Bègles

Bègles

44° 48′ 31″ N 0° 32′ 52″ W / 44.8086, -0.5478

Bègles
Bord de Garonne à Bègles, l'incinérateur
Bord de Garonne à Bègles, l'incinérateur
Armoiries
Détail
logo
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Bordeaux
Canton Bègles (chef-lieu)
Code commune 33039
Code postal 33130
Maire
Mandat en cours
Noël Mamère
20082014
Intercommunalité Communauté urbaine de Bordeaux
Site web http://www.mairie-begles.fr
Démographie
Population 24 999 hab. (2008)
Densité 2 510 hab./km²
Gentilé Béglais, Béglaises
Géographie
Coordonnées 44° 48′ 31″ Nord
       0° 32′ 52″ Ouest
/ 44.8086, -0.5478
Altitudes mini. 3 m — maxi. 18 m
Superficie 9,96 km2

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Bègles (Begla[1] en gascon) est une commune du sud-ouest de la France, dans la banlieue sud de Bordeaux, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine. Ses habitants sont appelés Béglais.

Connue pour ses vignes jusqu'au XVIIIe siècle, puis son industrie de sécherie de morue au XIXe siècle, Bègles connaît un déclin industriel au terme du XXe siècle. La commune tend aujourd'hui à développer une spécificité dans les technologies éco-durables.

Sommaire

Géographie

 Bègles au sein de la CUB
situation de la ville de Bègles au sein de la CUB

Bègles est l'une des 27 agglomérations qui composent la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB). Commune de première ceinture, elle est limitrophe de Villenave-d'Ornon au sud, Talence à l'ouest, Bordeaux au nord. Assise sur la rive gauche, elle borde la Garonne par son quartier est.

Communes limitrophes de Bègles
Bordeaux
Talence Bègles
Villenave-d'Ornon

Sur une superficie de 996 ha, Bègles bénéficie de 55 ha d’espace vert public.

Configuration topographique

Posé au sud de l'agglomération bordelaise, en amont sur la Garonne, le territoire se divise en deux zones topographiques sensiblement distinctes. La première dès la sortie de Bordeaux, à l'ouest-sud-ouest, forme des élévations de terre jusqu'à 11 mètres d'altitude, de condition plutôt aride. La seconde, à l'ouest, présente une terre humide traversée d'esteys — ruisseaux qui se jettent directement dans le fleuve et en partie soumis aux marées —, selon un axe est-ouest ou est-sud-ouest qui constituait une zone de marais. C'est précisément ce sens de « marais boueux » que conserve de nos jours la rivière appelée Eau Bourde, qui serpente au sud de la ville.

Formation géologique

La rive gauche de la Garonne est essentiellement formée de sédiments marins anciens puis alluviaux. Une strate de 19 millions d'années (Miocène inférieur - Burdigalien) montre un dépôt de faluns ; sables calcaires riches en coquillages (comme à Léognan). Une autre de 3 millions d'années (fin du Tertiaire - Pliocène) offre un dépôt de sables fauves, parfois graveleux (grave de Bègles) et ferruginisés. On les retrouve de la Châlosse jusqu'au sud de Bordeaux[2].

Histoire

Étymologie

Des traces du nom Becla apparaissent en 1091, puis Beccla en 1187. La forme Becula n'est pas attestée avant le XVe siècle. Une des théories ferait remonter l'origine du nom de Bègles au mot celtique « Bécula », dérivé du préceltique « becco », signifiant « petit bec ». La première motte castrale se trouvant près de l'estey de Francs, ce serait à son confluent avec la Garonne qu'il faudrait chercher ce « bec ». Le « g » apparaît dans un texte gascon de 1322 et incidemment dans des actes anglais du XIIIe siècle. Le « s » final date des années 1820-1830[3].

Préhistoire

La plus ancienne trace humaine sur le territoire de Bègles est estimée à environ 150 000 ans avant notre ère, depuis la découverte en 1966, rue des Quatre Castéra, d’un silex biface datant de l’époque paléolithique. Des vestiges mégalithiques, environ -5 000 ans, sont visibles dans la commune limitrophe de Villenave d'Ornon.

