Beaumes-de-Venise (vin)

Beaumes-de-Venise (vin)

Muscat de Beaumes-de-Venise (VDN)

Côtes-du-rhône méridionales
Rocher et vignes, beaumes de venise by JM Rosier.JPG
Les muscadières de Beaumes-de-Venise au pied du site préhistorique de Rocalinaud
Désignation(s) Côtes-du-rhône méridionales
Appellation(s) principale(s) Muscat de Beaumes-de-Venise
Type d'appellation(s) Vin doux naturel (VDN)
Reconnue depuis 1er juin 1945[1] avec effet rétro-actif au 1er septembre 1943
Pays France France
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Région parente Vignoble de la vallée du Rhône
Régions viticoles
Vignoble de la vallée du Rhône
Côtes-du-rhône
Côtes-du-rhône villages
Localisation Nord Vaucluse
Saison Deux saisons sèches (hiver et été)
deux saisons pluvieuses (automne et printemps)
Climat Méditerranéen, chaud et relativement abrité du mistral par le massif des Dentelles de Montmirail.
Ensoleillement
(moyenne annuelle)
2 600 à 2 700 heures/an
Sol Argilo-calcaire au nord et marne sableuse au sud.
Superficie plantée 503 ha
Nombre de domaines viticoles 26 caves indépendantes, 3 caves coopératives, 2 négociants-éleveurs
Cépages dominants Muscat à petits grains blancs et noirs
Vins produits VDN blanc (doré)
VDN rosé à ambré[2]
VDN rouge
Production 12 741 hl
Pieds à l'hectare 4 300 pieds/ha
soit 2,2 pieds/m²
Rendement moyen à l'hectare 25 hl/ha avec un plafonnement à 30 hl/ha

Commons-logo.svg

Le muscat de Beaumes-de-Venise[3] est un vin français classé en appellation d'origine contrôlée depuis le 1er juin 1945. C'est l'une des deux appellations vin doux naturel (VDN) des côtes-du-rhône avec le rasteau.

Ce vin doux naturel, unique dans la vallée du Rhône car élaboré exclusivement à base de muscats petits grains, implanté sur le terroir du massif des Dentelles de Montmirail et qui a honoré la table de la papauté d'Avignon au XIVe siècle, a pourtant failli disparaître et n'a retrouvé tout son lustre que dans la seconde moitié du XXe siècle.

C'est à son propos que l'œnologue Charles Quittanson[4] a noté dans son ouvrage L'Élite des vins de France, en 1969 : « Le Muscat de Beaumes-de-Venise a une vieille renommée mais il a été entièrement sauvé par l'Institut national des appellations d'origine puisque sa production au plus bas était nulle. Rien n'aurait pu être fait s'il n'y avait pas eu la conjonction de sols favorables à la culture du muscat petits grains, d'un climat propice et de vignerons particulièrement courageux[5] ».

Sommaire

Histoire

Préhistoire et antiquité

Dominant le village de Beaumes-de-Venise, l'oppidum de Courrens, qui a laissé aujourd'hui la place à un vignoble, est daté du chalcolithique et a été occupé jusqu'à l'époque romaine. Il a livré de nombreux fragments de poterie dont de la pseudo-ionienne, indiquant des contacts entre Méminiens et grecs de Massilia, et de la céramique sigillée d'origine gallo-romaine[6].

Lors des fouilles de la chapelle Saint-Hilaire dominant ce site, il a été mis au jour, outre des représentations de Jupiter et de Mercure, un bas-relief représentant une scène de foulage[7]. Cette sculpture a été exhumée dans le transept sud de la chapelle et montre les membres inférieurs de trois personnages dans une cuve, celui du centre brandissant une grappe de raisin. Au-dessus de cette scène se trouvent des phallus dont un est ailé[8].

Au Ier siècle, l'écrivain et naturaliste romain Pline l'Ancien a consacré le livre XIV de son encyclopédie l'Histoire naturelle aux différentes espèces de vignes et de vins connus des anciens. Parmi celles-ci, il mentionne l’existence d'une variété au jus très sucré qui peut être considéré comme un lointain ancêtre du raisin muscat : « Les vignes apianes ont reçu ce surnom des abeilles qui en sont très friandes. » [9]

Moyen Âge et Renaissance

Au pied des Dentelles de Montmirail, entourée par les vignes, l'église Notre-Dame d'Aubune.

En dépit des informations de l'abbé Allègre dans sa monographie de Beaumes-de-Venise[10] affirmant que le muscat de ce terroir « faisait déjà au XIVe siècle les délices de la Cour pontificale d'Avignon », Bailly conteste cette information[11]. Des muscadières de raisins noirs ont pourtant existé tardivement puisque, lors du départ de Benoît XIII, le vignoble pontifical fut vendu par la Révérende Chambre apostolique d'Avignon – le ministère des finances du palais des papes – en 1403[12]. Le premier cadastre du Comtat Venaissin, dressé en 1414, en donne d'ailleurs la contenance : 693 000 ceps[13].

