Éruption de Santorin

Éruption minoenne

Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni.

L’éruption minoenne désigne l'explosion du volcan qui formait avant celle-ci l'île de Kallistē à l'emplacement de l'actuelle Santorin et l'effondrement de sa partie centrale vers 1645 av. J.-C. (avec une marge d'erreur de plus ou moins 20 ans). Quelque 400 ans plus tard survint un second effondrement, touchant cette fois l'anneau insulaire. Cette nouvelle catastrophe provoqua à nouveau un gigantesque tsunami qui traversa la mer Méditerranée de part en part^[1]. On retrouve ainsi des traces des ejectas de l'éruption et les dépôts marins des tsunamis dans les sites archéologiques de tout l'est des rivages de la Méditerranée, ce qui fournit une couche stratigraphique de référence. On sait de nos jours qu'au moins trois vagues successives d'une vingtaine de mètres de hauteur entrèrent sur des centaines de mètres à l'intérieur des terres.

Ces deux effondrements donnèrent naissance aux îles de Santorin, Thirassía et Aspronissi.

Avec un indice d'explosivité volcanique entre 6 et 7 (densité équivalente de roche = 60 km³)^[2], les éruptions affaiblirent fortement l'avant-poste de la culture minoenne qui existait à l'époque sur l'île et en Crète et dont on a retrouvé les ruines sur le site d'Akrotiri dans l'île de Santorin. La ville de Knossos, dans les terres, fut épargnée. Les invasions grecques, depuis l'isthme de Corinthe, survenues quelque cinquante ans plus tard, mirent définitivement un terme à la civilisation minoenne.

Cette éruption est une des origines possibles du mythe de l'Atlantide.

Références

1. ↑ J. Faucounau, Les Peuples de la Mer et leur histoire, L'Harmattan, Paris, 2003.
2. ↑ « Santorini eruption much larger than originally believed » (August 23, 2006). Retrieved on 2007-03-10.

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