Moyen Âge

Historiquement enserrée entre la « Route de Langon à Bordeaux », aujourd'hui Route de Toulouse, et la Garonne, le territoire se fragmentait en plusieurs sites de populations isolées les unes des autres. Sur la partie ouest, un quartier nommé « La Raze » (ou La Rase) dès le XIIIe siècle[4], dessinait un vaste triangle planté de vignes, peu peuplé et très pauvre en arbres. Il se découpait en nombreux bourdieux et parcelles viticoles, traversés par de petits chemins et « ruettes ». Au sud-sud-est, un bourg siégeait autour du premier sanctuaire chrétien. L'est montrait une étendue de marais, comme le marais de Saint-Maurice, où vivait une population de pêcheurs installés autour des nombreux esteys qui se jetaient dans le fleuve. Entre ces hameaux (ou cournau, village isolé), se déployait un réseau de chemins vicinaux.

C'est au VIe siècle que les Bénédictins de l’abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux construisent l’église Sanctus Pétrus de Bécula. Dédiée à Saint-Pierre, patron des pêcheurs, elle devint un lieu de pèlerinage jusqu’à la Révolution. L’église actuelle fut reconstruite au XIIIe siècle par les Bénédictins qui y déposèrent une relique de Saint Maur. Au XIIe siècle apparaît la première famille seigneuriale attestée, celle des Centujean/Centujan (nom d’origine gallo-romaine), propriétaire d’un immense domaine planté essentiellement de vignes ; le « cournau » de Centujean/SaintHujan[5]. En 1295, le roi de France Philippe le Bel annexe Bègles à la juridiction de Bordeaux. Les membres de la confrérie de Saint-Pierre sont chargés des intérêts économiques de la commune, dont la vie se concentre autour de l’église. Au XIVe siècle, non loin de la motte dite de Bègles près du fleuve, la noble famille des Ségur, alliée aux Francs de Puynormand en Libournais, édifie son château sur les ruines d'un donjon du XIe siècle. Puis dès 1364, la seigneurie est dite de Francs et Centujean[6]. En 1565, le château de Franc reçoit Charles IX et sa cour. Le roi est accompagné d’un certain Henri de Navarre[7].

La Réforme

En 1598, Henri IV promulgue l’Édit de Nantes qui met fin aux guerres de religion entre catholiques et protestants. Bègles est désignée comme lieu de culte de la religion dite « réformée » par les protestants et le maréchal Philippe Antoine d'Ornano, alors Maire de Bordeaux. En 1605, un temple protestant est édifié sur l'actuelle place du Prêche. Mais il sera démoli en 1685 après la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV.

Après la Révolution

Le 30 janvier 1790 ou 2 février 1790, Marc Daguzan, curé de la paroisse, est élu par acclamation premier maire de Bègles par 64 citoyens « actifs ». Il met un terme à ses fonctions de curé en 1793 pour se marier en 1794. Durant plusieurs années, l’église Saint-Pierre fera office de mairie. Sa façade porte toujours l’inscription républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » datant de cette époque et inhabituelle en un tel lieu[8].

Les vastes domaines de l’ouest de Bègles sont semés de quelques maisons nobles ou bourgeoises, qui profitent de la proximité de la ville de Bordeaux. Dans l’ensemble de la paroisse, des hameaux composés d’auberges et de maisons de campagne jouxtent de grands domaines isolés (Birambits – Villambitz en 1700)[9]. Le vignoble est prépondérant. Mais suite aux maladies de la vigne du XIXe siècle, le déclin des grandes propriétés va bouleverser le cadastre du territoire. Le recul de la vigne laisse place à un peuplement progressif et souvent anarchique. Achetés par des lotisseurs, essentiellement dans la dernière partie du siècle, les domaines sont traversés par de nouvelles voies, à l'instar de La Castagne en 1867, et du Château Fougères/Faugère en 1886. Elles suivent souvent un plan quadrillé très en vogue à l’époque, comme aux États-Unis, tout en s’adossant aux vieilles pénétrantes historiques comme le Chemin de la Raze (rue Berthelot), ou le Chemin de Cassignoux (rue Renaudel). Les ouvriers vignerons deviennent alors ouvriers dans les industries qui démarrent leur implantation. Les premières échoppes, construites pour les loger, se partagent le domaine de la Ferrade vers 1860. Puis ce type de construction se développe vers 1880 dans le quartier de La Raze[10].

