Île de Corse

Île de Corse

Corse

42°9′N 9°5′E / 42.15, 9.083

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Corse

Coat of Arms of Corsica.svg
Détail

CT Corse.png

Langue
Langue(s) locale(s) Corse
Administration
Préfecture Ajaccio
Départements Corse-du-Sud (2A)
Haute-Corse (2B)
Chefs Lieux Ajaccio
Bastia
Arrondissements 5
Cantons 52
Communes 360
Conseil régional Collectivité territoriale de Corse
Président
Mandat
Camille de Rocca Serra (UMP)
2004-2010
Préfet Stéphane Bouillon
Site internet http://www.corse.fr/
Démographie
Population totale 294 118 hab. (2006)
Densité 34 hab./km²
Gentilé Corse
Géographie
Superficie 8 722 km²

Corse map.png

La Corse (Corsica en corse) est une île en mer Méditerranée et une région française, ayant toutefois un statut spécial, composée de deux départements : la Corse-du-Sud (Corsica suttana en corse) (2A) et la Haute-Corse (Corsica suprana en corse) (2B). Elle est surnommée Île de Beauté.

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Corse.
Photosatellite de la Corse (NASA)

Site et situation

La Corse est une terre de contrastes, véritable « montagne dans la mer » — le Monte Cinto culmine à 2 710 mètres — l’île (8 722 km2 avec plus de 1 000 km de côtes) forme un château d’eau douce dans la Méditerranée ; elle est située à 200 km environ au sud-est de la Côte d'Azur. à l'ouest de la Toscane dont elle est proche et au nord de la Sardaigne. Plutôt boisée et montagnarde, la côte sud est formée de hautes falaises (Bonifacio).

La distance la plus courte entre l'ile et le continent, de Cap Martin à la pointe de Rebella, est de 160 km.

La Corse se situe avec la Sardaigne sur une microplaque continentale séparée de celle de la France ou de l'Italie appelée bloc corso-sarde.

Environnement

Le golfe de Porto, patrimoine mondial de l'UNESCO

Bien que de nombreuses espèces endémiques aient disparu lors de la préhistoire ou peu après, comparativement au continent et aux îles bretonnes, la Corse bénéficie d'un environnement relativement préservé, tant sur terre, que sur la côte et en mer.

L'île, qui abrite un parc marin international, des réserves naturelles (de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone) et le Parc naturel régional de Corse, ainsi que des zones d'importance communautaire pour les oiseaux et du réseau NATURA 2000 a été en 1986 touchée par les retombées du nuage qui a suivi la catastrophe de Tchernobyl, comme l'Italie et l'Est de la France. Les champignons et certains produits peuvent encore être contaminés[1]. Un observatoire conservatoire des insectes de Corse vise à conserver les espèces patrimoniales et de la biodiversité ordinaire. Le risque d'incendie constitue une menace pour la biodiversité, alors que (en 2006) plus de 50 % des dégâts découleraient de 12 % des mises à feu liées aux pratiques d'entretien de pâturages ou chemins et zones de chasse. 15 % des incendies seraient dus à la foudre, mais n'étant responsable que de 1% des destructions (en surface). Durant la canicule de 2003, près de 20 000 ha ont brûlé avec environ 500 mises à feu[2], le problème des incendies pourrait croître avec le réchauffement climatique.

L’Assemblée de Corse (loi du 13 mai 1991) bénéficie d'une compétence particulière en Environnement, avec un Office de l'Environnement de la Corse et un Observatoire de l'Environnement.

Festival de l'écocitoyenneté Terra e Natura de Bastia dont l'objectif est de sensibiliser et informer sur les solutions existantes pour modifier nos comportements afin de préserver notre planète[3].

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Corse.

Préhistoire

  • à partir de -9000, fréquentation humaine de l'île
  • vers -6500, présence humaine sur l'île qui a laissée des traces, notamment près de Bonifacio
  • -5000 : début de la civilisation proto-corse
  • -1500/-1300 : début de la civilisation Torréens ; construction de statues-menhirs et de tours par les Torréens

Antiquité

Chronologie

  • -565 : les Phocéens fondent Alalia, la cité du sel (actuelle Aléria)
  • -535 : après une longue bataille navale où les Phocéens perdent environ soixante de leurs navires, les Étrusques de Toscane alliés aux Carthaginois chassent les Grecs ; cette bataille marque l'effondrement de la thalassocratie phocéenne
  • -453 : les Syracusains de Sicile menés par Gélon chassent les Étrusques. Apelles, amiral de Syracuse, fonde Syracusenus Portus (actuelle Porto-Vecchio)
  • -384 : Denys (Dionysos) Ier, tyran de Syracuse et successeur de Gélon, décide d'anéantir les prétentions puniques sur toute la mer Thyrrénienne. Pour cela il occupe les petites îles, les points forts de la côte orientale et fait de Syracusenus Portus une base avancée dont il se sert pour surveiller les régions alentour
  • -280 : les Carthaginois, appuyés par des mercenaires torréens servant déjà dans les rangs de l'armée depuis le Ve siècle av. J.-C., chassent les Syracusains
  • -259 : à la suite d'une décision prise cinq ans plus tôt au début de la Première guerre punique, les Romains entreprennent la conquête de la Corse. À la tête d'une importante flotte, Lucius Cornelius Scipio, dit Scipion l'Africain, surprend Alalia de nuit. À l'époque, il semblerait que la cité était libre, peuplée à la fois d'Étrusques et de Carthaginois. Scipion la brûle et la rebaptise Aleria
  • -238 : seconde expédition romaine menée par Tiberius Gracchus. La Corse est réunie à la Sardaigne et devient la province romaine de Corse-Sardaigne
  • -235 : cinquième expédition de Rome en Corse dirigée par Spurius Carvilius Maximus
  • -232 : les Annales romaines citent un jeune Romain nommé Cristino comme étant celui qui a donné la victoire à Carvilius
  • -227 : à la suite à une nouvelle révolte, Rome accorde à la Corse un régime provincial ainsi que les « droits des peuples latins »
  • -162 : début de la « paix romaine » après un siècle de guerre et une douzaine d'expéditions
  • -105 : fondation de Mariana (au sud de l'actuelle Bastia)

