Îles des Saintes

Îles des Saintes
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Îles des Saintes
Les Saintes
L'archipel des Saintes
L'archipel des Saintes
Géographie
Pays Drapeau de France France
Archipel Petites Antilles
Localisation Mer des Caraïbes
Coordonnées 15° 51′ 40″ N 61° 36′ 35″ W / 15.861123, -61.60978315° 51′ 40″ N 61° 36′ 35″ W / 15.861123, -61.609783
Superficie 12,80 km2
Nombre d'îles 9
Île(s) principale(s) Terre-de-Haut, Terre-de-Bas
Point culminant Morne du Chameau, (304m m sur Terre-de-Haut)
Géologie Îles Volcaniques
Administration
Drapeau de France France
Régions d'outre-mer Guadeloupe
Département d'outre-mer Guadeloupe
Communes Terre-de-Haut, Terre-de-Bas
Démographie
Population 3 418 hab. (2008)
Densité 267,03 hab./km2
Plus grande ville Terre-de-Haut
Autres informations
Découverte préhistoire
Fuseau horaire UTC-4

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Îles des Saintes
Îles des Saintes

Géolocalisation sur la carte : Petites Antilles

(Voir situation sur carte : Petites Antilles)
Îles des Saintes
Îles des Saintes
Île de France

Les îles des Saintes sont un petit archipel des Antilles françaises situé au sud de la Guadeloupe, à l'ouest de Marie-Galante et au nord de la Dominique dans l'arc des Petites Antilles.

Sommaire

Géographie

Il est composé de deux îles habitées très montagneuses, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, auxquelles viennent s’ajouter sept autres îlets inhabités :

La superficie totale est de 13 km2. L'archipel compte environ 22 km de côtes et son point culminant est le morne du Chameau, sur l'île de Terre-de Haut atteignant les 309 mètres[1].

Administration

L'archipel est, au niveau administratif, un canton divisé en deux communes : Terre-de-Haut et Terre-de-Bas.

Il est rattaché à l' Arrondissement de Basse-Terre et est inclus dans la Quatrième circonscription de la Guadeloupe

Il bénéficie donc du statut départemental français et s'intègre dans la politique dite assimilationniste au territoire français en l'application de l'article 73 de la constitution.

Administrativement Guadeloupéennes, les Saintes sont également intégrées au régions ultra périphériques de l'Union Européenne.

Deux mairies, sont donc installées de part et d'autres des iles habitées, ainsi que deux bureaux des P.T.T (Banque postale).

Les Saintes comptent six établissements scolaires primaires et secondaires qui accueillent les élèves des deux communes :

  • 2 écoles maternelles
  • 2 écoles primaires
  • 2 collèges

Le lycée et les études supérieures nécessitent un exode des enfants vers la Guadeloupe, la Martinique ou la Métropole.

Démographie

Le relief escarpé et la pluviométrie peu avantageuse n'ayant pas permis l'établissement de cultures agricoles, peu d'esclaves ont été amenés sur ces îles. Le peuplement est donc historiquement constitué de Bretons, de Normands et de Poitevins qui se sont installés pour pratiquer la pêche. Cette particularité explique le type spécifique des Saintois et des Saintoises, en général métissés aux yeux clairs.

En 2007 la population des Saintes s'établissait de la sorte :

Terre-de-Haut : 1 838 habitants soit une évolution moyenne entre 1999 et 2006 de 0,9% et une densité de population de 306 habitant/km2. Le nombre de ménages est lui de 693[2].

Terre-de-Bas : 1 030 habitants soit une évolution moyenne entre 1999 et 2006 de -2,9% et une densité de population de 151 habitants/km2. Le nombre de ménage est de 377[3].

L'espérance de vie se situe pour les hommes à 75 ans et pour les Femmes à 82 ans. Le nombre moyen d'enfants par femme est de 2,32[4]

Langues

L'archipel des Saintes est peuplé en majorité par les descendants des colons normands, bretons, poitevins, saintongeais et angevins dont la plupart des familles occupaient l'ancienne colonie française de Saint-Christophe. Sa population a la particularité d'être à forte majorité d'origine européenne et parle donc une variété du français populaire des Amériques, ayant pour particularité de contenir des termes de l'ancien français.

Le français de France est la langue officielle et la langue enseignée dans les écoles. Parmi les langues maternelles de la population de souche, le créole saintois ou patois, comme le qualifie la population locale, issu du métissage des Européens et de l'influence créole des populations esclaves amenées dans l'archipel, est de loin la plus pratiquée[5].

Le créole saintois est un créole à base française, et entre dans la catégorie des langues agglutinantes. Il se différencie de ceux des îles avoisinantes (Guadeloupe, Marie-Galante et la Dominique) par sa prononciation très francisée. Il tend à se rapprocher du créole parlé dans les quartiers du vent de l'île de Saint-Barthélemy. Certains phonèmes, [œ], [œ̃], [ø], [y] de la langue française, ayant disparu des créoles modernes de Guadeloupe, Dominique et Martinique trouvent leurs places dans ce patois. Il s'agit d'une langue orale, la transcription des sonorités manquantes aux autres créoles est transcrite en alphabet phonétique international, sur une étude établie par le GEREC, Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone.

À l'inverse des autres créoles antillais qui s'en éloignent, il tend à se rapprocher fortement de la langue française, notamment par une hypercorrection, de la prononciation du [r], voir de manière abusive, en signe de bon parler. Sans doute un héritage de la convenance de l'époque des premiers colons qui considéraient, par phénomène de diglossie, le patois comme une langue secondaire inférieure au français et s'efforçaient d'éviter de prononcer le [r] à la manière [w] guadeloupéenne qu'ils qualifiaient de parler nèg[6]. Pour le mot (soif), par exemple, on utilisera la prononciation française d'origine, en Guadeloupe on dira swèf certains individus peuvent employer toutefois cette version par influence du créole guadeloupéen.

Certains mots de vocabulaire sont typiques du parler saintois tout comme certaines expressions et insultes.

La syntaxe est quelque peu différente également.

Il existe une seconde variante de ce patois, matérialisée par l'évolution isolée du groupe sur deux terroirs différents compte tenu de la configuration géographique de l'archipel. On distinguera alors le parler de Terre-de-Haut du parler de Terre-de-Bas.

La variante parlée à Terre-de-Bas est la même, seul l'accent change, et certaines expressions qui sont typiques. Cette variante contracte certaines formulation. ex: Ola i yé (où est-il?) devient o'l'i'.

Même si le français correct reste la priorité éducative parentale, il n'y a pas de malaise générationnel à s'exprimer en créole. Bien que par respect de la déférence, la convenance veut qu'il faut éviter de s'exprimer en créole pour les personnes exerçant l'autorité publique, les personnes nettement plus âgées que soi et les inconnus, même si au fil du temps cette conduite s'est fortement atténuée en faveur d'une libéralisation du langage.

Bien d'autres particularités de ce patois sont dénombrables encore. Le parler saintois est encore très vivace et les Saintois s'enorgueillissent de sa différence avec les autres créoles, et sont fiers de le pratiquer. Ils le transmettent de manière vernaculaire à leurs enfants comme un patrimoine indélébile[5].

Histoire

Ère précolombienne

Les Saintes, par leur situation au cœur de l'arc des petites Antilles, ont tout d'abord été fréquentées par des tribus indiennes venues du bassin caribéens et d'Amérique centrale. Caaroucaëra (nom arawak des îles Saintes), bien qu'inhabitée, en l'absence de source d'eau, fut l'objet de visites régulières des peuples Arawaks puis Caraïbes vivant sur la Guadeloupe et la Dominique voisine vers le IXe siècle. Ils y venaient pratiquer la chasse et la pêche. Les vestiges archéologiques des haches de guerre et de poteries déterrées sur le site de l'Anse Rodrigue et entreposées au musée du fort Napoléon témoignent du passage de ces populations.