Les trois premiers éléments qui forgeront l’originalité béglaise se mettent en place : l’apparition des sécheries de morue, l’implantation du complexe ferroviaire et l’amputation de la partie nord de la commune au profit des boulevards bordelais. En 1820, la ville se compose de trois villages et de neuf hameaux pour un total de 535 maisons et 2 050 habitants. Elle produit en abondance fruits et légumes ainsi qu’un vin des Graves de grande qualité. Avec la morue, le radis devient une de ses principales ressources. Vers 1830, sur les terrains libérés par la vigne, les premières sécheries de morues s’implantent à Bègles qui devient le deuxième centre morutier de France, après Fécamp. Un des symboles encore visible de cette prospérité est la sécherie Sauveroche, près de la mairie. La ligne Bordeaux-Toulouse est ouverte en 1856. Cette ligne coupe Bègles en deux parties, entaillant fortement la partie Est de la commune. Toutefois une gare s'édifie à Bègles en 1875[11]. Sous Napoléon III, la construction des Boulevards ampute Bègles de 76 hectares dès 1864. La fin du siècle voit le développement du secteur industriel, notamment grâce à l’avènement du chemin de fer et la proximité de la Gare de Bordeaux-Saint-Jean, construite en 1855.

La brigade des gendarmes à pied de Bègles est créée par décision ministérielle en 9 novembre 1876. Elle couvre Bègles, Villenave-d'Ornon et Talence. Le siège des quatre gendarmes qui composent la brigade est situé chemin du Prêche jusqu'en 1903. Les gendarmes emménagent à cette date dans la caserne construite avenue Brouillaud, actuelle avenue Lucien Lerousseau.

Les années 1880 marquent l'implantation de la première industrie lourde de la commune. La raffinerie de pétrole est construite en plein dans les vignes à l'actuel 210 cours Victor Hugo[12]. Juin 1880 voit la création d'un bureau postal[13]. Puis en 1888, le Président de la République Sadi Carnot suscite l'étonnement des habitants lorsqu'il fait escale à Bègles (et Villenave d'Ornon).

À partir du XXe siècle

Bègles devient la première banlieue industrielle de Bordeaux et la plus peuplée jusqu’en 1931. Trois ports contribuent à cet essor : le grand port relié au bourg par une rue, aujourd'hui avenue du Maréchal Leclerc, le petit port et le port Saint-Maurice. Sa population ouvrière et industrieuse contribue au particularisme communal ; on est « de Bègles » ou on est « très Bègles » vu de l'extérieur condescendant.

Pendant la Première Guerre mondiale, deux usines aéronautiques s'implantent à Bègles : Nieuport sur l'actuel quai Wilson et Louis Blériot qui achète le domaine de Tartifume. Ce dernier servira de terrain d'aviation jusqu'en 1952. Le nom du pont Blériot, qui franchit la rocade de Bordeaux, rappelle ce passé aéronautique[14]. En 1923 le Club Athlétique Béglais (C.A.B.) commence à se faire connaître en devenant champion de rugby à XV de la Côte d'Argent. Entre 1925 et 1932, Alexis Capelle, maire socialiste de la ville, adopte le projet de construction d’une piscine avec des bains-douches dont la mise en service marquera les débuts de l’hygiène publique pour le plus grand nombre. La piscine, caractérisée par son style « Art déco », deviendra la doyenne des piscines de l'agglomération bordelaise et sera classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. L'époque du Front populaire marquera Bègles d'une manière originale, quand le 5 juin 1936 une tornade détruit la grande tribune du Stade Musard[15]. Les Béglais recevront un autre choc 4 ans plus tard, avec l'installation des troupes allemandes, en Juin 1940, sur les terrains agricoles de Bègles qui correspondent à l'actuelle Place des Martyrs de la Résistance, en face du bureau de poste.