Sources

Lorsqu'ils évoquent la Corse, les écrivains antiques sont unanimes à y représenter l'homme à l'image de la nature qui l'environne, hostile[4] :

"L'île de Cyrnos est connue des Romains sous le nom de Corsica. La vie y est partout misérable, la terre n'est que rocs, la plus grande partie du pays totalement impénétrable. Aussi les bandits qui occupent ses montagnes et vivent de rapines sont-ils plus sauvages que des bêtes fauves. Parfois les généraux romains y font des incursions, et après les avoir vaincus ramènent de très nombreux esclaves, et Rome voit alors avec stupéfaction à quel point ils tiennent du fauve et de la bête d'élevage. En effet, ils se laissent mourir par dégoût de la vie, ou excèdent à tel point leur propriétaire par leur apathie et leur insensibilité qu'ils lui font regretter son achat, si peu qu'il ait dépensé. Il y a cependant certaines portions de l'île qui sont, à la rigueur, habitables, et où l'on trouve même quelque petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiae et Vapanes".

Haut Moyen Âge

Le port de Bonifacio

Domination de Pise et de Gênes

  • 1077 : Grégoire VII confie l'administration de la Corse à l'évêque de Pise
  • 1133 : les évêchés sont séparés en deux groupes (1 pour Gênes et 1 pour Pise)
  • 1195 : installation de Gênes à Bonifacio
  • 1268 : installation de Gênes à Calvi
  • 1284 : bataille navale de Meloria ; Gênes défait Pise
  • 1284 : la Corse devient la propriété de Gênes qui devient dominante en Méditerranée ; Pise est évincée
  • 1297 : le pape Boniface VIII crée le royaume de Sardaigne et de Corse, concédé en zone féodée à la couronne d'Aragon
  • 1363 : persécution et extermination des Ghjuvannali, confrérie prônant la non-violence. 20 000 personnes excommuniées et massacrées.
  • 1383 : fondation de Bastia par Gênes
  • 1401 : Mort du comte de Corse Arrigo della Rocca. Son fils passe dans le camp de Gênes
  • 1405 : Vincentello d'Istria, soutenu par l'Aragon, est élu comte de Corse à Biguglia
  • 1418 : Victoire décisive de Vincentello d'Istria contre l'armée génoise à Biguglia. Il est nommé vice-roi par l'Aragon
  • 1420 : Intervention, avec sa flotte, du roi Alphonse V d'Aragon. Siège de Bonifacio
  • 1434 : Le comte et vice-roi de Corse Vincentello d'Istria est décapité à Gênes
  • 1511 : Mort du dernier seigneur souverain de la Rocca, Rinuccio della Rocca. Toute l'île passe sous le pouvoir direct de Gênes
  • 1515 : Mort en exil à Rome du dernier comte de Corse, Giovan Paolo de Leca
  • 1526 : début d'une période d'épidémie de peste qui dure 4 ans
  • 1551 : Sampiero Corso occupe la Corse avec les Turcs pour le compte de la France
  • 1559 : traité du Cateau-Cambrésis. La Corse est rendue à Gênes
  • 1594 : parution de la première histoire de la Corse
  • 1725 : naissance de Pascal Paoli
  • 1729 : soulèvement des Corses à la suite de mauvaises récoltes et de nouvelles taxes
  • 1730 : en décembre, consulte de Saint-Pancrace ; la Corse déclare son indépendance
  • 1731 : les troupes impériales arrivent en Corse à la demande de Gênes
  • 1732 : paix de Corte qui ne sera pas respectée

Le Gouvernement de Pascal Paoli (1735-1769)

Pascal Paoli

La Corse française

Napoléon 1er
  • 1768 : 15 mai, par le traité de Versailles Gênes cède la Corse à la France.
  • 1768 : 9 octobre, les troupes paolistes mettent en déroute l'armée française à Borgo.
  • 1769 : 8 mai, les troupes de Pascal Paoli perdent la bataille de Ponte Novu, la Corse devient française.
  • 1769 : 13 juin, Pascal Paoli quitte la Corse pour la Grande-Bretagne
  • 1769 : 15 août, naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio
  • 1769 : fermeture de l'Université de Corte par Louis XV.
  • 1789 : l'Assemblée nationale décrète que « la Corse fait partie de l'Empire français »
  • 1790 : création du département de Corse avec pour capitale Bastia
  • 1793 : séparation de la Corse en deux départements, le Liamone et le Golo
  • 1794 : mise en place du Royaume Anglo-Corse
  • 1796 : les troupes françaises reprennent l'île qui a été évacuée par les Britanniques
  • 1796 : la Corse compte 150 000 habitants
  • 1805 : décret de surséance qui accorde un délai pour l'emploi de la langue française dans les actes publics en Corse, région de langue italienne jusqu'en 1858.
  • 1807 : mort de Pascal Paoli
  • 1811 : restauration du département de Corse mais avec Ajaccio pour chef-lieu
  • 1821 : Napoléon Bonaparte meurt sur l'Île Sainte-Hélène
  • 1840 : voyage de Prosper Mérimée dans l'île
  • 1858 : 4 août : la langue française devient la langue employée en Corse (Cour de cassation : nullité de tout acte rédigé en italien, langue la plus diffusée dans l'île).
  • 1881 : la Corse compte 273 000 habitants
  • 1890 : en l'espace d'un siècle la population de l'île a presque doublé
  • 1905 : naissance de l'équipe de football bastiaise
  • 1907 : naissance à Ajaccio du célèbre chanteur corse Tino Rossi, né Constantin Rossi
  • 1908 : naissance de l'équipe de football cortenaise
  • 1910 : naissance de l'équipe de football ajaccienne (l'Athletic Club d'Ajaccio)
  • 1918 : avec 11 300 morts au bout de quatre années de guerre, la Corse est l'un des départements qui paye, proportionnellement à sa population, le plus lourd tribut en vies humaines.

