Basidj

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Basij

L'emblème des Basidj.

Niruyeh Moghavemat Basij (« Force de mobilisation de la résistance ») couramment appelé Bassidj (aussi transcrit Basij, le nom persan بسيج signifiant « mobilisé ») est une force paramilitaire iranienne qui a été fondée par l'ayatollah Khomeini en novembre 1979 afin de fournir des volontaires populaires aux troupes d'élite dans la guerre Iran-Irak. Les Basij sont actuellement une branche des Gardiens de la Révolution islamique.

Un membre de cette force est appelé un Bassidji.

Sommaire

Recrutement

À la fin de la guerre en 1988, le successeur de Khomeini, l'ayatollah Ali Khamenei, décide de ne pas les démanteler et d'en faire une milice en charge de la répression intérieure[1]. Cette milice sert également à employer des jeunes majoritairement défavorisés et sans emploi. Au contraire des gardes de la révolution, leur engagement idéologique est moins solide et nombreux s'engagent pour des raisons matérielles, car cela peut leur permettre d'accéder à l'université où des places leur sont réservées[2]

Organisation

Ils font partie des forces militaires et de sécurité iraniennes qui sont toutes sous l'autorité du Guide de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a ordonné « au gouvernement et aux responsables de sécurité ainsi qu’aux Bassidjis de réprimer les éléments corrompus et contre-révolutionnaires ».

Les forces militaires et de sécurité iraniennes comprennent à la fois :

  • des Gardiens de la Révolution, les Pasdaran, nés avec la révolution de 1979, qui représentent la garde prétorienne de la République islamique. Forts de quelque 300 000 membres, les Pasdaran, sont très motivés sur le plan idéologique. Fer de lance de la sécurité intérieure et extérieure de l’Iran, les Pasdaran disposent de forces terrestres - dont des unités anti-émeutes -, aériennes et navales, ainsi que de services de renseignement.
  • de l’armée régulière, héritée dans sa structure de l’ancien régime impérial du chah, les forces de sécurité intérieures qui englobent depuis les années 1990 la police urbaine, la police judiciaire et la gendarmerie. Elles sont appelées officiellement « Forces de l’ordre de la République islamique ». Elles se chargent également du respect du code vestimentaire et moral islamique en vigueur depuis la Révolution. Tout comme les Pasdaran, les forces de l’ordre comptent elles aussi des unités anti-émeutes urbaines.
  • et des Bassidjis, jeunes miliciens ne portant pas d'uniforme militaire et évoluant en civil.

Effectifs

Le général de brigade commandant les Basij, Mohammad Hejazi, estimait le nombre de Bassidji à 10,3 millions en mars 2004 et à 11 millions en mars 2005. Le 14 septembre 2005, il a affirmé que les Basij comptait plus de 11 millions de membres dans le pays. Selon d'autres sources[1], ils seraient 4 millions. Des sources russes ont dit que l'Iran planifiait de créer une troisième force terrestre qui serait faite de un million de membres des basij. Cependant, ces plans n'ont pas été confirmés par l'Iran[3].

Tâches

Les Basij constituent une « force d’intervention populaire rapide ».

L'agence de presse Fars News Agency rapporte : « Parmi les tâches les plus importantes des Basij sont : la sécurité, le renforcement des infrastructures de développement, l'équipement des bases de résistance, [et] augmenter le nombre d'emplois » d'après Hejazi. Il a aussi décrit la prohibition du vice et la promotion de la vertu comme la « politique divine » des Basij.

De plus, ces Basij jouent un rôle fondamental auprès du régime théocratique, car toute contestation à l'encontre de son fondement peut aboutir à une intervention de cette milice islamiste. Par exemple, lorsque les étudiants ont manifesté en masse dans la capitale iranienne, la plupart des manifestants, qui scandaient des slogans contre le guide suprême Ali Khamenei, véritable dirigeant de l'Iran, ont été victimes des tortures des bassijis. Depuis l'accès au pouvoir du pasdaran Mahmoud Ahmadinejad, les bassijis bénéficient du plein pouvoir sur le plan sécuritaire du pays afin d'empêcher « toute démonstration anti-théocratique ». Lors des manifestions suite à la réélection contestée d'Ahmadinejad en juin 2009, ils sont soupçonnés d'avoir tiré sur la foule des opposants, provoquant la mort de plusieurs dizaines de manifestants dont Neda Agha-Soltan[1].

D'après l'Institut jordanien de diplomatie et GlobalSecurity.org, ils servent aussi à faire respecter les codes vestimentaires islamiques et d'autres lois iraniennes, et ils ont une branche dans pratiquement toutes les mosquées d'Iran[3][4].

Références

  1. a , b  et c "Les bassidji, milice poreuse du régime iranien" d'Olivier Tesquet, L'Express, 17 juin 2009
  2. Selon Azadeh Kian-Thiébaut, sociologue au centre Monde Iranien du CNRS, cité par L'Express, "Les bassidji, milice poreuse du régime iranien", 17 juin 2009.
  3. a  et b Mobilisation de la Force de résistance, GlobalSecurity.org, 19 février 2006
  4. L'utilisation d'enfants-soldats au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Jordan Institute of Diplomacy, août 2001
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