Histoire de la presse écrite en France

Histoire de la presse écrite en France

L' histoire de la presse écrite est notamment indissociable de celle de l'écriture et du papier qui lui sert de support.

Sommaire

Antiquité

La plus ancienne écriture serait l'écriture cunéiforme qui a été inventée par les Sumériens il y a quelque 6 400 ans. À cette époque, on écrivait dans des tablettes d'argile à l'aide de calames (fleurs séché) dont l'extrémité était biseautée. Le rendu visuel de cette technique évoque irrésistiblement l'imprimerie par son utilisation du relief et son inscription dans la matière minérale. Il n'est pas question de reproduction systématique du message par des moyens mécaniques cependant, si l'on exclut le systématique des caractères en eux-mêmes. Les techniques utilisant des encrages sont de leur côté bien antérieures puisqu'on peut les retracer jusque dans la lointaine préhistoire, par contre elles restent principalement dépendantes de l'usage du pinceau. Le troisième élément fondamental de la gravure, le papier sera, lui, inventé par Tsaï Loun en Chine dans les environs de 105 après J.-C., qui préconisait d'utiliser des fibres issues d'écorces de mûrier, du chanvre, une colle à base de riz et un tamis en fine lanière de bambou.

La troisième constituante déterminant la presse écrite (la première étant éditoriale et commandite, la seconde, préfigurée ci-dessus, matérialisation) est sa diffusion.

L’information est véhiculée par oral, par courrier, ou par des affiches à travers le pays pour faire connaître les décisions des gouvernants (justice, impôts, conscription...) : la maîtrise de la diffusion de l’information est un enjeu important pour asseoir un pouvoir politique : l’État romain fait construire des routes et crée un service postal pour transmettre sa correspondance.

En France : la presse au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime

Article détaillé : Journalisme en France.

Conscient du pouvoir qu'elle représente, le pouvoir royal a toujours veillé à exercer un contrôle rigoureux. Sous l'Ancien Régime, faire paraître un journal impliquait avoir obtenu un privilège et une autorisation préalable. C'était le cas notamment du premier grand périodique français, La Gazette : son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal lui garantissant en quelque sorte le monopole de l'information, grâce à l'intervention du cardinal de Richelieu.

Certains font remonter à l'Antiquité les origines de la presse. Cependant, en tant qu'il est question de définir une industrie de même que ses divers intervenants, une majorité d'auteurs s'accordent à définir celle-ci sur la base de deux critères : l'utilisation de l'imprimerie, grâce à la mise au point de la typographie, en 1438, par Johannes Gutenberg et la périodicité. Ces deux facteurs ne se réuniront, pour favoriser la diffusion des nouvelles, qu'au tout début du XVIIe siècle.

Le roi de France Louis XI crée une Poste royale en 1462. Auparavant, celles-ci circulaient grâce à des manuscrits, ou à des feuilles imprimées occasionnelles. Les premières répondaient à un besoin croissant d'information des banquiers et des marchands italiens et allemands, tandis que les secondes permettaient aux imprimeurs d'étendre leur marché au-delà de celui du livre, insuffisamment rentable[réf. nécessaire], et de répondre à une attente grandissante des lecteurs. Ces feuilles volantes restaient occasionnelles, même si parfois elles formaient des séries numérotées.

Au cours du XVIe siècle, des publications de nouvelles annuelles, semestrielles ou sans périodicité fixe, commencèrent à voir le jour, sous forme d'occasionnels relatant des batailles, la visite d'un important personnage... ou de « canards », faits-divers plus ou moins arrangés destinés à effrayer un peu le bon peuple. Ces brochures mettent en scène de mauvais catholiques: magiciens, usuriers... qui périssent, souvent punis par le diable... Au siècle suivant, diverses séries de publications plus ou moins régulièrement hebdomadaires ou bimensuelles apparurent, non indépendamment du fait que les courriers postaux quittaient les grandes villes une fois par semaine. Elles naissent dans les villes allemandes, dans les Pays-Bas autrichiens et dans les Provinces-Unies et passent ensuite en Angleterre, en France, en Italie et dans le reste de l'Europe. Elles contenaient en général des informations concernant la politique extérieure et les guerres, laissant la politique intérieure de côté, ce qui s'explique étant donné le très grand contrôle que le pouvoir s'efforça d'exercer dès le départ sur la presse.

Par ailleurs, ces périodiques ne firent pas disparaître les écrits non-périodiques ou les manuscrits : ceux-ci se développèrent au contraire durant le XVIIe et le XVIIIe siècle. Il faudra même attendre la fin du XIXe siècle avec la naissance de la presse à bon marché pour voir disparaître une littérature populaire de colportage bien vivante.

Cette naissance progressive de la presse doit être située dans son contexte : « Une série de facteurs politiques, économiques et intellectuels conjuguèrent leurs effets pour accroître notablement la soif de nouvelles en Occident. La Renaissance, puis la Réforme multiplièrent les curiosités. Les grandes découvertes élargirent l'horizon européen. Les progrès des échanges bancaires et commerciaux entraînaient un développement parallèle des échanges d'information. Les grands conflits qui déchirent l'Occident au XVIe siècle nourrissaient des courants et des besoins d'information ».