La Seconde Guerre mondiale

  • 1942 (novembre) - 1943 (septembre), défaite face aux troupes italienno-allemandes. Vient ensuite l'occupation par les troupes italiennes
  • 8 septembre 1943 : à la suite de la chute du régime fasciste à Rome et de l'occupation subséquente de l'île par les nazis, 9 septembre - 5 octobre, combat dans l'unité des Italiens (80 000 soldats), de partisans locaux (1 000) et d'environ 4 000 soldats français (indigènes pour la plupart) contre l'occupant allemand et la Wehrmacht. 700 morts rien que pour les soldats italiens. La Corse est la première région française métropolitaine occupée libérée.
  • mars 1943, suicide de Fred Scamaroni, prisonnier à la Citadelle d'Ajaccio
  • aôut 1943 : exécution de Jean Nicoli à Bastia
  • 8 octobre 1943, le général de Gaulle à Ajaccio, proclame : « La Corse, premier morceau libéré de la France. »
  • 1944 : libérée des Allemands par l'action des résistants et des troupes italiennes, qui laisseront l'honneur d'entrer en premier à Bastia à l'armée française, l'île devient une base pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944) -le "porte-avion"-.
  • 1946 : procès criminel contre les irrédentistes.

La Corse contemporaine

  • 1957 : arrivée massive de rapatriés d'Algérie (jusqu'en 1965)
  • 1958 : création de la Somivac (Société pour la mise en valeur agricole de la Corse). 90% des terres ayant été promises auparavant aux paysans corses seront réservées aux rapatriés d’Algérie.
  • 1960 : en avril, le gouvernement Debré décide de créer un centre d’expérimentations nucléaires souterraines dans les mines désaffectées de l’Argentella, au sud de Calvi : manifestation de protestation unanime.
  • 1960 : la population de l'île est retombée à 160 000 habitants
  • de 1965 à mi-1970 : radicalisation des revendications d'abord régionalistes puis autonomistes et enfin nationalistes. L'île est dans un état d'isolement et de retards techniques considérables peu de routes, des communications difficiles et coûteuses avec le continent, des installations sanitaires médiocres, une carte scolaire déplorable, pas d'université...
  • 1972 : « affaire des boues rouges » de la Montedison, déversements de produits toxiques au large du Cap Corse. Après diverses manifestations, un commando clandestin dynamitera le navire pollueur.
  • 1975, 21 août, à Aléria : Une douzaine d'hommes armés de fusils de chasse, représentée par le docteur Edmond Simeoni, occupe la ferme d'un viticulteur rapatrié suspecté d'être mêlé à un scandale financier. 1 200 gendarmes et CRS, sur ordre du ministre de l'intérieur, cernent les bâtiments. Bilan : deux gardes mobiles tués et un militant gravement blessé.
  • 1975 : d'importantes émeutes nocturnes ont lieu à Bastia entre le 23 et le 26 août, Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur, envoie les blindés sur Bastia.
  • 1976 : le 5 mai, au cours d'une nuit bleue création du FLNC réclamant la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, le droit à l’autodétermination et un pouvoir populaire démocratique en Corse.
  • 1976 : mise en place de la « bidépartementalisation » : l'île est organisée en deux départements, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud
  • 1981 : « réouverture » de l'université de Corse à Corte
  • 1982 : les lois du 2 mars et 30 juillet donnent un statut particulier à la région Corse et la première assemblée de Corse est élue au suffrage universel direct le 8 août.
  • 1983 : décès du célèbre chanteur corse Tino Rossi
  • 1991 : statut Pierre Joxe voté, l'assemblée de Corse dispose de compétences élargies
  • 1992 : aux élections territoriales, les nationalistes (toutes tendances confondues : Corsica Nazione, MPA...) dépassent 25% des voix. Par la suite, ils ne le renouvelleront jamais ce score.
  • 1998 : assassinat du préfet Claude Érignac
Article détaillé : Assassinat du préfet Érignac.
  • 1999 : discrédit de la politique de l'État dans l'Île avec l'affaire des paillotes. La paillote (construite illégalement) « chez Francis » est incendiée par les gendarmes du GPS au cours d'une action clandestine sur ordre du préfet Bernard Bonnet.
  • 2000 : en août, le premier ministre Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon qui est voté par l'Assemblée Nationale le 4 décembre 2001. De nombreuses voix s'élèvent dans l'île et hors de l'île pour dénoncer le caractère anti-républicain du volet institutionnel de ce statut, et pour affirmer la lassitude des insulaires contre cette dérive institutionnelle.[réf. nécessaire]
  • 2002 : loi élargissant à nouveau les compétences de la collectivité territoriale de Corse et lui confiant notamment de nouvelles responsabilités dans des domaines tels la gestion des ports et aéroports, la carte des formations ou la préservation des monuments historiques.
  • 2003 : 6 juillet : rejet par une majorité d'électeurs habitant sur l'île du projet de collectivité unique. Marquant une victoire des républicains conduits par Émile Zuccarelli, ce référendum est, pour ces derniers, un tournant décisif dans l'histoire politique récente avec l'arrêt des réformes institutionnelles.
  • 2008 : 12 janvier: à la suite d'une manifestation nationaliste, ceux-ci, qui devaient initialement se diriger vers la préfecture, occupent l'Assemblée Territoriale Corse pendant près de 3 heures (s'en suit un incendie qui ravage des bureaux dont celui du président de l'Assemblée)

