Berlaimont

Berlaimont
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50° 12′ 10″ N 3° 48′ 43″ E / 50.20278, 3.81194

Berlaimont
Vue d'ensemble
Vue d'ensemble
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Canton Berlaimont
(chef-lieu)
Code commune 59068
Code postal 59145
Maire
Mandat en cours
Georges Kuntzburger
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Sambre - Avesnois
Démographie
Population 3 206 hab. (2006)
Densité 245 hab./km²
Gentilé Berlaimontois
Géographie
Coordonnées 50° 12′ 10″ Nord
       3° 48′ 43″ Est
/ 50.20278, 3.81194
Altitudes mini. 125 m — maxi. 172 m
Superficie 13,10 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Berlaimont est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. De son nom latin Berlainmont, cette commune n'est pas à confondre avec Berlemont, commune proche de Cambrai.

D'abord construite sur la rive droite de la Sambre, sur l'emplacement de ruines gallo-romaines, elle devint, sur sa rive gauche, une des places fortes du roi Baudouin de Flandre et le siège d'un bailliage seigneurial qui ressortissait directement pour appel devant le parlement de Flandre. Ce bail seigneurial fut reconduit par le roi Louis XIV à la demande de l'abbé Roty.

Abbaye seigneuriale, la terre de Berlaimont portait la bannière des seigneurs d'Egmont bandé de vair et de gueules à 6 pièces avant de devenir les armoiries « Fascé de vair et de gueules à 6 pièces » que furent celles de l'Espinoy-les Binch dont le cri de ralliement était « Berlaimont » perpétré par les nombreux tournois du seigneur Gilles de Chin dont la devise fut « Dieu ayde Berlaimont ». Ces armoiries des seigneurs échansons du Hainaut sont aussi celles de Coucy dont ils tirent leurs origines.

Cette commune a donné son nom au Siège de la Commission européenne, érigé sur le site de l'abbaye de femmes de Berlaimont à Bruxelles construit par dame Marguerittes de Berlaimont, l'épouse du seigneur de Lalaing, descendante directe de Ydamison de chièvre qui reçut Berlaimont en Franc Alleu du fait de son époux. Ce qui explique l'architecture en croix de cet immeuble.

Ce nom fut fièrement porté par le dragueur de mines des Océans Le Berlaimont mis en eau de 1953 à 1997, et n'est pas ignoré des marins du bateau d'intervention maritime Le Flamand dont la ville de Berlaimont est la marraine.

Ce nom de Berlaimont figure aussi sur le sceau de Jehan de Berlaimont, sergent de mortes mains du Hainaut, datant de 1435 et que l'on peut observer dans un dictionnaire sur l'histoire du Hainaut.

C'est aussi en s'adressant à la comtesse Marguerittes de Parme lors d'un conseil que le comte Charles de Berlaimont employa la très célèbre phrase « Ne craignez rien Madame, ce sont des gueux », phrase qui fut reprise par les conjurés sous les termes « Allez les gueux ».

Des thalers du XVIe siècle ont été retrouvé au nom de Louis de Berlaimont, dernier archevêque de Cambrai à avoir eu le droit de frapper monnaie que l'on peut voir sur Internet.

Sommaire

Géographie

Chef lieu de canton, la ville de Berlaimont est entourée de nombreuses villes telles que Bavay, Aulnoye-Aymeries, Locquignol, Sassegnies, Leval et autres communes sur lesquelles elle étend sa juridiction.

Elle comptait à l'époque médiéval 2200 habitants et voyait de nombreuses industries dont des sabotiers qui chantaient "C'est la scotiche d'el baraque des bos qui fait danser les filles avec leurs gros sabiots" et des potiers.

Hydrographie

La Sambre et le ruisseau des Arbreux.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Berlaimont
Pont-sur-Sambre
Locquignol Berlaimont Aulnoye-Aymeries
Sassegnies Leval

Histoire

Si les Nerviens ont laissé des traces à Bavay, en Belgique dans le Brabant, à Cambrai, dans l’Escaut, dans l'ancien comté de Hainaut, aux Pays-Bas et à Tournai; peu de gens savent que Bavay ressortissait de la commune de Berlainmont dont le château déjà construit aux premiers siècles fut détruit vers 400 par les barbares lors du sac de Bavay.

