulting.
  • La BU Énergies Renouvelables, créée fin 2006, se concentre sur trois axes : l’énergie éolienne, la biomasse, la pile à combustible (via la filiale Hélion du groupe).
  • La BU AREVA TA conçoit et fabrique des réacteurs nucléaires pour la propulsion navale. Cette BU s’est également développée dans l'ingénierie d'installations industrielles et la conception d'équipements et de systèmes électroniques pour les transports ferroviaires et aéronautiques.

Le pôle Aval

Le pôle Aval a représenté en 2008 environ 13 % du chiffre d’affaires d’Areva, soit 1 692 millions d’euros[5]. Ses activités concernent le traitement et le recyclage des combustibles usés, après utilisation dans les réacteurs.

  • La BU Recyclage récupère les matières valorisables (uranium et plutonium) des combustibles usés afin de les recycler sous forme de combustibles MOX ou d’UO2 dans les réacteurs nucléaires.
  • La BU Valorisation des sites nucléaires organise l’assainissement d’équipements et d’installations et pilote le démantèlement de sites à l’arrêt.
  • La BU Logistique conçoit et fabrique les emballages pour le transport et l’entreposage des matières nucléaires et organise leur transport.
  • La BU Assainissement prend en charge la maintenance d’installations, la décontamination, et le démantèlement de sites.
  • La BU Ingénierie assiste les opérateurs nucléaires dans l’évolution de leurs installations (études de faisabilité, support lors de la réalisation).

Le pôle Transmission et Distribution

Le pôle Transmission et Distribution représente 38 % du chiffre d’affaires consolidé d’Areva en 2008, soit 5 065 millions d’euros[5].

Ce pôle regroupe des activités de production, d’installation et de maintenance des équipements de transmission et distribution d’électricité, en haute et moyenne tension. Ses activités industrielles sont réparties sur soixante et onze sites dans une quarantaine de pays, ses activités commerciales dans une centaine de pays.

Ce pôle est organisé en quatre « Business Units » (BU) :

  • la BU Produits conçoit et fabrique des produits en haute et moyenne tension,
  • la BU Systèmes conçoit et installe des solutions clés en mains pour les réseaux de ses clients (sous-station complète avec transformateur, système de contrôle et de télécommunication…),
  • la BU Automation conçoit et installe des solutions de pilotage des réseaux électriques,
  • la BU Service assure les prestations de maintenance.

Autres activités et participations

Areva a annoncé le 5 juin 2008 la cession à Suzlon Energy de sa participation dans la société REpower. Areva détenait 29,95 % de REpower.

En mai 2005, Areva a cédé la totalité des 28,4 % qu'elle détenait dans Assystem Brime.

En octobre 2005, FCI, la filiale spécialisée dans la connectique, a été cédée au fonds d'investissement Bain Capital.

Areva dans le monde

Sites et implantations

Areva exerce ses activités sur 60 sites industriels principaux[7] :

  • 42 sites en Europe, dont 31 en France
  • 8 sites en Amérique
  • 7 sites en Asie
  • 3 sites en Afrique et au Moyen Orient.

La répartition des implantations est très variable selon les Business Units. Les activités minières sont réparties au Niger, au Canada et au Kazakhstan. Les BU Chimie et Enrichissement, ainsi que Traitement, Recyclage ou Assainissement sont implantées uniquement en France. La BU Combustible en France, mais également en Europe hors France et aux États-Unis.

Areva aux États-Unis

Areva est implanté aux États-Unis à travers 42 sites, à la fois industriels et commerciaux, dans 20 États. Le groupe emploie 5 750 salariés aux États-Unis, où son chiffre d’affaires s’élève à 2 milliards de dollars en 2007.[8]

Areva s’est d’abord implanté aux États-Unis à travers les prestations et services proposés aux acteurs du nucléaire :

  • Sa filiale TN International est leader sur le marché américain de l’entreposage intermédiaire des combustibles usés.
  • Le groupe est actif sur le marché de l’assainissement des sites nucléaires en cours de démantèlement. Il est notamment sous contrat avec le DOE (Department of Energy) pour la reprise et le conditionnement de déchets anciens entreposés sur le site d’Hanford (État de Washington).
  • La société américaine Canberra, devenue filiale d’Areva en 2001, est aujourd’hui leader mondial pour la fourniture de solutions de mesure nucléaire pour la sûreté et la sécurité (produits de détection de matériels radioactifs, équipements spécialisés pour les laboratoires et usines du cycle nucléaire, solutions pour la surveillance de la contamination des matériaux et de l'environnement…).