Aux élections présidentielles, la Corse est la région qui vote le plus massivement en faveur de Nicolas Sarkozy (plus de 61 % des voix), candidat élu.

Politique

Article détaillé : Politique de la Corse.

Administration

Lorsque les circonscriptions d'action régionale (CAR), équivalent des régions actuelles, ont été créées en 1960, la Corse formait alors une CAR unique avec l'actuelle Provence-Alpes-Côte d'Azur : la Provence-Côte d'Azur-Corse. La Corse en a été détachée par un décret de 1970[7].

Le 1er janvier 1976, la Corse a été divisée en deux départements, en application d'une loi de 1975[8] : la Corse du Sud (2A) et la Haute-Corse (2B).

La Corse constitue la Collectivité territoriale de Corse (CTC), statut particulier institué en vertu de la loi du 13 mai 1991. Cette loi a substitué ce nouveau statut de collectivité territoriale de la République, qui lui confère plus de pouvoir, à l'ancien statut de région.

La Corse est donc dotée d'une organisation institutionnelle originale, unique en France métropolitaine, mais comparable à celle de la plupart des autres régions européennes largement décentralisées. La spécificité de la Corse dans la République a en effet été reconnue par le pouvoir national puis traduite dans plusieurs réformes statutaires (1982, 1991, 2002) à partir d'un double fondement : favoriser l'expression du débat politique dans le cadre d'une démocratie locale rénovée, permettre la recherche de solutions adaptées aux problèmes insulaires à travers l'octroi de compétences étendues en matière d'identité et de développement. Ainsi la collectivité territoriale de Corse apparaît à l'avant-garde de la « République décentralisée » : par ses responsabilités accrues mais aussi une organisation rationalisée et des moyens plus importants, parmi lesquels le statut fiscal.

La collectivité territoriale de Corse comprend trois organes :

Le Conseil exécutif

Le Conseil exécutif de Corse est l'organe exécutif de la collectivité. Il comprend 9 membres élus par l'Assemblée parmi ses membres pour six ans.

C'est cet organe qui fait la particularité de la Corse. Alors que dans les autres régions françaises c'est le président du conseil régional qui exerce à la fois l'exécutif et la présidence de l'assemblée délibérante, ces deux fonctions sont séparées en Corse.

L'Assemblée peut cependant renverser le Conseil en votant contre lui une motion de censure par 26 voix (majorité absolue).

C'est actuellement Ange Santini (UMP) qui préside le Conseil.

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Corse.

Économie

Article détaillé : Économie de la Corse.

Présentation

Les répartitions dans les trois secteurs économiques (en %) :

  • Primaire : 5,30
  • Secondaire : 15,30
  • Tertiaire : 79,40

Elle possède une population active d'environ 109 000 habitants pour un taux de chômage de 10,6 % (en 2002).

Ajaccio depuis son port de plaisance
Le port de plaisance de Bastia

L'économie corse se caractérise par la faiblesse du tissu productif et la surreprésentation du secteur tertiaire, notamment non marchand et public. La deuxième caractéristique majeure concerne les structures de production : il s'agit en très grande partie de très petites entreprises avec peu ou pas de salariés. D'un autre côté, on trouve les plus grosses structures dans la grande distribution ou dans le secteur du BTP soumis aux commandes publiques. À ceci s'ajoute une population faiblement active et vieillissante. Le secteur tertiaire, premier employeur de l'île, est marqué par la prépondérance du public tant dans la fonction publique de l'état que des divers organismes et collectivités territoriales.

L'île a le privilège de compter 360 communes, 2 départements, 1 collectivité territoriale et divers agences ou offices en dépendant. Longtemps cette suradministration a permis aux politiques locaux de disposer d'un volant important de postes à attribuer.

Le secteur primaire

L'agriculture reste le secteur productif le plus important malgré sa faible part dans le PIB. On ne peut comprendre la situation actuelle sans connaître un minimum l'histoire agraire de l'île. Les systèmes vivriers traditionnels disparaissent au début du vingtième siècle sous la pression conjuguée de la concurrence des céréales des pays neufs et de tarifs douaniers défavorables. Ces systèmes se basaient sur la culture des céréales en sec sur terrasses avec jachère biennale voire culture sur brûlis en cas de crise alimentaire, de cultures d'appoint soignées (jardins, vignes, vergers) et d'un élevage « semi-nomade inverse » alliant terres de plaine d'hivernage et montagnes d'été avec village de montagne (Niolu, Alta Rocca, Ascu, etc.). Certaines régions remplacent les cultures de céréales par le châtaignier.

Au tournant de 1945, l'intérieur est ruiné, en pleine déprise rurale et agricole. Les propriétaires fonciers ont bien souvent émigré. Se produit à 10 ans d'intervalle deux phénomènes qui vont dessiner le paysage agricole actuel : la mise en valeur de la plaine orientale et la reconquête de l'intérieur par l'agriculture et l'élevage pastoral.