Découverte et colonisation

C'est lors de sa deuxième expédition pour l'Amérique, que Christophe Colomb découvre le petit archipel, le 4 novembre 1493, qu'il baptise « Los Santos », en référence à la fête de la Toussaint qui venait d'être célébrée. Tout comme ses voisines, ces îles dépourvues de métaux précieux sont rapidement délaissées par les Espagnols qui favorisent les Grandes Antilles et le continent sud-américain, vers 1523.

Le 18 octobre 1648, une expédition française conduite par le Sire du Mé annexe les Saintes déjà sous influence anglaise, à la demande du gouverneur de la Guadeloupe Charles Houël. Dès 1649, les îles deviennent une colonie exploitée par la Compagnie des Indes occidentales françaises qui tente d'y établir l'agriculture, le sol inhospitalier et l'aridité climatique de Terre-de-Haut empêche la pérennité de l'activité qui persiste cependant quelque temps encore à Terre-de-Bas, plus humide et fertile, sous les ordres du Sieur Hazier du Buisson à partir de 1652.

En 1653, le Comte de l'Étoile repousse les indiens Caraïbes, qui tentent d'investir les Saintes en représailles des attaques françaises contre les tribus de la Dominique, décidées par le sire du Mé en réponse aux massacres des troupes françaises de Marie-Galante. Les Caraïbes seront définitivement chassés en 1658. Au nom du Roi de France, les Saintes sont rachetées au domaine royal par Colbert qui décide la dissolution de la Compagnie des Indes Occidentales françaises en 1664.

Le 4 août 1666, alors que les Anglais attaque l'archipel, leur flotte est mise en déroute par le passage d'un cyclone et les quelques Britanniques qui assiègent ce « Gibraltar des Antilles » sont rapidement expulsés par les hommes des sieurs Du Lion et Desmeuriers, avec l'aide des Caraïbes. Les Anglais se rendent le 15 août 1666, jour de l'Assomption de la Vierge Marie, et un Te Deum est entonné à la demande de Du Lion qui institue la commémoration annuelle de cette victoire. Ainsi est établie la fête patronale de l'île de Terre-de-Haut qui est célébrée avec ferveur jusqu'à ce jour. Notre-Dame-de-l'Assomption devient la Sainte Patronne de la paroisse.

Afin de protéger les colonies françaises de la zone, les Anglais sont repoussées jusqu'à la Barbade par le gouverneur de Saint-Domingue, Jean-Baptiste Ducasse en 1691.

De 1759 à 1763, les Anglais prennent possession des Saintes, et d'une partie de la Guadeloupe.

Les Saintes ne sont restituées au royaume de France qu'après la signature du Traité de Paris le 10 février 1763, par lequel la France cède l'Île Royale (Cap-Breton), l'île Saint-Jean, l'Acadie et le Canada, le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi aux Britanniques.

Pour prévenir les ambitions anglaises, le roi Louis XVI ordonne la construction de fortifications, les Saintes prennent définitivement leur vocation militaire navale. C'est alors que débute la construction du Fort Louis sur la colline du morne Mire, du Fort de la Reine sur la « petite Martinique », des vigies que sont la tour modèle du morne du Chameau (le point culminant de l'archipel ) 304 m), les Batteries du morne Morel et du morne Mouillage, en 1777[7].

Bataille des Saintes 12 avril 1782

Le 12 avril 1782, après la campagne de janvier à Basseterre sur l'île de Saint-Christophe une célèbre défaite française entre dans l'histoire sous le nom de Bataille des Saintes. La flotte française du comte de Grasse, mandatée pour annexer la Jamaïque anglaise, quitte la Martinique et fait route vers l'archipel des Saintes qu'elle atteindra dans la soirée. Rattrapée dans le canal par les Anglais et inférieure en nombre, elle sera écrasée par les vaisseaux des vice-amiraux d'Angleterre, George Rodney à bord du Formidable et Samuel Hood à bord du Barfleur. La légende veut qu'après avoir tiré les derniers boulets des caronades, le comte de Grasse fit tirer son argenterie. En un peu plus de cinq heures, l'affrontement fait côté français 2 000 morts, 5 000 prisonniers et 5 bateaux capturés dont l'Impétueux rebaptisé Ville de Paris à bord duquel se trouvait le comte de Grasse et le César qui se faisant exploser permet au reste de l'escadre de s'enfuir. Cette défaite ancrera les Saintes sous domination britannique de manière quasi permanente pendant vingt ans, mais portera un coup fatal à la Royal Navy, après celui de la bataille de la baie de Chesapeake (Virginie) en 1781, qui ne pourra renforcer les troupes coloniales contre les indépendantistes américains. Ainsi, la bataille des Saintes achève la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.

En 1794, la France de la Convention, représentée par Victor Hugues, qui a instauré les acquis de la Révolution de 1789 et la première abolition de l'esclavage en Guadeloupe tente de reconquérir les Saintes britanniques, mais ne parvient à l'occuper que provisoirement, repoussée par le puissant vaisseau anglais le Queen Charlotte (qui est à l'origine de l'appellation Reine charlotte que prend le buste de la Marianne française aux Saintes, ressemblant fortement à la statue de proue du navire).

En 1802, les bonapartistes parvinrent à obtenir des Britanniques l'abandon de l'archipel, sous la pression de leurs assauts militaires. Le 14 avril 1809, l'armada anglaise se tient dans la baie des Saintes et bloque la Passe du sud et le Pain de Sucre, , et reconquiert l'archipel. Trois jeunes Saintois, Jean Calo, Cointre et Solitaire parviennent à guider trois vaisseaux français pris dans la rade et les font s'enfuir par la passe nord de la Baleine. Ces héros seront décorés de la Légion d'honneur. Le 30 mai 1814, le Royaume-Uni rétrocède la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion à la France ; toutefois les Français ne reviennent aux Saintes qu'au mois de décembre. Les Saintes sont de nouveau annexées par la couronne d'Angleterre le 6 juillet 1815, elles ne seront sous tutelle définitive française que l'année suivante[5].

C'est en 1822 que naît le récit du Chevalier de Fréminville[8]. En effet, Christophe-Paulin de la Poix, marin-naturaliste en campagne aux Saintes à bord du vaisseau la Néréïde va partager un amour dramatique avec une Saintoise Caroline, plus connue sous le titre de Princesse Caroline en référence à sa beauté légendaire. Cette dernière se suicide du haut de la batterie du morne Morel qui porte aujourd'hui son nom, pensant son cher et tendre mort à Saint-Christophe ne le voyant pas revenir de campagne. Elle condamne ainsi le chevalier à la folie ; pris de chagrin, ce dernier retourne à Brest, emportant les habits de Caroline, où il se travestit jusqu'à la fin de ses jours. Les gravures et récits sont conservés au musée du Fort Napoléon[9].

En 1844, sous le règne de Louis-Philippe, débute la construction d'un fort sur les ruines de l'ancien Fort Louis, il est décidé d'une fortification à la technique de Vauban, pour protéger l'archipel d'une éventuelle reconquête anglaise.

En 1851, un pénitencier est construit sur la « Petite Martinique » devenue « îlet à Cabrit» ; le remplace en 1856 une prison réservée aux femmes qui sera détruite en 1865 après le passage d'un ouragan. Le fort, commencé sous le règne de Louis-Philippe, est achevé en 1867 en plein règne de Napoléon III qui le baptise Fort Napoléon en l'honneur de son oncle Napoléon I. Le Fort de la Reine est dans la foulée rebaptisé « Fort Joséphine ». Un lazaret de quarantaine voit le jour en 1871 en lieu et place du pénitencier.