C'est ce que confirme Pierre Charnay, inspecteur régional de l'INAO et grand spécialiste des vins de la vallée du Rhône, en retraçant l'histoire des différentes appellations des côtes-du-rhône. Il explique, au chapitre beaumes-de-Venise :

« Le cépage muscat existe ici depuis le XIVe siècle. Ses vins étaient peu connus parce qu'il en existait peu en dehors des caves de la Cour pontificale[14]. »

Les guerres de religions, au cours de la Renaissance, réduisirent de manière importante le vignoble[15]. Elles furent d'autant plus violentes qu'un habitant du village fut un des chefs des religionnaires et qu'il leur donna l'un de leurs nombreux surnoms. Si l'on en croit toujours l'abbé Allègre : « En 1518, la peste ravageait Avignon. Des Avignonnais, dont Maître Perrinet Parpaille qui eut un fils avec sa servante, se réfugièrent à Beaumes. Cet enfant, dès qu'il eut vingt ans, put recueillir des témoignages et prendre ainsi le nom de son père. Il joua un grand rôle dans l'histoire du protestantisme et c'est à cause de lui que les huguenots furent surnommés parpaillots[16] ».

Période moderne

Il fallut attendre le XVIIIe siècle pour que la production balméenne de vin muscat retrouva sa renommée médiévale. Les conditions de commercialisation s'y prêtaient désormais. En effet, vers 1700, les premiers vins vendus en bouteilles firent leur apparition en France. Les bouchons en liège se généralisèrent et, vers 1750, apparurent les premiers tire-bouchons et les premières étiquettes vers 1756[17]. Petit à petit, ces innovations favorisèrent la mise en marché et la connaissance des vins du terroir.

L'historien Fornéry constatait en 1741 qu'à Beaumes « On y fait du vin muscat qui est bon, les raisins y mûrissent plus qu'ailleurs et sont excellents »[18]. Quant à Jean-Joseph Expilly, il notait dans son Dictionnaire géographique des Gaules et de la France : « Excellent vin muscat »[19]. Achard, dans le Tome I de sa Description historique, géographique et topographique, à l'article Beaumes-de-Venise, écrivit en 1787 : « Les vins muscats rouges et blancs y sont délicats »[20].

Un bail entre un seigneur local et ses rentiers, daté d'avant la Révolution, spécifiait en 1781 :

« Les fermiers fourniront et feront transporter annuellement au seigneur comte de Pilles, dans son hôtel de Marseille, vingt-cinq pichets[21] de la malvoisie qui se fait en ce lieu, de la meilleure qualité dans un petit baril de chêne blanc et que ledit baril soit bien conditionné[22]. »
Quelques vieilles bouteilles de Muscat de Beaumes-de-Venise, millésimes 1898 et 1903

Dès le début du XIXe siècle, le nom de Beaumes devint synonyme de bon[23] voire d'excellent[24] muscat et est même cité dans des revues étrangères[25].

Sur place, Joseph Roumanille et Frédéric Mistral l'ont célébré dans leurs poèmes. En 1857, le premier rima dans « Lis oubreto en vers » : « Coume es amistous, lou muscat, garden-nous de nous empega ! [26]». En 1859, le second écrivit dans « Mireille » : « Lou bon muscat de Baume et lou ferigoulet, alor se chourlo à la gargato [27]».

Mais, vers la fin du XIXe siècle, le phylloxéra, arrivé des États-Unis dans les années 1865-70, fit ses premiers ravages à Pujaut dans le Gard. Il détruisit très rapidement la plus grande partie du vignoble vauclusien avant de s'attaquer à toutes les vignes européennes. La riposte s'organisa et l'on eut alors l'idée, vers 1878-1879, de greffer des vignes locales sur des souches américaines résistantes[17]. Ce fut à Carpentras, la ville la plus proche du canton de Beaumes-de-Venise, et dans ses environs qu'apparurent les premiers pépiniéristes-viticulteurs spécialisés dans ce type de greffage[28]. Vers 1890, les vignobles purent être replantés et l’épidémie totalement enrayée au début du XXe siècle.

Période contemporaine

Une bouteille historique :
millésimée 1943 et estampillée « appellation contrôlée »

Le XXe siècle apporta son lot de révolutions industrielles et techniques. Les progrès de la recherche et de nombreux investissements permirent l’avènement de l'œnologie, science du vin[29]. La qualité de la production s'améliorant, la hiérarchisation des vignobles s'opéra peu à peu pour arriver à celle que nous connaissons aujourd’hui.

Après la Première Guerre mondiale, le moteur à explosion remplaça la machine à vapeur qui remplaçait déjà la force animale et humaine, ce qui encouragea ou permit un autre type d'agriculture, imposant une modification du paysage et des pratiques agricoles.