Face au marasme ambiant et aux première agitations (en 1950 la Corse compte environ 150 000 habitants soit son minimum démographique) le gouvernement entreprend de drainer la vaste plaine orientale, terre d'hivernage des bergers de brebis. Il s'agit d'y installer une agriculture moderne au sens des lois Pisani. À l'origine conçue pour les Corses, cette politique vient à propos pour accueillir les pieds noirs de retour d'Algérie. C'est l'origine d'une agriculture essentiellement orientée vers les cultures permanentes (Vignes, Agrumes, Kiwis, Fruitiers), exercée au sein de grosses structures, à fort capital, grande SAU, employeuse de main d'œuvre salariée souvent d'origine marocaine. Cette agriculture a connu des cycles : vin de table, kiwi, agrumes mais connaît des difficultés récurrentes dus à la forte capitalisation nécessaire et à l'endettement important. SI les performances se sont améliorées, l'avenir reste sombre car les exploitations ont du mal à honorer leur en-cours.

Au contraire, l'intérieur a connu une certaine reprise agricole dans les années 1970 en liaison avec le slogan « vivre au pays/campà in paese ». Il s'agit au contraire de structures légères (peu d'investissements) d'élevages de petits ruminants laitiers organisés en systèmes de types pastoraux : races rustiques, surfaces vastes mais peu productives, résultats techniques moyens ou médiocre mais grande stabilité. On peut y rattacher la castanéiculture et l'oléiculture. S'y ajoutent souvent une production de produits fermiers pour valoriser la main d'œuvre familiale : fromages, agneaux, cabris, huile d'olive, veaux, charcuterie, miel. C'est un secteur en pleine évolution et organisation qui construit des démarches de qualité mais qui doit faire face à des problèmes de maîtrise du foncier, de manque de repreneurs, de difficultés financière de mises aux normes des ateliers de transformation.

La viticulture en cave particulière combine des caractéristiques hybrides : forte capitalisation mais orientation vers une production labellisée. Ceci n'empêche pas que de vastes zones de l'intérieur soient devenues presque vides d'habitants et que certains villages n'aient plus assez de résidents permanents pour constituer un conseil municipal[réf. nécessaire].

Le secteur secondaire

Le secteur industriel est presque entièrement concentré dans le BTP qui dépend pour ses carnets de commande : des offres publiques pour les plus grosses entreprises et de la demande local ou touristique pour les plus petites. On note cependant l'apparition du secteur des IAA qui dérive à l'origine des entreprises de transformation de la matière première locale. On pourra relever sans être exhaustif, le secteur des eaux minérales (Saint Georges, Zilia, Orezza), des boissons (notamment la brasserie Pietra qui développe outre les bières, les sodas et limonades; on peut aussi citer Torra), de la biscuiterie produisant selon des recettes locales, des plats cuisinés corses, de la charcuterie de type corse (sans aucune garantie sur l'origine de la matière première) mais aussi des fromageries et laiteries semi-industrielles. D'autres ressources sont exploités mais de façon plus marginale (bois, lauze, pierres ornementales ou de construction). L'énergie utilisée est en partie d'origine hydraulique, mais surtout issue de centrales thermiques. L'éolien se développe mais rencontre des résistances.

Le secteur tertiaire

Le tertiaire privé marchand est marqué par une très forte saisonnalité liée à la quasi monoactivité touristique. Un grand nombre d'emplois offerts sont peu qualifiés et saisonniers. Avec le commerce, c'est pourtant le secteur qui est le plus dynamique mais il se cantonne souvent aux secteurs non délocalisables ou non concurrentiels.

Fiscalité

Article détaillé : Statut fiscal de la Corse.

La Corse bénéficie depuis le Consulat d'un régime fiscal dérogatoire motivé par son insularité et son état de sous-développement relatif. La dernière mesure législative qui régit le statut fiscal particulier de l'Île de Beauté date de 1994.

Des avantages fiscaux dont bénéficient les entreprises touchent notamment à l'impôt sur les sociétés dans les zones franches, et à la taxe professionnelle, réduite sur toute l'île. Les particuliers bénéficient d'avantages en matière de TVA, de taxe foncière sur les propriétés non bâties (pour préserver certains secteurs de l'île), de TIPP. Ils sont par ailleurs exonérés totalement de droits de succession (avantage limité à partir du 1er janvier 2011) . Toutefois sur ce dernier point, n'oublions pas de préciser qu'en France continentale, 95 % des héritiers sont "de fait" également exonérés de droits de succession.
L'État reverse au profit des collectivités le manque à gagner sur les taxes locales. Le coût brut est réduit: le manque à gagner en matière de recette fiscale du fait de ce statut dérogatoire pour 2004 est de 230 millions d'euros.

Depuis 1976, la Corse bénéficie également du concept de continuité territoriale. Elle a bénéficié de subventions au titre des fonds structurels européens relevant de l'objectif 1 (qui concerne les régions dont le PIB est inférieur à 75% de la moyenne européenne)

Transports

Les liaisons maritimes entre la Corse et le continent européen sont assurées par trois compagnies principales :


Les liaisons aériennes sont notamment assurées par deux compagnies aériennes, Air France et CCM Airlines, qui proposent des liaisons régulières. D'avril à octobre, et surtout pendant l'été, de nombreuses liaisons de charters relient sans escale la Corse à de grandes villes européennes.

Culture

Article détaillé : Culture de la Corse.