Cambrai (antique Cameracum) des Nerviens sera la capitale d’un petit royaume franc. Le Hainaut peuplé de Nervii (Nerviens) sera incorporé par les Romains dans la province de Belgique. Les principales cités des Nerviens étaient Cambrai et Tournai.

Des pièces de monnaies découvertes récemment à la Grande Carrière, près de la forêt de Mormal attestent d’une présence entre 192 et 254. Les Nerviens après leur défaite face à César, peut-être entre Pont-sur-Sambre et Boussière, mais plus probablement à Saulzoir, en bons cultivateurs qu’ils étaient, sont restés sur place.

Héritiers des Sénéchaux de Flandre et Bouteillers du Hainaut,(chargé des caves et des vignes des seigneurs) les seigneurs de Berlaimont recoivent de la comtesse Richilde du Hainaut, leur parente, ces mêmes fonctions à titre héréditaire auquel s'ajoute pour Mahaut de Berlaimont le titre de Camérière.

  • Si Thierry d'Avesnes, en révolte contre Baudouin II comte de Hainaut, fut occis lors d’une chasse dans la forêt de Mormal par les gens du comte Isaac de Berlaimont, peu de gens savent que celui qu'on appelait le premier bâtard de Berlaimont, n'est autre que Gilles de Potelles qui faillit, dans cette même forêt, assassiner le duc de Bourgogne qui avait séduit et peut être même outragé l'élue de son cœur. Ce qui lui valut d'être écartelé. Toutefois l'un comme l'autre aimaient à se réfugier dans le château de Berlaimont.

La légende, ignorante des faits amène à le confondre avec un autre bâtard de Berlaimont, détrousseur de riches, qui commettait des brigandages danas le hainaut à la faveur de son château de Berlaimont.

Il est faux de dire qu'il n'y a pas d'archives avant 1100 puisqu'elles sont soit à la Bibliothèque royale de Bruxelles ou dans les cartulaires et chartriers conservés à la Bibliothèque de la ville de Mons.

En 920, Charles le Simple cède l'église de Berlaimont à l'abbaye de Maroilles détenu par son parent, Isaac de Valenciennes, l'époux de Berthe de Cambrai, descendante par son père de Charles le Chauve et par sa mère de Louis le Bègue père de ce même Charles le Simple, tous deux les aïeux des seigneurs de Berlaimont.

Dans le dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles, volume 1 de Félix Victor Goethels on peut trouver toute la généalogie des seigneurs de Berlaimont sans toutefois remonter au delà d'Yde de Chièvre et Gilles de Chin et dans sa Jurisprudencia Héroica d'après l'histoire de la maison de Coucy, Chrystim ajoute que les premiers temps de la famille de Berlaimont sont très obscurs.

Toutefois certains généalogistes ont raison lorsqu'ils attribuent à la famille de Berlaimont une haute antiquité car ayant vécu à Berlaimont et ayant déjà réalisé la généalogie des seigneurs de la Roque sur Cèze, Madame Michèle Constanzo-Dubois, habituée aux aléas et aux contradictions de l'histoire écrite, au fonctionnement des héritages féodaux, et à la transmission des prénoms a pu faire remonter la généalogie des seigneurs de Berlaimont jusque Charles Martel et au delà.

Cette famille alliée à celle de Mons, Valenciennes, Cambrai, Antoing tire ses origines des rois de France et princes du Hainaut.

Isembert de Mons, sire de Berlaimont transmet son héritage à Isaac, son fils ainé, dont les descendants Hugues et Godefroy perdent la vie lorsque les comtes de Flandre, craignant d'être incriminé dans l'assassinat de Thierry d'Avesnes, assaillent la ville et le Château de Berlaimont.

On ne sait si ce fut pour venger la répudiation de sa cousine Ade de Roucy ou la réalisation de la prédiction de Ste Waudru sur Thierry d'Avesnes qui en avait incendié le monastère, tuant de nombreuses femmes retirées en ces murs, mais Isaac de Berlaimont tua ce seigneur pendant une partie de chasse dans la forêt mormale à laquelle était invité Baudouin et Raoul de Flandre.