Le 8 août 2005, les États-Unis ont adopté l’Energy Policy Act (loi sur l’Énergie), qui inclut notamment un certain nombre de mesures pour encourager les électriciens à construire de nouveaux réacteurs. Areva espère profiter de cette tentative de relance du programme nucléaire américain pour promouvoir sa technologie, et en particulier son réacteur EPR.

En 2005, Areva et Constellation Energy, l’un des principaux électriciens américains, ont créé la co-entreprise Unistar Nuclear, qui a pour mission de promouvoir et commercialiser la technologie EPR aux États-Unis. En 2006, Unistar a annoncé un accord entre Areva et BWX Technologies, acteur américain de l'industrie nucléaire, pour la fabrication de composants pour l’EPR américain. Des électriciens américains, comme Ameren ou Fresno, ont alors exprimé leur intérêt pour la construction d’EPR. Areva déposé le 11 décembre 2007 un dossier de certification du réacteur EPR, auprès de l'autorité de Sûreté américaine (NRC, National Regulatory Commission), franchissant une nouvelle étape vers la mise en service, envisagée dès 2015, du premier EPR aux États-Unis.

Fin 2007, la technologie EPR était choisie par plusieurs électriciens et sept projets étaient annoncés, dont :

  • Constellation : Calvert Cliffs (Maryland) et Nine Mile Point (New York),
  • Amarillo power : Amarillo (Texas) (deux unités),
  • Ameren : Callaway (Missouri),
  • AEHI (Alternate Energy Holding) : Bruneau (Idaho),
  • PP&L : Susquehanna (Pennsylvanie).

Dans le domaine du recyclage des combustibles, l'alliance INRA (International Nuclear Recycling Alliance), conduite par Areva et Mitsubishi Heavy Industries, a signé un contrat avec le Department of Energy (DOE) pour étudier le développement aux États-Unis d'une usine de traitement des combustibles nucléaires usés, et d'un réacteur de génération avancée pour les recycler. Ce contrat s'inscrit dans le cadre du programme Global Nuclear Energy Partnership (GNEP).

Areva en Chine

Article détaillé : Programme nucléaire de la Chine.

Areva collabore avec la Chine depuis les années 1980. Début 2009, le groupe est présent en Chine à travers :

  • 11 implantations commerciales,
  • une usine qu’il détient à 100 %,
  • 13 co-entreprises.

Le groupe emploie 2 900 personnes en Chine[9].

Areva a contribué à la construction de neuf des onze centrales nucléaires en service à ce jour en Chine. Le groupe a en particulier construit les îlots nucléaires de Daya Bay (en service depuis 1993-1994) et de Ling Ao (en service depuis 2002), et fourni des équipements pour les centrales de Qinshan, Tianwan et Hongyanhe.

Depuis 2004-2005, Areva a signé de nouveaux contrats en Chine, concernant la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires (en particulier la réalisation de la phase 2 de Ling Ao II et de la phase 2 de Qinshan II).

En novembre 2007, Areva et China Guangdong Nuclear Power Company ont signé le plus grand contrat de l’histoire du nucléaire civil, d’une valeur de 8 milliards d’euros [10]. Ce contrat porte sur la construction de deux réacteurs de nouvelle génération EPR à Taishan (province du Guangdong) et sur l’ensemble des matières et services nécessaires à leur fonctionnement. Après la Finlande et la France, la Chine comptera donc les 3e et 4e EPR en construction dans le monde.