Langue corse

Les montagnes corses

À l'époque romaine, l'île parlait un latin encore très proche de celui de la métropole. Pour schématiser : on retiendra que la langue corse est une langue issue du bas latin et du toscan médiéval. Certaines variétés de la langue corse sont parmi les langues les plus proches de l'italien standard, car elles ont été largement influencées par le toscan (lui-même à la base de l'italien). Ceci fait que l'intercompréhension avec les Italiens est excellente mais que quelqu'un parlant corse comprend difficilement des dialectes de l'italien comme le calabrais, le vénitien ou même le piémontais -et vice-versa. L'hymne corse «Dio vi salvi Regina» est d'ailleurs écrit en italien standard et chanté en corse sans que de grandes modifications soient perceptibles entre l'écrit et l'oral ; la seule différence est que le o italien devient u en corse (même dans le titre qui est parfois «Dìu vi salvi Regina»). Ce phénomène de l'interchangeabilité du u et du o n'est cependant pas un phénomène proprement corse puisqu'on le retrouve en sicilien, en occitan et en portugais. En revanche, les variétés de la langue corse dites "taravaise" ou sartenaise" sont plus éloignées du toscan, mais nettement plus proches des langues sicilienne ou galluraise.

La langue corse actuelle a été influencée selon les micro-régions de l'île par le toscan au Nord tandis que l'extrême-sud restait soumis à l'influence du bas latin. Cela se révèle notamment dans la forme des pluriels masculins (issus du neutre latin dans l'extrême-sud) et dans la forme initiale de termes restés proches du latin tels u casgiu pour le fromage directement issu de caseus en latin[9]. Les linguistes décrivent ces différentes variétés comme une forme de polynomie. Les différentes variétés sont intercommunicantes mais variées. La langue corse est le véhicule de la culture corse, riche de ses chants, ses polyphonies, ses proverbes, et de ses expressions.

Elle est l'objet de nombreuses revendications concernant sa protection, son enseignement. L'État affiche une volonté politique de promouvoir l'enseignement de la langue et de la culture corse. Il a mis en place un enseignement facultatif d'un maximum de 2h par semaine, géré par les maîtres dans le primaire. Ces mesures sont vues par certains comme trop faibles, comparées à ce qui est fait en Espagne pour le catalan et le basque par exemple.

La langue corse est considérée par l'Unesco comme une langue en voie de disparition, de même que 90 % des langues de la planète. On estime d'ailleurs depuis 2006 que la langue corse, ainsi que certaines langues italiques tels que le sicilien, le calabrais, le vénitien, est l'une des plus proches du bas-latin tel qu'il fut parlé à l'aube du moyen âge. Elle est, notamment pour sa variante du nord, extrêmement similaire aux dialectes du centre de l'Italie (Toscane, Ombrie etc.) et elle est aisément compréhensible par les Italiens, notamment pour ceux de l'Italie centrale. Parfois elle est considérée, à tort, comme un patois italien en raison de la similarité des deux langues ; elles sont en fait intercommunicantes.

Les noms de familles corses peuvent être trouvés un peu partout en Italie et notamment dans les régions centrales de la péninsule. C'est le cas, notamment du nom de Benigni, patronyme qui trouve son origine en Toscane. On pense au comédien et réalisateur Roberto Benigni originaire, précisément de cette région d'Italie ainsi que Patrice Benigni, comédien et chanteur (cousin d'André Santini, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy et maire d'Issy-les-Moulineaux) né à Marseille dont ses racines corses se situent, à Canari. Autrefois langue orale, mélange d'origines latine, italienne, elle est actuellement codifiée et structurée par l'Université de Corte (Università Pasquale Paoli di Corti) et défendue par de nombreuses associations insulaires. Elle doit son statut de langue au fait paradoxal que la Corse fait partie de la France et est donc séparée des autres dialectes italiens. En Italie les dialectes régionaux ont le statut officiel de langue seulement dans ses propres régions. Son unicité à l'intérieur de l'espace linguistique français l'isole, ce qui ne serait bien évidemment pas le cas en Italie.

Croyances et superstitions

Le mazzérisme

Le mazzérisme est un don hypothétique de prophétie funèbre exercé la nuit par des individus pendant la période des rêves. Au cours de cette activité, le mazzeru part chasser et tuer des animaux. On le surnomme « le Chasseur d'âmes » ou encore « le Messager de la Mort ». Attention, certains auteurs pensent que le "mazzérisme" est ... une invention de romanciers et n'a jamais existé en Corse. Cf : Ethnologie Française / n° 115 2008/3 / De quelques monstres anthropologiques insulaires / Bernard Biancarelli Christine Bonardi

Chants et polyphonies

Article détaillé : Chant corse.