En France, 1935 vit la naissance des Appellation d'origine contrôlée (AOC) et c'est en 1945 que fut reconnue l'AOC Muscat de Beaumes-de-Venise. Ce fut sous l’impulsion de Louis Castaud, convaincu de cette nécessité par le baron Leroy de Boiseaumarié, fondateur des AOC[30], qu'un décret de contrôle fixa les règles de production[31].

Le décret du 13 avril 1951 concernant les appellations contrôlées « Banyuls », « Frontignan », « Maury », « Rivesaltes », « Côtes d'Agly », « Côtes de Haut-Roussillon », « Rasteau », « Muscat de Frontignan », « Muscat de Lunel », « Muscat de Beaumes-de-Venise », « Muscat de Saint-Jean-de-Minervois » dans son article 3 fixa les dates de sortie des chais de la propriété au 15 novembre de l'année de récolte[32].

En 1956, la même année que le classement d'une partie du vignoble balméen en AOC côtes-du-rhône, Pierre Blachon, pharmacien du village, poussa les viticulteurs à créer une cave coopérative. Celle-ci avait statutairement pour but de produire et commercialiser les productions viticoles. La première année, seulement 50 hectolitres purent être vinifiés[31]. Cette cave devient rapidement un élément important de l’économie de la commune.

Le décret du 8 juin 1957 concernant l'appellation « Muscat de Beaumes-de-Venise » limita l'appellation à l'utilisation du cépage muscat à petits grains avec, à terme, l'exclusion de tout autre[33].

En 1960, Henri Rougon devint le nouveau président de la « Cave des vignerons de Beaumes-de-Venise », poste qu'il allait occuper durant plus de vingt-cinq années. Durant cette période, le développement se poursuivit, contribuant au développement des appellations. Il incita les vignerons à augmenter leurs plantations avec deux objectifs : optimiser la qualité des vins et promouvoir les produits d’appellation d’origine contrôlée. Pierre Charnay a analysé ainsi cette situation :

« Nous avons assisté à une véritable renaissance de cette appellation. Réduite, il y a quarante ans[34] à quelques petites parcelles où aucune autres cultures ne pouvaient venir en assurant un minimum de rentabilité, le vignoble de muscat bénéficia progressivement de la fatigue des sols porteurs d'arbres fruitiers (notamment abricotiers), du gel d'une partie des oliviers et de la concurrence extérieure des raisins de table pour se développer. La création de la cave coopérative de Beaumes-de-Venise accéléra le processus de plantation au point que la production en vingt ans a été heureusement multipliée par dix[35]. »

Aujourd'hui, on constate un important développement de l'œnotourisme, phénomène qui n'est d'ailleurs pas du tout limité au seul secteur de Beaumes-de-Venise[36]. Plusieurs guides touristiques proposent d'ailleurs des « routes des vins »[37], certains en passant tout autour des dentelles de Montmirail, d'autres allant vers le Mont Ventoux et ses vins en côtes-du-ventoux ou encore vers le Luberon et ses côtes-du-luberon.

Le Muscat de Beaumes-de-Venise, vin doux naturel

Étymologie du Muscat de Beaumes-de-Venise

Le nom de muscat est passé du persan muchk au grec moskos puis au latin muscus et enfin dans la langue provençale sous la forme musacada[38]. En l'état actuel des sources et des textes, ce vocable ne semble pas être passé dans la langue française avant le XIVe siècle[39]. Il fut alors utilisé sous les dénominations augibi muscat, aragna muscat ou encore abeillane évoquant les antiques apianes citées par Pline[40].

Le nom de beaumes-de-venise vient de la commune éponyme, chef-lieu du canton qui regroupe les trois autres communes productrices de l'appellation[41].

« Beaumes » est l'évolution de « Balmes », elle-même évolution Ad Balmas mentionné pour la première fois en 993[42], qui signifie les grottes, en rapport avec celles creusées sous le village et dans la roche de la colline.

Le qualificatif « de Venise », pour séduisant qu'il soit au plan touristique et viticole, ne doit rien à la ville de Venise, c'est une déformation de « Venisse », c'est-à-dire « du Comtat Venaissin », cette dernière appellation venant elle-même, selon l'hypothèse la plus probable de comitatus avecinnus, c'est-à-dire du « comtat avignonnais »[43].

