Informatique durable

Informatique durable

L'informatique a été pendant longtemps considérée comme une industrie « propre », s'étant retranchée avec les technologies de l'information et de la communication (TIC) derrière des slogans tels que « produits immatériels, industrie du silicium, zéro papier, télétravail, commerce électronique… », pour s'affranchir de sa responsabilité sociétale[1]. On reconnaît aujourd'hui que ses impacts environnementaux et sociaux sont importants, justifiant ainsi une démarche de développement durable dans ce secteur.

Il importe de ne pas se limiter aux impacts directs de l'informatique, mais d'analyser aussi les impacts indirects que ces systèmes induisent dans les métiers des entreprises et des administrations, et dans la société en général. On comprend alors qu'une démarche de développement durable dans le domaine de l'informatique est un véritable projet d'entreprise, c'est-à-dire transversal pour toute l'organisation[2]. En effet, en ce qu'il supporte l'organisation ciblée et en augmente l'automatisation, le système d'information est intimement lié à la performance globale de cette organisation, y compris en matière de développement durable.

Une étude faite en 2008 montre qu'il serait possible de réduire significativement l'empreinte environnementale des activités humaines en agissant par l'intermédiaire des techniques de l'information et de la communication de manière adéquate[3].

Sommaire

Historique

Émergence des préoccupations environnementales en informatique

Les préoccupations environnementales dans le secteur de l'informatique n'ont commencé à apparaître que dans les années 1990 aux États-Unis, avec le programme gouvernemental Energy Star. Plusieurs volets de ce programme concernaient les équipements informatiques : moniteurs, ordinateurs de bureau, ordinateurs portables et tablettes, systèmes informatiques intégrés, serveurs, stations de travail.

Dans les années 2000, d'autres préoccupations sont apparues, comme l'intégration des besoins métier en termes de développement durable dans les systèmes d'information des entreprises (responsabilité sociétale des entreprises), des collectivités locales (agendas 21) et des administrations, suite aux sommets de la Terre de Rio de Janeiro (1992) et de Johannesburg (2002).

Ces évolutions ont été favorisées par la sensibilisation de la société civile, en tout premier lieu par les ONG environnementales telles que le WWF[4] et Greenpeace qui établit périodiquement un rapport sur l'impact écologique du secteur informatique[5].

En France, le gouvernement a produit en décembre 2008 un premier rapport TIC et développement durable, qui se concentre sur les économies d'énergie et l'aptitude au recyclage des équipements informatiques. Le rapport officialise le terme d’« éco-TIC » comme traduction française de « Green IT »[6].

Points de repère chronologiques

  • 1992 : lancement par le gouvernement américain du programme Energy Star, dont l'objectif était d'économiser l'énergie sur les équipements électriques et informatiques.
  • 1997 : création de la Global Reporting Initiative.
  • 1998 : la Convention d'Aarhus définit la notion d'information environnementale.
  • 2001 : vote de la loi relative aux nouvelles régulations économiques (NRE) en France, dont l'article 116 demande aux entreprises de rendre compte des conséquences environnementales et sociales de leur activité.
  • 2002 :
    • Adoption du décret d'application de la loi NRE en France.
    • Suite à la loi NRE, quelques sociétés de conseil[7], incluent le développement durable dans leur offre.
  • 2003 : la directive européenne 2003/4/CE fixe les obligations des collectivités en matière de mise à disposition de l'information environnementale.
  • 2004 :
    • Premières réflexions du CIGREF sur l'usage des TIC et le développement durable[8] en partenariat avec l'ORSE.
    • Création du site de référence GreenIT.fr.
  • 2006 : première publication par Greenpeace du Guide to Greener Electronics.
  • 2007 :
  • 2008 :
    • Juin : publication du rapport Smart2020 « Enabling the low carbon economy in the information age » par The Climate Group.
    • Décembre : publication du rapport « TIC et développement durable » du gouvernement français.
  • 2009 : publication du rapport du CIGREF Systèmes d'information éco-responsables : L'usage des TIC au service de l'entreprise durable[8]

Mauvaises hypothèses sur le rôle des TIC pour l'environnement

Risques de confusion

Le rapport TIC et développement durable du gouvernement français (décembre 2008)[9] comporte comme premier constat, dans sa page de synthèse :

« Globalement, les TIC ont un apport positif pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, il est extrêmement difficile de quantifier avec précision cet apport. Selon les estimations, les TIC pourraient permettre d'économiser de 1 à 4 fois leurs propres émissions de gaz à effet de serre. En effet, c'est l'activité économique dans son ensemble qui réduit ses émissions grâce aux TIC, avec plus particulièrement des gains probants à venir dans les secteurs du transport et du bâtiment. »

Cette affirmation n'est malheureusement pas appuyée par une argumentation dans le corps du rapport. Par conséquent elle relève plutôt des idées reçues, et de croyances véhiculées par différents médias. En effet, tant que l'on n'aura pas consolidé les différents indicateurs existants en un indice global du type PIB vert, ne se limitant d'ailleurs pas aux émissions de gaz à effet de serre mais prenant en compte l'ensemble des aspects du développement durable, il ne sera pas possible d'établir des conclusions fiables sur le rôle des TIC.