Vers 1100, un prieuré y est construit sous la dépendance de l'abbaye de Fesmy/Sambre.Pour leur entretien, Gilles de Berlaimont cède 2 parties de la grande dîme de Berlaimont et des villages d'Aubrian et Saissegnies dont il reçoit en échange 1200 livres de blanc (moneta argenta minutor) ou pièces d'argent.

  • En 1117, Gilles de Chin (1100-1137)comte de Ribemont par sa mère, sire de Chin par son père, devient sire de Berlaimont avec titre de baron, par héritage de son oncle maternel Isaac de Berlaimont.

À partir de 1120, la paroisse se développe. Odon, évêque de Cambrai donne l’autel de l’église primitive à l’abbaye de Fesmy-sur-Sambre qui possède un prieuré au lieu-dit « Le pont des moines ».

Gilles de Chin grand voyageur, rejoint en 1129, avec son fidèle cheval misérion, l’armée d’occupation en Palestine, entre les 2 premières croisades, s’y distingue par d’éclatants faits d’armes et pour y avoir tué un lion qui forgera sa légende. Tout auréolé de cette gloire, il revient au pays et épouse Ide de Chièvres descendante des seigneurs d'Espinoy, d'Antoing ce qui justifie les armoiries de Berlaimont.

En 1133, le seigneur de Berlaimont, Gilles de Chin, passe pour avoir débarrassé les marais de Wasmes d’un terrible dragon. Cette légende s’est transmise à travers les siècles et en 1657 on montre à Mons, la tête du dragon qui aurait été conservée dans une abbaye (cette tête est celle d’un crocodile du Nil). La légende survit aujourd'hui à travers le "Bouzouc", fête annuelle au cours de laquelle un défilé traverse le bourg, emmené par un dragon appelé Bouzouc et son bouzouki. Approche logique de cette légende : Gilles de Chin fit assécher les marais, ce qui fit reculer certaines maladies dues à la présence de moustiques et au Moyen Âge la victoire sur la maladie était assimilée à une victoire du bien sur le mal. Voilà notre monstre réduit à la taille d’un moustique.

Au décès de Gilles de Chin en 1137, sa fille Mahaut du Chin hérite de son père, en patrimoine libre, la chambellanie héréditaire de Hainaut qu'elle transmet à son époux Gilles de St Aubert et à ses héritiers donc à son fils Gilles II de Berlaimont.

L'épitaphe de sa tombe, sise à l'abbaye de Saint-Ghislain, est tirée d'un document gaulois ancien de Berlaimont.

En 1146, le nouveau comte de Berlaimont rencontre Saint Bernard à Liessies et part en croisade.

Baudouin V, comte du Hainaut, dit le bâtisseur donne l'ordre en 1150 (car il a fait construire quantité de tours et murailles), au seigneur de Berlaimont d'élever les défenses de la ville.

Dans son livre Recherches sur le Hainaut ancien, M. Ch. Duvivier fait mention d'une charte de Jeanne comtesse de Flandre et du Hainaut en date du 6 octobre 1215 autorisant le droit de vinage pour les communes de Berlaimont et Pont-sur-Sambre. Elle accorde ce droit à son fidèle Gilles de Berlaimont.

Par une charte de 1189, Baudoin comte du Hainaut se porte témoin et se constitue garant et otage, lui et ses héritiers, de la donation que Mathilde de Berlaimont, son fils Gilles II, Hedwige du Hainaut son épouse et tous leurs héritiers, font à l'église Notre-Dame d'Aymeries de la terre le Layvbos, de Longue-Epine et le Lywate, avec la quatrième partie du terrage de ces terres qui constituaient la part d'héritage de Mathilde de Berlaimont.

Marguerittes de Flandre et du Hainaut, après la mort de sa sœur Jeanne,dans l'intérêt de l'abbaye d'Anchin, ratifie en 1248, la vente faite par filles Gilles III de Chin.

Entre les années 1281 et 1287, Gilles de Chin reçoit du receveur de Gui de Namur une somme due pour son fief de Namur mais il doit à plusieurs reprises faire requête de ces sommes. Il se doit également de mander à ce même receveur de payer en son nom à Libert, châtelain de Bouvine une somme due pour l'échange de ses rivières avec le comte Gui de Namur et de l'usage qu'il avoit dans le bois de Marlaigne. En 1298, jean de Namur déshérite le comte Gui son frère du château de Faing au profit du seigneur de Berlaimont.

