Biriatou

Biriatou

43° 20′ 03″ N 1° 44′ 31″ W / 43.3342, -1.74194444444

Biriatou
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Hendaye
Code commune 64130
Code postal 64700
Maire
Mandat en cours
Michel Hiriart
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Pays Basque
Démographie
Population 969 hab. (2007)
Densité 88 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 20′ 03″ Nord
       1° 44′ 31″ Ouest
/ 43.3342, -1.74194444444
Altitudes mini. 0 m — maxi. 552 m
Superficie 11,04 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Biriatou est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Le gentilé est Biriatuar.

Sommaire

Géographie

Stèle commémorative du détachement de Biriatou de la commune d'Urrugne en 1603.

Situation

Biriatou fait partie de la province basque du Labourd, et est située dans les Pyrénées occidentales, au pied du Xoldokogaina. Elle est frontalière avec l'Espagne, et plus précisément avec la comarque Basse Bidassoa de la province du Guipuscoa.

Accès

Sur son territoire communal, se trouvent les anciens postes douaniers autoroutiers de l'A63 qui, une fois franchie la Bidassoa, se raccorde avec l'autoroute espagnole AP-8. Ce carrefour reste un lieu où se forment d'impressionnants bouchons.

Biriatou est reliée à l'A63 par la RN111. Le village est accessible par une route en cul de sac depuis Urrugne (quartier de Béhobie).

Il est traversée par le sentier de grande randonnée 10 (GR 10).

Hydrographie

La commune est arrosée[1] par la seule Bidassoa.

Lieux-dits et hameaux

  • Ondibar[2]
  • Osinko Lepoa[2]
  • Osinko Zelaia[2]
  • Petrikobaita[2]
  • Pitara[2]
  • Redoute de la Baionette[2]
  • Redoute Louis XIV[2]
  • Rocher des Perdrix[2]
  • Sagardixar[2]
  • Xoldokogaina[2]

Communes limitrophes

Toponymie

Le toponyme Biriatou apparaît[3] sous la forme Biriato (1552, titres de Navarre[4]).

Son nom basque est Biriatu.

  • Plazaldea = "environs de la place"
  • Mendia = "le mont"

Histoire

La commune s'est détachée d'Urrugne en 1603.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[5]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[6]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[7] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.

Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[8]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[9]

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2008 Michel Hiriart    
2008 2014 Michel Hiriart UMP  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

Biriatou fait partie de quatre structures intercommunales :

  • Communauté de communes du Sud Pays Basque ;
  • Syndicat départemental d'électrification ;
  • Syndicat intercommunal pour l'élimination des déchets de la côte basque sud ;
  • Syndicat pour le soutien à la culture basque.

La commune fait partie de l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.

Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
218 157 212 205 341 449 429 414 451
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
435 432 466 464 618 547 583 548 523
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
540 519 555 471 520 545 526 461 486
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
545 577 530 594 694 831 952 969  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Biriatou fait partie de l'aire urbaine d'Irún-Hendaye

Économie

L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

Culture et patrimoine

Le jeu de l'oie (antzara jokoa)

Il s'agit d'un jeu de tradition basque que l'on retrouve dans d'autres communes du Labourd (Ainhoa, Ahetze, Sare, Souraïde).

La règle du jeu est simple :

Plusieurs cavaliers, traversant un portique sous lequel est suspendue une oie au bout d'une corde, doivent arracher le cou de l'animal. Le premier participant, le roi, possède un sabre. Les joueurs suivants doivent arracher le cou à main nue.

De nos jours, ce sport n'est autorisé que si l'oie a été tuée auparavant. Il existe également une variante du jeu de l'oie de l'autre côté de la frontière avec l'Espagne au cours de laquelle les participants doivent arracher le cou d'un coq pour leurs 18 ans.

Langues

D'après la Carte des Sept Provinces Basques (1863) du prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Biriatou est le labourdin.

Festivités

Les fêtes patronales sont organisées par le Comité des Fêtes et se déroulent du 6 au 14 novembre.

Patrimoine civil

  • La redoute[10] dite Louis XIV fut utilisée pendant la guerre franco-espagnole de 1793-1795.
Le fronton place libre

Patrimoine religieux

L'église Saint-Martin[11] date en partie du XVIe siècle.

L'église Saint-Martin
Biriatou Stèle2.jpg

Patrimoine environnemental

Équipements

Enseignement

La commune dispose d'une école primaire bilingue français/basque.

Personnalités liées à la commune

Notes

  1. Site du Sandre sur Biriatou
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac et ad Géoportail - Institut géographique national (France), « Géoportail ». Consulté le 16 octobre 2011
  3. Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. Titres du royaume de Navarre - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 426.
  5. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975, 1975 (ISBN 978-2-7003-0038-3) , page 187.
  6. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Saint-Sébastien (Espagne), Elkarlanean 2002, 2002 (ISBN 978-2-913156-46-3) , page 300
  7. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  8. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Saint-Sébastien (Espagne), Elkarlanean 2002, 2002 (ISBN 978-2-913156-46-3) , page 309
  9. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Saint-Sébastien (Espagne), Elkarlanean 2002, 2002 (ISBN 978-2-913156-46-3) , page 310.
  10. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la redoute Louis XIV
  11. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Martin

Pour approfondir

Articles connexes

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Liens externes

Drapeau de la France   Frontière franco-espagnole   Drapeau de l'Espagne
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Bidassoa / N121A (es)

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  • Ainhoa — 43° 18′ 26″ N 1° 29′ 51″ W / 43.3072, 1.4975 …   Wikipédia en Français

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