De 1959 à 1989, la ville est dirigée par l’Union de la Gauche réunissant communistes, socialistes, chrétiens, laïques et sans-partis. Durant cette période, la ville met en place un programme social important et se dote des infrastructures modernes typiques des années soixante, logements, assainissement, maison de retraite, crèche, bibliothèque. Elle construit des centres de vacances et de loisirs et fait de la petite enfance et de l'éducation sa priorité[16]. La ville se distingue en 1971, en devenant la première commune de la CUB a élire une femme maire : Simone Rossignol. 1977 marquera l'ouverture du Centre de Tri postal de la Gironde, qui fermera le 16 novembre 2009.

En 1989 Noël Mamère est élu Maire de Bègles. Deux ans plus tard, en juin 1991, le CA Bordeaux-Bègles devient Champion de France de rugby en battant au Parc des Princes le Stade toulousain 19-10 devant 49 370 spectateurs. Le 5 juin 2004 par un éclat médiatique, Noël Mamère célèbrera à Bègles le premier mariage homosexuel de France, finalement invalidé par les autorités. Puis la réorganisation urbanistique de Bordeaux qui s'opère depuis le début du XXIe siècle touchera également la commune de Bègles, notamment avec l'aménagement des lignes de tramway. C'est en effet le 24 octobre 2010, sous une pluie battante, à 10 h 51, que la cité Yves Farges (résistant, compagnon de Jean Moulin et Ministre du Ravitaillement en 1946) disparaît. Cet ensemble de plusieurs bâtiments d'habitations sociales dont 3 tours de 13 étages construit dans les années soixante, voit son paysage définitivement modifié par la destruction de l'ultime immeuble le plus élevé. Intégré dans le nouveau quartier baptisé « Terres Neuves », la destruction de cet immeuble marque la fin d'une époque.

Héraldique

Armes

Les armes de Bègles se blasonnent ainsi :

D'azur à la bande cousue de gueules chargée de l'inscription OMNIA LABORE en lettres capitales de sable, accompagnée en chef d'une ruche adextrée de deux abeilles volantes l'une au-dessus de l'autre, la première en bande et la seconde en barre, et senestrée, en chef, d'une autre en bande, le tout d'or, et en pointe d'un navire de trois mâts équipé, habillé et flammé d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe.

Devise : OMNIA LABORE

Administration

Liste des maires successifs[17]
Période Identité Étiquette Qualité
1989 2014 Noël Mamère Les Verts Député de la Gironde
1984 1989 Bernard Moncla PCF  
1971 1984 Simone Rossignol PCF  

Démographie

Évolution démographique
(Source : EHESS-Cassini[18] et INSEE[19])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 115 1 526 1 903 2 050 2 322 2 518 2 592 2 745 2 844
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 286 4 005 4 764 5 547 6 202 7 238 8 919 10 535 10 372
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12 104 12 588 14 055 16 590 18 349 21 582 20 989 22 590 23 176
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
24 388 27 330 25 680 23 318 22 604 22 475 24 417 24 914  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Jumelages

Bègles a développé des associations de jumelage avec[20] :

Lieux et monuments

Le Château de Francs

Non loin de la motte dite de Bègles, un château féodal XIe siècle est bâti. Au XIVe siècle, il est reconstruit, fortifié, embelli par des fossés, des jardins, des viviers et un moulin sur un estey (petit cours d'eau se jetant directement dans la Garonne), bras de l'Eau Bourde, par les héritiers de Bertrand de Ségur, seigneur de Bègles. La noble famille des Ségur, alliée aux Francs de Puynormand en Libournais, suite au mariage en 1364 de Jeanne de Mayensan et de Bertrand de Ségur est à l'origine de la seigneurie dite de Francs et Centujean. En 1565, on certifie que le château de Franc reçoit Charles IX et sa cour. Le roi est accompagné d’un certain Henri de Navarre[7]. Grosse restauration en 1884. Ex-grand domaine viticole. Propriété privée[21],[22].