Par rapport à ces différents risques de confusion, les experts Florence Rodhain et Bernard Fallery de l'université de Montpellier ont heureusement remis les choses en place en relevant cinq mauvaises hypothèses sur le rôle des TIC pour l'environnement.

La mauvaise hypothèse du « zéro papier » (dématérialisation)

La première des mauvaises hypothèses est le mythe du « zéro papier », apparu dans les années 1980 au sujet de l'informatique, et remis au goût du jour sous l'appellation de « dématérialisation »[10].

On a souvent cru que l'informatique allait supprimer le papier. En réalité, les données agrégées montrent plutôt l'inverse. Ainsi, les statistiques disponibles mettent en évidence une augmentation de 24 % de la consommation de papier dans les pays développés entre 1988 et 1998, alors que dans la même période les capacités de stockage d'informations sous forme électronique se développaient considérablement[11].

Suren Erkman souligne en outre : « selon les prophètes de la soi-disant société postindustrielle, les ordinateurs étaient censés reléguer le papier au rang de curiosité historique. C’est exactement l’inverse qui s’est produit : aux États-Unis, la consommation annuelle de papier est passée de 7 à 22 millions de tonnes entre 1956 et 1986. »[12].

Dans les faits, la dématérialisation des documents simplifie leur manipulation... et leur re-matérialisation sous la forme d'impressions bureautiques. On assiste donc à un effet rebond important puisque le document papier n'est pas « dématérialisé » mais « transféré »[13] ou « créé » sur un support informatique (disque dur). Or, contrairement au papier pour lequel le support se suffit à lui-même, pour accéder à un document « dématérialisé », il faut disposer d'un équipement informatique complet : ordinateur, écran, clavier, etc.

Il existe bien certains effets de substitution des T.I.C. au papier, comme le souligne Patricia Moktharian, lorsque par exemple les documents sont envoyés par courriel comme c'est maintenant l'usage courant, plutôt qu'en utilisant le courrier traditionnel qui nécessite l'impression et la photocopie. Cependant, ces effets de substitution sont marginaux par rapport aux possibilités d'impression accrues facilitées par l'usage des T.I.C., lorsque par exemple celles-ci permettent l'accès à des milliards de documents sur internet[14].

Par ailleurs, selon une étude menée par Ipsos Global en avril 2005, une page sur six imprimées sur le lieu de travail n'est jamais utilisée. 43 % des Français imprimeraient jusqu'à 50 pages par jour, 20 % avoueraient imprimer la totalité des documents qu'ils reçoivent, et 38 % imprimeraient la totalité des courriels qu'ils reçoivent afin de les lire sur support papier.

La mauvaise hypothèse de la substitution pour les déplacements

Patricia Moktharian rappelle que de tout temps, l'apparition de nouveaux moyens de télécommunications a suscité l'idée qu'ils allaient se substituer aux transports. Par exemple, après l'invention du téléphone en 1876, on a rapidement avancé l'idée que cet outil allait soulager les dirigeants en leur évitant les déplacements[15]. Dans un passé récent, on a pu constater que le nombre d'appels téléphoniques n'a cessé de s'accroître, alors que le transport aérien se développait à peu près au même rythme.

Certaines études sur l'impact des télécommunications sur les voyages ont montré un effet de substitution des télécommunications aux voyages, mais Patricia Moktharian a montré que ces études, limitées au court terme et se focalisant sur une seule application, passent à côté d'effets indirects à long terme, que l'on retrouve dans les études de type holistique[15]. Ainsi, entre 1990 et 1995, on a constaté une augmentation de 11 % des kilomètres parcourus par un individu, alors que dans la même période le développement de nouveaux moyens de télécommunication est important[16].

Il existe au contraire des effets de complémentarité, lorsque l’utilisation d’un moyen de communication conduit à accroître un mode de transport. Comme exemple de complémentarité, on trouve le fait qu’un mode de communication électronique est utilisé pour accroître un mode de transport physique. C’est ainsi que l'une des utilisations les plus courantes des téléphones mobiles consiste à planifier ou modifier des entrevues[17].

Même dans le cas du télétravail, l'effet de substitution est également difficile à prouver[18]. Il existe d'autre part une tendance pour une personne ayant peu d’interaction sociale (et spécialement les personnes travaillant à domicile) à voyager plus[19].

À ces considérations s'ajoute le fait que l'usage des techniques de l'information et de la communication n'a pas ralenti l'augmentation continue des flux physiques observée depuis deux siècles, comme le montre une étude d'Arnolf Grübler (voir ci-dessous).

La mauvaise hypothèse de l'effet du commerce électronique sur les transports

Il existe très peu d'études sur la comparaison de l'impact environnemental du commerce électronique par rapport au commerce traditionnel.