Les transitons de Molines, ancêtres de la presse locale

Les écrits en langue vulgaire (c'est-à-dire dans une autre langue que le latin) sont peu nombreux, et encore moins nombreux à être conservés à la fin du Moyen Âge. Plus rares encore sont ceux qui ont franchi les cinq siècles menant jusqu'à nous. Les archives municipales de Gap détiennent cependant un trésor : les transitons de Molines, des registres familiaux, du nom des chemins de montagne qu'ils « couvraient », écrit par la famille chargée de l'entretien du chemin, qui bien souvent longeait les canaux d'irrigation.

Ces cahiers relatent non seulement les détails sur l'entretien de ces chemins, mais aussi tous les événements s'y étant déroulés (avalanches, décès, passages de troupes, vols de bétail, etc.).

Ces transitons qui circulent dans des communautés de montagnes gagnées au protestantisme, plus alphabétisées qu'ailleurs, sont les ancêtres, sous une forme il est vrai rudimentaire, de la presse quotidienne locale et de ses correspondants locaux de presse.

L'Histoire de l'imprimerie à Lyon, première capitale européenne devant Anvers

À la fin du XVe siècle, Lyon a produit le tiers des éditions françaises, soit 1140 environ. Au cours des trente premières années du XVIe siècle, les éditeurs lyonnais produisent 2500 éditions. Vers 1550, Lyon devient la capitale de l’imprimerie européenne. La rue Mercière et les rues voisines abritent près de 100 ateliers.

Dans une ville qui a déjà connu nombreux troubles sociaux (ex. : La Grande Rebeyne en 1529), les nombreux compagnons imprimeurs (on en compte presque 800 à Lyon vers le milieu du siècle) étaient connus pour régulièrement troubler l'ordre public. Il n'est donc pas impossible qu'ils aient imprimé des journaux, qui n'auraient pas été conservés depuis. Après 1580, les imprimeurs de Lyon et Anvers fuient dans la nouvelle République des Provinces-Unies, à Amsterdam puis Leyde, qui devient la nouvelle capitale européenne de l'imprimerie.

Le synode de Chanforan : imprimer en latin ou en langue vernaculaire ?

La fin du Moyen Âge est dominée par le poids de la religion. La bible est forcément en latin, et le clergé dépositaire du savoir écrit. Les autres savoirs (artisanaux ou culturels) se transmettent par oral. L'idée même d'écrire dans une autre langue que le latin (il existe surtout des patois) est inconcevable.

L'écrit en langue vulgaire (c'est-à-dire dans une autre langue que le latin) est plus proche du langage oral que le latin. Il va rapprocher l'écrit d'une fonction de récit, par exemple pour des événements récents ou sans grande prétention, ce qui ouvre la voie à la création de journaux, qui sont cependant encore souvent interdits.

Dès 1524, Martin Luther effectue la première traduction en allemand du Nouveau Testament. Et en décidant en 1532, lors du synode de Chanforan, de publier une bible en langue vulgaire, avec un important budget pour l'imprimer, la religion protestante révolutionne le rapport à l'imprimerie. L'écrit n'est plus un coffre-fort à la garde du clergé mais le moyen de faire circuler les textes parmi un public qui apprend à lire, et transmet la lecture à ses enfants, ce qui provoque une réaction violente des églises. Lyon, qui était alors la capitale mondiale de l'imprimerie, subit une terrible répression.

Jusque-là, les seules bibles écrites en langue vulgaire, souvent en provençal, étaient colportées de village en village par des prêtres vaudois, poursuivis par l'Inquisition. Dissimulées dans des caches, ces bibles manuscrites étaient hors de prix. Avec l'invention de l'imprimerie, la diaspora des émigrés huguenots, réfugiés en Suisse ou aux Pays-Bas, va peu à peu diffuser dans le monde entier cette bible en langue vulgaire.

Le XVIIe siècle et de nouveaux types de périodiques

Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle, la presse acquit droit de cité et suscita progressivement l'intérêt du public. Cependant, hormis en Grande-Bretagne et dans les Provinces-Unies, elle subit une très stricte censure et faisait dans chaque pays l'objet d'un monopole concédé par l'État, ce qui explique son impossibilité à être critique et la persistance de nouvelles manuscrites et de multiples publications sous le manteau.

Le rôle de la presse ne doit pas être surestimé, car la censure rendait son existence plus fragile que celles des livres, brochures ou pamphlets, plus difficiles à surveiller pour des raisons pratiques et donc plus utilisés par les intellectuels pour diffuser leurs idées, à une époque où l'église romaine surveille de près tout ce qui concerne la science et le rôle de la femme dans la société.

Par ailleurs, éditer sous forme régulière des publications nécessitait des moyens d'imprimerie et surtout d'approvisionnement en papier supérieurs aux capacités de l'époque. Le bois est difficile à transporter, réservé à de nombreux autres usages, le textile est rare aussi. Le papier lui aussi reste donc cher. Le livre reste une œuvre d'art et l'idée de la remplacer par une autre, actualisée, ne fait que lentement son chemin.