Le 9 août 1882, sous le mandat de Jules Grévy, à la demande des conseillers municipaux et avec l'appui de l'église revendiquant la création de la paroisse de Saint-Nicolas, la commune de Terre-de-Bas voit le jour, mettant fin à la commune des Saintes. La fête patronale est alors instituée le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, en l'honneur du saint patron de l'île[10].

En 1903, les garnisons militaires et disciplinaires sont définitivement abandonnées, c'est la fin du « Gibraltar des Antilles », mais en l'honneur de son passé militaire, les navires de la marine nationale y feront traditionnellement escale. En 1906, le célèbre croiseur Duguay-Trouin fait escale aux Saintes[11]. En septembre 1928, les Saintes, tout comme les îles avoisinantes de la Guadeloupe, sont violemment frappées par un cyclone de forte intensité qui détruit une importante partie des archives municipales. À partir de 1934, les premières auberges voient le jour et marquent le début de la fréquentation de l'île par le monde extérieur[12],[13],[14].

La dissidence et la départementalisation

En juin 1940, répondant massivement à l'appel du Général de Gaulle, les Antilles françaises s'engagent dans la dissidence. Le gouverneur, nommé par le Maréchal Pétain, Constant Sorin, est chargé d'administrer la Guadeloupe et ses dépendances. Les Saintes deviennent un haut lieu de la dissidence, le maire de Terre-de-Haut, Théodore Samson, est destitué et remplacé par un blanc martiniquais nommé par Vichy, monsieur De Meynard. Le Fort Napoléon devient une prison politique où seront enfermés les dissidents. Les Saintois s'embarquent massivement à bord des saintoises traditionnelles pour rejoindre clandestinement les côtes guadeloupéennes récupérer les volontaires au départ. Dès lors, ils rejoignent les côtes de la Dominique, en prenant garde d'éviter les patrouilleurs de l'Amiral Robert. Recueillis par les soldats alliés en Dominique, ils partent au États-Unis se former avec les marines avant de rejoindre le bataillon antillais des Forces françaises libres sur les Fronts d'Afrique du Nord. Beaucoup participèrent au débarquement de Provence et d'Italie aux côtés des Alliés.

En 1943, le maire de Terre-de-Haut Théodore Samson retrouve ses fonctions dès la libération de la Guadeloupe par les Forces Françaises Libres.

Le 19 mars 1946, le Président du Gouvernement provisoire de la République française promulgue la loi de départementalisation érigeant les colonies de la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion et la Guyane. Dès lors, les Saintes, Marie-Galante, La Désirade, Saint-Barthélemy et la partie française de Saint-Martin sont rattachées au nouveau département de la Guadeloupe en tant que communes. Le statut colonial connu jusqu'alors est remplacé par une politique d'assimilation au territoire métropolitain.

En 1957, en pleine campagne des municipales, le décès mystérieux du maire de Terre-de-Haut, Théodore Samson, alors qu'il se trouvait dans les bureaux de la Gendarmerie nationale de l'île pour régler un différend entre son petit-fils et un riverain à propos d'une jarre en terre cuite, provoque un soulèvement de la population contre l'institution qui sera saccagée par des coups de conques de strombes géants et de pierres. La révolte durera deux jours avant d'être estompée par les renforts militaires et policiers venus de la Guadeloupe qui dissiperont la foule, chercheront et arrêteront les insurgés issus principalement de la famille Pineau, soutien politique de Théodore Samson. Une frégate de la marine nationale restera quelques semaines en rade des Saintes pour ramener le calme.

Développement du tourisme

1958 : Les Saintes se lancent dans la croisière touristique et deviendra, l'une des escales parmi les plus prisées des Petites Antilles. Elles accueillent vers 1963 le France lors de ses premières transatlantiques, qui mouillera dans la baie tout comme de nombreux paquebots à voiles italiens, suédois, norvégiens et américains qui fréquentent aujourd'hui encore le petit archipel. L'ère de la luxury yacht commence[15],[16].

En 1966, les Saintes s'ouvre à l'aire aéronautique et, à l'initiative du maire Eugène Samson, la piste d'aérodrome est construite sur l'île de Terre-de-Haut.

La vocation touristique naît en 1969 où le premier hôtel de l'île ouvre ses portes à l'anse à Cointre, le Bois joli.

En 1972, les Saintes se dotent d'une usine de dessalement des eaux par osmose inverse, afin d'alimenter la population. Les coûts de distribution étant trop élevés, l'activité est délaissée au profit d'une alimentation par conduite sous-marine en provenance de Capesterre-Belle-Eau en Guadeloupe installé par l'IFREMER en 1993, il en est de même pour l'électricité, même si une centrale de secours au fuel est restée active sur l'île de Terre-de-Bas.

En 1974, le Fort Napoléon est restauré par le Club du Vieux Manoir et une jeune association active, l'Association Saintoise de Protection du Patrimoine (A.S.P.P), et héberge le musée de l'histoire et du patrimoine des Saintes. Il devient alors le site touristique le plus visité de l'archipel. En 1984, les Jardins botaniques de Monaco et de Nancy parrainent la naissance d’un jardin exotique sur le chemin de ronde du Fort Napoléon.

Dans le cadre de l’opération « La Route des fleurs », Terre-de-Haut est jumelé avec la ville de Baccarat, célèbre pour ses cristalleries.

En 1990, l'île de Terre-de-Haut est récompensée par l’Oscar de l’environnement, pour la préservation de son patrimoine et de son habitat naturel.

Le 14 mai 1991, les sites de la baie de Pompierre et du Pain de sucre sont classés espaces protégés loi du 2 mai 1930[17]

En 1994, l'office du tourisme des Saintes voit le jour en remplacement du syndicat d'initiative, l'île accueille environ 300 000 visiteurs par an et devient une destination prisée des croisières et de la plaisance.

Le 20 mai 1994, lors de son déplacement aux Antilles, le premier ministre Édouard Balladur, effectue une visite officielle à Terre-de-Haut.

En mai 2001, Les Saintes intègrent le Club des plus belles baies du monde.

Séisme dit «des Saintes»

Le 21 novembre 2004, les îles des Saintes sont frappées par un séisme de magnitude 6,3 très proche (le plan de la faille principale passe sous les Saintes). Les secousses du choc principal et des nombreuses répliques sont puissantes, atteignant une intensité MSK de VIII (dégâts structuraux importants) pour les Saintes. Les dégâts matériels aux Saintes, à Trois-Rivières et dans le nord de la Dominique sont considérables sur les bâtiments les plus vulnérables. À Trois-Rivières (Guadeloupe), la chute d'un mur de cloison a tué une fillette endormie et gravement blessé sa sœur. Aux Saintes, même s'il n'y eu aucun mort, ni blessé grave dénombrés, beaucoup furent traumatisées et terrorisées par les fortes et nombreuses répliques. Comme toutes les petites Antilles, la zone autour des Saintes comporte un grand nombre de failles, de toutes tailles, qui se perturbent mutuellement et font durer plusieurs années la décroissance en magnitude et en fréquence des répliques, facilement ressenties à cause de la proximité des îles.

Ce séisme a rappelé aux antillais la nécessité de vivre avec les séismes comme avec les cyclones et de s'y préparer au mieux pour minimiser les risques. Il a aussi permis de lancer le «Plan Séisme» au niveau national, dont un volet est spécifiquement dédié aux Antilles.