Selon une étude sur la vente en ligne de livres, aux États-Unis, 73 mégajoules (MJ) par livre sont consommés par le commerce électronique, alors que seulement 53 mégajoules le sont par le commerce traditionnel ; au Japon, dans la ville de Tokyo, le commerce électronique nécessite 9,3 MJ par livre tandis que le commerce traditionnel en consomme 1,6 MJ[20].

Si le commerce électronique permet d'économiser de l'énergie et de réduire l'empreinte carbone lors de la prise de commande en évitant les déplacements, surtout pour les acheteurs habitant en milieu rural, son impact environnemental est globalement dégradé par le processus logistique, surtout lorsque les livraisons se font à domicile. Une optimisation logistique est donc nécessaire pour réduire l'empreinte carbone, par exemple en regroupant les expéditions dans des points de livraison[21].

La mauvaise hypothèse d'une faible consommation électrique et d'une faible empreinte carbone

Les statistiques disponibles pour la France en 2008 montrent que la consommation des TIC représente environ 58,6 TWh, soit 13,5 % de l'électricité et que cette consommation a augmenté d'environ 10 % par an sur les dix dernières années[22]. La consommation se répartit comme suit :

  • 22 TWh pour l'informatique (38 % de la consommation des TIC),
  • 16,5 TWh pour l'audiovisuel (28 % de la consommation des TIC),
  • 20,1 pour les télécommunications et autres matériels électroniques (34 % de la consommation des TIC).

Les serveurs et centres de données consomment 4 TWh, et les postes de travail informatiques professionnels 11 TWh.

La consommation des serveurs et centres de données augmente de 15 à 20 % par an, et représente près du quart des émissions de CO2 générées par l'industrie informatique[23]. Dans le monde, la consommation des serveurs a doublé entre 2000 et 2005[24].

La mauvaise hypothèse sur la production et les déchets des produits « immatériels »

L'apparition de l'expression technologies de l'information et de la communication et de l'expression économie de l'immatériel ont été à peu près simultanées, de sorte que l'informatique a pu apparaître comme une industrie de l'immatériel, du savoir... La prise de conscience de la crise écologique et l'obligation pour les entreprises de rendre compte des conséquences environnementales de leurs activités a mis en évidence les nombreuses externalités liées à l'activité informatique, parmi lesquelles l'accumulation des déchets, qui génère une forte pollution. Dans le cycle de vie d'un équipement informatique, les étapes qui conduisent à une pollution sont dans l'ordre : la production, puis l'utilisation (avec la consommation d'électricité), puis la fin de vie[25].

Concernant la phase de production, seulement 2 % des matériaux utilisés pour la fabrication des équipements informatiques et de télécommunications se retrouvent dans le produit final, les 98 % restants se transformant en déchets. Un ordinateur contient 1 000 matériaux venant du monde entier, dont du plomb, du cadmium, du baryum, du béryllium. Un ordinateur personnel contient de 1 500 à 2 000 composants qui viennent du monde entier, en général par voie aérienne[25].

Concernant la fin de vie, 90 % des déchets d'équipements électriques et électroniques sont incinérés ou recouverts sans prétraitement[26]. Selon le magazine Consumer Reports, les américains ont jeté environ 3 millions de tonnes d'objets électroniques en 2003[25].

Un problème global

Corrélation entre flux d'informations et flux physiques

Jean-Marc Jancovici affirme que l'effet premier des techniques de l'information est plutôt d'augmenter la consommation matérielle. Il estime qu'à bien y regarder, un effet d'entraînement est très souvent souhaité. Le but premier de l'activité informatique est ainsi de permettre une augmentation des volumes de biens matériels produits ou consommés, en facilitant l'efficacité commerciale, la gestion de la chaîne logistique pour des gros volumes, la recherche de nouveaux produits, et plus généralement l'accélération de l'activité des entreprises manufacturières. La publicité accompagne les moyens de diffusion de l'information (journaux, télévision, radio, internet) pour inciter à consommer davantage[27].

Pour démontrer que, depuis un siècle, les flux d'information ne remplacent pas les flux physiques de marchandises, mais que, au contraire, les deux évoluent en parallèle, il s'appuie sur une étude d'Arnulf Grübler, the Rise and Fall of Infrastructures (1990), reprise dans un rapport du Giec de 2001[28]. Ainsi, lorsque la quantité d'informations qui circule augmente, les transports physiques augmentent aussi.

Ainsi, la dématérialisation, souvent présentée comme une solution aux problèmes d'environnement, ne serait pas aussi favorable qu'on le prétend.

Limites des progrès techniques

Afin de diminuer les ressources utilisées par les ordinateurs, les acteurs de l'informatique invoquent en général plusieurs types de solutions :

  • les économies de l'électricité consommée et le recyclage des matières premières employées pour la fabrication des ordinateurs (green IT 1.0),
  • l'augmentation du taux d'utilisation des ordinateurs à l'intérieur d'une même organisation (virtualisation)[29],
  • le partage de ressources informatiques externes aux organisations, ou informatique dans les nuages (cloud computing en anglais)[30].