La collaboration d’Areva avec la Chine concerne également :

  • la fabrication et gestion des assemblages de combustible :
    • Areva a noué un partenariat avec la centrale de Yibin, appartenant à la CNNC (China National Nuclear Corporation). Le 1er programme de transfert de technologie date de 1991 avec la technologie d’assemblage de combustible AFA 2G (Advanced Fuel Assembly 2e génération).
    • En 1998, un accord portant sur une nouvelle technologie du combustible a été signé pour prolonger la durée des cycles de combustible grâce à un assemblage de combustible plus performant, AFA 3G.
    • Aujourd’hui, Areva participe à la construction de la seconde ligne de fabrication d’assemblages de combustible de Chine à Baotou (Mongolie-Intérieure).
  • les services :
    • Areva et CNI-23 (China Nuclear Industry 23rd Construction Corporation) ont créé en 2003 la Shenzhen Nuclear Engineering (SNE). Cette co-entreprise propose des prestations de services à l’ensemble du parc nucléaire chinois, en s’appuyant sur les compétences et la technologie du groupe Areva.
    • Areva a signé des contrats avec des entreprises et des instituts de recherche chargés des services de maintenance et des inspections.
  • les équipements :
    • En 2005, une co-entreprise a été créée entre la filiale d’Areva Jeumont S.A. et Dongfang Electrical Machinery Co., Ltd, pour fabriquer les pompes de réfrigérant des réacteurs.

Areva au Niger

Areva exploite l'uranium du Niger, 5e producteur mondial, depuis quarante ans, jouant le rôle de deuxième employeur au Niger, après l'État.

Areva bénéficie d'un tarif avantageux de 27 300 francs CFA (41 €) le kilogramme d'uranium, alors que le prix du marché, se situe à 122 000 francs CFA le kilo (186 €). Ces tarifs privilégiés ont été obtenus grâce au contexte de la décolonisation ; en 1961, la France et certains pays d'Afrique de l'Ouest, ont passé des accords selon lesquels l'ancienne puissance coloniale garantissait la sécurité et la stabilité, en échange de la primauté sur leurs ressources minières[11]. Areva est soupçonné de connivence avec la nouvelle rebellion Touareg du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice) qui opère dans les régions septentrionales du Niger. Ainsi, le conseiller à la sécurité Gilles Denamur et le directeur général d'Areva au Niger Dominique Pin ont été expulsés en juin et août 2007 après les attaques du MNJ sur Tezerzet et Imouraren, attaques au cours desquelles des véhicules ont été emportés et un poste avancé de l'armée nigerienne détruit. D'après le président nigérien Mamadou Tandja, ce soutien présumé du groupe nucléaire français au MNJ vise à empêcher des compagnies étrangères concurrentes de s'installer dans la région où le MNJ est présent.

Le Niger et Areva avaient toutefois renouvelé jusqu'à fin 2007 les accords qui les lient. Le prix de l'uranium va augmenter et le Niger va pouvoir vendre directement pour son propre compte 300 tonnes sur le marché. Pour ce qui concerne la prospection de l'uranium, Areva sera désormais traité au même titre que les nouveaux partenaires du Niger, a indiqué Mme Mindaoudou sans préciser de qui il s'agissait. Le samedi 8 septembre 2007, d'importantes manifestations ont eu lieu au Niger pour réclammer le « départ d'Areva » du pays.[12]

Malgré ces rebondissements et l'insécurité croissante du Nord-Niger, Areva a annoncé à la mi-janvier 2008 des investissements majeurs (plus d'un milliard d'euros) sur le site d'exploitation d'Imouraren, et la conclusion d'un accord mettant fin à des mois de tensions avec les autorités nigériennes. Il est ainsi prévu de créer 1 400 emplois directs sur ce site qui devrait devenir d'ici 2011 la plus grande mine Afrique de l'Ouest. Les avantages seraient cependant aussi évidents pour l'industrie nucléaire française qui pourra, une fois la mine en pleine activité, avec un rendement de 5 000 tonnes d'uranium par an[13], assurer 100 % de ses besoins en uranium – voire plus – ce qui lui permettrait de devenir à son tour exportateur.

