Driss Guiga

Driss Guiga
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Driss Guiga
Hassen Belkhodja et Driss Guiga.jpg
Driss Guiga (à droite) avec Hassen Belkhodja

Mandats
Ministre des Affaires sociales tunisien
8 septembre 19697 novembre 1969
Président Habib Bourguiba
Prédécesseur Mondher Ben Ammar
Successeur Sadok Ben Jomaa
Ministre de la Santé publique tunisien
8 septembre 196917 mars 1973
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Bahi Ladgham
Hédi Nouira
Prédécesseur Hédi Khefacha
Successeur Mohamed Mzali
Ministre de l'Éducation nationale tunisien
17 mars 197331 mai 1976
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Hédi Nouira
Prédécesseur Hamed Zghal
Successeur Hédi Zeghal
Ministre de l'Intérieur tunisien
1er mars 19807 janvier 1984
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Bahi Ladgham
Mohamed Mzali
Prédécesseur Othman Kechrid
Successeur Ahmed Bennour
Biographie
Date de naissance 21 octobre 1924 (1924-10-21) (87 ans)
Lieu de naissance Testour
Nationalité tunisienne
Parti politique Néo-Destour puis Parti socialiste destourien
Diplômé de Université d'Alger (droit et histoire)
Université de Paris (droit privé)
Profession homme politique

Driss Guiga, né le 21 octobre 1924 à Testour, est un homme politique tunisien.

Sommaire

Biographie

Formation et débuts

Né d'un père instituteur à Testour[1], il entre comme élève au Collège Sadiki à Tunis puis intègre le mouvement national tunisien à l'âge de quatorze ans[1] ; il raconte ainsi cet épisode : « Le 8 avril 1938, les autorités coloniales ont arrêté Ali Belhaouane, notre professeur, qui était responsable de la jeunesse du Néo-Destour, parti nationaliste fondé quatre ans plus tôt. Il s'ensuivit une grève générale, et le collège resta fermé pendant deux mois »[1]. Guiga devient par la suite membre d'une cellule clandestine du parti, fait la connaissance d'Habib Bourguiba et devient rapidement « bourguibiste »[1].

De 1944 à 1947, il effectue des études de droit et d'histoire à l'Université d'Alger où il fait la connaissance de sa future femme, Chacha, une peintre[1]. Il s'inscrit ensuite à la faculté de droit de Paris où il obtient un diplôme de droit privé en 1949[1]. De retour à Tunis, il intègre le cabinet d'avocats de son oncle Bahri Guiga et devient également journaliste à Mission, journal créé par Hédi Nouira[1]. Il est arrêté en 1952 et passe sept mois en prison[1].

Homme politique

Après l'indépendance de la Tunisie en 1956, Guiga est successivement nommé secrétaire général de l'Assemblée nationale, directeur de l'administration régionale puis directeur général de la sécurité au ministère de l'Intérieur jusqu'à la découverte du complot contre le président Bourguiba, en 1962, que ses services n'ont pas vu venir[1]. Il dirige par la suite l'Office national du tourisme tunisien pendant sept ans avant de se voir nommer ministre de la Santé publique en 1969[1], succédant ainsi à Hédi Khefacha. Le 17 mars 1973, il devient ministre de l'Éducation nationale[1]. Le 31 mai 1976, il est nommé ambassadeur à Bonn, poste qui, selon Ridha Kéfi, correspond en fait à une sanction du Premier ministre Nouira pour son activisme en faveur de la décentralisation universitaire[1]. Lors du départ de ce dernier, en 1980, il revient au gouvernement le 1er mars comme ministre de l'Intérieur[1], en remplacement d'Othman Kechrid[2].

Lors des « émeutes du pain », entre le 27 décembre 1983 et le 6 janvier 1984, il appelle à la démission du gouvernement[1]. Traduit devant la Haute Cour pour « haute trahison », il est condamné par contumace à dix ans de prison[1]. Mohamed Mzali lui succède d'ailleurs au poste de ministre de l'Intérieur le 7 janvier. Guiga s'exile alors à Londres et y travaille comme conseiller de l'homme d'affaires saoudien Chamseddine el-Fassi, président d'une fondation pour la promotion du soufisme[1].

Le 8 novembre 1987, au lendemain de la prise de pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, il rejoint l'aéroport international de Tunis-Carthage[1]. Il passe alors treize jours à la prison civile de Tunis[1]. Condamné le 13 décembre à cinq ans de prison avec sursis, il est donc relâché[1].

Retraite

Vivant à Hammamet[1], il passe beaucoup de temps à la lecture, racontant même qu'il lit « souvent deux livres à la fois : un en arabe et un en français »[1] ; il a notamment lu l'essai Nous n'avons jamais lu le Coran de Youssef Seddik[1]. Il a un fils, Kaïs, qui est homme d'affaires[3].

Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Driss Guiga de Wikipédia en français (auteurs)

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