Cependant, aucune étude n'a permis de démontrer que le recours à ces mesures permettra de diminuer globalement les ressources consommées par les ordinateurs.

En revanche, on sait depuis le XIXe siècle qu'à mesure que les améliorations techniques augmentent l'efficacité avec laquelle une ressource est employée, la consommation totale de cette ressource peut augmenter au lieu de diminuer. Ce paradoxe, connu sous le nom de paradoxe de Jevons, a été vérifié pour la consommation de carburant des véhicules automobiles. En informatique, certains experts ont montré par exemple que la virtualisation risque de générer un effet rebond[31]. Les mesures souvent invoquées par les acteurs de l'informatique en appui de leur stratégie de développement durable risquent donc de ne pas avoir le résultat escompté.

Implications en termes de modèles informatiques

L'étude de la performance en matière de développement durable en relation avec les modèles informatiques (MERISE, modèles entité-relation, UML,...) n'est pas actuellement étudiée dans la littérature ou sur internet. Tout ce que l'on peut dire est que ces modèles gèrent des informations structurées quantitatives, mais s'intéressent peu aux performances qualitatives en matière environnementale et sociale qui sont le plus souvent du domaine de l'information non structurée (textes libres dans des documents, informations éparpillées dans des tableurs).

Les objectifs en matière de développement durable des entreprises ont un impact sur la stratégie marketing, pas tant dans le domaine de la communication, que de l'étude des opportunités et des menaces engendrées par les besoins des consommateurs et des clients des entreprises, en tenant compte des attentes des parties prenantes. Il s'agit d'une démarche d'intelligence économique, qui consiste à analyser les signaux faibles du marché, qui parviennent le plus souvent en source ouverte par les relations professionnelles et par internet (veille environnementale, sociale et sociétale), puis à structurer ces informations dans des référentiels, qu'il est possible d'analyser selon plusieurs axes d'analyse. La bonne structuration de ces informations consiste alors à définir la sémantique des informations[32].

Élisabeth Laville, PDG du cabinet Utopies spécialisé dans le conseil en développement durable aux entreprises, souligne que pour prévenir les risques, une seule alternative s'offre aux entreprises : adopter une stratégie proactive et développer des outils de veille permettant d'anticiper les contraintes sociales ou environnementales nouvelles[33]. Cela suppose de mettre en place des moteurs de recherche, pour répondre aux besoins de veille, notamment environnementale, sociale, sociétale, ou juridique.

Le modèle d'intelligence économique de l'AFDIE comprend un facteur de perception de l'environnement, qui précise que l'entreprise doit intégrer l'analyse de l'environnement dans la formulation de la stratégie, et élargir l'éventail des veilles spécifiques aux veilles environnementale, juridique, et sociétale[34].

La réponse aux besoins de veille, donc la prise en compte des risques potentiels associés aux activités des organisations (les menaces dans un modèle de type SWOT), pose la question des modèles de gouvernance. Selon Georges Épinette, administrateur du CIGREF, le modèle de gouvernance des systèmes d'information le plus employé dans le monde, CobiT, souffre d'une relative indigence en matière d'alignement stratégique et de gestion des risques[35].

Pour l'alignement du système d'information, les besoins métiers à prendre en compte dans les systèmes d'information sont la veille, l'innovation, la démarche qualité, l'interaction avec des parties prenantes externes à l'organisation, l'analyse du contexte, et le retour d'expérience. De ce point de vue, le modèle d'analyse décisionnelle des systèmes complexes paraît ouvrir des perspectives très intéressantes.

Systèmes d'indicateurs et réglementations générales

Face à cette problématique globale, la Coalition for Environmentally Responsible Economies (CERES) a défini un système d'indicateurs appelé Global Reporting Initiative qui comporte 79 indicateurs sur les trois piliers du développement durable, regroupés en six catégories :

  • économie,
  • environnement,
  • droits de l'homme,
  • relations sociales et travail décent,
  • responsabilité vis-à-vis des produits,
  • société.

Sa mise en œuvre dans les systèmes d'information des entreprises, sur des bases volontaires, consiste à collecter des indicateurs sur tous les processus métier.

En France, l'article 116 de la loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques) oblige les sociétés françaises cotées à rendre compte dans leur rapport annuel des impacts environnementaux et sociaux de leurs activités. Il demande de publier des indicateurs environnementaux et sociaux dont la liste est définie par le décret d'application.

Application au pilier environnemental du développement durable

Comme on l'a vu, c'est le volet environnemental qui est apparu en premier (programme Energy Star en 1992 aux États-Unis par exemple). Le volet environnemental se décompose en deux phases principales, la première consistant en la contribution directe de l'informatique au respect de l'environnement, la deuxième étant une contribution indirecte, mais qui est certainement à terme beaucoup plus importante.

