Musée d'art et d'archéologie du Périgord

Musée d'art et d'archéologie du Périgord
Musée d'art et d'archéologie du Périgord
Informations géographiques
Pays Drapeau de France France
Ville Périgueux
Adresse 22 cours Tourny
24000 Périgueux
Coordonnées 45° 11′ 10″ N 0° 43′ 25″ E / 45.18598, 0.72367145° 11′ 10″ Nord
       0° 43′ 25″ Est
/ 45.18598, 0.723671
  
Informations générales
Date d’inauguration 1835
Collections Archéologie
Ethnographie
Peinture
Sculpture
Dessin
Objets d'art
Nombre d’œuvres 45 000
Informations visiteurs
Site web [1]

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Musée d'art et d'archéologie du Périgord

Premier musée créé en Dordogne, en 1835, le musée d’art et d’archéologie du Périgord à Périgueux présente sur plus de 2 000 m² d’expositions permanentes des collections riches et variées s’attachant aux vestiges de l’occupation humaine en Périgord, à la création artistique et aux savoir-faire, non seulement en région, mais aussi en France, en Europe, en Afrique, Amériques, Asie et Océanie.

Ces pièces, aujourd’hui environ 45 000 dont seul un dixième est montré, ont été, pour la plupart, collectées par les érudits, chercheurs, voyageurs, amateurs d’art en Dordogne et offertes au musée. C’est d’ailleurs ainsi qu’il faut entendre l’expression « du Périgord », car ce n’est pas un musée d’arts et traditions populaires même si certaines industries locales y sont représentées : le produit des forges, mortiers, fers à hosties, marmites ou celui des faïenceries de la Beauronne, de Bergerac, de Thiviers ou de Périgueux… Il s’agit bien d’un musée créé par les Périgourdins d’origine ou de cœur qui se sont penchés sur les vestiges archéologiques et la création artistique du XVe siècle à nos jours, et qui ont rassemblé objets et œuvres sur leur territoire mais également, dans un esprit d’ouverture, de comparaison, d’étude et par goût, ceux collectés sur d’autres territoires et en d’autres contrées. C’est d’ailleurs dans ce sens que l’enrichissement du musée se poursuit de nos jours.

Sommaire

Historique du musée et des collections

Le musée actuel, construit de 1895 à 1898 et aménagé une première fois de 1898 à 1903, est toujours héritier dans son organisation actuelle de l’histoire de la formation des collections.

Ainsi, le premier noyau est à dominante archéologique car il s’est constitué autour de la sauvegarde des vestiges gallo-romains de Périgueux dès 1835. Ce fonds a très vite été étoffé de collections de géologieminéralogie, de préhistoire et de pièces des époques médiévales issues des recherches en Périgord. Y furent aussi adjointes, dans un esprit de connaissance universelle et de souci pédagogique des collections archéologiques d’Afrique du Nord (Égypte, Tunisie), de Grèce et d’Italie. De plus, la découverte de nouvelles cultures à travers la colonisation et l’émergence de la préhistoire ont entraîné un mouvement d’étude dit d’ethnographie comparée, consistant principalement à rapprocher entre eux des savoir-faire, en particulier celui ayant totalement disparu en Europe, la taille du silex. Ainsi ont été collectées en France, en Angleterre, en Allemagne et à Périgueux… des pièces provenant d’Océanie, des Amériques, d’Afrique et d’Asie.

Ce sont donc ces collections qui sont réunies dans l’aile Est et sous le cloître du bâtiment actuel.

Les collections

Archéologie et ethnographie non européenne

Remises en valeur dans les années 1960-1970, les collections d'Océanie, d'Amérique, d'Asie et d'Afrique ouvrent le parcours dans l'aile est et le cloître.

La première salle est consacrée aux riches cultures de l'Océanie basées sur des relations d'échanges. La plupart des objets, même ceux qui peuvent paraître les plus banals sont chargés de sens. Il en est ainsi des pilons poï-poï, des boucles d'oreilles, des tapas (étoffes) des îles Marquises, des haches ostensoirs, des colliers, des masques de Nouvelle-Calédonie, des poteaux de grade et nattes tressées du Vanuatu.
Au pied des escaliers, sculptures et ornements (la sculpture funéraire Anyi ou la magnifique figure de reliquaire Kota Obamba) ne sont que quelques-unes des nombreuses pièces d'Afrique Noire.