Évolutions politiques et institutionnelles

Le 7 décembre 2003, les îles des Saintes, intégrées au département de la Guadeloupe, participent au référendum sur l'évolution institutionnelle du DOM-ROM et rejettent celui-ci par un « non » largement majoritaire[18].

Pendant la grève générale des Antilles françaises de 2009, les îles des Saintes ne s'impliquent pas dans le mouvement et sont modérément concernées : l’approvisionnement des magasins était très perturbé comme ailleurs en Guadeloupe, mais les grèves concernant surtout les PME (peu représentées sur ces îles) et les sociétés de transports maritimes s’efforçant de trouver du gazole pour assurer la plupart des liaisons, le tourisme guadeloupéen s’est en partie réorienté vers les Saintes.

Nicolas Sarkozy, déclare à la fin du conflit, l'ouverture des États-Généraux de l'outre-mer. Plusieurs ateliers sont crées dont celui de la gouvernance locale, amené à concevoir un projet de changement institutionnel ou statutaire de la Guadeloupe et/ou de ses dernières dépendances. Les assises des « îles du sud » ( Marie-Galante, Les Saintes et la Désirade) sont ouvertes en parallèle. Les problématiques communes à ces îles sont exposées dans six ateliers : l’égalité des chances, la continuité territoriale, la gouvernance locale, le développement économique local, l’insertion par l’activité et le tourisme.

Le 12 mai 2009, le ministre de l'outre-mer, Yves Jégo, en clôture de ces assises, se déplace pour une visite officielle aux Saintes pour le séminaire des îles du sud. il prend en compte la réalité identitaire et la volonté politique de ces îles, d'améliorer la continuité territoriale, de réduire les effets de la double-insularité, de la suppression de la dépendance à la Guadeloupe, la représentation nationale, du développement de l'attractivité du bassin d'emplois dans la zone, de la lutte contre le dépeuplement, la fiscalité et la vie chère. Dans l'immédiat il annonce la signature d'un contrat baptisé COLIBRI (Contrat pour l’Emploi et les Initiatives Locales dans le Bassin Régional des Iles du Sud), d'une convention de groupement d'intérêt public d'aménagement et de développement (G.I.P.A.D) et d'une proposition d'évolution statutaire à l'issue, comme l'expose l'atelier gouvernance, le collectif des îles du sud et les élus, sur la base de l'article 74 de la constitution. Les îles des Saintes, tout comme Marie-Galante, aspire à la création d'une collectivité d'outre-mer soit propre à chaque entité des iles du sud ou réunissant les trois dépendances, sur le même schéma que les anciennes îles du nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin). Marie-Luce Penchard, Guadeloupéenne de naissance, amenée aux porte-feuille gouvernemental de l'outre-mer, le 23 juin 2009 et nommée, ministre de l'outre-mer le 6 novembre 2009, semble farouchement opposée au projet initial de son prédécesseur et tarde à l'appliquer[19],[20],[21],[22].

Économie

La pêche a longtemps été la principale activité des îles des Saintes et demeure encore prépondérante. Les pêcheurs locaux sont extrêmement réputés dans tout l'archipel des petites Antilles pour leur bravoure et leurs « coups de filet ».

Depuis une trentaine d'années, les îles des Saintes sont devenues un lieu touristique d'envergure et cette activité constitue désormais la plaque tournante de l'économie locale. Terre-de-Haut accueille de nombreux bateaux de plaisance qui mouillent dans la baie des Saintes, « une des plus belles baies du monde » d'après l'évaluation faite par le club des plus belles baies du monde[23]. L'hôtellerie et les chambres d'hôtes se répandent, sans pour autant dénaturer cet archipel qui a su rester sauvage. La baie attire yachts de luxe, paquebots et grands voiliers qui croisent dans les Antilles. (84 escales de croisière pour l'année 2009) Terre-de-Haut reçoit annuellement plus de 380 000 visiteurs qui font le plaisir des commerces de l'archipel.

L'agriculture ne s'est jamais vraiment développée sur ces terres arides tournées vers la mer.

Une approche économique de l'ensemble des activités est réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de la Guadeloupe. L'activité économique reste relativement faible, marquée par de fortes disparités entre Terre-de-Haut[24] et Terre-de-Bas[25]. Le taux de chômage est de 12,6% (2007). Les actifs se composent d'une grande majorité d'employés et d'ouvriers et d'un petit pourcentage d'artisans commerçant. Le nombre d'entreprises dans l'archipel s'élevait en 2007 à 331[26].

Environnement

Les îles des Saintes vues depuis la « Guadeloupe ».

Les îles des Saintes ne s’étendent que sur 12,8 km2 mais elles sont caractérisées par un grand littoral, enrichi de ceux de quatre petites îles inhabitées. Les côtes de ces îles sont dépourvus de vrais récifs mais leurs fonds rocheux sont tapissés de coraux. Les fonds sableux sont eux plus ou moins colonisés par des herbiers de Phanérogames marines. L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a permis de répertorier en 2008 des zones couvrant 381 hectares.

La Faune locale

Faune terrestre

La faune terrestre est caractérisée par la présence de nombreux iguanes terrestres. Sur ce petit territoire cohabitent l'espèce endémique des Antilles, Iguana delicatissima (symbole héraldique de la commune de Terre-de-Haut), et l'iguane vert d'Amérique du Sud Iguana iguana, dont la première est menacée par l'apparition d'un hybride issu de la reproduction entre les deux espèces. D'autres reptiles cohabitent avec ces sauriens préhistoriques, les couleuvres endémiques de Guadeloupe (Alsophis antillensis), les couresses des Saintes (alsophis sanctonum) et de nombreuses variétés endémiques d'anolis. À travers les mornes, on peut découvrir des agoutis (Dasyprocta noblei), rongeurs d'Amérique du sud et du bassin caribéen, des cabris qui peuplent les bois et bords de plage et, bien dissimulés, quelques espèces de phasmes (mantes religieuses ou cheval de bois).

Les oiseaux sont les espèces les plus récurrentes des Antilles en matière de :

  • Passereaux ;
  • Sucriers (Coereba flaveola) ;
  • Colibris ;
  • Pierres-noires ;
  • Manniques (mannik en créole).

Des échassiers paressant dans les étangs salés (aigrettes neigeuses Egretta thula, hérons vert et gardeboeuf Bubulcus ibis, bihoreaux violacés Nycticorax violaceus, crabiers, etc.) et cohabitant avec les tortues d'eaux douces, les poules d'eaux (Gallinula chloropus), les crabes de terre (Cardisoma guanhumi), les crabes touloulous (Gecarcinus lateralis), les crabes violonistes et bien d'autres espèces de crabes. Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est facilement visible et audible lors des randonnées dans la forêt sèche, tout comme la tourterelle à queue carrée (Zenaida aurita), espèce endémique protégée de ce chapelet d'île.

La faune nocturne bat la mesure de sa symphonie. A la tombée de la nuit, c'est le balet des grenouilles, pas moins négligeable de par la rareté des espèces, (Eleutherodactylus barlegnei, Eleutherodactylus pinchoni, Hylole de Johnstone, Eleutherodactylus jonhsonei) vite perturbé par le menuet que jouent les criquets.

Les chauves-souris ou guimbos (Ardops nichollsi) attendent que l'on ferme l'œil pour quitter leurs grottes ou feuillages pour venir se nourrir de papayes, sapotilles ou d'autres fruits et baies.