  • Château du Dorat (XVIIIe siècle). Ce château, bâti par la noble famille du Dorat, passe ensuite par mariage à M. Samounin, conseiller au parlement de Bordeaux, puis au début du XXe siècle à la famille Mareuse, avant d'être vendu à la compagnie de chemin de fer du Midi.
  • Piscine Art déco (1932) : cette piscine communale de natation de style Arts déco a été la première du département. Le bassin était doté d'un plancher sur vérins permettant d'en faire varier la hauteur en fonction de l'utilisation. Elle a été récemment remise à neuf, avec notamment un système de phytoremédiation pour retraiter une partie de l'eau chlorée des bassins.
  • Église Saint-Pierre (du XIIIe siècle au XVIe siècle et 1830) située place du Général de Gaulle. La paroisse de Bègles a été fondée vers le VIe ou le VIIe siècle. L’église placée sous la protection de Saint-Pierre, patron des pêcheurs, a été érigée sur les ruines d’un temple gallo-romain par les bénédictins de Sainte-Croix de Bordeaux. La date de 1491 est inscrite sur le mur extérieur. L'édifice possédait un clocher pointu datant de 1507, aujourd'hui disparu. En 1790, l'élection du premier maire de Bègles, l'abbé Marc Daguzan, curé de la paroisse, a lieu dans l'église. Elle est l'une des rares églises de France à porter sur son fronton l'inscription « République Française, Liberté, Égalité, Fraternité ». La façade date du XIXe siècle, époque à laquelle l'église est agrandie du double de sa superficie.
  • Église Saint-François (1928 et 1950). Après la première guerre Mondiale, un capucin, le père Jean, établit un modeste lieu de culte en bois sur des terrains donnés par M. et Mme de Palomera. Une église est ensuite bâtie vers 1928, puis un couvent, le complexe Langevin, qui forme de futurs missionnaires capucins. Dans les années 1950, des transformations modifient l'intérieur du bâtiment devenu église paroissiale.
  • Chapelle de Mussonville (1522) : le parc où se situe cette chapelle est traversé par l'Estey Sainte-Croix, sur lequel se trouvait le moulin de Peyrelongue aujourd'hui disparu. Réaménagée au début du XXIe siècle, elle devient salle de concert puis « cyber-chapelle ».
  • Parc de Mussonville : ancien parc du séminaire, lieu de convalescence pour les hommes d'église. Propriété de la ville.
  • Bègles est connue à l'étranger grâce au musée de la Création Franche regroupant un nombre considérable d'œuvres de Neuve Invention et d'Art brut dont Madge Gill, Robillard, Benjamin Bonjour, Helmut, les Guallino, Carol Bailly, Josef « Pépé » Vignes et l'Abbé Coutant.
  • Le Cabinet musical du Dr Larsene est situé sur le site des « Terres Neuves » à Bègles, anciens terrains militaires à proximité des boulevards. C'est un lieu incontournable pour la création, la pratique et l'apprentissage des musiques amplifiées en Aquitaine.
  • La rivière de l’Eau Bourde se jette dans la Garonne en plusieurs bras appelé estey. Parmi ces esteys, le plus au sud, l’estey de Tartifume, est canalisé en deux bras sous la gare de triage (future plate-forme multimodale) de Hourcade. L’estey de Tartifume débouche à la pointe sud de l’île d’Arcins, ancien bras aujourd’hui canalisé. Dans cette zone se développe la Zone Industrielle de Tartifume située sur la commune de Bègles.
  • Château Marius : échoppe bâtie vers 1926. Plusieurs fois modifiée, notamment au moment du goudronnage de la rue Marius Olivier dans les années 1950. Figuier toujours en activité, planté en 1947.

Personnalités liées à la commune

Vie locale

Enseignement

Plus de deux mille élèves béglais (900 en maternelle et environ 1 250 en élémentaire) sont accueillis dans sept écoles maternelles et six établissements élémentaires.

Écoles maternelles :

  • La Ferrade
  • Boileau
  • Ferdinand Buisson
  • Jacques Prévert
  • Joliot-Curie
  • Paul Vaillant Couturier
  • Saint Maurice

Écoles élémentaires :

  • Roger Salengro
  • Gambetta
  • Marcel Sembat
  • Joliot-Curie
  • Paul Langevin
  • Ferdinand Buisson

Collèges :