À Strasbourg et Londres, les premiers périodiques au début du XVIIe siècle

Le premier périodique imprimé au monde, un journal de quatre pages intitulé Relation, fut lancé à Strasbourg en 1605 par Jean Carolus[1]. Dès 1610, un annuel paraît en France : le Mercure François, édité par Jean et Étienne Richer. Il contient sur plus de 1 000 pages, des nouvelles du monde, de l'Europe et de France. C'est l'ancêtre de la presse française.

Le premier journal anglais de cette époque fut le Weekly news de Nathaniel Butler en 1621, qui fut d'abord une traduction de publications hollandaises, puis se distingua par un contenu tourné vers l'actualité étrangère. On y trouve des récits de voyages aux Indes, qui fascinent un public cependant encore restreint.

Théophraste Renaudot, soutenu par Richelieu en 1631

Orphelin d’une modeste famille de la bourgeoisie protestante de Loudun, c'est un journaliste, médecin et philanthrope français fondateur de la publicité et la presse française par ses deux créations du Bureau d'adresse (1629) et de la Gazette, journal hebdomadaire (30 mai 1631).

Le 30 mai 1631, il lance sa célèbre Gazette, emboîtant ainsi le pas aux Nouvelles ordinaires de divers endroits des libraires parisiens Martin et Vendosme, parues depuis janvier 1631. Soutenu par Richelieu, qui fit de la Gazette un instrument de sa propagande politique, Renaudot emporta ce marché face à ses concurrents, malgré l’hostilité de la communauté des imprimeurs et libraires parisiens. Dès 1632, Renaudot insère dans ses publications et entre deux Gazette, une feuille intitulée Nouvelles Ordinaires, ainsi qu'un mensuel: Relations des Nouvelles du Monde. En 1635, l’État lui accorda un monopole pour lui et ses successeurs.

La qualité de son journal était bien meilleure que celle de ses adversaires et, de fait, il avait le soutien financier et informateur du gouvernement de Richelieu. Qualité, abondance, diversité géographique, concision et clarté des nouvelles, la Gazette fut un grand succès et lui fut adjoint, dès 1634, le supplément des Extraordinaires, relatant dans le détail les évènements les plus importants.

Les mazarinades, ancêtres du journalisme d'opinion

Les mazarinades sont des pièces de vers satiriques ou burlesques, pamphlets ou libelles en prose qui furent publiés, du temps de la Fronde, au sujet du cardinal Mazarin. Bien que, pour la plupart dirigés contre ce ministre, le même nom a également été donné aux écrits composés pour le défendre et répondre aux attaques des frondeurs.

Intitulée la Requête des trois états du Gouvernement de l’Île de France au parlement de Paris, contre Mazarin, la première des mazarinades parut vers la fin de 1648. Depuis lors jusqu’en 1652, parurent plus de quatre mille écrits satiriques dirigés, en grande partie, contre le cardinal.

Depuis les railleries contre son accent italien, ses habitudes efféminées jusqu’aux attaques les plus grossières sur ses amours avec la reine et sur la conduite de ses nièces, toutes les sortes d’injures sont réunies dans les mazarinades contre le cardinal, qui, suivant tous les témoignages historiques, paraissait insensible à ces avanies.

Les ancêtres du grand reportage, des Antilles au Piémont italien

Le grand reportage du bout du monde obtiendra un immense succès à partir des années 1660 à 1680 avec les œuvres d'Alexandre-Olivier Exquemelin, Raveneau de Lussan, Lionel Wafer et William Dampier, qui ont partagé la vie des pirates, corsaires et boucaniers des Amériques, dans les 13 paradis des frères de la côte. Leurs récits sont réédités plusieurs fois, puis traduits dans plusieurs langues.

Factuel, haut en couleurs, autobiographique et mené par une curiosité qui l'emporte sur l'ethnocentrisme, le récit tient beaucoup plus du grand reportage que du roman, de l'essai ou de la monographie.

Le reportage de William Dampier va circuler en Écosse dans les milieux presbytériens et sera utilisé pour la préparation et la mise en œuvre du Projet Darién, tentative ratée d'installer une colonie à la frontière du Panama et de la Colombie, aux îles San Blas, où des boucaniers huguenots vivaient avec leurs épouses indiennes Kunas.

C'est aussi l'époque où le pasteur vaudois Jean Léger se réfugie à Leyde, nouvelle capitale européenne de l'imprimerie, dans la République des Provinces-Unies et publie son Histoire générale des églises évangéliques des vallées de Piémont, récit des massacres de 1655, lors des Pâques vaudoises, qui circule dans l'Europe entière. Son souhait est d'alerter les puissances des autres pays et il reçoit le soutien d'Oliver Cromwell, qui envoie dans le Piémont des émissaires pour faire cesser les violences. C'est un récit détaillé, même s'il est subjectif, de ces violences et brimades qui constituent un prélude aux dragonnades et incitent les huguenots à préparer très tôt des filières d'émigration auprès de puissances protestantes ainsi sensibilisées aux persécutions endurées.