Faune marine

L'archipel abrite une grande diversité de :

D'ailleurs , le sec Pâté est particulièrement apprécié et renommé parmi les plus beaux de la Caraïbe (niveau 2 obligatoire). La pêche des poissons et des coquillages est règlementée voir interdite pour certaines espèces. Même si les eaux saintoises sont épargnées par la ciguatera, une microalgue toxique issue de la destruction des récifs coralliens qu'ingère certaines espèces de poissons, il n'est pas inenvisageable que certains prédateurs soit contaminés pour avoir migré dans les eaux situées au nord du 16e parallèle, zone où sévit particulièrement la toxine.

Il n'est pas rare d'apercevoir dans le canal des Saintes des cétacés[27], baleines à bosse, cachalots, orques, dauphins qui pendant leur migration se reproduisent dans les mers chaudes des Antilles.

Les oiseaux marins, Frégate superbe (Fregata magnificens), fous bruns ou masqués, sternes, Cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus), pélicans bruns « Grands gosiers » (Pelecanus occidentalis), pétrels nidifient aisément dans la quiétude des falaises et sur les îlets inhabités des Saintes, particulièrement le Grand Îlet, réserve naturelle de l'île qui connait la fréquentation d'espèces de fou uniquement observables aux Saintes, parmi les îles du département, les fous à pieds rouge (Sula sula) et les fous à pieds bleus (Sula nebouxii)[28]. Mais dans le contexte de réchauffement climatique et d'espèces étrangères invasives implantées par la main de l'homme (ex : Poisson lion), l'environnement et la biodiversité de ces îles sont considérés comme très vulnérables et doivent faire l'objet d'une protection draconienne, il est recommandé donc aux visiteurs de n'effectuer aucun prélèvement de végétaux, de captures ou braconnage d'animaux, d'éviter de perturber les espèces dans leur biotope naturel ou et de polluer l'écosystème. Un garde du littoral est constamment présent pour veiller sur ce patrimoine, constater les manquements et verbaliser les infractions.

Protection des tortues marines

De nombreuses espèces sont endémiques et strictement protégées, recensées, et surveillées par le conservatoire du littoral et des rivages lacustres, particulièrement les tortues marines, en application de la convention internationale ratifiée par la France. En effet les îles des Saintes est l'habitat de sept variétés de tortues marines[29] dont trois (celles en gras) nidifient sur les plages de l'île :

La flore locale

La flore est, quant à elle, typique des forêts xérophiles des îles volcaniques des Antilles

  • Bois savonnettes (sapindus saponaria),
  • Poirier pays (Tabebuia heterophylla),
  • Merisier (Eugenia axillaris) (une espèce de myrtacées dont les fruits permettent la fabrication de la liqueur de merise, apéritif locale et typique des Saintes)[30],
  • Gommier rouge (Bursera simaruba),
  • Frangipanier (Plumeria alba),
  • Mancenillier (Hippomane mancinella) : arbre toxique marqués d'un trait rouge sur leurs tronc par le conservatoire du littoral,
  • Surette (Zizyphus mauriciana) dont les pommes comestibles sont utilisées pour la fabrication du punch en macérant dans le rhum agricole, *
  • Flamboyant rouge ou jaune (Delonix regia),
  • Courbaril (Hymenea courbaril),
  • Tamarinier (Tamarindus indica) dont les fruits sont utilisés pour fabriquer une des spécialités de Terre-de-Bas, « Le limbé », une petite confiserie artisanale.
  • Bois d'inde (Pimenta racemosa) beaucoup plus présents sur les collines de Terre-de-Bas où les locaux s'en servent pour fabriquer le « bayrum », une lotion de friction aux vertus curatives dont l'efficacité a été largement prouvée aux Antilles. De plus, certaines espèces de bois d'inde peuvent être utilisées en crèmes capillaires, favorisant une repousse rapide et la nutrition des cheveux. Les graines sont utilisées également comme aromate pour parfumer les plats. L'exploitation du Bois d'inde est assurée par l'association "Le Mapou" de Terre De Bas où on lui doit le jardin médicinale "Éloit Germain".


L'aridité a permis le développements de colonies de cactées très diversifiées dont les plus remarquables sont :

  • les cactus cierges (Cereus) ;
  • les raquettes à piquants ou sans piquants ou Figuier de Barbarie (Opuntia ficus) ;
  • les aloès ;
  • les têtes à l'anglais (Melocactus intortus) qui honorent le logo de l'Office du tourisme.

Les herbacées qui jonchent le sol aride des mornes sont composées de lianidés parfois urticants orties (zouti-bata ou Acalypha arvensis), griffe du chat (grif a chat ou Uncaria tomentosa), petits baumes (ti bonm ou Croton balsamifer ), arbre à chance (pyé chans ou philodendron) et des fabaceaes, arbre à pois ou graines toxiques ou comestibles , Pois d'Angole (Cajanus cajan), pois gogan (pois sabre ou Canavalia gladiata), pois boukoussou, les sénés (Senna alexandrina), les margoses ou pommes coulis (ponm kouli ou Momordica charantia), les caniques jaunes (Caesalpinia ciliatea) ou grises (Caesalpinia bonduc) avec lesquelles les enfants jouent aux billes, les haricots paternoster ou graines l'église (Abrus precatorius), les graines carapates ou ricin commun (Ricinus communis) , très utilisées dans l'artisanat local.

Les bords de mer connaissent eux une végétation composée de :

  • Cocotiers géants oranges jaunes ou verts ;
  • Raisiniers bord de mer (Coccoloba uvifera) ;
  • Catalpa (Thespesia populnea) ;
  • Icaquiers (Chrysobalanus icaco) ;
  • Muricife (terme creole) sorte d'olive antillaise comestible quasi disparue des plages.

Trois espèces rares d'orchidée poussent naturellement dans l'archipel et font l'objet d'une sévère protection :

  • l'Epidendrum ciliare, la plus courante ;
  • la Tolumnia urophylla (ou Oncidium urophyllum), similaire à l'abeille d'or mais de plus petite taille ;
  • et encore plus rare, la Brassavola cucullata, menacée de disparition aux Saintes.

De nombreux sentiers pédestres balisés ont été réalisés par le conservatoire du littoral à travers la forêt, de telle manière à observer ces richesses naturelles, les ruines historiques des fortifications et admirer les panoramas exceptionnels qu'offrent les Saintes à ses visiteurs.

Le sable des plages est à dominante blanc ou doré, même si quelques zones de sable noir subsistent sous le sable blanc provoquant par endroit des nuances colorés des bords de mer, c'est le domaine des crabes fantômes (Ocypode quadrata), des bernard l'ermite (soudas ou Coenobita), crabes ciriques et des crabes Sally-pied-léger (zagaya ou Grapsus grapsus) sur les rochers semi-submergés.

Politique environnementale et énergétique

De nombreuses actions pour la protection de ce fragile écosystème sont décidées au niveau international, national, départemental et municipal. L'Union internationale pour la conservation de la nature (sigle UICN, ou IUCN en anglais) a répertorié plusieurs sites de l'archipel et a catégorisé leur degré de protection selon la classification en vigueur. Ainsi plusieurs sites sont inscrits en catégorie IV définie par l'organisation non gouvernementale.

Au cours des années 1990 la plupart des plages et mornes de l'archipel font l'objet d'arrêtés de protection de biotope.(plage de Grande Anse, Îlet à Cabrit, Morne Morel...) Le 14 mai 1991 les sites de Pompierre et Pain de sucre sont classés loi du 2 mai 1930 à la demande de la municipalité et du conseil général.

Le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres fait dans le cadre du programme national de protection des espaces naturels, l'acquisition de plusieurs terrains notamment le Grand Ilet et le Morne du Chameau[17].

Depuis le 31 décembre 2010, les décharges à ciel ouvert, longtemps demeurées un problème environnemental pour l'archipel, ont été fermées et remplacées par la mise en place du tri sélectif des différents déchets, puis compactage avant transport maritime sur la Guadeloupe afin d'être retraités.