Définition officielle du vin doux naturel

On distingue les vins doux naturels des autres vins doux par le fait que leur sucre provient exclusivement du raisin et que les levures sont tuées par l'alcool. Selon l'article 416[44] du code général des impôts, modifié par Loi n°81-1160 du 30 décembre 1981 - art. 37 (Sorti au Journal officiel du 31 décembre 1981 et rentré en vigueur le 1er janvier 1982 :

« La dénomination de « vin doux naturel » est réservée aux vins dont la production est traditionnelle et d'usage :
Vinifiés directement par les producteurs récoltants et provenant exclusivement de leurs vendanges de muscat, de grenache, de macabéo ou de malvoisie ; toutefois, sont admises les vendanges obtenues sur des parcelles complantées dans la limite de 10 % du nombre total de pieds avec des cépages autres que les quatre désignés ci-dessus ;
Obtenus dans la limite d'un rendement de 40 hectolitres de moût à l'hectare ; tout dépassement de ce rendement fait perdre à la totalité de la récolte le bénéfice de la dénomination « vin doux naturel » ;
Issus de moût accusant une richesse naturelle initiale en sucre de 252 grammes au minimum par litre ;
Obtenus à l'exclusion de tout autre enrichissement par addition d'alcool vinique correspondant en alcool pur à 5 % au minimum du volume des moûts mis en œuvre et au maximum à la plus faible des deux proportions suivantes :
Soit 10 % du volume des moûts mis en œuvre ;
Soit 40 % de la teneur alcoolique volumique totale du produit fini représentée par la somme de la teneur en alcool acquis et l'équivalent de la teneur en alcool en puissance calculée sur la base de 1 % volumique d'alcool pur pour 17,5 grammes de sucre résiduel par litre.
La déclaration de fabrication doit indiquer le numéro du plan cadastral et la situation des parcelles dans lesquelles sont récoltées les vendanges. »

L'AOC Muscat de Beaumes-de-Venise, en tant que vin doux naturel, se conforme à l'ensemble de ces règles.

Situation géographique

Les muscadières vues d'un des sommets des Dentelles de Montmirail

Orographie

Les Dentelles de Montmirail forment un massif très accidenté qui se caractérise par une importante extrusion des couches du Trias au point de flexion de l'arc subalpin du massif des Baronnies. Cet énorme bouleversement tectonique s'est déroulé en deux grandes étapes. La première, à l'Oligocène, avec la phase pyrénéenne qui fut à l'origine de l'extrusion initiale. La seconde, au cours du Miocène, lors de la seconde phase alpine qui accentua l'extrusion et le redressement des couches de calcaire Burdigalien qui devinrent quasiment verticales. Du Pliocène supérieur jusqu'au Quaternaire, des petites oscillations continuèrent à former les différentes terrasses alluviales[45].

Le vignoble produisant le Muscat de Beaumes-de-Venise est implanté sur des terrasses, sur le versant sud-est des Dentelles ou à l'intérieur même du massif. Cette position le préserve naturellement de la violence des vents du nord et particulièrement du mistral.

Géologie

Le terroir de Beaumes est composé de sables jaunes mollassiques helvétiens. Facilement sculptés par l'érosion éolienne, ces sables sont à l'origine de tumuli dont le plus connu est celui de Rocalinaud qui domine le ruisseau de Salette[46].

À l'intérieur des Dentelles se distinguent trois grandes zones. Au sud, se trouvent les écailles relevées de la Roque-Alric (Néocomien) et la surrection du Trias de Suzette à Beaumes. Au centre, les Dentelles de Montmirail, proprement dites, dont les barres de calcaire blanc (tithonique) dominent le paysage. Au nord, une zone subtabulaire composée de couches du Crétacé inférieur et moyen[47].

Climatologie

Le climat, méditerranéen, est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps[48].

Tableau comparatif des précipitations relevées en nord Vaucluse lors de l'année 2006[49].

Pluie. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
% de précipitations
comparé à la normale[50]
90% 100% 48% 103% 61% 84% 16% 42% 5% 174% 60% 175%
Fort orage
(grêle)
0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 2 2

Températures relevées en nord Vaucluse lors de l'année 2006[51].

Température. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
t° la plus chaude
(date)
25,2°
(le 09)
21,7°
(le 03)
14,2°
(le 04)
13,3°
(le 19)
15,5°
(le 13)
23,9°
(le 31)
26,7°
(le 26)
30,9°
(le 17)
35,2°
(le 28)
38,9°
(le 21)
34,1°
(le 01)
34,2°
(le 04)
Nombre de jours
t° > à 30°
0 0 0 0 0 0 0 2 16 31 2 8
t° la plus froide
(date)
6,6°
(le 05)
-5,8°
(le 28)
-6,9°
(le 30)
-6,8°
(le 15)
-4,7°
(le 03)
-3,2°
(le 02)
-2,8°
(le 08)
4,9°
(le 01)
9,4°
(le 02)
17°
(le 07)
11,1°
(le 15)
10,3°
(le 01)
Nombre de jours
t° < à -6° (forte gelée)
0 1 2 5 0 0 0 0 0 0 0 0

Bien que les terres soient situées à proximité de l'axe nord-sud qu'est la vallée du Rhône, le relief des Dentelles de Montmirail permet une certaine protection face au mistral. Le tableau suivant correspond aux différentes vitesse du vent enregistrées et à sa fréquence au cours de l'année 2006.