À l'étage, se trouve la section de préhistoire qui a longtemps fait à elle seule la réputation internationale du musée. De très nombreuses séries de silex taillés permettent d'évoquer toutes les industries des hommes installés en Périgord depuis plus d'un million d'années. Parmi les pièces les plus remarquables : les squelettes fossiles du Regourdou (site près de Lascaux ; 70 000 ans, Néandertalien) et de Chancelade (près de Périgueux ; homo sapiens d'environ 12 000 ans), les magnifiques blocs peints ou gravés de l'abri Blanchard (35 000 ans), les femmes de Termo-Pialat, le renne gravé de Limeuil et bien sûr la très importante collection de gravures sur os d'époque magdalénienne, dont la côte gravée du site de Cro-Magnon ou la célèbre pendeloque au bison de Raymonden (Chancelade, près de Périgueux). Cet étage présente également, en moindre quantité, des pièces appartenant aux périodes plus récentes du néolithique (très belles haches polies), de la protohistoire (haches et objets de parures en bronze puis en fer) ; et une petite section concernant le haut Moyen Âge (verrerie, plaques boucles de ceintures, peigne en os, armes).

Le rez-de-chaussée de cette aile présente les salles de géologie (minéralogie) et des collections méditerranéennes (jolis vases gréco-romains, momie, éléments de sarcophages, tissus coptes…).
Cet itinéraire conduit au cloître, espace jardin créé par l'architecte du XIXe siècle à la demande de la Ville, commanditaire de la nouvelle construction.
Celui-ci sert d'abri aux collections lapidaires des périodes gallo-romaine, médiévale et renaissance dans un entassement lié à une vision romantique de la ruine issue des découvertes aux XVIIIe et XIXe siècles, dont de très belles sculptures de la Basilique Saint-Front d'origine romane, des retables, sculptures, linteaux du XIIIe au XVIe siècle ayant appartenu à des églises, châteaux et hôtels particuliers à Périgueux et en Dordogne.

Beaux-Arts

La seconde partie des collections s'organise autour de la section Beaux-Arts créée en 1857. Celle-ci a tout d'abord été constituée par des dépôts de l'État, œuvres historiques prêtées par le Louvre ou œuvres contemporaines achetées par l'État au Salon (de Paris) à des artistes d'origine périgourdine ayant réussi à l'École des Beaux-Arts de Paris. Ce premier fonds a été enrichi grâce à des achats dans les ventes publiques (Salon annuel des Beaux-Arts de la Dordogne) ou privées, à de nombreux dons et legs, dont le très important legs du Marquis de Saint-Astier en 1891, qui décida la Ville à bâtir ce musée. Celles-ci se déploient aux côtés des collections d'objets d'art et mobilières dans l'aile Ouest du musée.

Le siège de Namur de Jean-Baptiste Martin.

Cette aile a été rénovée en 2002. Plusieurs principes ont présidé aux choix visant à redonner de l’attrait et du sens à cette exposition permanente.
Le parcours proposé est coloré et chronologique, chaque couleur des murs de salles est associée à une période. Ainsi, le bleu de la salle XVIe et XVIIe siècles témoigne de la présence dominante de cette couleur dans les œuvres de cette époque. Un jaune lumineux recouvre la salle XVIIIe siècle en référence aux ors des architectures intérieures classiques et baroques. Le vert en référence au vert empire soutient les œuvres du XIXe siècle. Pour la fin du XXe siècle, les choix muséaux ont été plus sobres, c’est donc un gris clair ou gris bleuté qui a été utilisé pour les salles consacrées à cette période.
Toutefois, ces couleurs sont volontairement modernes et choisies afin de s’harmoniser entre elles.

Pour chaque siècle ont été réunis peintures, sculptures, mobiliers et objets d’art afin d’évoquer non seulement le Périgord mais aussi l’art de France, d’Europe ou d’Asie tous très présents dans l’ensemble des collections.