  • Marcellin Berthelot
  • Pablo Neruda

Sport

  • A.S.B. omnisports
  • Amicale Laïque Omnisports
  • ASPOM Bègles Handball
  • Bègles Karaté Club
  • C.A.B. - Omnisports (Athlétisme, basket-ball, cyclisme, football, gymnastique, musculation, pelote basque, tennis, tennis de table, triathlon...)
  • Club athlétique Bordeaux-Bègles Gironde (CABBG), rugby à XV amateur
  • Club Basco-Landais
  • Club de Modélisme Béglais
  • Club de musculation Béglais
  • Dojo Béglais
  • O.L.B., football féminin
  • Pétanque la Ferrade
  • Pétanque Yves Farges
  • Rugby Club Bègles XIII
  • Union Bordeaux Bègles (UBB), rugby à XV professionnel
  • Retraite Sportive Bèglaise (R.S.B) (site internet)

Culture

Le Site de la Création Franche présente en permanence des œuvres autour de l'art singulier/art brut. Y sont présentés notamment les Guallino, Benjamin Bonjour, l'Abbé Coutant, etc.

Quelques quartiers et rues de Bègles

Quartiers "La Raze" et "La Ferrade" : triangle déterminé par l'actuelle route de Toulouse (chapelle du Becquet, Croix de Leysotte), le ruisseau de l'Eau Bourde (approximativement voie ferrée actuelle) et le ruisseau de l'Adous (non loin de l'estey Ste Croix). Point le plus élevé de la commune, il doit son nom à la terre d'un aspect aride, dure et graveleuse, propice au vignoble : "La Raze de Bègles". En 1506, Rostand de Ferrade, Marquis de Régnier était maître des lieux. En 1731, le domaine à l'abandon est racheté par les jésuites qui restaurent une partie des bâtiments (actuelle école privée Sainte Marie de la Ferrade). En 1793, le domaine est saisi et vendu comme bien national puis devient un relais de diligence[23]. Racheté par des religieuses en 1891, il devient une "halte garderie" pour les ouvrières de la manufacture d'allumettes (emplacement de l'actuelle résidence Anatole France). En 1812, l'actuelle Rue Berthelot portait le nom de "chemin du milieu de la Raze"[24],[25].

  • Farvarque : (Jean-Baptiste Farvarque) homme politique républicain.
  • Faugères : terme probablement issu de la toponymie "château Faugères" ou "des Fougères", propriété viticole du XIXe siècle installée sur le site de la rue Gaëtan Pomade (voir ce nom). En 1886, la propriété est vendue à de promoteurs (MM. Sanson et Théron) qui l'ont loti, découpant en parcelle le domaine et perçant une série de voies perpendiculaires (selon le modèle alors en usage du quadrillage des rues aux Etats Unis). Chemin de terre goudronné dans les années 1930.
  • Guynemer : as de l'aviation française, abattu en vol en 1917 ; l'ex-rue Dabos est débaptisée en 1918.
  • Roger Lejard : ouvrier manœuvre (1921/1941) fusillé au Camp de Souge le 24 octobre 1941. Ancien "chemin de Cavers aux Padouens du Matha" (parcelle des terrains "communaux" au XVIIIe siècle). Devient "chemin de la Caminasse" (autour de 1845 et 1881) puis "chemin de l'Aubarasse" en 1887 et "rue de Belfort" en 1890 dans la grande vague revencharde post-1870 (cf rue Denfert-Rochereau, rue de Metz).
  • Mondet : passage pour piétons en 1886 ; élargie avant 1914 ; nom d'une famille de propriétaires fonciers locaux.
  • Adrien Nouzarède : (Jean-Adrien Nouzarède (1843/1929)) homme politique farouche républicain béglais du début du XXe siècle ; voie présente sur le "plan Napoléon" du début du XIXe siècle ; un « chemin de la Passagueyre (ou Pessagueyre) » est attesté en 1900, rebaptisé en décembre 1918 « rue de Mulhouse ». Adrien Nouzarède habitait au n°29 de la rue qui porte aujourd'hui son nom depuis 1934[26].
  • Marius Olivier : résistant, maire de Bègles de mai 1945 à octobre 1947, élu Parti Communiste Français ; ancienne rue du Puch ou Dupuch (du gascon "hauteur", du latin vulgaire "butte", "colline") ; altitude : 11,88 m / 36 feet (référence : Google Earth) ; une impasse perpendiculaire à cette rue a gardé la toponymie impasse du Puch[26]. Chemin de terre goudronné dans les années 1930. En 1954, la rue Dupuch a été fractionnée en trois : rue du 8 mai, rue Marius Olivier et avenue St Paulin. Anciens commerces : épicerie-buvette Lacaze (inscription toujours visible)...
  • Gaëtan Pomade : instituteur et conseiller municipal, adjoint au maire Alexis Capelle entre 1922 et 1925 ; ex-lieu dit de Perrieux - rue percée en 1886 (voir Rue Faugères) - ancien nom "rue de l'Usine à sang" ; baptisée ainsi suite à l'installation dans les années 1875-1880 d'une fabrique d'albumine par la dessiccation du sérum du sang ; rebaptisé en 1937.
  • Savariau : la rue porte le nom d'un des propriétaires riverains (probablement André Savariau, peintre en 1880). Signalée comme impasse en 1886[27].