"=" : idem à la normale ; "+" : supérieur à la normale ; "-" : inférieur à la normale.

Mistral. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
Vitesse maximale relevée sur le mois 87 km/h 91 km/h 118 km/h 96 km/h 97 km/h 112 km/h 97 km/h 94 km/h 100 km/h 90 km/h 90 km/h 90 km/h
Tendance : jours
avec une vitesse >
16 m/s (58 km/h)
--- = ++ -- +++ --- ++++ ++++ = = ++++ +

Vignoble

Dans le vignoble des Bernardins :
cépages muscat à petits grains blanc et noir
Sculpture à l'entrée du village de Beaumes-de-Venise symbolisant le soin qu'apportent les vignerons à leur vignoble

Présentation

Le vignoble s'étend sur les communes de Beaumes-de-Venise, Suzette, Lafare et la Roque-Alric, situées au nord du département du Vaucluse. Ces quatre terroirs se situent soit au pied des Dentelles pour le premier, soit au cœur de celles-ci pour les trois autres. Ils jouxtent dans leur plus grande partie les AOC gigondas et vacqueyras[52].

Encépagement

Le vin doux naturel de Beaumes-de-Venise se fait uniquement à base de muscats petits grains dont la chair des baies est ferme, juteuse et très sucrée. Ce cépage possède une saveur aromatique musquée. Deux variétés sont acceptées dans l'appellation :

Méthodes culturales et réglementation

Le cahier des charges que se sont donné les vignerons des AOC beaumes-de-venise leur impose de faire toute leur récolte manuellement[53]. Dans l'un des rond-points, à l'entrée du village, une sculpture représentant des mains cueillant une grappe rappelle cette obligation. Ces vendanges manuelles se font par passages successifs selon maturité. Le rôle moteur de la cave Balma Venitia a été essentiel là aussi. Le professeur Mayberry, théoricien des Rhone Rangers et consultant à l'Université Davis en Californie, a toujours mis l'accent sur les « conditions d'impeccable propreté et de haute technicité » de la Cave[54]. Dans un article qui est particulièrement consacré à la vinification du Muscat de Beaumes-de-Venise et des autres AOC de la cave, il constate :

« Peut-être que la plus remarquable caractéristique du fonctionnement de la Cave est que la totalité des raisins récoltés est apportée en petites caisses plastiques et réceptionnée sans pompage sur les tapis-roulants[55]. »

Élaboration : Pour être accepté en appellation, le muscat doit avoir une richesse en sucre supérieure à 252 g/l. Les vins doivent contenir au minimum 110 g/l de sucre et titrer une richesse minimale en alcool acquis de 15 %. Le mutage, en cours de fermentation, doit se faire avec de l’alcool pur à 95 degrés alcoolique minimum.

Structures des exploitations

La cave de Balma Venitia

Sur les quatre communes de l'appellation, la production est assurée très majoritairement (90 %) par de petites exploitations (dix à quinze hectares) regroupées en caves coopératives. La cave « Balma Vénitia »[56] est donc le principal producteur de l'appellation. En août 1996, cette cave de vignerons a été la première de la vallée du Rhône à obtenir la norme internationale qualité ISO 9002. En 2001, elle s'est vu décerner la norme environnementale ISO 14001 et, en 2002, ce fut le BRC grade A.

Terroir et vins

Le terroir des muscadières se trouve principalement sur des sols tantôt marneux et sableux au nord de la montagne des Coyeux et tantôt composés de marnes argileuses sur le plateau d'Urban. Ils deviennent molasseux calcaires sur le coteau de la Muscadière puis molasseux gréseux sur ses pentes[57]. Enfin sur la commune de Beaumes-de-Venise, ils deviennent sableux non caillouteux et sont issus de safre helvétien datant d'environ quatorze millions d’années[58]. Ce safre est appelé localement terre blonde. Pierre Charnay considère ces terroirs idéaux pour le muscat :

« Les sols maigres d'argile rouge, de sable ou de grès lui sont réservés ; c'est là qu'il s'exprime avec le plus d'intensité[59]. »

Les vignes sont plantées sur des restanques ou faysses, soutenues par des murets de pierres sèches[60]. Ce type de plantation, typique du bassin méditerranéen, permet d'avoir une exposition des ceps au soleil qui facilite le mûrissement des grappes.

Dans le massif des Dentelles, les restanques aménagées suivant les courbes de niveaux[61]

On trouve sur le terroir de Beaumes des vignes plantées, à la verticale, dans les interstices des murs en pierres sèches. Cette méthode ancestrale a été utilisée ainsi afin de laisser la place sur les restanques aux abricotiers et aux oliviers. Lorsque ces derniers ont gelé, en février 1956, ils ont été, le plus souvent, remplacés par des vignes.