On parlera ici, conformément à la terminologie officielle recommandée par la Commission générale de terminologie et de néologie en 2009, d'« écotechniques de l'information et de la communication », en abrégé « éco-TIC »[36].

Réglementations applicables à l’informatique

L'informatique verte et l’écoinformatique sont des concepts encore jeunes, pour lesquels la réglementation internationale commence à voir le jour depuis quelques années. Les impacts des exigences de développement durable sur l'informatique peuvent porter sur les matériels ou les processus métier, ils existent dans plusieurs normes ou réglementations :

Pour les matériels informatiques :

  • La Convention de Bâle, adoptée en 1989 et qui a pour objectifs de contrôler les mouvements des déchets dangereux et d’en réduire la quantité.
  • La Convention de Stockholm concerne les polluants organiques persistants (POP) et a pour but de contrôler et réduire voire d’interdire certains produits polluants.
  • La directive européenne DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques) vise la gestion et le traitement des déchets électriques ou électroniques. Elle est à l’origine de l’instauration de l'écotaxe ou éco-participation payée par le consommateur lors de l’achat de son matériel.
  • La directive Européenne RoHS (Restriction of the use of certain Hazardous Substances in electrical and electronic equipment) cherche à limiter l’utilisation de substances dangereuses dans les équipements électriques ou électroniques et obliger les producteurs à réduire l’utilisation de six substances dangereuses (le plomb, le mercure, le cadmium, le chrome hexavalent, les polybromobiphényles, les polybromodiphényléthers).
  • La directive européenne « Batteries » vise vise à augmenter le taux de collecte des piles et batteries en Europe.
  • Energy Star est un programme mondial visant à réduire la consommation énergétique des équipements électroniques.

Pour les processus métier :

  • La norme ISO 14001 concerne le management environnemental dans une organisation. Le respect de la norme relève d’une démarche volontaire.
  • Le règlement EMAS (Eco Management and Audit Scheme) est une démarche proche de la norme ISO 14001 puisqu’il s’adresse aux organisations désirant évaluer et/ou améliorer leurs performances environnementales. Par simple déclaration conforme aux critères de l’EMAS, toute organisation déjà certifiée ISO 14001 obtient le certificat EMAS.

Première phase : contribution directe

Article détaillé : Informatique verte.

Cette première phase est quelquefois appelée par les Américains « Green IT 1.0 » pour le matériel informatique et « Green IT 1.5 » pour les réseaux[37].

Dans cette première phase, l’idée est d’optimiser les processus techniques existants pour engendrer des économies d’énergie et optimiser le système d’information. Les constructeurs informatiques n'ont plus pour objectif premier de respecter la loi de Moore, mais d'augmenter la performance par énergie consommée exprimée en FLOPS par Watt (voir performance per watt (en)). Il existe par exemple une classification des superordinateurs du TOP500 selon ce critère.

Green IT 1.0

Les Green IT 1.0 correspondent aux matériels, méthodes, logiciels, services et processus informatiques qui contribuent à la réduction de l’impact de l’outil informatique sur l’environnement. Il y a la volonté de diminuer l’impact de l’informatique sur l’environnement tout au long du cycle de vie de ces matériels et logiciels. C'est-à-dire, lors de son utilisation (économies d’énergie) mais aussi lors de sa conception et jusqu’à la gestion de ses déchets.

Green IT 1.5

Les Green IT 1.5 correspondent aux techniques visant à réduire l’impact de l'organisation de l'entreprise (fonctions de support) sur l’environnement. Ce périmètre regroupe à la fois les techniques visant à réduire les déplacements physiques, par la dématérialisation et l’échange des données informatiques ; et les logiciels permettant de mesurer, simuler, et réduire l'empreinte de l'organisation : comptabilité carbone, logiciels de notation de la performance environnementale des fournisseurs, outil de pilotage et reporting RSE.