Philipine, comtesse du Hainaut accorde en Février 1308, une indemnité à Gilles de Berlaimont et marie de Ligne son épouse en compensation du Château de Berlaimont brûlé par Jean d'Avesnes.

Le seigneur de Berlaymont va participer en 1396 à l’attaque des Frisons (territoire de la côte des Pays-Bas) qu’entreprend Albert de Bavière, comte du Hainaut.

Le château-fort du fameux bâtard de Berlaymont, terreur du pays, est pris d’assaut en 1490 par Antoine Rollin, seigneur d'Aymeries, grand bailli du Hainaut qui le conduit à Mons pour y être décapité.

En 1507, Louis de Rollin det sa femme Gilette de Berlaymont fonde un couvent des sœurs grises de l'ordre de St François, où les malades, tant d'Aymeries que de Berlaimont, sont confiés à leurs soins.Ordre de Saint-François situé sur l'emplacement de l'église actuelle il sera détruit en 1793.

  • 1543 : François Ier prend Berlaymont malgré l’aide des Espagnols, Anglais et Allemands venus à son secours pour la défense du Hainaut.

Charles de Berlaimont est adopté en 1574 par Gilles de Berlaimont, le fils de Michel de Floyon Berlaimont et fait comte par le roi Philippe II.

L'année suivante le château est attaqué et incendié par plusieurs compagnies huguenotes françaises à la solde du Prince d'Orange. Don Juan d'Autriche envoie des troupes qui les prennent à revers. Selon les chroniqueurs du temps, la victoire est attribuée à l’un ou à l’autre camp. Le 4 septembre, le comte de Berlaymont est emprisonné à Bruxelles, on l’accuse d’espagnolisme.

Le comte Charles de Berlaymont est libéré en 1574 et entre dans les conseils de Don Juan d’Autriche. Le château est détruit. Trois ans plus tard en 1577, le comte Charles de Berlaymont meurt de la gravelle. Il est présenté soit comme un homme d’autorité et de réputation et partisan du roi d’Espagne, soit comme un traître qui ne sait qu’être bonhomme par les protestants. Ce qui est certain, c’est qu’il a placé ses nombreux enfants à des postes importants, comme Louis, élu évêque de Cambrai, alors qu'il n’a même pas fini ses études. Gilles de Berlaymont succède à son père dans le gouvernement de Namur et d’Artois, Charles Nicolas Joseph est fait souverain officier de la ville d'Hasselt, son frère Adrien François devient archidiacre du Hainaut, conseiller intime de son altesse sérénissime, gentilhommme de l'état noble du duché de Limbourg. Quand à ses filles, elles deviennent chanoinesse d'Ardennes et de Nivelle dont Charlotte qui illustre ce chapitre.

  • 1578 : Mort de Gilles V de Berlaymont d’un coup d’arquebuse au siège de Maastricht. Tous les historiens reconnaissent qu’il fut aussi habile que brave.

Depuis le XVIe, on retrouve les seigneurs de Berlaimont dans le château de Herchies dans le comté d'Egmont, qu'ils ont restauré et agrandi pour le plaisir des visiteurs. Le comte d'Egmont fut à cette époque seigneur Haut Justicier de la terre de Berlaimont

  • L’église possède en 1562, un des rares clochers à Bulbe du Nord de type espagnol ce qui lui vaudra d'être classé monument historique au XXe siècle. Marguerittes de Berlaimont a construit une autre église de ce nom à Bruxelles où elle est ensevelie près du monastère de femmes de Berlaimont.

En cette même année, un pont à arches franchit la Sambre et possède une porte d’octroi. Près de l’île, des barrages sont associés à des moulins que l'on peut encore admirer près de l'écluse. Le château construit au XIVe est sur la rive face à l’île.

