Marie-Georges Pascal

Marie-Georges Pascal

Marie-Georges Pascal, de son vrai nom Marie-Georges Charlotte Faisy, née le 2 octobre 1946 à Cambrai (Nord)[1] et décédée le 9 novembre 1985 à Paris (19e arrondissement) [2] est une actrice française.

Sommaire

Biographie

Carrière

Les années érotiques (1970-1973)
Marie-Georges Pascal[3] fait ses débuts sur grand écran avec Les Petites Filles modèles, adaptation très libre du roman de la comtesse de Ségur, agrémentée d'un érotisme encore bien sage. Elle y incarne Camille, une des protagonistes. Pendant les trois années qui suivent, elle reste principalement cantonnée au genre érotique, qui connaît alors sa période faste[4] dans la foulée de la libération des mœurs de l'après 1968. Les rôles qu'elle y tient sont tout de même assez consistants pour lui permettre de montrer un réel talent de comédienne capable de camper des personnages très variés. Elle interprète la sœur incestueuse de Je suis frigide... pourquoi ?[5], une jeune fille naïve dans Les Confidences érotiques d'un lit trop accueillant, avec Bruno Devoldère pour partenaire, ou encore une épouse mal-aimée dans Hausfrauen Report international, une production allemande. Bananes mécaniques doit peut-être aux conditions précaires de son tournage[6] l'impression de vitalité et de liberté qui s'en dégage. Le film reflète bien l'esprit de son époque. Le succès est en tous cas au rendez-vous puisque plus d'un million de spectateurs[7] vient assister aux aventures de ces cinq filles délurées. Dans un registre plus habillé on la retrouve dans L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise pour un petit rôle au côté de Brigitte Bardot, donnant la réplique à Francis Huster et à Francis Blanche. Quand les filles se déchaînent vient clore sa période « rose ». Quand sort en salle Rêves pornos[8] en juin 1975, la déferlante « hardcore » a déjà presque chassé des écrans l'érotisme « soft »[9] qui triomphait quelques mois auparavant et Marie-Georges Pascal exerce désormais ailleurs son talent.

Les années télévision (1974-1977)
Elle est absente des plateaux de cinéma pendant trois ans. Si on la retrouve encore sur grand écran en 1975, c'est grâce à un film tourné deux ans plus tôt La Rage au poing, film-choc sur la jeunesse de banlieue écrit et interprété par Tony Gatlif. C'est maintenant grâce à la télévision qu'elle peut espérer être reconnue d'un public plus large. Le premier épisode de la série Le Dessous du ciel est diffusé le 11 octobre 1974 sur la deuxième chaîne juste avant 20 heures[10]. Marie-Georges Pascal incarne le personnage principal, Joëlle, une jeune fille qui se passionne pour le parachutisme, avec pour partenaires principaux Gérard Chambre et Pierre Brice. La présence au générique de ce dernier, connu dans les pays germaniques pour avoir incarné l'indien Winnetou au cinéma dans les années soixante, permet à la série d'être également bien accueillie lorsqu'elle est diffusée de l'autre côté du Rhin en 1976. L'année suivante elle retrouve un rôle important dans Pilotes de courses, une série du même format, toujours pour la deuxième chaîne. En 1977, elle est Julie de Colineau du Val[11], amoureuse malheureuse du héros dans D'Artagnan amoureux , un téléfilm en cinq parties réalisé par Yannick Andréi, tiré du roman de Roger Nimier et inspiré de l'œuvre d'Alexandre Dumas. Quelques années plus tard, on la verra notamment à la télévision dans Le scandale, segment de dix épisodes de la série La Vie des autres interpréter Audrey Caldwell[11], l'héroïne. On la retrouvera encore dans La Double Vie de Théophraste Longuet, adaptation par Jean-Claude Carrière et Yannick Andrei de l'œuvre de Gaston Leroux, dans le rôle de Dame Jane de Montfort, accorte représentante du surprenant peuple Talpa.