Suite à la disparition des abricotiers, les terrasses sont désormais réservées aux plantations de muscat et d’oliviers. Les muscadières y sont implantées sur des banquettes étroites et leur entretien réutilise le savoir-faire ancestral joint à des techniques modernes pour maîtriser l'érosion[62]. Cet embellissement de la colline par ces cultures traditionnelles et la réhabilitation de chemins ruraux contribuent à valoriser cet espace autrefois abandonné à la garrigue.

La technique mise au point à Beaumes-de-Venise a été reconnue comme un modèle d’aménagement pour la viticulture. Cette reconquête paysagère a été récompensée par le label « Paysage de Reconquête » décerné en 1992 à un vigneron de l'appellation par le Ministère de l’Environnement[63].

Les muscats de Beaumes-de-Venise présentent une robe jaune-or, des arômes miellés de fleurs et de fruits exotiques avec une grande persistance en bouche. Lorsqu'ils contiennent des muscats petits grains noirs, leurs robes varient de la couleur rose jusqu'à l'ambrée et au pourpre pour les rares cuvées ne contenant que ce cépage. Les professionnels considèrent que : « Au nez, ils sont puissants, riches et élégants, avec des arômes de mangue, de litchi, de pêche, d’abricot, de miel et de fleurs. En bouche, ils sont bien équilibrés avec une persistance aromatique importante et soutenue. La douceur du vin est dominée par la fraîcheur »[64].

Gastronomie

Vin doux, il est conseillé de le déguster frais, entre 6 et 8° pour les uns et entre 8 et 10° pour les autres. Classiquement, il convient très bien en apéritif et peut accompagner foie gras, terrine ou charcuterie de viandes légères (volaille, gigot), fromages doux (dont frais de chèvre), brioches, desserts sucrés (dont chocolat et nougat glacé) et fruits tel que le Melon canteloup ou « melon de Provence » et « melon de Cavaillon »[65].

À une température légèrement supérieure (entre 12 et 14°), on peut le déguster avec du fromage à pâte persillée[65].

Commercialisation

Le marché intérieur

Le muscat de Beaumes-de-Venise est commercialisé à 70 % en France. Les principaux secteurs de distributions sont :

Catégorie % en volume
GMS (grandes et moyennes surfaces) 50
Vente directe (caveaux, foires et salons[66]) 29
CHR (cafés, hôtels, restaurants) 11
Grossistes et négociants 8
VPC (vente par correspondance) 2

L'export

La proximité des grands axes routiers et aériens a permis un important développement de l’exportation. L'export représente 30 % des ventes de l'appellation Muscat de Beaumes-de-Venise[67]. Les principaux pays acheteurs sont[68] :

Pays % en volume[69]
Royaume-Uni Royaume-Uni 30
Belgique Belgique Pays-Bas Pays-Bas Luxembourg Luxembourg 30
États-Unis États-Unis 10
Canada Canada 10
Danemark Danemark Suède Suède Norvège Norvège 10
Japon Japon République populaire de Chine Chine Russie Russie 10

Confrérie des Compagnons de Beaumes-de-Venise

La Confrérie des Compagnons de Beaumes-de-Venise a été créée le 19 avril 1983[70] Comme les nombreuses autres confréries bachiques, son but est de promouvoir les AOC de son terroir. Ses fondateurs ont voulu qu'elle soit le prolongement d'une manifestation folklorique qui avait pour but, avant sa création, la distraction des villageois, touristes et personnalités[70].

Liste des producteurs et négociants

Les producteurs sont situés dans trois communes (Beaumes-de-Venise, Lafare et Suzette - marquées (A) ci-dessous) faisant partie de l'aire de l'appellation et cinq communes voisines (Aubignan, Courthézon, Gigondas, Vacqueyras, Violès - marquées (V) ci-dessous) parce qu'ils possèdent des vignes dans cette aire.

Producteurs classés par commune.
Commune Cave
Beaumes-de-Venise (A) Balma Venitia - Château des Applanats - Domaine Beaumalric - Domaine des Bernardins - Domaine Bouletin - Domaine des Coyeux - Domaine de Durban - Domaine de Fenouillet - Domaine le Pigeade
Aubignan (V) Château Saint-Sauveur
Courthézon (V) Domaine de Fontavin - Domaine Marquis Ravardel
Gigondas (V) Domaine de la Tourade
Vacqueyras (V) Domaine Maître Curnier - Vignerons de Caractère
Violès (V) Domaine des Richards

Les négociants sont Arnoux & fils et Pascal frères à Vacqueyras.