Par une lettre du 2 octobre 1628, Marie-Marguerittes de Berlaimont et son époux Louis comte d'Egmont cèdent leurs biens et revenus de l'Hospital de Péruwelz et les transportent à perpuité aux pères de l'ordre de St Sauveur dit de Ste Brigitte sous condition d'y faire un couvent. Cette décision entrainera un conflit entre les deux communautés dès 1657 jusqu'au 4 janvier 1686 date où une décision émise par le conseil souverain du Hainaut y mettra fin.(archives de l'état de Mons, section judiciaire, cour féodale de Berlaimont. Dans ce document, la comtesse Marie-Marguerittes est nommée Duchesse, Princesse, Baronne et dame du dit lieu.

  • 1643 : Le grand Condé se rend maître du château et le brûle avec l’église et les maisons voisines. 3 ans plus tard Ferdinand de Bavière meurt à Berlaimont au même titre que le Sieur Jacques Hennet venu s'exiler dans la région dont le descendant Joseph Upien de Hennet sera un auteur reconnu par sa rédaction de la poètique anglaise, la Théorie du Crédit salué et son histoire des finances de France et d'Angleterre.

Lorsque le Dauphin s'empare en 1653 du château de Berlaimont, les françois se liguent avec le duc de Clèves et se réunissent en arme contre l'empereur.


La nouvelle église est bâtie en 1671 avec des débris de l’ancienne et des pierres du château (elle renferme une cloche de 1788). La tradition veut que le roi ait autorisé les habitants à tirer gracieusement de la forêt de Mormal les chênes nécessaires à la charpente du clocher qui depuis a été inscrite au patrimoine des monuments historiques. Les marches du portail comportent des inscriptions rappelant d'anciennes pierres tombales. C'est dans la deuxième période de sa gestion en 1709 qu'eut lieu sa consécration par Monseigneur Philippe Evrard Van der Noot, évêque de Gand et Monseigneur Humlet à précépian, archevêque de Malines.

En 1688 fut construit la maison du Prieur dont une pierre se trouve comme linteau d’une habitation de la Grand Rue et rappelle cette date.

Sur une carte de Cassini, document conservé à la Bibliothèque nationale de France, on remarque en 1750

  1. l'absence du hameau de la Tête Noire et de l'actuelle départementale le desservant ; une route montant au Sarbarat (écrit avec un T) et la route de la Grande Carrière.
  2. que Berlaimont semble la localité la plus importante puisque l'on voit Aulnoys-lès-Berlaimont pour Aulnoye-Aymeries et Le val-sous-Berlaimont pour Leval-sur-Sambre.

Quand en 1790, le département du Nord fut créé le Vieux Mesnil, Bachant, le Locquigniol, Leval, Pont et Sassegnies furent rattachés à Berlaimont.

Suite au conflit qui opposa le Hainaut aux Pays-Bas, en juillet 1792, le Directoire nomma un commissaire du nom de Jean Taulet, résidant à Berlaimont afin de contrôler le recensement des dégâts occasionnés par les soldats autrichiens sur les terres, le bétail, et autres matériaux et effectué une première fois par le député Hypolite Lespilette.

De graves désordres occasionnés en 1792 par les habitants des villages voisins, qui saccagent plusieurs riches maisons, coûtent la vie à plusieurs personnes. La garnison du Quesnoy ramène le calme. La mairie est construite en 1855 sur deux étages, restaurée, on peut y voir la salle des armoiries, des bureaux administratifs de chêne massif et une salle des mariages où viennent réitérer après 50 et 60 ans les mariés qu'un petit train blanc va chercher à demeure avec les familles avant de les conduire dans la salle communale du même style boire le vin d'honneur.

  • 1850 : Construction d’une maison école de garçons. L’école des filles est installée dans une maison appartenant à la fabrique qui la loue à la commune et qui est aujourd'hui occupée par de nombreuses associations toutes très actives tel le club des aînés, le club de cartes, de scrabble, de boules, de cyclisme, de coutures, tricots et autres arts, des anciens combattants.
  • 1857 : Au Conseil général, il est proposé que Maubeuge devienne sous-préfecture en raison de sa population, de son développement industriel et de sa position sur la Sambre. Le maire de Berlaimont, Marie Paul, propose Berlaimont comme sous-préfecture, la ville étant le centre de l’arrondissement, située sur la Sambre et possédant une ligne de chemin de fer. Ses atouts sont la proximité de la forêt de Mormal, du terrain, une sucrerie, des distilleries et autres établissements industriels. La magistrate se plaint, en outre, de n’avoir jamais eu la visite ni du préfet, ni du sous-préfet en 40 ans de gestion municipale.