La période Louis XIV

La censure systématique en France

Le Roi soleil donne des instructions pour empêcher la publication d’un ouvrage sur le traité de Lorraine dès le 19 mai 1662[réf. nécessaire] . Un parlementaire, Denis de Sallo est chargé par Colbert de rédiger l’hebdomadaire Journal des Sçavans en 1665. S’étant livré à une légère critique du pape et d’un écrivain protégé, de Sallo sera remercié et remplacé par le sage abbé Galois dès 1666. Ce journal traite de sujets nobles : sciences, histoire, religion, voyages. L’édition de Paris sera la plus surveillée par le pouvoir.

La censure sur durcit ensuite en 1674, l'année où le roi renforce son pouvoir personnel. Cette année-là, les permissions accordées aux libraires sont toutes révoquées et ils doivent désormais demander l'autorisation pour l'impression de chaque ouvrage. En 1686, un an après la révocation de l'édit de Nantes, nouveau tour de vis, qui impose aux syndics de la corporation des libraires des rapports réguliers au lieutenant de Police, l'informant de ce qui se passe dans la profession[2]. La dernière phase de la censure sous Louis XIV commença avec l'édit de novembre 1706 qui institutionnalisa le contrôle du pouvoir non seulement sur la presse mais sur les spectacles. Le Parlement, puis le lieutenant général de police, exercent la censure. Tout le monde connaît les incidents soulevés par la pièce de Molière Tartuffe.

À Versailles, l'ancêtre de la « presse people », le Mercure galant

Malgré la censure, le Mercure Galant, lancé par Donneau de Visé, parut de 1672 à 1974. En 1677, il devint Le Nouveau Mercure Galant, puis Le Mercure Galant de 1677 à 1714. Le Nouveau Mercure Galant reparut de 1714 à 1716. D’abord trimestriel, l’ouvrage devient rapidement un mensuel de 350 pages qui traite de l’actualité mondaine. Le rédacteur présente ses différents articles comme s’il écrivait à une dame.

« Ceux qui sont accoutumés de lire ses ouvrages savent que son grand et principal but est de se rendre agréable à la Cour et que ce dessein déterminé l'emporte chaque mois en des raisonnements si outrés et en des narrations si fabuleuses que l'on ne peut les lire sans en être surpris », écrivent de lui des contemporains en août 1709, Jacques Bernard et Jean du Mont, dans Lettres Historiques contenant ce qui s'est passé de plus important en Europe.

Après 1685, les journaux de la diaspora des huguenots en Europe

La censure est cependant contournée dès la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, qui oblige de nombreux huguenots, les protestants français, à quitter le pays. Des Pays-Bas, d'Angleterre ou d'Allemagne, ils rédigent en français quelques journaux assez virulents que de nombreux français peuvent lire par abonnement, parmi lesquels "Mercure Historique et Politique", L’Esprit des Cours d’Europe", ou encore "Nouvelles de la République des Lettres", de Pierre Bayle, émigré à Rotterdam[3] .

Très lue mais dispersée, fragmentée, la presse clandestine est confrontée à la concurrence de la littérature qui circule dans les pays européens. Le pamphlet le plus célèbre "Les soupirs de la France esclave" est l'oeuvre d'un auteur anonyme. "Quantités de belles plumes ont quitté le Royaume", déplore Vauban[4], qui regrette qu'elles se livrent à des publications diffamatoires contre le roi de France, parfois même au sein d'autres cours d'Europe, d'autant plus que les hollandais se sont emparés du trône d'Angleterre à la faveur de la Glorieuse Révolution.

Les premiers quotidiens lors de la Glorieuse Révolution britannique

La liberté de la presse résultant de l'abolition en 1695 du Licensing Act, peu après l'arrivée sur le trône britannique en 1688 du souverain hollandais Guillaume III d'Orange, dans le cadre de la Glorieuse Révolution, se traduit par la multiplication du nombre de journaux, qui se livrent à des joutes enflammées.

De 1688 à 1692, on vit apparaître 26 publications nouvelles différentes[5], le nouveau pouvoir ayant décidé de ne pas utiliser la loi sur l'autorisation préalable, qui expirait en 1692. Ensuite, on compte dix-huit publications régulières, qui profitent de l'apparition d'une scène littéraire et politique, avec des débats virulents entre deux partis, les whigs (progressistes) et les tories (conservateurs). John Tutchin créé l'Obervator et Nathaniel Crouch l'English Post.

Les réfugiés français jouent un rôle moteur. Un Périgourdain, Jean de Fonvive, parvient à gagner 600 livres par an, avec son Post Man[6] qui sort trois fois par semaine. Il acquiert une réputation de fiabilité grâce aux informations de la diaspora des huguenots à travers le monde[7]. On lui propose, pour salaire de 400 sterling par an de prendre la fonction d'éditorialiste de la London Gazette[8]. Un autre huguenot, Pierre-Antoine Motteux, fait paraître dès 1692 le Gentleman's magazine[9], tandis qu' Abel Boyer (1667-1729), le fils d'un consul protestant de Castres arrivé en 1689, édite le Postboy.