Quartier Argous : limite Sud du Quartier de La Raze, il tire son nom de Laurent Argous, maire de la ville de 1821 à 1831 et de 1840 à 1848, propriétaire du Château (construit en 1644)[28] de Birambits (Villambits sur un plan de 1700)[29].

  • Salvador Allende : homme politique chilien (1908 - 1973). Président de la République, socialiste, un coup d'état militaire mené par le Général Pinochet (appuyé par la CIA) provoqua sa chute et sa mort. Autrefois chemin du Grava, du nom d'un "bourdieu" (bien viticole) attesté depuis le XVIe siècle. Devint au milieu du XIXe siècle "chemin de Argous" car il traversait la propriété de Laurent Argous (voir plus haut)[29].
  • Ferdinand Buisson : homme politique, défenseur de l'école laïque, Prix Nobel de la Paix en 1927. Cette voie est attestée au Moyen Age sous le nom de Chemin de Birambits (ou Villambits). Le groupe scolaire Ferdinand Buisson fut installé en 1928 dans le Château de Birambits (voir plus haut), achété par la commune en 1924[30].


Quartier Birambits : c'est sans doute l'un des plus vieux quartiers de Bègles... et certainement le seul dont le nom ait subi autant de transformations. Birambits était un "cournau" (village) isolé, réputé pour ses rapaces. Villambis, Villambits, Billambitz et enfin Birambits. Villambis signifierait "ville en vue" : l'histoire dit que lorsqu'on atteignait Birambits, un des points les plus hauts de la commune, on apercevait Bordeaux. La mauvaise réputation du quartier tenait au fait qu'une bande malfaiteurs y sévissait "attaquant la route de Langon (Toulouse)". Ils utilisaient une borne de ralliement sous laquelle ils auraient enterré leur butin (qui y serait encore !)[31].

  • Jean Mace : pédagogue français (1815 - 1894), fondateur de la Ligue de l'Enseignement. Anciennement Chemin Lafargue (1894, avec la rue Rochemond), puis rue du Maréchal Foch (en 1917), puis rue de la Gare (en 1925). Rebaptisé en 1964[32].


Quartier Marcel Sembat

  • Alexis Capelle : maire de Bègles de 1926 à 1932, date de sa mort. Maire "bâtisseur" : piscine, école Boileau et Ferdinand Buisson... Rue ouverte en 1864 au travers de terrains vagues qui reliaient Bègles à Bordeaux. En 1890, elle s'arrêtait place Jean Moulin ; prolongée vers 1900 jusqu'à la place du XIV Juillet. Elle portait le nom de Cours de Metz (voir : rue de Belfort, rue Denfert Rochereau). Rebaptisée ensuite rue Jules Guesde. Alexis Capelle depuis 1933[33].
  • Stade Serge Duhourquet : résistant, fusillé, fils de René Duhourquet (maire de Bègles de 1959 à 1971). Construit sur le terrain de la P.S.B. (Prolétarienne Sportive Béglaise).
  • Quatre Castera (rue des) : symbole de l'implication dans la Résistance, cette famille connut les affres de la répression allemande et nazie : le père Albert, charpentier de marine, meurt en déportation en février 1944 à l'âge de 64 ans, la mère Hélène meurt en déportation en mars 1945 à l'âge de 56 ans. Leurs deux fils avaient été fusillés le 21 septembre 1942 au Camp de Souge. Chemin de la Tournée de l'église vers 1880 puis chemin du Petit Port jusqu'en novembre 1945[34].


toutes références in :

  • Ces noms qui font Bègles, 1999, Ville de Bègles.
  • Bègles Reflets - Magazine Municipal, 1993.