En 1858, l’industrie est représentée par une sucrerie, 2 chantiers de construction de bateaux, 3 brasseries, 2 clouteries, 3 forges de maréchal, un moulin à eau à farine, un moulin à vent, 2 fabriques de poteries, 2 marbreries, une tannerie, une carrière de pierres et une sablière.

  • 1871 : Les Prussiens ayant envahi la France par l'Est, Berlaimont ne sera pas une zone de combat. Il ne semble pas qu’il y ait eu occupation des troupes étrangères. Des cavaliers russes auraient séjourné à Maubeuge.
  • De 88 feux, Berlaimont compte 755 habitants en 1873 et plus de 3500 actuellement.
  • 1923 : Pour l'inauguration du monument aux morts, Louis DEBIONNE, industriel Berlaimontois (décédé le 15 mai 1967), conçoit un "dragon", géant qui sera par la suite dénommé "Bouzouc".
  • 1939 : Contents du succès des accords de Munich en faveur de la paix, les Berlaimontois rebaptisent la place de la Mairie du nom des négociateurs français et anglais : Daladier et Chamberlain. Lors de l’invasion, des soldats allemands prendront plaisir à la détruire.
  • 18 mai 1940 : Les unités de reconnaissance des 7e et 5e Panzer Divisions traversent la ville et se heurtent au 4e régiment de cuirassiers dans la forêt de Mormal.
  • 1944 : résultat du combat entre les résistants et la troupe allemande en retraite, l’église est incendiée. Les Allemands tirent un obus incendiaire dans le clocher où des résistants avaient installé un poste de vigie afin d'informer des déplacements des troupes allemandes. La rue en face de l'église porte le nom du résistant mortellement blessé lors de cette action, la rue Fernand-Thomas.

En se promenant dans le cimetière de Berlaimont, on peut découvrir dans un cadre verdoyant, de petites tombes blanches sur lesquelles figurent les noms des soldats anglais ou américains tombés au combats témoignage de la reconnaissance des anciens de Berlaimont pour tous ces soldats morts si jeunes et que leur famille pourrait retrouver en venant visiter ce village si bien entretenu avec ses berges de la Sambre aménagées de verdure, de fleurs, de bancs où l'on peut venir se détendre et voir s'ébattre ou nourrir des oies du canada, des canards colverts ou souchards et des poules d'eau tous apprivoisés par l'habitude de côtoyer ces gens du nord, toujours aussi généreux, qui les nourrissent.

Il y existe aussi une très belle salle de sport qui a été dédié aux frères Guny, champion de course à pieds et marathoniens réputés dans le nord et une salle des fêtes où l'harmonie de Berlaimont et la chorale à cœur et à cri peuvent se produire. La commune y réalise aussi de nombreuses manifestations artistiques et l'on pouvait y entendre en 2010, un groupe de marins bretons du nom de libenter y chanter pour le plus grand plaisir des gens du Nord.

Comme le dit si bien le film Bienvenue chez les ch'tis, dans le Nord, on braie deux fois, une fois en arrivant et une fois en partant, ce qui fut le cas de ces marins pourtant habituer à partir en mer, et nous rappelaient ces paroles d'Arthur Rimbaud, il pleut sur la ville comme il pleut dans mon cœur même si ce jour là il faisait soleil.

  • 2002 : Berlaimont, altitude moyenne 141 m, possède une superficie de 1 319 hectares dont 86 en surface boisée, avec ses hameaux : Grande carrière, Sarsbarras et Tête noire. La population en déclin est de 3 398 habitants (3 228 sans les doubles comptes selon les chiffres Insee en 1999).

Premières traces écrites

  • En 1186 : Bailemont (manuscrit de Valenciennes).
  • En 1196 : Berlainmont (titre de l’abbé d’Anchin)
  • En 1201 : Berlemonte (titre de Saint-Aubert)
  • En 1265 : Berlainmont (première carte du Hainaut)
  • puis on trouvera Berlaimont, Bellainmont, Bierlainmont, Berlenmont, Berlaymont, Barlaimont et enfin Berlaimont en 1788 (scellé échevinal reproduit sur la cloche). Berlaimont est paroisse de décanat d’Avesnes.