Le 23 janvier 2008, en marge du forum économique mondial, des ONG du monde entier ont attribué à Areva, parmi 40 sociétés en lice (notamment le groupe pharmaceutique Bayer CropScience et le groupe alimentaire américain Dole), un double lauréat d'« Oscar de la honte » de l'entreprise la plus irresponsable de l'année [14]. Le géant du nucléaire français rafle la mise en cumulant le Public eye award et le prix du public (7 776 votes d'internautes contre seulement 1 623 à Bayer CropScience) pour avoir « extrait de l’uranium dans des conditions totalement scandaleuses » au Niger. Un communiqué de la CRIIRAD du 23 janvier 2008[15] confirme par ailleurs que : « les études conduites par son laboratoire, aussi bien en France qu’au Niger, lui ont permis d’établir l’importance des problèmes associés aux activités minières d’AREVA et ses filiales : pollution de l’environnement, et notamment des cours d’eau, dispersion des stériles radioactifs dans le domaine public, absence de confinement des résidus radioactifs, graves anomalies dans les plans de surveillance, violation des limites de dose internationales, carences graves dans le contrôle des pouvoirs publics, etc. L’attribution des Public Eye Awards 2008 à AREVA montrent que ni les ONG ni les citoyens ne sont dupes de l’image de marque que s’est fabriqué le groupe à grand renfort de budgets publicitaires. ».

  • Le site areva.niger.free dénonce la politique d'Areva au Niger.
  • Areva réfute les arguments avancés par les organisateurs du Public Eye Award sur le site niger.areva.com.

Areva en Inde

Article détaillé : Programme nucléaire de l'Inde.

L'Inde est un marché prioritaire pour Areva[16] :

  • l’Inde est le sixième consommateur mondial d'énergie ;
  • sa demande en énergie et en infrastructures de transport et distribution d’électricité est en très forte croissance ; le pays a pour objectif d’accroître de 40 000 MW sa capacité de production entre 2008 et 2020, ce qui représente 25 à 30 nouveaux réacteurs ;
  • l’Inde a signé en septembre 2008 un accord de coopération avec le Groupe des Fournisseurs Nucléaires (GFN), mettant fin à un embargo de 34 ans sur le commerce nucléaire civil. Cette décision a permis la signature par l’Inde de plusieurs accords bilatéraux de coopération dans les applications civiles de l’énergie nucléaire, dont le premier avec la France fin septembre 2008.

Début 2009, Areva emploie en Inde près de 4 200 personnes réparties entre :

  • 11 sites industriels (Bangalore, Chennai, Pondichery, Calcutta, Naini, Dehli ainsi que Hosur, Padappai et Baroda créés en 2008),
  • 22 directions commerciales régionales.

Le pôle Transmission et Distribution du groupe est implanté en Inde depuis plus de 50 ans à travers Areva T&D India, société cotée à la bourse de Mumbai et détenue à 66,6 % par Areva T&D. En termes d’investissements, le groupe est présent principalement sur les segments de l’Ultra-Haute Tension et des industriels électro-intensifs. En 2008, suite à la signature de l’accord bilatéral de coopération avec la France, Areva a créé une nouvelle filiale, Areva India Pvt Ltd.

Dès la réouverture du commerce nucléaire entre le pays et le reste du monde, Areva a conclu, fin décembre 2008, le premier contrat de fourniture d’uranium d’origine étrangère, signé avec le Département à l’Énergie Atomique indien. Cet accord porte sur la livraison de 300 tonnes d’uranium à l’électricien nucléaire indien Nuclear Power Corporation of India Ltd (NPCIL), destinées à alimenter ses réacteurs soumis aux contrôles de l’AIEA.

Areva envisage de fournir plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde. Un Memorandum of Understanding (MOU) a été signé à cet effet entre Areva et la NPCIL, le 4 février 2009, portant sur :

  • la construction de deux réacteurs EPR sur le site de Jaitapur en Inde (le site devrait, à terme, accueillir 6 réacteurs) ;
  • la fourniture de combustible pendant toute la durée de vie de ces réacteurs.

Areva en Suède

Article détaillé : Programme nucléaire de la Suède.

En janvier 2007, Areva a remporté deux contrats portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d'Oskarshamn et l'extension de la durée de vie de la tranche 4 de la centrale de Ringhals [17].

Histoire

Création d'Areva

Areva a été créé le 3 septembre 2001, par la fusion de CEA Industrie, Framatome et Cogema.

Sa raison sociale est AREVA S.A. Le nom Areva n'est pas un sigle, il a été inspiré par l'abbaye d'Arevalo, en Espagne[18]. Néanmoins, le groupe écrit son nom en majuscules, AREVA.