De plus les sacs jetables en plastique ont disparu des caisses des épiceries et commerces de l'archipel. Les deux collectivités municipales ont incité les habitants à changer leur habitudes en distribuant activement des cabas réutilisables. Par ces nouvelles mesures politiques, les Saintes s'engagent davantage dans la sauvegarde de l'environnement et du patrimoine[31],[32],[33],[34],[35].

Terre-de-Haut élabore son agenda 21 local[36],[37],[38],[39].

En mai 2011, des dizaines de bouées de mouillage ont été installés dans la baie de Terre-de-Haut afin de réguler la plaisance et diminuer le mouillage forain qui abîme les fonds marins.

Des éoliennes spéciales[40], haubanées et pouvant être couchées au sol (en 45 minutes) à l'annonce d'un cyclone ou d'une tempête ont été installées dans l'archipel.

Ces éoliennes sont très allégées et conçues pour résister aux tremblements de terre les plus courants. Elles ne nécessitent pas de fondations aussi profondes que les autres et se transportent en pièces détachées. En 2007, les sept machines de 275 kW unitaires pouvaient produire trois millions de kWh par an, rendant Terre-de-Bas, dans les îles des Saintes excédentaire en électricité, lui permettant d'en fournir à la « Guadeloupe ».

Culture

Fêtes et Traditions coûtumières

Le calendrier des fêtes et coutûmes saintoises est guidé par les fêtes chrétiennes. Les traditions de l'Église y sont très vivaces. Les jours fériés sont les mêmes que ceux du calendrier national complétés des jours spécifiques au départements de la Guadeloupe et ceux de l'archipel des Saintes.

les fêtes chrétiennes se célèbrent à la messe dans les églises animées par les chorales des deux paroisses. ( noël, pâques, pentecôte ) Quelques fêtes ont leur particularités :

  • La Fête-Dieu ou reposoir (soixantième jour après la pâques) : les fidèles suivent une procession dans les rues de l'île avec le curé qui protège le Saint Sacrement décorée des plus belles broderies de l'artisanat local jusqu'à une grotte qu'on appelle reposoir, où se tient des enfants habillés en Angelots lançant des pétales de fleurs. Les riverains vivant le long du parcours de procession sortent à l'entrée de leur maison, leurs sennes, filets de pêche décorés de fruits et de fleurs, des icônes chrétiennes et des tableaux de la cène.
  • La fête de la pêche et des pêcheurs : célébré le 11 juin de chaque année : concours de pêches, de maillage de filet, commémoration des marins pêcheurs défunts, bal public et animation sont au rendez-vous.
  • Les fêtes du 15 et 16 août : jours fériés. Le 15 est la fête patronale de l'île de Terre-de-Haut, les élus et officiels pavoisent autant que les bateaux de la baie, salves d'artilleries, majorettes, retraite au flambeau, réveil en fanfare. L'île célèbre la victoire des Français contre les Anglais du 15 août 1666 et la Sainte patronne de l'île, Notre-Dame de l'assomption avec qui la population processionne dans les rues de l'île puis se rendent à la plage où le curé jette une gerbe à la mer qui sert de signal au départ de la course de voile saintoise. Un navire de la marine est présent pour l'occasion, notamment la Fougeuse une frégate dont l'île de Terre-de-Haut est la marraine. Officier et matelot en bachis (chapeau à pompon rouge) se promènent dans l'île. Autrefois la Jeanne d'arc assistait aux festivités. Le 16 est le jour de fête des marins et matelot, qui processionne avec la maquette de bateau saintois l’Étoile de Mer jusqu'au monument au mort et à la mer. Au programme : élection de miss, animations, concours de tout genre, feux d'artifices et podiums qui commencent dès le 14 août. Aujourd'hui cette fête est très célèbre et est devenu un festival de musique caribéenne, où de nombreux artistes se succèdent. L'île de Terre-de-Bas commence ses festivités d'août les 8 et 9 août.
  • La Saint-Nicolas : Saint-patron et fête patronale de l'île de Terre-de-Bas.
  • Le carnaval est fêté comme la plupart des îles au mois de février, par de somptueux déguisements et masques qui défilent dans les rues aux rythmes de percussions carnavalesques antillaises pour les jours gras : samedi , dimanche, lundi (défilé nocturne en pyjama), mardi-gras (grande parade) et mercredi des cendres ( défilé en noir et blanc qui cloture le carnaval en brulant le pantin Vaval, roi du carnaval). Un masque traditionnel saintois effraie les enfants particulièrement durant le mardi-gras on l'appelle Mo-vivant (mort vivant).

Artisanat

L'artisanat est encore très présent aux îles des Saintes, qui produisent encore des objets typiques :

  • le chapeau traditionnel, le salako, fabriqué en fibres végétales de bambou, au bout pointu et probablement originaire d'Indochine, recouvert de tissu blanc pour le dessus et bleu pour le dessous pour sa couleur traditionnelle, mais également habillé de tissu madras ; Sa fabrication est réalisée par les artisans de l'île de Terre-de-Bas.
  • la saintoise, une embarcation de pêche qui s'est répandue dans toutes les petites Antilles pour sa fiabilité et sa manœuvrabilité. Elle est l'œuvre des anciens charpentiers de marine de l'île qui l'ont même modernisée en la motorisant. Sa forme traditionnelle est à voile et en bois et est utilisée lors de régates dans la baie. La Guadeloupe a repris cette tradition saintoise, et a redonné vis au nautisme local en créant une régate annuelle qui a lieu au mois de juillet, le TGVT (Tour de la Guadeloupe à la Voile Traditionnelle). La saintoise est réalisée dans des chantiers qui reçoivent des commandes des îles de la Caraïbe (chantier Alain Foy, chantier Pineau, etc.)
  • La broderie, la couture, le crochet, et le tissage : Venus des traditions ancestrales bretonnes et normandes, les dames de l'île s'adonnent volontiers à la confection des vanneries en feuilles de lataniers et à la couture. De même qu'ombrelles, chaussons, layettes, rideaux, napperons, mantilles, literies et taies brodés ou en crochets voient le jour de l'extraordinaire doigté des saintoises. Leurs confections sont parfois exposées dans les mairies pour les concours locaux et vendues devant les portes de leurs domiciles. Les hommes confectionnent eux, filets, folles (type de filet à maille larges), nasses, pour la pêche et tissent les fibres de bambous pour les fonds de chaise et berceuses[41].
  • mobiliers, modélisme et jouets de bois : Les meubles de maisons lits, dressoirs, consoles, berceuses, et les maquettes de bateaux sont créés par la main de charpentiers fort habiles. Pantins, voitures (kabwa en créole) et toupies traditionnelles en bois sont fabriqués sur l'île, et sont encore très appréciées des enfants saintois.
  • L'habitat : Les Saintes sont réputées pour le charme et la propreté de leurs maisons. Elles sont l'ouvrage d'un savoir-faire traditionnel créole. Tout est minutieusement détaillé, les balustrades, les portes à battant, les persiennes, les motifs, et les frises ornementales couvrant les gouttières le long de la toiture. Le bois est encore le matériaux principal.

Artistes

Les Saintes inspirent de nombreux artistes de part leurs paysages d'exception, leurs patrimoines et leurs scènes de vie[42].