Notes et références

  1. Les différents décrets, dont celui du 1er juin 1945, concernant l'appellation Muscat de Beaumes-de-Venise
  2. Résultat du mélange de cépages muscat petits grains blanc et noir
  3. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
  4. Charles Quittanson, ingénieur IAA et œnologue de formation, fut nommé dès 1949 inspecteur divisionnaire de la répression des frandes par le baron Leroy de Boiseaumarié, alors président de l'INAO. Son mandat fini, il devint recteur de l'Union française des œnologues.
  5. Charles Quittanson et François des Aulnoyes, L'Élite des vins de France, n° 2, Éd. Centre national de coordination, Paris, 1969, p 87.
  6. Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, p. 69.
  7. Robert Bailly, ibidem, p. 69 et Gallia, T. XVIII, fasc. 2, 1960.
  8. Robert Bailly, Histoire du vin en Vaucluse, p. 9.
  9. Histoire naturelle, livre XIV, version franco-latine
  10. Abbé Allègre, op. cit..
  11. Robert Bailly, ibidem, p. 52.
  12. J.P. Saltarelli, Bulletin de la société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, T. 129, 2007, p. 78.
  13. Robert Bailly, ibidem, p. 52, avec comme référence le Ms. 6 379, f° 538, de la Bibliothèque Municipale d'Avignon.
  14. Pierre Charnay, Le Grand Livre des Côtes-du-Rhône, p. 150.
  15. (fr) Conservatoire des AOC de Beaumes-de-Venise
  16. Abbé Allègre, op. cit., p. ?
  17. a  et b Vaucluse Luberon-Ventoux Petit futé. Département guide, Publié par Petit Futé, 2006, (ISBN 2-74691688-6), (ISBN 9-782746916883), page 59
  18. J.F. Fornéry, Histoire ecclésiastique et civile du Comté Venaissin et de la ville d’Avignon, Avignon, T. III, p. 450.
  19. Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique des Gaules et de la France, 1762-1770, 6 vol. Reprint : Éd. de Paris, Desaint et Saillant, ISBN 3-262-00045-0.
  20. C. F. Achard, Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d’Orange, du Comté de Nice, etc., T. I et II, Aix-en-Provence, 1787-1788.
  21. Ce qui correspondait à environ vingt litres.
  22. Robert Bailly, op. cit., p. 53 avec comme référence le Ms. 5 959, n° 583, Bibliothèque municipale d'Avignon.
  23. (fr) Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, Artaud de Montor, Publié par Librairie de Treuttel et Würtz, 1836
  24. Dictionnaire géographique universel, par une société de géographes, 1825
  25. (uk) The London Magazine, John Scott & John Taylor, publié par Hunt and Clarke, 1825, page 86
  26. « Comme il est gentil le muscat, gardons-nous de nous empéguer ! » Joseph Roumanille, « La campano mountado ».
  27. « Le bon muscat de Beaumes et le férigoulet, se boivent à la régalade », Frédéric Mistral, Mireio, Cant. III.
  28. Jean-Pierre Saltarelli, Les côtes-du-ventoux. Origines et originalités d'un vignoble de la vallée du Rhône, Éd. Alain Barthélemy, Avignon, 2000, p. 43. ISBN 2879230411.
  29. De nos jours se trouve à Beaumes-de-Venise un important centre œnologique, l'Institut coopératrif de la Vigne et du Vin (ICV).
  30. P. Le Roy de Boiseaumarié, op. cit..
  31. a  et b (fr) Conservatoire des AOC de Beaumes-de-Venise
  32. (fr) Le décret du 13 avril 1951
  33. (fr) Le décret du 8 juin 1957
  34. Pierre Charnay écrivait ces lignes en 1985, ce qui fait allusion au décret de passage du Muscat de Beaumes-de-Venise en AOC en 1945.
  35. Pierre Charnay, Vignobles et vins des côtes-du-rhône, p. 123. L'auteur donne les chiffres suivant pour les volumes de productions de Muscat de Beaumes-de-Venise : 150 hl en 1950, 657 hl en 1960, 4 448 hl en 1970, 7 562 hl en 1980. La production dépasse actuellement les 12 000 hl.
  36. (fr) Œnotourisme au pays des Dentelles de Montmirail
  37. (fr) La route des vins au pays des Dentelles
  38. Alain Laborieux, op. cit.
  39. Alain Laborieux, ibidem, cite un muskat keller germanique du XIIe siècle mais souligne que ce vocable n'a aucune source vérifiable.
  40. Les apianes de Columelle et Pline étaient souvent récoltés en surmaturité et mises à sécher sur des claies de paille pour donner un vin liquoreux. C'est cette technique modernisée qui a donné les vins de paille du Jura et de Tain-l'Hermitage.
  41. Le canton de Beaumes-de-Venise groupe sept communes : Beaumes-de-Venise, Gigondas, Lafare, La Roque-Alric, Sablet, Suzette et enfin Vacqueyras
  42. (fr) Beaumes-de-Venise sur le site du Quid et Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, Éd. Laffitte reprints, Marseille, 1994, p. 81, qui indique que cette dénomination se trouve dans Gallia christiana novissima d'Albanès et U. Chevalier.
  43. Robert Bailly, op. cit., p. 69.
  44. (fr) Article 416 du code général des impôts
  45. Ph. J. Coulomb, op. cit., Chapitre Géologie, p. 5.
  46. Ph. J. Coulomb, op. cit., Chapitre Géologie, p. 1.
  47. Ph. J. Coulomb, op. cit., Chapitre Géologie, p. 4.
  48. (fr) La climatologie du Vaucluse
  49. Source : Services techniques d'Inter Rhône Données météorologiques concernant le millésimes 2006 (fr)
  50. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras (Sources : Services techniques d'Inter Rhône).
  51. Source : Services techniques d'Inter Rhône Données météorologiques concernant le millésimes 2006 (fr)
  52. (fr) Situation géographique des AOC beaumes-de-venise
  53. (fr) Une viticulture raisonnée et environnementale
  54. Robert W. Mayberry, Beaumes-de-Venise (VDN Muscat), op. cit., p. 20.
  55. Perhaps, the most remarkable feature of the Cave's operation is that the total harvest is delivered to the Cave in hand-carried plastic cases, and is received without pumping on conveyors belts, Robert W. Mayberry, Beaumes-de-Venise (VDN Muscat), op. cit., p. 22.
  56. C'est en 2006 que la « Cave des vignerons de Beaumes-de-Venise » s'est renommé « Balma Vénitia ».
  57. Charles Quittanson et François des Aulnoyes, op. cit., p. 87.
  58. Terroirs et vins de France, op. cit., p. 143.
  59. Pierre Charnay, in Le Grand Livre des Côtes-du-Rhône, p. 150.
  60. (fr) Conservatoire des AOC de Beaumes-de-Venise
  61. Pierre Charnay, op. cit., p. 150, a décrit ainsi ce terroir « Un relief calcaire dont les sommets déchirent le ciel d'azur, peu ou pas de vent sur les coteaux arides où l'olivier et la garrigue ont longtemps régné »
  62. Cet aménagement répond à quelques grands principes. Les terrasses sont aménagées en suivant les courbes de niveau afin que les sols absorbent mieux les eaux pluviales ; les eaux de ruissellement sont divisées et conduites par un long chemin vers le ravin ; des arbres, des plantes et des semis de graminées sont régulièrement replantés pour contribuer à l’amélioration du paysage dans les endroits délaissés.
  63. (fr) « Paysage de Reconquête »
  64. (fr) L'opinion des dégustateurs professionnels
  65. a  et b (fr) Dégustation et alliance sur beaumesdevenise-aoc.fr
  66. (fr) exemple avec les salons auxquels participe Balma Venitia
  67. La vente de l'appellation Muscat de Beaumes-de-Venise à l'export serait de 30 % selon Balma Venitia. Elle oscille en réalité de 25 à plus de 30 % selon les caves.
  68. données recueillies directement auprès des caves. Validité 2007-2008
  69. Pourcentages arrondis à l'unité
  70. a  et b (fr) La Confrérie des Compagnons de Beaumes-de-Venise sur beaumes-de-venise.com