La branche transmission et distribution d’électricité (Areva T&D) a été achetée à Alstom le 9 janvier 2004.

Développement de l'EPR

Article détaillé : Réacteur pressurisé européen.

Au cours des années 1990, Areva a développé un nouveau réacteur nucléaire : l'EPR. La commercialisation a débuté au cours des années 2000.

L’EPR est un réacteur de 3e génération d’une puissance de 1 600 MW. Le premier EPR est en cours de construction en Finlande, sur l’île d’Olkiluoto. La mise en service, maintes fois retardée, est actuellement prévue en 2011.

Gouvernement de l'entreprise[19]

Areva est une société anonyme de droit français à directoire et conseil de surveillance.

Conseil de surveillance

Membres nommés par les actionnaires :

Membres représentant l'État, nommés par le gouvernement :

Membres représentant les salariés :

  • Jean-Claude Bertrand - Areva NC - Pierrelatte
  • Gérard Melet - Areva NC - La Hague
  • Alain Vivier-Merle - Areva NP - Lyon

Comités du conseil

Le Conseil de Surveillance peut décider de la création de Comités dont il fixe la composition et les attributions, et qui exercent leur activité sous sa responsabilité.

En 2008, on dénombrait ainsi 4 Comités :

  • Le Comité stratégique, dont le rôle est d’éclairer le Conseil de Surveillance sur les objectifs stratégiques d’Areva ; de se prononcer sur les décisions stratégiques proposées par le Directoire au Conseil de Surveillance.
  • Le Comité d’audit a pour mission la définition des normes comptables, financières ou déontologiques, à mettre en oeuvre. Il réalise des études sur des points particuliers, sur demande du Conseil de Surveillance ou de sa propre initiative.
  • Le Comité des rémunérations et des nominations propose au Conseil de Surveillance le montant des rémunérations ou avantages en nature des mandataires sociaux d’Areva, se basant sur l’évaluation des performances individuelles. Il examine les dossiers des personnalités pressenties aux fonctions de membres du Directoire et communique son avis au Conseil de Surveillance, et donne également son avis sur les nominations des dirigeants des sociétés du groupe.
  • Le Comité de suivi des obligations de fin de cycle participe au suivi du portefeuille d’actifs dédiés constitué par Areva pour couvrir les charges futures d’assainissement et de démantèlement d’installations nucléaires.

Directoire

Les membres du directoire sont nommés par le conseil de surveillance pour une durée de 5 ans[20].

Analyse stratégique

La présidente Anne Lauvergeon estime que dans un monde de l'énergie en pleine recomposition, son groupe dispose de nombreux atouts (résumé de ses propos) :

  • L'Europe est en train de redécouvrir la dimension stratégique de l'énergie après une période de relatif désintérêt et l'intérêt d'une vision européenne de l'énergie qui va passer par des regroupements. À partir de 2012, l'Europe va devoir faire face au remplacement des vieilles centrales et devra en plus, mettre en œuvre 1 000 mégawatts de capacités nouvelles chaque mois.
  • Les grandes sociétés du secteur de l'énergie ont vu ces dernières années leurs marges s'apprécier très fortement et beaucoup d'entre elles ont des capacités financières considérables. Les regroupements vont permettre de créer de nouveaux acteurs capables de disposer de réserves financières encore plus importantes, ce qui va leur permettre d'investir massivement dans la production et dans les réseaux de transmission et de distribution.
  • Areva a un ambitieux plan de développement dans l'uranium, car dans les trente prochaines années, les sociétés de l'énergie vont devoir doubler les capacités de production et améliorer très nettement les réseaux et les interconnexions. Les besoins d'Areva en besoins d'investissements vont devenir considérables alors même que la société est limitée dans ses capacités d'endettement et que les gros investissements doivent être pris en garantie (quasi-dette) sur le bilan. L'adossement à un autre groupe ou un nouveau regroupement doit donc être envisagé.
  • En dehors de l'Europe, trois autres pays sont particulièrement visés[21] par Areva, la Chine, les États-Unis et l'Inde.

Les ambitions d'Anne Lauvergeon furent toutefois longtemps contre-carrées par la non-privatisation du groupe décidée par le gouvernement. Par ailleurs, la manière dont elle avait conduit sa réélection à la tête d'Areva en 2006 avait fâché Thierry Breton, le ministre de l'industrie de l'époque.