Le premier numéro du Norwich Post paraît en 1701, marquant le début de la presse régionale britannique, dans la riche région lainière du Norfolk. Il dispute le rôle de premier quotidien de l'histoire au Daily Courant, qui sort le 11 mars 1702, publié par le libraire Edouard Mallet, dans une pièce au-dessus du White Hart pub à Fleet Street[10], futur quartier de la presse. Quarante jours plus tard, Edouard Mallet le revend à l'imprimeur Samuel Buckley, qui l'agrandit. Le journal, qui compile des nouvelles de l'étranger, d'abord sur une page, puis quatre, est lu avec avidité par les milieux d'affaires.

Les écrivains anglais contribuent aussi au développement de la presse: Daniel Defoe fonde, en 1704, le Weekly Review. Plus tard, devenu écrivain confirmé, il contribuera au Daily Post fondé en 1729. Jonathan Swift est, pour un bref moment, rédacteur en chef de l’Examiner fondé en 1710. C'est aussi l'époque de la création de périodiques prestigieux dont certains existent encore aujourd’hui, comme le Tatler et le Spectator, fondés respectivement en 1709 et 1711 par Richard Steele et Joseph Addison.

XVIIIe siècle, siècle des lumières

L'Alsace, la Suisse et l'Écosse innovent au début du XVIIIe siècle

Dès 1731, la parution des Affiches, à Strasbourg, dans une Alsace protestante alors indépendante de la France et en pleine croissance économique, témoigne du succès des périodiques, imprimés grâce à des presses en bois gravé, qui sont aussi utilisées pour l'industrie textile, alors que l'histoire des indiennes de coton en Europe est en pleine accélération.

Le pays le plus en pointe, un peu avant l'Alsace, est la Suisse. Dès 1738, on y enregistre la première publication de la Feuille d’Avis de Neuchâtel, premier quotidien en langue française de l'histoire, publié sans discontinuité jusqu’à nos jours sous le titre de L’Express (version suisse). L'ébullition touche aussi l'Écosse, réunie à l'Angleterre depuis 1708, où en 1739 William Ged, orfèvre à Édimbourg, imprime un ouvrage en stéréotypie, c’est-à-dire sans utiliser les types mais grâce à des moules des « pages typographiques ».

Les années d'avant les révolutions américaine, française et haïtienne

Le premier quotidien ne paraît en France qu'en 1777, une dizaine d'année avant la Révolution française, au moment où le bouillonnement intellectuel et scientifique saisit toute l'Europe. Imprimé sur quatre pages, le Journal de Paris est fondé par Antoine Cadet de Vaux, Coranrez et Dussieux. Traitant principalement d’événements culturels et de faits divers il remportera un succès important auprès de la population parisienne et suivra assidûment les événements de la Révolution française. La Gazette ayant le monopole de l'information politique, Camusat imprime dès 1728 le Spectateur Littéraire. Desfontaines fonde le Nouvelliste du Parnasse. Le même abbé Desfontaines, accompagné cette fois par Mairault, Granot et Fréron se lance, dès 1735, dans la publication des Observations sur les écrits modernes. En 1744, Desfontaines publie les Jugements sur quelques ouvrages nouveaux. L’abbé Granet, oubliant toute charité chrétienne s’empresse d’imprimer Le contrôleur du Parnasse, pour servir de préservatif contre les faux jugements de M. l’abbé Desfontaines. De nombreuses publications ont une durée de vie éphémère : Le Journaliste amusant, 1731Le Glaneur Français, 1734 à 1737Nouveaux amusements de l’Esprit, 1737L’Anti-Feuille par Dujardin, concernant les jugements de Fréron – Observations sur la littérature moderne par l’abbé de la Porte, 1749 à 1752, qui fonde également son Observateur littéraire.

En 1745, Elie Fréron fonde son journal, Lettres de la Comtesse de ***, qui sera interdit en 1746. La même année, il commence les Lettres sur quelques écrits de ce temps. L’ouvrage est, dans un premier temps, imprimé à Genève, puis à Nancy jusqu’en 1754. Elie Fréron a, toute sa vie, combattu les philosophes. Commencé en avril 1754, le Journal Etranger fut dirigé par l’Abbé Prévost en janvier 1755, puis par M. Fréron. Dans ce périodique, Prévost, Grimm, Toussaint, Arnaud, Suard et Fréron, souhaitent faire connaître à la France les auteurs, savants ou artistes du monde, ce qui est une initiative très méritoire. En 1754, Fréron propose un nouveau journal au public : L’Année littéraire. Il porte comme indications à Amsterdam et à Paris, chez Michel Lambert, libraire. L’auteur déclare dans un avertissement qu’avec le peu de loisirs qui lui restent, il ne pourra répondre aux lettres qu’on lui adresse, ni lire les ouvrages manuscrits qu’on lui envoie...