Initiatives d’entreprises et d’associations

En France
  • Le groupe de travail EcoInfo du CNRS (site internet). Les activités de ce groupe de travail se concentrent autour des problématiques de la consommation énergétique et de la pollution liées à l’utilisation et au développement de l’outil informatique. Ce groupe de travail propose des guides de bonnes pratiques à destination des particuliers et des professionnels et propose notamment une traduction française du code de conduite européen sur les centres de données.
  • La communauté française des TIC durables GreenIT.fr[38]. Sous la forme d'un blog collaboratif qui fédère 25 000 lecteurs-contributeurs, GreenIT.fr aborde des sujets techniques - éco-conception, économie d'énergie, recyclage, etc. - mais aussi les usages et le rôle clé des TIC pour glisser vers l'économie légère et circulaire cradle to cradle, puis vers une économie positive.
Dans le monde
  • Climate Savers Computing Initiative (CSCI). Ce programme, qui a débuté le 12 juin 2007, a pour but la réduction de la consommation d’électricité des ordinateurs. Il donne des informations pour réduire cette consommation ainsi qu’un catalogue de produits écologiques issus de ses organisations membres.
  • Green computing impact organization (Inc GCIO, Site internet) est une association à but non lucratif dédiée à l’assistance aux utilisateurs d’ordinateur dans un but de responsabilisation écologique, au travers d’événements éducatifs, de programmes coopératifs et de service d’audit subventionné. La coopérative GCIO regroupe des entrepreneurs du domaine des TIC, sensibilisés aux problèmes écologiques qui ont réuni leur ressources et leur temps pour éduquer les consommateurs de TIC, améliorer l’efficacité des produits et des services informatiques verts. Les membres travaillent également pour augmenter le retour sur investissement (ROI) des produits et services de l’informatique verte par une meilleure compréhension des économies générés par ce type de développement durable. Ils cherchent à atteindre une plus grande efficacité des produits par une estimation faite en commun des économies réalisées. Ils ont aussi formé un groupe de pression.
  • Green Electronics Council (Site internet). Il offre un outil (EPEAT) pour aider à l’achat de matériels informatiques verts. Le conseil évalue les équipements informatiques selon 28 critères qui mesurent leurs efficacités énergétiques et leurs caractéristiques en termes de développement durable. Le 24 janvier 2007, le président George W Bush a publié le décret 13423 qui oblige tous les organismes fédéraux des États-Unis à utiliser cet outil lors d’achat de système informatique.
  • Green Grid (Site internet) est un consortium dédié à l’efficacité énergétique avancée dans les centres de données et les entreprises liées à l’informatique. Il a été créé en février 2007 par plusieurs entreprises clé du secteur tel que AMD, APC, Dell, HP, IBM, Intel, Microsoft, Rackable Systems, SprayCool, Sun Microsystems et VMware. Green Grid s’est depuis étendue à des centaines de membres dont des organisations gouvernementales.
  • International Professional Practice Partnership (IP3, site internet) est un programme de l’International Federation for Information Processing (IFIP) pour la certification mondiale de professionnels de l'informatique. Ce programme comprend la certification sur la stratégie concernant les TIC durables en utilisant un programme de formation élaboré par l’Australian Computer Society.
  • Green 500 liste les superordinateurs de la liste TOP500 par leur efficacité énergétique (megaflops/watt) dans le but d’encourager celle-ci par rapport à la performance.
  • Green Comm Challenge (site internet) est une organisation qui promeut le développement des techniques et des pratiques d’économie d'énergie dans le domaine de l'informatique. Green Comm Challenge a acquis une notoriété mondiale en 2007, lorsqu’elle s’est inscrite comme l'un des challengers de la 33e édition de la Coupe de l'America, dans le but de montrer comment les chercheurs, les techniciens et entrepreneurs du monde entier peuvent être réunis par la conception et la fabrication d’un navire compétitif fonctionnant uniquement avec des énergies renouvelables.

Deuxième phase : contribution indirecte dans les processus métier

Article détaillé : Écoinformatique.

Cette deuxième phase est quelquefois appelée par les Américains « Green IT 2.0 »[37].

Le rapport Smart 2020 montre qu'il serait possible de réduire les émissions de CO2 de l'ensemble de l'économie d'environ 15 % à l'horizon 2020 en agissant sur les technologies de l'information et de la communication[39].

À ce stade, les Green IT permettent la réorganisation de l’entité pour aider, à chaque étape du processus métier, de diminuer l’empreinte écologique.

Application au pilier social du développement durable

Les TIC durables peuvent permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail en valorisant et en respectant les activités des êtres humains. En l’espèce, les TIC durables ont pour ambition d’assurer un développement de la société sur le long terme qui soit plus équitable.

Réduction de la fracture numérique

Article détaillé : Fracture numérique.

La fracture numérique est un facteur d'inégalité devant l'accès à la culture. La réduction de la fracture numérique entre pays du Sud et pays du Nord ou à l'intérieur même des pays développés, fait partie des mesures sociales du secteur de l'informatique en matière de développement durable. Il en est de même de la lutte contre l'illectronisme.

Lors de la première phase du sommet mondial sur la société de l'information, qui s'est tenue à Genève, du 10 au 12 décembre 2003, des représentants de 175 pays ont défini un programme visant à réduire la fracture numérique, partant du principe que l’accès de tous à l’internet est indispensable. Ils ont adopté dans ce sens la déclaration de principes de Genève et le plan d'action de Genève, sous la forme de mesures concrètes. L'Unesco a proposé aussi une stratégie pour combattre la fracture numérique dans le monde. Selon Dominique Strauss Kahn, la réorganisation du travail qui découle de l'accès aux TIC dans les pays du Sud permet de gagner en productivité[40]. C'est un moyen de codéveloppement.