Héraldique

Blason de Berlaimont

Les armes de Berlaimont se blasonnent ainsi : « Fascé de vair et de gueules de six pièces ».

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1801 juillet 1816 Célestin de Saint-Augustin    
17 juillet 1816 2 novembre 1846 Marie Paul    
21 novembre 1846 20 mars 1848 Marie Paul    
mars 1848 3 septembre 1848 Augustin Mary    
8 septembre 1848 3 avril 1849 Marie Paul    
3 avril 1849 21 août 1852 Louis Emond    
3 novembre 1852 6 octobre 1865 Marie Paul    
6 octobre 1865 25 janvier Jules Emond    
15 février 1878   Evrard Eliez    
17 mai 1908 septembre 1911 Louis Massot    
3 septembre 1911 19 mai 1912 Ernest Emond    
19 mars 1912 10 décembre 1910 Théophile Leclercq    
10 décembre 1919 14 avril 1928 Georges Sepulchre    
20 mai 1928 16 mai 1929 Henri Deghilage    
18 mai 1929 19 mai 1935 Léon Tilmant    
19 mai 1935 17 mai 1940 Ernest Emond    
3 juin 1940 1er septembre 1947 Pierre Drancourt    
2 septembre 1944 19 mars 1945 Ernest Emond    
19 mars 1945 31 octobre 1947 René Roty    
21 octobre 1947 21 décembre 1948 Ernest Emond    
12 février 1949 avril 1953 Noël Genie    
7 mai 1953 20 mars 1971 Jean Payen    
21 mars 1971 19 février 2003 Christian Decavel Divers droite Conseiller général du Canton de Berlaimont
23 février 2003 en cours Georges Kuntzburger    

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Berlaimont depuis cette date :

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 550 1 579 1 702 1 827 2 068 2 128 2 099 2 176 2 353
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 609 2 619 2 655 2 755 2 681 2 689 2 682 2 670 2 648
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 2 651 2 606 2 622 2 642 3 156 3 240 3 217 3 407 3 465
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 3 811 3 836 3 797 3 532 3 398 3 228 3 206 3 204 -
Notes, sources, ...
Sources - Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[1] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[2],[3]


Pyramide des âges

Pyramide des âges à Berlaimont en 2007 en pourcentage[4].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
0,4 
9,3 
75 à 89 ans
13,1 
13,1 
60 à 74 ans
16,4 
22,2 
45 à 59 ans
19,9 
19,3 
30 à 44 ans
17,8 
17,9 
15 à 29 ans
16,2 
17,9 
0 à 14 ans
16,2 
Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[5].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,2 
90 ans ou +
0,7 
4,6 
75 à 89 ans
8,2 
10,4 
60 à 74 ans
11,9 
19,8 
45 à 59 ans
19,5 
21,0 
30 à 44 ans
19,9 
22,5 
15 à 29 ans
20,9 
21,5 
0 à 14 ans
18,9 

Lieux et monuments

Galerie photos

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 juillet 2010
  2. [http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches%5CDL%5CDEP%5C59%5CCOM%5CDL_COM59068.pdf Histoire généalogique des pays bas et de cambrai de J le Carpentier Excursion archéologique et historique sur le chemin.. de z Pierard Histoire du hainaut volume 11 recueil historique, chronologique et nobiliaire des mots de Charles Joseph de Fravegies Recherches sur le Hainaut ancien M CH Duvivier Histoire du Hainaut Vol 11 Descriptif analytique de cartulaires et chartriers vol 4/5 de Léopold Devillers Histoire des comptes de Flandre jusqu'à l'avènement des comtes de Bourgogne d'Eward le Clay Histoire du Hainaut, Portail du Vieux Mesnil Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007)] sur Insee. Consulté le 25 juillet 2010
  3. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 25 juillet 2010
  4. Évolution et structure de la population à Berlaimont en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 juillet 2010
  5. Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 juillet 2010
  6. (S.G.H.P.N. - Base NORDLIEU)

Liens externes



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