Le mariage avec Alstom est régulièrement envisagé, de même qu'un rapprochement avec Bouygues. De plus, Areva ne dispose pas de suffisamment de trésorerie pour opérer des rachats massifs alors qu'il doit faire face à des grands chantiers : la construction d'un réacteur nucléaire en Finlande, d'une usine d'enrichissement en France et le futur EPR de Flamanville.

L’ouverture du capital d'Areva a été annoncée par le gouvernement français depuis 2003, mais a été reportée plusieurs fois, notamment au profit des privatisations de GDF et d'EDF. Fin octobre 2005, le premier ministre Dominique de Villepin a annoncé qu'il suspendait le processus. L’élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007 a ravivé les discussions autour d’une possible ouverture du capital d’Areva. Le 31 août 2007, Anne Lauvergeon insistait sur la nécessaire évolution du capital pour financer le développement du groupe.

Le 30 juin 2009, Areva annonce l’ouverture de son capital à de nouveaux partenaires et à ses salariés, à hauteur de 15 %. Le groupe annonce également la mise en vente de Areva T&D.

Chiffres-clés

Données financières[22]

Données financières au 31 décembre
(en millions d'euros)
Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Chiffres d'affaires 8 265 8 255 11 109 10 125 ¹ 10 863 11 923 13 160
Résultats d'exploitation 180 342 640 551 407 751 417
Résultats nets part du groupe 240 389 451 1 049 ² 649 743 589
Capitaux propres 4 020 4 113 4 928 6 362 6 722 6 994 6 547
Dettes financières 2 217 800 1 884 2 016 2 119 4 915 6 662
Carnet de commandes n.d. n.d. 19 820 20 569 25 627 39 834 48 246
(1) sans FCI, le pôle connectique vendu, soit +3,7% en données comparables
(2) 451 M€ hors FCI (pôle connectique)

Impact financier du chantier Olkiluoto 3

Suite au retard du chantier de l'EPR Finlandais, Areva doit provisionner pour verser des pénalités à TVO. Une provision de 60 millions d'euros a été passée en 2005, puis une provision évaluée à 200 millions d'euros au premier semestre 2006[23]. A fin 2006, le montant de ces provisions est estimé à 700 millions d'euros[24]. En 2007, de nouvelles provisions devraient être passées pour un montant évalué entre 500 et 700 millions d'euros, ce qui porterait le surcoût à 1,5 milliard d'euros[25]. Au premier septembre 2009, Areva porte ces provisions à 2,3 milliard d'euros et menace d'arrêter le chantier, après avoir porté plainte contre son client [26].

Données boursières[27]

4 % du capital Areva sont cotés à Euronext Paris sous la forme de certificats d’investissement (CI), actions sans droit de vote. Cela représente 1 429 108 certificats d’investissements cotés.

  • Actions cotées à EURONEXT
  • Membre de l'indice SBF 120 / MID CAC 100
  • Symbole : CEI
  • Code ISIN FR : 0004275832
  • Valeur nominale : 38 €
  • Nombre total de titres au 31 décembre 2008 : 35 442 701
    • Actions : 34 013 593
    • Certificats d’investissements : 1 429 108
    • Certificats de droit de vote : 1 429 108


Données boursières au 31 décembre
Années 2004 2005 2006 2007 2008
Cours de l’action au 31 décembre (en euros) 335 405.5 563 785 350
Capitalisations boursières au 31 décembre (en millions d’euros) 11 873 14 372 19 954 27 823 12 405
Nombre de transactions quotidiennes (en nombre de titres) 7 697 7 127 5 255 7 067 6 071

Répartition des actions :

  1. Commissariat à l'Énergie Atomique 78,96 %
  2. État français 5,19 %
  3. Porteurs de certificats d’investissement 4,03 %
  4. Caisse des dépôts et consignations 3,59 %
  5. Entreprise de recherches et d'activités pétrolières (ERAP) 3,21 %
  6. EDF 2,42 %
  7. Total 1,02 %
  8. Calyon 0,89 %
  9. Salariés 0,69 %