Sportifs professionnels

Emmanuelli et Mignoni de Vescovato

Porto-Vecchio

Écrivains

Écrivains en langue française
  • Daniel Arnaud, auteur de "La Corse et l'idée républicaine" et de "Dernières nouvelles du front".
  • Roger Caratini, auteur de la Bordas Encyclopédie
  • Jean-Toussaint Desanti, philosophe, auteur de "Les idéalités mathématiques"
  • Paul Antonietti, auteur de I. F. F. (I Francesi Fora), [Une plongée sans concession au cœur du problème corse… et français.] ;
  • Jean Pasqualini, auteur de Prisonnier de Mao (7 ans de Laogaï)
  • Jérôme Ferrari ;
  • Pierre Piobb ;
  • Marie Susini ;
  • Angelo Rinaldi ;
  • Jean-Claude Rogliano ;
  • Paul Milleliri ;
  • Marie Ferranti
  • Paul-François Paoli
  • Jean-Pierre Santini
  • Gabriel Xavier Culioli, auteur de la Terre des Seigneurs, Le Complexe corse, Terres de Corse, Les Pierres de l'apocalypse, Le Chant des Saisons, Le Grand Voyage, Légendaire corse ;
  • Michel Zevaco, auteur de romans de cap et d'épées dont la série des Pardaillan ;
  • Dominique Sampieri, auteur de Les Chataigniers de Bocognano, La Faux et le fusil ;
  • Jeanne-Hélène Sampieri, auteur de À propos d'Ajaccio... ;
  • Marie-Josée Cesarini-Dasso, L'Univers criminel féminin en Corse au XVIIIe siècle, Brigida Médecin au XVIIe siècle, La Bandite
  • Michel Ferracci-Porri, auteur de La Môme Moineau, Beaux Ténèbres, La Pulsion du Mal d'Eugène Weidmann., L'Affaire du Fantôme de Heilbronn
  • Daniel Istria, auteur de Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIe ‑ XIVe siècle
  • *Evelyne Luciani, Louis Belgodere, Dominique Taddei, auteurs de Trois prêtres Balanins au cœur de la révolution Corse.

Poggioli Pierre, auteur de plusieurs livres sur l'histoire contemporaine corse et le nationalisme

Écrivains en langue corse
  • Marco Angeli,
  • Ghjuvan Maria Arrighi,
  • Ghjacumu Biancarelli,
  • Marcu Biancarelli,
  • Ghjaseppu Maria Bonavita,
  • Dumenicu Carlotti (Martinu Appinzapalu),
  • Santu Casanova,
  • Ghjuvan Maria Comiti,
  • Rinatu Coti,
  • Sebastianu Dalzeto,
  • Paulu Matteiu Della Foata,
  • Paulu Desanti,
  • Alain Di Meglio,
  • Anton Francescu Filippini,
  • Ghjuvan Ghjaseppu Franchi,
  • Ghjacumu Fusina,
  • Prete Gentili (Anghjulu-Stefanu),
  • Dumenicu Antonu Geronimi,
  • Ghjacumu Gregorj,
  • Ghjuvan' Petru Lucciardi,
  • Anton Liunardu Massiani,
  • Ange-Mathieu Mezzadri,
  • Ghjuvan Luigi Moracchini,
  • Ugo Peretti,
  • Bertino Poli,
  • Michel Poli,
  • Petru Rocca,
  • Ghjuvan Teramu Rocchi,
  • Ghjacumu Thiers.
Écrivains en langue italienne

Il existe des écrivains en langue corse, notamment depuis le XIXe siècle, alors que jusqu'alors il avait plutôt existé une littérature corse en italien très importante. L'italien en Corse comme dans les autres régions italiennes était la langue écrite par les lettres et cela jusqu'à la conquête française.

Écrivains en langue corse et français

Prête Gentili (Anghjulu-stefanu) Marta Renucci Cristofini Antoine Trojani d'Asco a écrit de nombreux livres en Corse et en Français dont une histoire du "Sage d'Asco"

Religion

Article détaillé : Diocèse d'Ajaccio.

Gastronomie

La gastronomie corse est étroitement liée aux principaux produits du terroir : la culture de la châtaigne et des agrumes, la charcuterie de porc, le lait et le fromage de brebis, comme celui de chèvre.

C'est traditionnellement une cuisine de montagnards même si les produits de la pêche sont devenus plus importants, essentiellement grâce à la disparition du paludisme des côtes et à la tradition corse d'ostréiculture et de mytiliculture héritée des romains. Il existe en Corse deux types d'huiles d'olives, l'une est plus verte, elle est produite en décembre et janvier, à partir d'oliviers jeunes et d'olives en début de maturation. L'autre est une huile jaune, propre à la culture corse, elle est faite à partir des olives ramassées sous des arbres centenaires vers le mois de mai.

Fromages traditionnels corses (cuisine corse).
Article détaillé : Cuisine corse.

Parmi les spécialités il faut noter :

  • l'apéritif : le Cap Corse Mattei, c'est un apéritif à base de vin et d'une plante médicinale, le quinquina ; il est le légendaire apéritif corse célèbre dans le monde entier depuis plus d'un siècle[réf. nécessaire]
  • la bière corse à la châtaigne : la Pietra
  • le whisky corse P&M
  • les vins corses : le San Micheli - AOC Sartene
  • la charcuterie corse : le prisuttu, la coppa et le lonzu, le figatellu, la salciccia
  • Liste de fromages corses : le brocciu, le Niolo, a filetta, le bastelicaccia
  • les beignets de brocciu (fromage de lait caillé de brebis)
  • le migliacciu
  • les sardines à la Bastiaise
  • la pulenda, une polenta de farine de châtaigne
  • les nicci, crêpes à base de farine de châtaigne
  • le cabri en sauce (avec sa polenta de farine de châtaigne)
  • le civet de sanglier
  • les canistrelli, biscuits parfumés au citron, à l'anis, à la châtaigne, au vin, ou nature.
  • toutes sortes de fromages : le brocciu, le fromage frais de brebis, la tomme corse et une myriade de fromages corsés.
  • la tourte de farine de châtaigne, les falculelle, le fiadone ou le pastizzu les crustulle
  • les digestifs : eau de vie, liqueur de myrte, de châtaigne, de cédrat, d'arbouse...
  • le pestu : sauce au basilic se mariant avec divers ingrédients selon les régions de Corse
  • les aubergines farcies : demi-aubergines farcies de viande hachée et d'ail gratinées au four et servies avec une sauce tomate et basilique.
  • les miels AOC de corse