Médecine, économie, éducation et démocratie, le succès des journaux thématiques

  • Le Journal Economique paraît en 1751. Ce mensuel sera rédigé jusqu’en 1772 par Baudeau, Goulin, Querlon, Dreux du Radier et Boudet. Il attaque souvent les idées des Physiocrates. L’abbé Rozier édite, en 1752, les Observations sur la Physique, l’Histoire Naturelle et les Arts (Journal de Physique). On y trouve des articles sur la distillation de l’eau de mer, sur le scorbut, des expériences sur l’air, sur l’électricité artificielle…
  • De nombreux journaux vont tenter de satisfaire les esprits curieux et libérés du Siècle des Lumières qui explorent de nouveaux domaines : Journal de Médecine en 1754, Journal des Dames en 1759, Journal d’Education, Les Ephémérides du Citoyen en 1767, rédigé par Du Pont de Nemours, physiocrate, dans lequel il démontre que la corvée et l'esclavage des noirs, tout en étant inhumains, ne sont pas rentables économiquement, le Courrier de la Mode en 1768, Journal des Théâtres en 1770, Journal de Musique en 1773, Bibliothèque des Romans en 1775… La presse spécialisée voit ainsi le jour en France[11].
  • Ce succès est largement dépassé par celui du quotidien britannique The Times qui fait son apparition en 1788 mais avait été fondé trois années plus tôt par John Walter, sous un autre nom, The London Daily Universal Register. Ce quotidien d’information britannique dispose d’une influence considérable sur le pays et dans les domaines politiques, économiques et culturels.
  • Dans le Nord des États-Unis, les journaux se sont multipliés depuis longtemps. Juste après l'indépendance, le 1er amendement de la Constitution de 1787 interdit au Congrès de voter des lois qui limiteraient la liberté de la presse.

La Révolution française et la révolution noire à Saint-Domingue

Sémaphore, télégraphe, rotative et publicité, la course de vitesse du XIXe siècle

Une liberté de la presse encore fragile

L'ère du télégraphe et de la nouvelle fraîche

L'ère de la rotative et du journal bon marché

XXe siècle et XXIe siècle

Le début du XXe siècle en France : le défi de la censure

Au début du siècle, la presse française a le vent en poupe et en 1914, c'est la plus lue au monde, avec un taux de pénétration de 244 exemplaires de quotidiens pour mille habitants[13]. A Paris, la République du Croissant désigne le quartier de la presse, située entre Réaumur et Opéra, où sont réunis la plupart des grands journaux[14].

L'entre-deux guerres et la concurrence de la radio

L'entre-deux guerres est marqué par le chute des ventes de plusieurs des grands quotidiens parisiens, qui ont été décrédibilisés par le bourrage de crâne découlant de la censure pendant la guerre mais aussi affecté par la flambée des prix du papier, puis par la montée en puissance d'un nouveau média, la radio.

La presse parisienne passe de 40 titres en 1920 à 32 en 1939, soit une baisse d'un quart en deux décennies. Sur la même période, la presse régionale passe de 220 à 175 titres, soit une diminution de même ampleur[15]. Mais elle monte en puissance en termes de nombre d'abonnés et représente en 1939 la moitié des 12 millions d'exemplaires vendus en France.

En 1931 sort un recueil de 450 pages, racontant l'Affaire Arthur Raffalovitch, une corruption des médias au profit des emprunts russes, sous le titre: L'abominable vénalité de la presse (Correspondance d'Arthur Raffalovitch, d'après les documents des archives russes 1897-1917). Cette affaire, qui s'ajoute aux mauvais souvenirs duScandale de Panamá, entraîne la création en France en 1935 d'un statut de journaliste professionnel par le vote à l'unanimité de la Loi Brachard.

  • En 1917 commence une hausse du prix des quotidiens, qui passent en trois ans de 5 à 20 centimes, alors que le kilo de pain est à 50 centimes[16].
  • En 1918, les journalistes français contribuent à la réflexion sur la déontologie du journalisme, en rédigeant leur propre code. Le Syndicat des journalistes est officiellement créé le 10 mars 1918, se présentant comme une "Association de défense et de discipline professionnelles" puis se transforme en Syndicat National des Journalistes (SNJ) en 1927. A cette époque, la profession n’est ni réglementée, ni juridiquement définie[17]. Il obtiendra quelques avantages sociaux, parmi lesquels un salaire minimum.
  • En 1930, l'industriel Jean Prouvost rachète Paris-Soir et nomme à la direction Pierre Lazareff pour en faire un grand journal populaire qui va cependant sombrer dans la collaboration.
  • La loi Brachard du 29 mars 1935 créé le statut de journaliste professionnel, qui constitue toujours l’ossature du droit actuel. Cette loi reconnaît leur droit d’auteur, la clause de conscience et la clause de cession, un abattement fiscal de 30%, et une indemnité d'un mois de salaire par année d'ancienneté en cas de licenciement, avec une commission arbitrale chargée de trancher, sans possibilité d'appel.
  • Le législateur n'ayant pas précisé ce qu’est le journalisme, il confie six mois plus tard, en janvier 1936, cette mission à une Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) qui ne délivre la carte de presse en France qu'à des professionnels. Une convention collective est signée le 23 novembre 1937 entre patronat et syndicats, qui établit les conditions d’embauche et de licenciement, les congés, les barèmes de salaires[17]. Pour compléter ces trois années de réflexion intense en faveur d'une meilleure qualité de l'information, la Charte des devoirs professionnels des journalistes français est révisée et complétée deux mois plus tard, en janvier 1938.
  • Il faudra cependant attendre la loi cressard du 4 juillet 1974 pour reconnaître aux pigistes le statut de journaliste professionnel et les mêmes avantages que les journalistes mensualisés, dont des indemnités de licenciement. Le père du député Jacques Cressard était journaliste à Ouest-France et responsable du SNJ pour l’Ouest.