Bibliographie

  • Charles Quittanson et François des Aulnoyes, L'élite des vins de France, n° 2, Éd. Centre National de coordination, Paris, 1969.
  • Robert Bailly, Histoire du vin en Vaucluse, Avignon, 1972.
  • Pierre Le Roy de Boiseaumarié, Histoire de l'appellation Côtes du Rhône, Éd. Reflets Méditerranéens, Avignon, 1978.
  • Abbé Allègre, Monographie de Beaumes-de-Venise (Vaucluse), 1re édition en 1888, rééditée et augmentée par Pierre Blachon (1967) ; nouvelle réédition : Paris, Léonce Laget, 1981 (ISBN 2-85204-100-6).
  • Pierre Charnay, Vignobles et vins des Côtes-du-Rhône, Éd. Aubanel, Avignon, 1985.
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. Barthélemy, Avignon, 1985 (ISBN 2-903044-27-9).
  • Ph. J. Coulomb, Beaumes-de-Venise. Géologie, paléontologie, préhistoire, histoire, archéologie, Académie de Beaumes-de-Venise, 2e édition, 1986.
  • Robert Westmorland Mayberry, Beaumes-de-Venise (VDN Muscat), in The Friends of Wine, oct-nov. 1987, pp. 20 à 22, Silver Springs MD USA 20910.
  • Guy Jacquemont et Patrick Galant, Le Grand Livre des Côtes-du-Rhône, Éd. du Chêne, Paris, 1988 (ISBN 2-85108-551-4).
  • Charles Pomerol, sous la direction de, Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éd. du BRGM, Orléans, 1990.
  • Alain Laborieux, Muscats, des vins, des terroirs, une histoire, Éd. Sud Espace, Montpellier, 1997 (ISBN 2-906334-55-3).

Voir aussi

Articles connexes

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