Equus caballus gallicus

Equus caballus gallicus est une sous-espèce du cheval domestique (Equus caballus).

Description

Equus caballus gallicus est de taille inférieure à celle d’Equus caballus germanicus et présente une morphologie différente, avec des caractères caballins mieux affirmés sur sa denture^[1],[2],[3]. Il était aussi plus petit et léger que ce dernier, d'une hauteur de 1,40 m en moyenne, doté de sabots larges et d'une tête courte et volumineuse pourvue de dents robustes, reposant sur une encolure courte et large^[4].

Il est ensuite possible qu'une nouvelle espèce mieux adaptée aux contraintes climatiques ait succédé à Equus caballus gallicus à la fin du Würm IV^[4].

Lieux de présence

Il semblerait qu'Equus caballus gallicus soit apparu dans la région de Solutré durant la seconde moitié du Würm III, comme successeur d’Equus caballus germanicus qui arpentait ces régions depuis le Würm II^[4].

En 1985, Jean-Pierre Penisson synthétisa des travaux à propos des nombreux restes de chevaux préhistoriques retrouvés dans la région ardennaise. Ainsi, durant le Würm II, Equus caballus gallicus s'établit dans la région de Dommery. Selon le laboratoire de géologie du quaternaire et préhistoire de l’Université Bordeaux I, ce cheval pourraient être à l’origine de l'ardennais^[5]. De leur côté, les chercheurs belges remarquent qu'à la même époque Equus caballus germanicus est progressivement supplanté par Equus caballus gallicus, qui est de taille plus réduite et plus svelte. Equus caballus gallicus devient alors un gibier très prisé par l’homme dès la fin du Paléolithique supérieur. Durant l'Holocène, le cheval se fait plus rare dans la région^[5]. On a longtemps vu l'ardennais (l'une des races de chevaux les plus anciennes de France^[6],[7] et probablement le plus ancien cheval de trait en Europe^[8]) comme un descendant direct du cheval de Solutré^[7],[9] au 50^e millénaire av. J.-C., qui vivait dans les bassins de la Saône et de la Meuse^[6] et qui se serait établi sur des plateaux schisteux au climat rigoureux à la même époque^[10] mais rien ne prouve que les chevaux du site de Solutré aient migré vers les Ardennes^[5].

Notes et références

1. ↑ Prat F. (1968) – Recherches sur les Équidés pléistocènes en France, Thèse de doctorat d’État ès Sciences Naturelles, n° 226, Faculté des Sciences de Bordeaux, 4 vol., 696 p., 149 fig., 126 tabl.
2. ↑ Prat F. (1969) – « Le Cheval de Solutré, Equus caballus gallicus Prat, 1968 », Soc. Anthropologique du Sud-Ouest, Bordeaux, 4, 6 p., 2 fig., 3 tabl.
3. ↑ Langlois, A. (2005) - « Le Cheval du gisement Pléistocène moyen de La Micoque (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne) : Equus mosbachensis micoquii nov. ssp. », Paléo, 17, pp. 73-110.
4. ↑ ^{a, b et c} Enrico Pozzi, Danielle Depracter, Sandra de La Torre, Les Magdaléniens: art, civilisations, modes de vie, environnements : coll. « L'Homme des origines », Éditions Jérôme Millon, 2004, 368 p. (ISBN 9782841371440) [lire en ligne], p. 63 
5. ↑ ^{a, b et c} Jean-Pierre Penisson, « Les origines du cheval dans les Ardennes », dans Terres Ardennaises, n^o 10, mars 1985 [texte intégral] 
6. ↑ ^{a et b} Histoire du cheval ardennais et effectifs de la race sur Unions des éleveurs de chevaux de la race ardennaise, consulté le 1 août 2009
7. ↑ ^{a et b} [PDF] Union des éleveurs de chevaux de la race ardennaise, Description de la race trait ardennaise, publication officielle des haras nationaux français consultée le 2 aout 2009
8. ↑ Marianne Kottenhoff, « L'ardennais, un colosse au cœur d'or », dans Cheval Star, n^o 115, avril 2001 [texte intégral] 
9. ↑ Vacher 1935, p. 55
10. ↑ Collectif et 2002, p. 105

Annexes

Articles connexes

• Histoire évolutive des équidés

Liens externes

Bibliographie

• Prat F. (1968) – Recherches sur les Équidés pléistocènes en France, Thèse de doctorat d’État ès Sciences Naturelles, n° 226, Faculté des Sciences de Bordeaux, 4 vol., 696 p., 149 fig., 126 tabl.
• Prat F. (1969) – « Le Cheval de Solutré, Equus caballus gallicus Prat, 1968 », Soc. Anthropologique du Sud-Ouest, Bordeaux, 4, 6 p., 2 fig., 3 tabl.
• Enrico Pozzi, Danielle Depracter, Sandra de La Torre, Les Magdaléniens: art, civilisations, modes de vie, environnements : coll. « L'Homme des origines », Éditions Jérôme Millon, 2004, 368 p. (ISBN 9782841371440) [lire en ligne], p. 63 
• Langlois, A. (2005) - « Le Cheval du gisement Pléistocène moyen de La Micoque (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne) : Equus mosbachensis micoquii nov. ssp. », Paléo, 17, pp. 73-110.