Paul Augustin de Porrade

Paul Augustin de Porrade, né le 5 septembre 1696 à Marseille où il est mort le 11 avril 1782, est un érudit et membre de l'Académie de Marseille.

Biographie

Paul Augustin de Porrade est le fils de Pierre de Porrade et de Françoise Thérèse de Menc, fille de Jean, seigneur de Campagne, conseiller à la cour des comptes de Provence. Pierre de Porrade était un ami de Blaise Pascal et proche des idées du jansénisme. Paul Augustin avait un frère, Jean François qui était lieutenant de la sénéchaussée de Marseille^[1].

Il fait ses études au collège de l'Oratoire de Marseille puis au collège de Beauvais à Paris pour y suivre les cours de philosophie. Il suit ensuite des cours à la Sorbonne où il soutient brillamment sa thèse. La Sorbonne étant suspectée de jansénisme, il ne peut rentrer dans les ordres. De retour à Marseille, il accueille durant la peste de 1720 dans sa bastide de Saint Loup, plusieurs personnalités de la ville afin de former le noyau fondateur de la future Académie de Marseille^[2]. En 1727, M^gr de Belsunce veut le frustrer de son fauteuil de l'Académie de Marseille qui vient de lui être attribué car il est soupçonné de jansénisme. L'Académie ne voulant pas commencer ses premiers travaux sans la participation d'un membre qui avait contribué à son établissement en réfère au Maréchal de Villars, protecteur de l'Académie. L'affaire est portée auprès du cardinal de Fleury qui arrange pacifiquement le contentieux : Porrade est maintenu dans ses fonctions et la séance inaugurale peut avoir lieu en sa présence le 23 avril 1727.

En 1728 il retourne à Paris où il fait la connaissance de nombreux savents. Absent de Marseille ses confrères de l'Académie le nomme en 1730 vétéran. En 1748 il revient définitivement à Marseille et reprend son fauteuil et le garde jusqu'en 1763 pour redevenir une seconde fois vétéran car il se retire dans sa bastide^[3].

À sa mort, son éloge funèbre est prononcé par l'astronome Jean-Raymond Mourraille, secrétaire perpétuel de l'Académie et futur maire de Marseille. Il lègue la majeure partie de sa bibliothèque à l'Académie de Marseille.

Références

1. ↑ Émile Perrier, Les bibliophiles et collectionneurs provençaux, Barthelet & Cie imprimeurs, Marseille, 1897, p. 419
2. ↑ Académie de Marseille, Dictionnaire des Marseillais, Edisud, Marseille, 2001, p. 271, (ISBN 2-7449-0254-3)
3. ↑ Abbé Dassy, L'académie de Marseille, ses origines, ses publications, ses archives, ses membres, Barlatier-Feissat éditeur, Marseille, 1877, p. 70

Sources

• Louis Toussaint Dassy, L'Académie de Marseille, ses origines, ses publications, ses archives, ses membres, Barlatier-Feissat éditeur, Marseille, 1877.
• Émile Perrier, Les bibliophiles et collectionneurs provençaux, Barthelet & Cie imprimeurs, Marseille, 1897, p. 418-422