Sport

  • En rugby, un club (SC Bastia XV) évoluait en championnat national de fédérale1 mais des raisons financières les ont relégués en fédérale3. Les autres clubs sont situés en Balagne (le CRAB XV Lumio), à Bastia (Bastia XV, Casinca XV), à Lucciana (RC Lucciana), Porto-Vecchio(ASPV XV et RCOPV XV) Ajaccio(RCA), à Ventiseri, à Propriano (Alta-Rocca XV) et à Corte. Henry Savary occupe actuellement le siège de président, André Giammarchi le poste de vice-président et Fabrice Orsini est secretaire général. Le comité régional présente au niveau national des sélections corses dans toutes les catégories de jeunes, ainsi qu'en féminines.
  • Le football est extrêmement populaire et très bien représenté en ligue professionnelle par rapport au nombre de spectateurs et à la puissance économique de l'île. Pour la saison 2007-2008, par exemple, étaient présents les clubs de l'AC Ajaccio et du SC Bastia en Ligue 2 et du GFCO Ajaccio en National. Malheureusement, le manque de moyens financiers couplé aux incohérences de gestion de certains dirigeants ont jeté l'ACA et le SCB en Ligue 2, alors que le Gazélec a été sportivement relégué en Championnat de France Amateurs pour la saison 2006-2007. À ce même niveau, le Club Athlétic Bastiais (CAB) a connu la première saison en CFA de son histoire, après une épopée en Coupe de France la saison précédente, achevée contre Istres (Ligue 2). En CFA2, enfin, les réserves professionnelles de l'ACA et du SCB sont présentes, ainsi que les Moustiques de l'AS Porto-Vecchio, le club de Corte, le FA Île-Rousse, le FC Borgo et l'Etoile Filante Bastiaise. Cependant, depuis son retour au sein de l'élite, l'ACA présente un régularité de gestion qui lui a permis d'attirer la confiance des instances nationales. La DNCG tant redoutée par de nombreux clubs n'a jamais eu de reproche à formuler envers le club ajaccien.

Ainsi, ce ne sont pas moins de 11 équipes pour 9 clubs différents qui jouent au niveau national.

Symboles / Emblèmes

La tête de Maure

Le drapeau corse représente sur fond blanc une tête de Maure dont le front est ceint d'une bande de tissu blanc nouée derrière la tête. La signification de la présence de cette tête est encore inexpliquée, les références aux Sarrasins tenant plus de la légende.

L'une d'elle raconte que suite à une rébellion des Corses face aux Maures, ils pendirent leur chef, les yeux bandés en guise d'emblème du caractère et de la victoire du peuple corse. L'un des combattants corses releva le bandeau afin d'honorer et de garder le souvenir de ce valeureux guerrier.

D'origine aragonaise, il fait écho au drapeau de la Sardaigne qui présente lui quatre têtes de maure avec une croix rouge sur fond blanc. On peut noter que sur l'armorial de Gelre en 1370, les armes de la Corse et de la Sardaigne comprenaient des bustes de Maure et non des têtes, et que les bandeaux étaient absents sur l'écu sarde. Le bandeau était déjà relevé sur le front pour les armes corses.

A la renaissance, les bandes corses de Giovanni de Medicis et Sampiero Corso arborait un étendard noir frappé d'une coix blanche.

En 1635, le doge de Gênes, Gian Francesco I Brignole offrit ses états, dont la Corse, à la Vierge Marie. Ce peut être l'origine de la couleur de fond blanche du drapeau, choisit à la consulta d'Orezza en 1738 comme emblème de la Corse.

Le roi Théodore maintint le bandeau sur les yeux du maure. En 1755, Pascal Paoli le releva en signe de la liberté recouvrée et si bravement acquise.

Vue panoramique de la Corse prise depuis Nice (par phénomène optique de réfraction)

Notes et références

  1. Les leçons de Tchernobyl, Dossier complet de l'IRSN,, Dossier Tchernobyl 17 ans après : quelle réalité ?, Rapport sur la réglementation concernant la contamination des aliments par les radionucléides, en France, Belgique, en Suisse au Royaume-Uni et en Norvège juillet 2006.
  2. Bilan 2006 des incendies
  3. Terra e Natura
  4. Strabon, Géographie, V, II, 7
  5. Formées principalement de mercenaires barbares, notamment hérules et huns
  6. La Corse en l'an 1000 - La marque des sarrasins (Histoire) sur L'Express.fr (02/12/1999)
  7. Décret no 70-18 du 9 janvier 1970 modifiant le décret no 60-516 du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives, JORF du 10 janvier 1970, p. 395-6, sur Légifrance.
  8. Loi no 75-356 du 25 mai 1975 portant réorganisation de la Corse, JORF du 16 mai 1975, p. 4947-9, sur Légifrance.
  9. Le mot « fromage » vient du latin « caseus formaticus » ; le français et l'italien avec fromage et formaggio ont utilisé la deuxième partie du mot ; d'autres langues ont utilisé la première : queso en espagnol, queijo en portugais, cheese en anglais, Käse en allemand...

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Histoire de la Corse, par Francis Pomponi, Hachette Littératures.
  • Chronique médiévale corse, d'après Giovanni della Grossa, Éditions La Marge, Ajaccio.
  • La Corse médiévale, par Silio Scalfati, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio.
  • Histoire de la Corse, par Michel Vergé-Franceschi, Éditions du Félin.
  • Histoire de la Corse, par Pierre Antonetti, chez Robert Laffont.
  • Corse préhistorique, par Laurent-Jacques Costa, Éditions Errance, Paris.
  • Sampiero Corso, par Antoine-Marie Graziani et Michel Vergé-Franceschi, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio.
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