L'occupation allemande en France: censure, journaux collaborateurs et presse clandestine

L'explosion journalistique de la Libération

  • De 1944 à 1948, un drastique rationnement du papier oblige les très nombreux quotidiens, pour la plupart issus de la Résistance, à se limiter à une page recto-verso, limitant les possibilités d'expansion et d'innovation. Le comité des papiers de presse est traité de "trust du papier".
  • La loi du 16 avril 1947, dite « loi Bichet », organise la vente de la presse au numéro sur une base coopérative destinée à en assurer la neutralité, avec les NMPP, devenues Presstalis dont cinq coopératives détiennent 51 % de son capital, les 49 % restant détenus par Hachette, rachetée plus tard par le groupe Lagardère.
  • L'après-guerre a vu une expansion de la presse magazine et de la presse quotidienne régionale, qui atteignent, dans l'est et l'ouest de la France, des taux de pénétration record dans le public populaire et profitent d'un double système de mutualisation: la couverture internationale par l'Agence France-Presse et la distribution par les NMPP, créées en 1945 sous l'égide de la loi. Les quotidiens Ouest-France et les Dernières Nouvelles d'Alsace deviennent des institutions régionales.
  • France Soir, issu du journal résistant Défense de la France, tire régulièrement au dessus d'un million d'exemplaires au début des années 1950, en récupérant les lecteurs de Paris-Presse et Paris-Soir, puis en couvrant largement les événements d'Indochine et d'Algérie, avec photos, scoops, titres percutants et bandes dessinées. A partir de
  • Le succès de la presse quotidienne est porté par l'élévation du niveau d'instruction dans la plupart des grands pays développés, en particulier au Japon, en Angleterre et aux États-Unis, même si sa pénétration reste plus faible en Afrique ou en Chine.

Télévision, inflation, montée des magazines : la remise en cause des années 1970

Le premier choc pétrolier, qui a lieu en 1973, oblige les journaux français à revoir leur modèle économique. L'inflation et la récession s'ajoutent aux hausse de salaires importantes consenties en 1968 aux ouvriers du Livre. Ils sont de plus encore un peu désarmés face à la percée très rapide de la télévision dans les foyers français, à laquelle ils ne se sont pas encore adaptés. Dès 1968, 62% des familles français ont la télévision, contre 13% en 1960, la couleur apparaît. Une troisième chaîne, régionale, est créée en 1973[18]. Le tirage des magazines de télévision passe à 3,5 millions en 1970, puis 6,3 millions en 1980.

Les difficultés financières incitent les autres journaux français à remplacer l'AFP par l'ACP, créée dès 1951 par Le Provençal et Nord Matin. En 1973, elle a pour la première fois dix clients[19], dont des journaux de l'est déjà partis dès 1972, ce qui occasionne à l'AFP un manque à gagner de 1,7 million de francs.

Dès 1968, les quotidiens diversifient leurs sujets traités. Francis Balle effectue un comptage de la superficie dévolue aux informations politiques dans quatre quotidiens français (Le Monde, France-Soir, Le Figaro et L'Humanité), qui montre la diminution du poids de la politique et la montée en puissance des informations culturelles ou sportives[20]. Le Monde, dont la diffusion progresse régulièrement, passant de 137433 exemplaires en 1960 à 347783 en 1971, atteint alors son sommet de diffusion mais plafonne[21]. Parallèlement se développe la presse magazine. En 1974, L'Express, Le Nouvel Observateur et le Le Point tirent respectivement à 720000, 350000 et 275000 exemplaires[22].