Communication

La campagne de publicité

En 2006, une campagne à l'échelle mondiale, « Experts en énergie », gérée par Euro RSCG C&O, et réalisée par le collectif français H5, s’est donné comme but de « renforcer la visibilité de la marque, de développer ses compétences et de montrer la cohérence de ses activités dans le domaine de l’énergie. » Cette campagne, illustrée par la célèbre chanson "Funky town", a été critiquée par les antinucléaires qui ont dénoncé "la contamination funky". [28]

Le sponsoring sportif

Areva sponsorise également des bateaux français à la Coupe de l'America : Défi Areva en 2003, Areva Challenge en 2007. Ce parrainage a suscité de vives protestations en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays dont les opinions publiques sont opposées au nucléaire, mais aussi en France où les antinucléaires ont dénoncé une provocation, estimant que le vent était lié aux énergies renouvelables et non au nucléaire.[29]

En 2009 le groupe Areva devient le sponsor du Meeting Golden League de Paris Saint-Denis (athlétisme), désormais appelé le Meeting AREVA, en remplacement de Gaz de France.

« Le modèle d'Areva, c'est... Nespresso »

Dans une interview au magazine économique Challenges, Anne Lauvergeon directrice du groupe déclarait le 10 juillet 2008 : « L'uranium est un des éléments moteurs de notre succès. Notre modèle, c'est... Nespresso : nous vendons les cafetières, et le café qui va avec. Et le café, c'est très rentable. Ainsi en Chine, nous avons vendu deux îlots nucléaires, plus 35% de la production d'Uramin, dont nous sommes propriétaires. Cela illustre notre modèle intégré ».[30]

Notes

  1. Document de Référence 2008, p.12
  2. Areva consolidait en 2004 environ 250 filiales (rapport 2004)
  3. Voir le communiqué de presse Toutes les filiales du Groupe s'appellent désormais Areva
  4. (en)Organization consulté le 6 mai 2008
  5. a , b , c  et d Document de Référence 2008, page 67
  6. Document de Référence 2008, p.382 et 383.
  7. Document de Référence 2008, p.156.
  8. Le site http://us.areva.com présente le CA 2007
  9. AREVA Overview 2008, p.100
  10. Chine : Contrat historique de Areva, sur le site de Areva
  11. Courrier international, NIGER • L'affaire Areva ou la fin du monopole français sur l'uranium nigérien
  12. Le blog finance
  13. Dépêche annonçant la conclusion de l'accord sur le site de RFI.
  14. The Public Eye Awards, « Public Eye People’s Awards - Les lauréats des Public Eye Awards 2008 », 2008. Consulté le 29 janvier 2008
  15. http://www.criirad.org
  16. Dossier de presse « AREVA en Inde » sur www.areva.com, Document de Référence 2008 p.68 et AREVA Overview 2008.
  17. Areva va moderniser les centrales nucléaires suédoises, Enerzine, 19 janvier 2007
  18. Voir la FAQ sur le site web d'Areva [1].
  19. Document de Référence 2008, p.209 à 213
  20. AREVA - Directoire sur le site officiel du groupe, consulté le 5 5 2008
  21. « Areva vend deux réacteurs nucléaires à la Chine » , article de Jean-Michel Bezat, Le Monde du vendredi 2 février 2007
  22. Rapports annuels 2003, 2005, 2006, Document de Référence 2007, p.201, 223 et 255 et 2008, p.169 et 307
  23. Areva pourrait perdre plus d'1 milliard d'euros en Finlande - Rumeurs du 20/10/2006 [lire en ligne]
  24. Les retards s'accumulent pour l'EPR finlandais et la facture grimpe - investir.fr 13-08-2007 [lire en ligne]
  25. Nouveaux retards pour l'EPR finlandais ; La Tribune ; 13/08/2007
  26. Areva menace d'arrêter le chantier de l'EPR en Finlande [lire en ligne]
  27. Rapport d’activité 2006, p.61 et Document de référence 2006, p.17, et Guide du titre, dans la rubrique Finance du site www.areva.com
  28. Affichage d'un communiqué de presse
  29. Affichage d'un communiqué de presse
  30. « le modèle d'areva, c'est... nespresso », Challenges, 10 juillet 2008

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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