  • Galerie d'art Pascal Foy: Ce jeune saintois a réalisé et breveté son idée de miniaturiser et concevoir les façades des cases créoles traditionnelles saintoises. Un talent personnel qu'il expose et vend dans sa galerie d'art à son domicile à Terre-de-Haut[43].
  • Galerie d'art Martine Cotten: Cette artiste bretonne a trouvé asile aux Saintes depuis plus de vingt ans, elle réalise des peintures de pastels secs sur papier vélin de scènes et panorama des Saintes et de la Bretagne (Pont-Aven) qu'elle vend et expose dans sa boutique sur le petit port de Terre-de-Haut. Ses réalisations sont prisées par des collectionneurs et des chefs d'entreprise. De nombreuses expositions lui sont consacrées en France et à l'étranger[44].
  • Galerie d'art Spindler : cet artiste, remarqué pour ses créations originales colorées de la vie antillaise a longtemps séjourné aux Saintes, pour s'installer depuis peu sur l'île de Saint-Barthélemy, ses œuvres sont présentes dans les deux îles.
  • Cathy Regnier : peintre en aquarelle qui réalise des portraits et paysage des Saintes.
  • Edouard récup'art : cet artiste amoureux des Saintes expose toiles et panneaux de bois où s'enchevêtrent récupération de bois de coques de bateau filets usagés qui assemblés sont un plaisir des yeux.
  • La savonnerie de l'île : un parfumeur et savonnier qui confectionne, sels de bain, savons, huiles et laits essentiels aux motifs et senteurs de l'île.
  • Alain Foy : ce jeune artiste saintois réalise des œuvres sculptées en résine sur des plans de tableaux en trois dimensions.

Musique

La musique comme toutes les îles des Antilles, anime le quotidien des Saintois. Les musiciens qui autrefois investissaient les places publiques pour jouer les complaintes saintoises, antillaises et françaises de leurs accordéons, violons et armonicas ont laissé place à quelques petits orchestres qui rythment les fêtes et le carnaval saintois. (SOS band, Unison, Mélody Vice, Explosion, etc.) Les genres musicaux sont fortement influencé par les rythmes des îles avoisinantes, notamment la Cadence Lypso dominicaise qui reste le genre le plus apprécié et écouté des saintois. (Grammacks band of dominica, Liquid ice, Exile one, Black affairs, etc.).

La musique traditionnelle (quadrille au commandement, biguine, mazouk piqué martinicaise) est encore présente pour les bals folkhloriques et les visites d'officiels où les habitants ressortent leur costumes traditionnels et chantent les cantiques de l'île Vive péyi an nou, vive les Saintes an nou(visite de ministre ou fête patronale des communes de l'archipel). Le Gwoka, contrairement à sa voisine la Guadeloupe d'où il provient n'a fait que de timides apparitions aux Saintes, mais n'a pas intégré les traditions saintoises.

Le kompa haïtien et les combos (groupes) guadeloupéens des années 70 (Les Aiglons, la Perfecta, etc.) sont très appréciés et sont joués dans toutes les fêtes de la vie courante (mariages, baptêmes, bal publics, etc.).

La valse créole est resté l'emblème traditionnel de l'ouverture du bal par les jeunes mariés de l'archipel.

Le Zouk, la salsa, merengue, dance hall et variétés françaises et internationales sont en vogues auprès des jeunes populations qui dansent sur ces rythmes dans les bars et dicothèques en plein air des Saintes. Les Saintes ont d'ailleur inspiré le chanteur guadeloupéen Francky Vincent qui dédia un titre au Saintes : Le tourment d'Amour .

Un chanteur saintois « Joyeux des cocotiers » à qui ont doit les titres La cousine et Piña colada cocoloco est passé à la postérité aux Antilles Françaises tout comme un illustre groupe de Terre-de-Bas L'Étoile des Mers à qui l'ont doit les titres La vi péchè (L'an mè la enragé), Pwoblèm et Ti marin péchè.

Gastronomie

Peuple de la mer, la gastronomie est constituée principalement des produits de la mer et des palettes culinaires créoles des Antilles, (court bouillon de poisson, colombo, boudin, accras...) aux quelles s'ajoutent quelques spécialités typiques:

  • Le tourment d'amour: Une petite tartelette composée d'une pâte brisée, de la confiture (à la noix de coco pour l'original) le tout recouvert d'une génoise. Ce petit gâteau est très répandu dans l'archipel où les marchandes se pressent dès l'arrivée sur l'appontement pour les vendre aux visiteurs. Chaque année pour la fête patronale un concours du plus bon et gros tourment d'amour est organisé dans le folklore et la tradition du territoire. On les trouve maintenant à base de confiture d'autres fruits tropicaux, banane, goyave, fruit de la passion, ananas. Francky Vincent en fit l'éloge dans une de ses compositions musicales, il y a quelques années.
  • Les crêpes de poisson: Pour faire honneur à leurs racines ancestrales, les saintois ont crées une crèpe à la particularité d'être fourrée d'une farce au poisson et à la béchamelle. Elle est dorée au four et recouverte de chapelure. Les marchandes de boudins n'oublient pas de confectionner ce mêt dont la senteur embaume le marché.
  • Le gâteau de poisson: Ressemblant à une terrine de pâté gascon, il s'agit d'une terrine de poisson portée au four et servie frais.
  • les limbés: Forme de petites douceurs confectionnées sur l'île de Terre-de-Bas à base de tamarins, de sucre et lait concentré ( cr: lèt kondansé). Un fruit très répandu dans l'archipel.
  • La fwisu : Il s'agit d'une préparation particulière du sang de cabri, servie en entrée. Elle se rapproche sensiblement de la sanquette des régions du sud de la France.
  • Le wog : Appellation que porte les oeufs de poisson, que les saintois préparent en friture. une sorte de caviar local.
  • La liqueur de Merise: Petites baies sauvage des bois saintois de Terre De Bas macérées dans le rhum agricole pour en donner une liqueur. Portée aux vieillissement, elle dégage une plus grande saveur. Elle est considérée comme étant le vin local, de par sa couleur et son goût.

Patrimoine et monuments Historiques

  • Le musée et jardin botanique du fort Napoléon
  • Les réserves naturelles du Grand-Îlet et du morne Morel
  • Les ruines du lazaret et du fort Joséphine de l'îlet à Cabrit
  • Les batteries Caroline (morne Morel) et Modèle (Morne du Chameau)
  • Le cimetière marin de Terre-de-Haut
  • Le phare du Port des Saintes (Terre-de-Haut)
  • Le "bateau des îles" ou la maison en avant de bateau (Terre-de-Haut)
  • La chapelle du Calvaire (Terre-de-Haut)
  • La place du Gouverneur Lion ou place du débarcardère (Terre-de-Haut)
  • Les orgues de basalte du Pain de Sucre (Terre-de-Haut)
  • L'église Notre-Dame de l'Assomption (Terre-de-Haut)
  • Les ruines de la Poterie de Grand-Baie (Terre-de-Bas)
  • L'église Saint-Nicolas (Terre-de-Bas)
  • La vigie et les étangs du morne Abymes (Terre-de-bas)
  • Le quartier pittoresque du Mapou et sa fabrique de Bay-Rum et d'essence de Bois d'Inde (Terre de Bas)
  • Le site de plongé du sec Pâté (Terre-de-Bas)
  • Les multiples plages (Crawen, Pompierre, Rodrigue, Figuier, Marigôt, Anse Mire, Grande-Anse, Anse à Dos, Anse à Cointre...) de l'archipel et falaises (Les souffleurs, gros cap...)
  • Les Randonnées (Trace des Crètes, morne Abymes, Chameau...)

Santé

L'archipel héberge un dispensaire par île, Terre-de-Haut compte deux médecins généralistes, deux dentistes, quatre masseurs kinésithérapeutes. Terre-de-Bas accueille un médecin généraliste. La pharmacie se situe sur l'île de Terre-de-Haut.