Le retour au cinéma (1978-1981)
Tourné pendant l'hiver 1977, le film Les Raisins de la mort lui offre son plus grand rôle au cinéma. Jean Rollin qui dirige ce film de commande, dispose pour une fois de moyens suffisants pour s'offrir le concours de « vrais » comédiens. Marie-Georges Pascal est donc la tête d'affiche de cette distribution qui mêle à des acteurs confirmés (Serge Marquand, Félix Marten ou Paul Bisciglia) quelques nouveaux venus (Brigitte Lahaie, Mirella Rancelot). Elle incarne Élisabeth, une jeune femme livrée à elle même dans une contrée ravagée par une étrange maladie provoquée par l'emploi d'un pesticide et qui sombre peu a peu dans la folie. Rollin, qui n'est pas de son propre aveu, un grand directeur d'acteur, se félicite de la docilité de ses acteurs et de la performance de sa vedette[12]. Le film qui sort le 25 juillet 1978 réalise un nombre d'entrées satisfaisant, même si la critique reste, dans l'ensemble, plutôt sceptique. Il continu néanmoins plus de trente ans après sa sortie de fédérer à travers le monde les amateurs de zombies et ceux de Jean Rollin[13]. Brigade mondaine sort une semaine après Les Raisins de la mort[14]. Dans ce thriller qui reprend les recettes qui font le succès populaire des romans de Gérard de Villiers elle incarne Peggy, coiffeuse, photographe de charme et rabatteuse pour un réseau de prostitution. Elle donne, en peu de temps, une beau relief à ce personnage difficile. Ces bonnes prestations ne suffisent pourtant pas à l'installer plus solidement sur les grands écrans. Les cinéastes qui l'on employé jusqu'ici sont un peu marge et les critiques sont souvent dures envers leurs films. Le cinéma ne lui offrira plus guère de rôle intéressant et au début des années 1980 on la retrouvera surtout à la télévision[14].

La sortie de scène (1982-1985)
En 1983, après un an d'absence, on la revoit sur le petit écran tenir le rôle de Lydie Vignal dans un épisode de la série policière Les Cinq dernières minutes réalisé par Jean-Pierre Desagnat. Le même Desagnat lui offre sa dernière apparition au cinéma (un tout petit rôle de deux répliques) dans Flics de choc. Quand à la fin de « sa scène », emboîtant le pas à Mylène Demongeot, elle sort en refermant la porte derrière elle, c'est pour ne plus reparaître sur les écrans.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Notes et références

  1. Extrait de naissance n° 727/1946 Cf.Les gens du cinéma.
  2. Suicide Cf.IMDb. L'extrait de décès n° 19/1081/1985 ne comporte que la mention « de mort naturelle » Cf.Les gens du cinéma.
  3. Écrit aussi Marie George Pascal (Gross Paris, Les Raisins de la mort) ou Marie-George Pascal (Les confidences érotiques d'un lit trop accueillant) Cf. IMDb
  4. En 1974 les 128 films érotiques sortis réalisent plus de six millions d'entrées (16% du total des entrées) sur Paris-périphérie Cf.L'age d'or du x documentaire de N.Castro et L.Préval Siriana Production pour Cinecinema et ParisPremière
  5. Comment le Désir vient aux filles est un titre alternatif souvent utilisé.
  6. Cf.Jean-François Davy présente La trilogie paillarde bonus DVD Bananes mécaniques
  7. Plus de cent mille entrée sur Perpignan, nouvel « Eldorado » du cinéma érotique du grâce à l'afflux de spectateurs espagnols.Cf.Jean-François Davy présente "La trilogie paillarde" bonus DVD Bananes mécaniques
  8. Aussi distribué sous le titre Dictionnaire de l'érotisme, Rêves pornos se compose essentiellement d'une compilation de scènes érotiques extraites de films tournés par Max Pécas entre 1965 et 1974 reliées entre elles de façon quelque peu artificielle avec, pour répondre aux nouvelles exigences du public et des distributeurs, l'emploi de séquences pornographiques additionnelles. La scène où l'on retrouve Marie-Georges Pascal est reprise du film Je suis frigide...pourquoi ? tourné trois ans auparavant. Cf.Encyclo ciné.
  9. Francis Mischkind dans L'age d'or du x documentaire de N.Castro et L.Préval Siriana Production pour Cinecinema et ParisPremière
  10. Cf.gerardchambre-tribute.ch Articles de presse et photos sur un site dédié au comédien.
  11. a et b Cf. documents sur BDFF
  12. Cf. Norbert Moutier, Les Actrices de Jean Rollin, p. 49, et Norbert Moutier, Jean Rollin, p. 35 et 38.
  13. Jean Rollin insert quelques images de Les Raisins de la mort et de Marie-Georges Pascal dans son film testament La Nuit des horloges réalisé en 2007.
  14. a et b Cf.IMDb

Liens externes


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