Événements

Transports en commun

Réseau TBC

  • Tramway

C Les Aubiers ⇔ Bégles Terre Neuves

  • Bus

Depuis le 22 février 2010

Liane 5 Villenave d'Ornon-Piscine Chambéry ⇔ Eysines-Centre ou Le Taillan-Médoc-La Boétie
Liane 11 Bègles-Rives d'Arcins ⇔ Mérignac-ZI du Phare ou Mérignac-Beaudésert ou Le Haillan-5 Chemins
Liane 15 Villenave d'Ornon-Bourg ou Pont de la Maye ⇔ Parc des Expositions ou Brandenburg
Ligne 26 Quinconces ⇔ Bègles-Le Dorat
Corol 34 Mérignac-Cité des Pins ⇔ Bègles-Rives d'Arcins
Corol 36 Gare de Pessac ⇔ Bègles Terres Neuves
Citéis 43 Victoire ⇔ Bègles-Victor Hugo ou Bègles-César Franck

Annexes

Notes et références

  1. Sit Toponimia occitana
  2. Cap Sciences Bordeaux, 2010, Chapitre Exposition Virtuelle : Aquitaine sortie des eaux, http://www.cap-science.net
  3. Ville de Bègles 1999, p. 8
  4. La Raze entre passé et présent, J. Dagorne, 2005, p.3
  5. J. Clemens 2001
  6. J. Clemens 2001, p. 22
  7. a et b Mairie-Bourg in Bègles Reflets - Magazine Municipal, novembre 1993, p. 15
  8. J. Clemens 2001, p. 24
  9. La Raze entre passé et présent, J. Dagorne, 2005, p. 4
  10. La Raze entre passé et présent, J. Dagorne, 2005, p. 4
  11. Mairie de Bègles 1988, p. 100
  12. La Raze in Bègles Reflets - Magazine Municipal, mars 1993, p. 11
  13. J. Clemens 2001, p. 27
  14. J. Clemens 2001, p. 110
  15. Mairie de Bègles 1988, p. 58
  16. a et b http://simonerossignol.over-blog.com/
  17. Ville de Bègles 1999, p. 50 & 51
  18. Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Bègles », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 11 février 2010 .
  19. Évolution de la population de Bègles sur le site de l'INSEE, consulté le 11 février 2010.
  20. Annuaire des villes jumelées
  21. Ville de Bègles 1999, p. 23
  22. Mairie de Bègles 1988, p. 36
  23. Bègles Reflets - Magazine Municipal, 1993, p. 11
  24. Ville de Bègles 1999, p. 9
  25. La Raze : entre passé et présent, J. Dagorne, 2005
  26. a et b Ville de Bègles 1999, p. 37
  27. Ville de Bègles 1999, p. 45
  28. Bègles Reflets - Magazine Municipal, 1993
  29. a et b Ville de Bègles 1999, p. 6
  30. Ville de Bègles 1999, p. 12
  31. Bègles Reflets - Magazine Municipal, juin 1993, p. 4
  32. Ville de Bègles 1999, p. 30
  33. Ville de Bègles 1999, p. 13
  34. "Ces noms qui font Bègles", Ville de Bègles, 1999, p. 40

Bibliographie

  • Mairie de Bègles, Il fut un temps... Bègles, Mairie de Bègles, juin 1988 
  • Ville de Bègles, Ces noms qui font Bègles, mars 1999 
  • J. Clemens, Mémoire en Images : Bègles, Alan Sutton, 2001 
  • J. Dagorne, La Raze entre passé et présent, Quartier de la Raze, 2005 
  • Ville de Bègles, Bègles Reflets - Magazine Municipal, Ville de Bègles, 1993 
  • Adolphe Catusse, Petite histoire de Bègles (des origines à la Révolution), PyréMonde, 2004 

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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