En France, l'État a initié en 2008 un plan de réduction de la fracture numérique, Ordi 2.0, qui permet de développer une filière nationale de collecte, de reconditionnement et de redistribution des ordinateurs, dans une démarche d'économie solidaire et de qualité environnementale. Elle permet d'accélérer l’équipement à bas prix des publics en difficulté économique.

Cependant, la baisse constante du prix des matériels neufs, l'apparition de machines d'entrée de gamme très bon marché (netbook) fragilise le modèle économique du reconditionnement qui repose de plus en plus sur le financement public, via l'insertion par l'activité économique.

Autres initiatives

Toujours dans cette optique, une voie semble ouverte par les acteurs dits du Web 2.0, comme Google, eBay, Paypal, ou Wikipedia. L'idée qui prévaut chez ces acteurs est de proposer des plates-formes dont il est aussi aisé de se servir que d'y contribuer. Le rapport avec les conditions de vie au travail est alors le suivant : dans les grandes entreprises où le travail a été hautement spécialisé et donc cloisonné, l'activité devient de plus en plus aliénante, car répétitive, normée et loin de l'usager final. Cette logique de croissance des grandes entreprises par spécialisation (achats, ressources humaines, finances, informatique, etc.) peut être revisitée avec ce nouveau paradigme, puisque ces plates-formes montrent qu'il est possible de rendre autonome des non-experts, donc de devenir acheteur (eBay), expert RH (LinkedIn), ou de contribuer à un Wikipedia de la comptabilité générale. Ce renversement a été décrit dans l'informatique Conviviale, paru aux éditions Eyrolles. Il montre notamment que l'on peut à nouveau rendre autonomes des équipes pluridisciplinaires, bénéficiant de la science des experts au travers de ces plates-formes, et travaillant donc dans des conditions plus épanouissantes.

Applications croisées sur les trois piliers du développement durable

Nous présentons ci-dessous quelques applications des TIC qui s'appliquent à la fois aux trois piliers du développement durable.

Réseaux de compétences

Les techniques de l'internet et la Toile mondiale permettent de structurer des réseaux de compétence. Certains sites internet offrent une vision globale, nécessaire pour obtenir une approche équilibrée des enjeux du développement durable. C'est le cas par exemple du site francophone Médiaterre, piloté par une équipe de l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie (IEPF). Ce site comporte des portails géographiques (Europe, Afrique, Amérique du Nord, Océan indien,...), et thématiques (eau, biodiversité,...). Ce réseau permet de relier des correspondants issus à la fois des pays du Nord et des pays du Sud.

Gouvernance

En France, la loi relative aux nouvelles régulations économiques demande depuis 2002 aux entreprises cotées de rendre compte des conséquences environnementales et sociales de leurs activités. Cela se traduit par la nécessité de collecter et de publier des indicateurs environnementaux et sociaux. Les entreprises utilisent le plus souvent de simples tableurs, mais il existe des logiciels beaucoup plus performants pour effectuer ce suivi[41].

Toujours en France, la loi Grenelle II rend les informations environnementales et sociales obligatoires. Ces informations doivent être vérifiées par un « organisme tiers indépendant ». Cette loi s'appliquera à partir du 31 décembre 2011 ou de 2016 selon les types d'entreprise.

La prise de conscience environnementale des directeurs informatiques étant récente (vers 2009), la gouvernance purement informatique des impacts environnementaux et sociaux des entreprises est, en 2011, encore balbutiante, alors que les entreprises commencent à nommer des responsables développement durable dans les départements informatiques.

Partage d'information

Le développement durable est, dans une organisation, un programme transversal. Tous les outils qui permettent de partager l'information en décloisonnant les structures organisationnelles apportent une valeur ajoutée importante à ce programme. La gestion électronique de documents (GED) fait partie de ces outils[42].

Logiciel libre

Selon certains experts du logiciel libre et du développement durable, les deux mouvements sont animés par des valeurs et une philosophie similaires[43].