Chaque île comporte un centre de secours du Sdis, les sapeurs pompiers sont équipés de matériels et véhicules adaptés pour lutter contre les sinistres et porter assistance aux blessés, asphyxiés, et noyés.

A noter la présence d'un défibrillateur pour les accidents cardiaques dans l'archipel.

Les autres soins et spécialités sont dispensées à Basse-Terre ou Pointe-à-Pitre et en cas d'urgence les sapeurs-pompiers sollicitent l'hélicoptère de la sécurité civile.

Transports

Déplacements sur les îles

Le transport sur la commune de Terre-de-Haut s'effectue principalement en scooters et motos, devant la bicyclette et la marche à pied, les distances étant faibles mais les pentes localement raides. De nombreux loueurs de scooters proposent leurs services aux touristes dès leur arrivée. Les voitures sont rares, quelques taxis, minibus de tourisme et utilitaires circulent dans les rues étroites de l'île. À Terre-de-Bas des minibus assurent l'essentiel du transport (insulaires et touristes) entre le débarcadère et les 2 bourgs.

Transports maritimes

Pour le transport régulier de passagers, de petits transbordeurs (navires à grande vitesse pour certains) assurent plusieurs liaisons quotidiennes 7j/7 entre Terre-de-Bas, Terre-de-Haut, Trois-Rivières, et Basse-Terre certains matins. Une subvention régionale par voyage permet de diminuer les frais supportés par les insulaires.

D'autres liaisons, essentiellement touristiques, existent une à plusieurs fois par semaine depuis Pointe-à-Pitre, Grand-Bourg (Marie-Galante), Roseau (Dominique) ou Fort-de-France (Martinique).

L'archipel des Saintes est très fréquenté par les bateaux de plaisance, venant de Guadeloupe ou en croisière dans les Caraïbes et des activités de plaisance ou des sports nautiques sont proposées sur place.

Le transport de marchandises est essentiellement effectué par un cabotage quasi quotidien de petits cargos polyvalents (de 100 à 200 tpl) ou barges avec la Guadeloupe pour les volumes moyens à importants, les petites livraisons ou le service express étant assurés par les navettes à passagers.

Transports aériens

Un aérodrome traverse l'île de Terre-de-Haut, mais sa piste de 580m le réserve à de petits avions et le faible éloignement maritime ne permet pas de maintenir une ligne régulière rentable (la liaison d'Air Caraïbes a cessé en 2008). De plus, elle est vulnérable à l'ensablement en cas de houle cyclonique. Elle est parfaitement adaptée aux vols privés (affrêtement ou aviation de loisir).

Vue panoramique de la baie de Pompierre.

Notes et références

  1. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58011188/f8.image
  2. Terre-de-Haut (97131 - Commune) Insee - Bases de données - Statistiques locales
  3. Terre-de-Bas (97130 - Commune) Insee - Bases de données - Statistiques locales
  4. [PDF]Tableaux économiques régionaux de la Guadeloupe
  5. a, b et c Terre-de-Haut des Saintes : contraintes insulaires et particularisme ethnique aut. Jean-Luc BONNIOL
  6. http://books.google.fr/books?id=clo8WOUhmJMC&pg=PA340&lpg=PA340&dq=cr%C3%A9ole+saintois&source=bl&ots=CEVNIYTEao&sig=Ke4oncMh5Gu-wt4n3GXDskuuEuY&hl=fr&ei=D6VjTpXDF8a0hAe0wZijCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CB8Q6AEwAQ#v=onepage&q=cr%C3%A9ole%20saintois&f=false
  7. Dépôts des plans et fortifications (D.F.C.) Archives nationales section outre-mer rue Oudinot Paris
  8. http://membres.multimania.fr/psanchez/freminville.html
  9. Mémoires du Chevalier de Freminville d'Eugène HERPIN éd. La Découvrance éditions col. NORD
  10. http://www.guadeloupe-fr.com/magazinedestinationguadeloupe/article=13200/
  11. http://www.netmarine.net/bat/fregates/duguay/index.htm
  12. http://lessaintes.fr/histoire.html?4d776cfe54b112cfdb867af100afe5db=62c2a349772b3b42e8c73012a712811fhttp://lessaintes.fr/histoire.html?4d776cfe54b112cfdb867af100afe5db=62c2a349772b3b42e8c73012a712811f
  13. http://ordesiles.com/la-guadeloupe/larchipel/les-saintes/
  14. Bonjour les Saintes! aut. Jean-Michel Renault ed. le Pélican
  15. http://www.destination-guadeloupe.com/decouvrir-la-guadeloupe/decouverte-guadeloupe/histoire/154-au-temps-des-premiers-paquebots.html
  16. http://ex-france.skyrock.com/1774306160-Les-SAINTES.html
  17. a et b http://www.uicn.fr/IMG/pdf/05_UICN_2003_Biodiv_OM_-_Guadeloupe.pdf
  18. http://mjp.univ-perp.fr/france/reft2003guadeloupe.htm
  19. http://www.fxgpariscaraibe.com/article-les-iles-du-sud-et-l-elysee-39725715-comments.html
  20. http://www.caraibcreolenews.com/news/guadeloupe/1,1569,11-08-2009-a-les-iles-du-suda-une-ra-alita-ra-volutionnaire-.html
  21. http://lacourdesbraves.over-blog.com/article-35764478-6.html
  22. http://www.claire-leguillochet.com/pages/page_yves_jego.html
  23. www.World-Bays.Com Le club des plus belles baies du monde
  24. http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/97/COM/DL_COM97131.pdf
  25. http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/97/COM/DL_COM97130.pdf
  26. http://www.franceelectorale.com/canton/les-saintes-97
  27. http://www.evasiontropicale.org/
  28. http://www.conservatoire-du-littoral.fr/front/process/Content.asp?rub=8&rubec=97&site=2198&entite=97
  29. http://www.tortuesmarinesguadeloupe.org/
  30. http://books.google.fr/books?id=9_LSLfjfpwsC&pg=PA65&dq=les+saintes+faune+et+flore&hl=fr&ei=GEG4TsLuLciG4gT5uPDCCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&sqi=2&ved=0CC0Q6AEwAA#v=onepage&q=les%20saintes%20faune%20et%20flore&f=false
  31. La Guadeloupe entre terre et mer ed. Dacota conservatoire du littoral
  32. études AEVA (Association pour l'Étude et la protection des Vertébrés et végétaux des petites Antilles)
  33. Sept trésors des Antilles tome 1 aut. Richard Sylvestre éd. Association génération découverte avec la participation du Parc national et la Région Guadeloupe
  34. http://www.rivagesdefrance.org/index.php
  35. http://oncfsdom.disweb.fr/faune_sauvage/faune_des_antilles/esp_pro.htm
  36. http://lessaintes.fr/chantiers-en-cours/27-terre-de-haut-lance-son-agenda-21.html?4d776cfe54b112cfdb867af100afe5db=62c2a349772b3b42e8c73012a712811f
  37. Petite histoire de Terre-de-Haut, terre française d'Amérique aut. Patrick Peron A.S.P.P
  38. Bon baiser de la Colonie, la Guadeloupe en 1900 aut. Jean-Michel Renault éd. le Pélican
  39. encyclopédie Historial antillais
  40. schéma d'aménagement énergétique de la Guadeloupe réalisé par EDF Service Archipel Guadeloupe
  41. http://www.guadeloupe-fr.com/magazinedestinationguadeloupe/article=24663/
  42. http://www.omtlessaintes.fr/artistes-les-saintes/
  43. http://www.omtlessaintes.fr/artistes-les-saintes/pascal-foy.html
  44. http://www.martinecotten.com/boutique/

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