La presse écrite en France: situation actuelle et avenir

  • À l'échelle mondiale, le développement de la presse écrite s'est heurté à la censure ou à des intimidations contre les journalistes, dans les pays où une presse libre est en principe autorisée, et aux limites fixées aux oligopoles de journaux proches du pouvoir, dans les autres pays. Les inquiétudes pour la liberté de la presse en France ont été étayées par le palmarès annuel réalisé par l'association Reporters sans frontières, où la place de la France a profondément régressé, passant à la 43e place en 2009[23], soit une chute de douze places en deux ans[24].
  • La presse écrite traditionnelle souffre aussi du développement de la presse gratuite et d'Internet. Les quotidiens parisiens sont les plus touchés : leur audience a baissé de 12 % entre 1997 et 2003, ce qui représente la perte de 800 000 lecteurs. L'éditeur de presse étant réactif et imaginatif, des solutions adaptées seront trouvées pour limiter cette diminution. La question du statut de l'Agence France-Presse voté à l'unanimité en 1957 pour assurer son indépendance, mais remis en cause par le gouvernement, contribue aux inquiétudes.
  • La montée en puissance de l'ADSL a mené des millions de lecteurs de quotidiens à lire des actualités gratuites sur Google Actualités et Yahoo actualités, plutôt que dans des journaux payants, dans une économie de la gratuité où les règles de concurrence s'effacent, l'important étant d'être bien placé sur le portail. Récemment, Internet a été investi par des journaux électroniques créés par des équipes de journalistes venus des titres papiers les plus prestigieux: Rue89, fondé par des anciens de Libé (Pierre Haski, etc.), Bakchich, créé par des anciens du Canard (Nicolas Beau, etc.), Mediapart, dont les créateurs Edwy Plenel, Laurent Mauduit et François Bonnet sont d'anciens dirigeants du quotidien Le Monde, partis après l'arrivée d'Arnaud Lagardère dans le capital.

Notes et références

  1. (fr)Histoire de la presse, des premiers journaux à nos jours sur www.gralon.net. Consulté le 26 juillet 2010.
  2. (fr) Histoire de l'administration en France et des progrès du pouvoir royal, depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'à la mort de Louis XIV sur Google Recherche de Livres
  3. (fr)Une autre voix sur www.sagapresse.com. Consulté le 26 juillet 2010.
  4. (fr) Vauban de la gloire du roi au service de l'État Époques sur Google Recherche de Livres
  5. (fr)Histoire de la presse en Angleterre et aux États-Unis - Par Athanase Cucheval-Clarigny - page 32 sur books.google.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  6. (en)From strangers to citizens : the integration of immigrant communities in Britain, Ireland, and colonial America, 1550-1750 sur books.google.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  7. (en)The Guardian - Par John Calhoun Stephens,Sir Richard Steele,Joseph Addison sur books.google.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  8. (en)The public prints: the newspaper in Anglo-American culture, 1665-1740 - Par Charles E. Clark sur books.google.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  9. (fr)Histoire de la presse en Angleterre et aux États-Unis - Par Athanase Cucheval-Clarigny sur books.google.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  10. (en)Worlds 1st regular daily paper 'The Courant' published sur www.information-britain.co.uk. Consulté le 26 juillet 2010.
  11. source: sagapresse
  12. a et b (fr)Histoire de la Presse sur www.linternaute.com. Consulté le 26 juillet 2010.
  13. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 52, éditions Le Livre de poche.
  14. "Passeurs culturels dans le monde des médias et de l'édition en Europe (XIXe et XXe siècles)", par Diana Cooper-Richet, Jean-Yves Mollier et A. Silem - (2005), page 138
  15. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 74, éditions Le Livre de poche
  16. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 55, éditions Le Livre de poche
  17. a et b (fr)Syndicats de journalistes : une influence en dents de scie - Un rôle historique capital sur www.iut.u-bordeaux3.fr. Consulté le 26 juillet 2010.
  18. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 159, éditions Le Livre de poche
  19. Jean Huteau et Bernard Ullmann, AFP, une histoire de l'Agence France-presse : 1944-1990, page 311, Robert Laffont, 1992. (ISBN 978-2-221-05883-1)
  20. "Les grands quotidiens français sont-ils dépolitisés ?", par Francis Balle (1968)
  21. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 161, éditions Le Livre de poche
  22. "La presse écrite en France au XXème siècle", par Laurent Martin, page 154, éditions Le Livre de poche
  23. (fr)Site officiel de Reporters sans frontières sur www.rsf.org. Consulté le 25 juillet 2010.
  24. (fr)Liberté de la presse: la France seulement 43e au classement RSF sur www.20minutes.fr. Consulté le 25 juillet 2010.

Bibliographie

  • ALBERT Pierre Louis, La Presse, PUF, collection Que sais-je ?, 2002.
  • ALBERT Pierre Louis, Histoire de la Presse, PUF, collection Que sais-je ?, 2003.
  • ALMEIDA Fabrice d', DELPORTE Christian, Histoire des médias en France, de la Grande Guerre à nos jours, Flammarion, 2010 (1re édition 2003).
  • AVENEL Henri, Histoire de la presse française depuis 1789 jusqu'à nos jours, Paris (France).
  • BELLANDER Claude, Histoire générale de la presse française, PUF, Paris, 1972.
  • DARESTE DE LA CHAVANNE Antoine-Elisabeth-Cléophas, Histoire de l'administration en France et des progrès du pouvoir royal.
  • DELPORTE Christian, Les journalistes en France, 1880-1950. Naissance et construction d'une profession, Seuil, 1999.
  • JEANNENEY Jean-Noël, Une histoire des médias, Éditions du seuil, Paris, 1998.
  • Le Guide de la Presse, ouvrage collectif, Éditions Alphom, Paris, 2002.

Annexes

Articles connexes

Liens externes


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