Notes et références

  1. Florence Rodhain et Bernard Fallery, après la prise de conscience écologique, les T.I.C. en quête de responsabilité sociétale, p. 3 [PDF]
  2. Green IT : un vrai projet d’entreprise
  3. Voir section "Deuxième phase : contribution indirecte dans les processus métier", rapport Smart 2020
  4. Voir notamment l'action Climate Savers Computing Initiative
  5. Le rapport 2010 épingle l'impact de l'informatique dans les nuages
  6. Rapport TIC et développement durable, décembre 2008 [PDF]
  7. Capgemini, PricewaterhouseCoopers
  8. a et b Site du CIGREF
  9. Rapport TIC et développement durable [PDF]
  10. Florence Rodhain, Bernard Fallery, après la prise de conscience écologique, les TIC en quête de responsabilité sociale, pp. 5-6 [PDF]
  11. (en) N. Cohen, « The environmental impacts of e-commerce », Sustainability in the Information Society, 15th International Symposium on Informatics for Environmental Protection, Éd. L.M. Hilty et P.W. Gilgen, Marburg, Metropolis Verlag, 2001
  12. Suren Erkman, Vers une écologie industrielle, Éditions Charles Léopold Mayer, Paris, 1998, p. 90
  13. Frédéric Bordage, Système d'information et développement durable, Éditions Lavoisier, Paris, 2010
  14. (en) Mokhtarian P. , Telecommunications and Travel. The Case for Complementarity, Journal of Industrial Ecology, vol.6, n°2, 2003, pp.43-57
  15. a et b (en) Patricia Mokhtarian, Telecommunications and Travel. The Case for Complementarity, Journal of Industrial Ecology, vol.6, n°2, 2003, pp.43-57
  16. (en) Hu P.S et Young J., Summary of travel trends: 1995 Nationwide Personal Transportation Survey, Report FHWA-PL-00-006, Washington D.C., U.S. Department of Transportation, Federa Highway Administration, 1999)
  17. (en) Y. Yim, Télécommunications and travel behaviors : Would cellular communications generate more trips ?, Annual Transportation Research Board Meeting, 9-13 January, Washington D.C., 2000)
  18. (en) Kitou E. et Horvath A., Transportation Choices and Air Pollution Effects of Telework, J. of Infrastructure Systems, ASCE, 12(2), pp. 121-134, 2006)
  19. (en) Harvey A.S. et Taylor M.E., Activity settings and travel behaviour: A social contact perspective, Transportation, vol.27, n°1, 2000, pp.53-73
  20. (en) Williams E. et Tagami T. « Energy Use in Sales and Distribution via E-Commerce and Conventional Retail. A Case Study of the Japanese Book Sector », Journal of Industrial Ecology, vol.6, n°2, 2003, pp.99-114
  21. Voir l'expérience de l'entreprise de logistique Kiala
  22. Breuil H, Burette D., Flüry-Hérard B, Cueugniet J, Vignolles D. (2008) Rapport « TIC et Développement durable », Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Décembre 2008, 96 p.
  23. Gartner Group 2006
  24. (en) Koomey J.G. (2007), Estimating Total Power Consumption by Servers in the U.S. and the World, Standford University, Final Report, 15 février 2007, 27 p.
  25. a, b et c Après la crise de conscience écologique, les T.I.C. en quête de responsabilité sociétale - Florence Rodhain et Bernard Fallery [PDF]
  26. Fichter K., « E-Commerce. Sorting Out the Environmental Consequences », Journal of Industrial Ecology, vol.6, n°2, 2003, pp.25-41
  27. Jean-Marc Jancovici, l'avenir climatique, pages 259 à 261
  28. Les courbes d'évolution d'Arnolf Grübler sont disponibles sur le site de Jean-Marc Jancovici
  29. La virtualisation : un axe de développement durable pour les entreprises
  30. Le cloud computing participerait au développement durable, sur le site de zdnet
  31. Fabrice Flipo, Cédric Gossart, présentation lors du Colloque international « Services, innovation et développement durable », Poitiers (France), 26-28 mars 2008 : l’impossible domestication de l’effet rebond
  32. Les avantages d'une stratégie marketing consciente des principes de développement durable, Revue française du marketing n° 200, décembre 2003
  33. Élisabeth Laville, L'entreprise verte, Village mondial, page 114
  34. Modèle d'intelligence économique de l'AFDIE, Économica, page 47
  35. 22&source=bl&ots=9P29t6axWx&sig=4U73f5yv7qbqD5KF6AJYiBxHzOg&hl=fr&ei=JPCBTL6zEouRjAfDqNGOCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CDMQ6AEwCA#v=onepage&q=%22limites%20de%20CobiT%22&f=false Capital immatériel, connaissance et performance, p. 127
  36. Journal officiel du 12 juillet 2009
  37. a et b Green IT tentative de définition
  38. Site GreenIT.fr
  39. Les TIC et le changement climatique, sur le site de l'Union internale des télécommunications, voir aussi le lien externe en anglais
  40. Les TIC moteur de développement et moyen de co-développement
  41. Un exemple de solution logicielle pour le pilotage de la performance durable
  42. Solution GED durable, diffusez l'information
  43. Logiciels libres et développement durable

Bibliographie

  • (fr) Frédéric Bordage, Guide pour un systèmes d'information éco-responsable, WWF France, mars 2011
  • (fr) Frédéric Bordage, Gilles Berhault, Françoise Berthoud, Pierre Bonnet, François Bordes, Emmanuel Delsol, sous la direction de Philippe Tassin, Systèmes d'information et développement durable, Hermès-Lavoisier, juin 2010
  • (fr) Fabrice Flipo, Anabelle Boutet, Laura Draetta, François Deltour, Écologie des infrastructures numériques, Hermès-Lavoisier
  • (fr) Adrien Procheron, Christophe Corne, Pénélope Guy, James Pravia, Green IT - Les meilleures pratiques pour une informatique verte, Dunod

Annexes

Articles connexes

Liens externes



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