Le Périgord du XVIe siècle trouve ses représentations dans le portrait de Pierre de Bourdeilles, dans le tableau commémorant la Réconciliation après la Fronde entre Périgueux et l’État, un portrait de la Marquise de Saint-Astier, du mobilier ayant orné les châteaux environnant, un superbe épis de faîtage en faïence de la Beauronne, des fers à hosties, des marmites. Pour le XVIIIe siècle, Fénelon, archevêque de Cambrai, Pavillon du Cheyron, inventeur du sémaphore, Monseigneur Machéco de Prémaux témoignent du XVIIIe siècle périgourdin et de celui de leurs voisins par le buste de Montesquieu. La faïence de Bergerac, des commodes régence, des secrétaires Louis XVI en traduisent une partie des savoir-faire. Pour le XIXe siècle, le magnifique portrait de Madame Alfred Magne (dépôt de l’Hôpital de Périgueux), ainsi que de nombreuses œuvres comme « l’Ame au ciel » de Bouguereau, une Diane accroupie (marbre), un paysage de Bracassat, des commodes traduisent le faste du développement d’un art bourgeois et sensible. Sem, célèbre caricaturiste, Mademoiselle Jenny, grande couturière, Albert Bertolletti, artiste et secrétaire très dynamique de la Société des Beaux-Arts de Périgueux, de nombreux paysages, sculptures, réalisés par des artistes locaux de talent témoignent de l’activité artistique en région ou de l’artisanat d’art grâce aux faïences de Thiviers et Périgueux.

Ces œuvres sont entourées de peintures ou sculptures très caractéristiques de ces mêmes siècles pour la France, les Flandres et l’Italie. Le XVIIe siècle français est présent à travers Le siège de Namur de Jean-Baptiste Martin et deux autres scènes de batailles de Jacques Courtois, le XVIIIe siècle avec les paysages de Hubert Robert, Pierre Patel ou Adrien Manglard (Fin d'une tempête) ainsi que les tableaux de Charles Antoine Coypel (Vierge à l'enfant), Jean-Baptiste Oudry, Charles-Joseph Natoire et Pierre-Henri de Valenciennes ; enfin, on trouve le XIXe siècle illustré par des œuvres d’Adolphe Appian, Achard, Boguet, Léon Bonnat, William Adolphe Bouguereau, Paul Guigou et le XXe siècle avec Maurice Marinot et Emile Othon Friesz pour la peinture et Jane Poupelet (originaire du Périgord), Privat ou encore Étienne Hajdu, tous sculpteurs de renom. Les Flandres sont représentées par de remarquables tableaux comme L’extraction de la pierre de folie par Pieter Huys, les magnifiques natures mortes de Davidsz de Heem, Van Huyssen et Jan van Huysum, et des œuvres de peintres importants tels que Frans Floris, Abraham Bloemaert, Jan Fyt (Faucon chaperonné), Frans II Francken (Allégorie de l’Occasion et Le Roi Salomon rendant grâce au dieu Moloch à la demande de ses cent femmes) ou Bartholomeus Breenbergh (Paysage aux ruines). L’Italie est présente avec le tableau de l’école de Véronèse, Saint Paul sur le chemin de Damas de Luca Giordano, des œuvres de Francesco Cairo, Giuseppe Recco (Marchand de poissons), Gaspare Diziani (Mucius Scaevola) et Sebastiano Ricci (Les Noces de Cana), Le Grand Canal par Canaletto (dépôt de l’État, RMN), ou encore les porcelaines de Capodimonte. Enfin, on note pour l'Espagne deux peintures de Luis de Morales.
La porcelaine XVIIe de Chine répond aux faïences de Delft au sein du couloir réservé aux œuvres flamandes du XVIIe et XVIIIe siècles. La porcelaine japonaise et chinoise du XIXe siècle répond aux porcelaines de Limoges et aux pièces plus contemporaines d’Albe ou Dalpeyrat.

Enfin près de l’entrée, une petite salle sert désormais, en attendant la mise en œuvre du projet scientifique et culturel du musée, à développer des activités d’expositions temporaires autour des collections du musée et de la production d’artistes cotemporains.

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